Citations de Jérôme Attal (433)
L'argent, ça sert à nourrir sa famille. Et quand vous avez nourri votre famille, s'il vous reste encore de l'argent, ça sert à faire plaisir. Pas la peine de chercher plus loin. Si vous pensez autrement, c'est que vous êtes fait pour travailler à la banque. Voilà.
C'est vraiment un sentiment de plouc, l'envie. Ca n'apporte que des mauvaises choses. Enfin, il peut y avoir des envies positives, comme l'envie de mieux faire. Mais dès qu'on inclut les autres dans son envie de mieux faire, ça donne toujours des premiers et des deuxièmes, et moi je ne voudrais jamais être premier dans une discipline si c'est pour qu'il y en ait d'autres qui soient déprimés ou revanchards d'être deuxième, troisième, ou bon dernier. Ca me gâcherait mon plaisir. Et les types qui sont premiers dans leur discipline et qu'on voit sourire sur les photos en première page des journaux du dimanche, c'est rien que des abrutis pour qui la politesse est une peau morte.
Parfois, j’avais le cœur en feu. Dans le même état qu’un quartier de Londres, avec un côté qui pouvait être salement amoché, anéanti -l’incertitude de la revoir - et d’une rue à l’autre, tout nickel, home sweet home - la possibilité de la revoir.
Dans une bonne lecture, vous êtes invité à l'anniversaire de l'instant !
Il y a un moment où se téléphoner pour un oui ou pour un non, par plaisir et nécessité liés, ça ne prend plus. Lui parler de son écharpe ? Lui rendre son écharpe qu'elle avait oubliée dans la précipitation, un matin à la renverse ? Contre quoi aurait-il dormi après ?
Je sombrais dans une rage folle en découvrant sur Internet, avant même que le livre ne sorte publiquement, deux ou trois salopards planqués derrière des pseudonymes à la con qui proposaient l'ouvrage à la revente.
J'aimais beaucoup partir en en salons du livre, pour les échanges avec le public, les rencontres ou les retrouvailles avec les autres auteurs, les libraires, et les gracieuses et jolies bénévoles qui ponctuaient les moments de dédicaces. Pour la raison enfin que c'étaient des voyages qui concernaient et engageaient le voyage suprême : celui de la lecture
"Aujourd'hui, tout au long de la ligne, je savais que ce serait un voyage avec ses souvenirs incorporés, souvenirs qui me constituent, ajoutés aux accidents heureux que sont les sollicitations du monde et de l'instant." (p. 136)
"Chaque objet avait survécu aux séparations inévitables avec des êtres chers, au cycle d'une idylle emballante ou d'une amitié déçue, ils s'étaient mis à l'abri de cet impitoyable écart qui fait que pour un rien, une bêtise ou une trahison, un éloignement ou un égarement,, les personnes qui nous étaient chères nous deviennent à jamais étrangères." (p.40)
"Mais au final, pourquoi s'en faire ? Les gens vous bernent plus qu'ils ne vous blessent." (p.55)