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Citations de Jesse Kellerman (293)


Pire que de perdre quelqu'un qu'on aime, c'est de le perdre deux fois.
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Le chagrin nous fait faire des choses étranges.
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On aurait pu aller jusqu'à parlée d'amour ; car qu'est-ce que l'amour, sinon le désir de se répéter ?
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Bonjour, Victor. L'homme connaît son prénom. Il a une moustache. Victor aussi veut une moustache. Il se dit que ce serait bien d'avoir toujours un petit animal de compagnie sur le visage. Il ne serait plus jamais seul comme maintenant.
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Père parle de se serrer la ceinture et mère lui rétorque qu'ils doivent quand même pouvoir vivre comme des êtres humains. David ne voit pas le rapport : si vous resserrez votre ceinture, qu'est-ce qui vous empêche de vivre comme un être humain, à part que vous êtes plus comprimé dans votre pantalon ?
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Il est difficile d'être à la fois riche et humaniste. C'était son cas. Elle croyait à la valeur intrinsèque de chaque individu et plaçait ce principe à la racine de toutes ses actions.
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Jonah commençait à comprendre le besoin de déshumanisation. Tous les chirurgiens y cédaient à des degrés divers, même les mecs biens ; ils n'avaient pas le choix. Moins vous aviez de respect pour quelqu'un, moins vous étiez pétrifié à l'idée de le tuer. Et le geste chirurgical lui-même vous faisait facilement oublier que le morceau de chair sous votre scalpel avait des désirs, des pensées, une famille, des rêves. La seule autre façon de concevoir la chose était une intimité extrême, un acte d'amour qui, étant donné la présence d'une foule et l'état inconscient d'un des protagoniste, s'apparentait plutôt à un viol collectif.
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Je me méfie toujours des systèmes binaires - sombre et clair, bien et mal, mâle et femelle - et cette organisation me paraissait totalement contre-productive : une volonté d'amoindrir l'irrationalité anarchique de l'art qui au bout du compte n'était pas créatrice d'ordre mais de confusion.
(p.172)
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Devant cet enfant anormal... la honte qu'elle en éprouva, oh, la honte ! C'est toute sa vie qui allait voler en éclats, explosant en ressorts, engrenages et charnières. Tout le bien qu'elle avait fait serait réduit à néant.
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Après le petit déjeuner, je passais dans la bibliothèque où je restais lire pendant plusieurs heures. Certains livres pour la première fois, d'autres pour la douzième. Beaucoup étaient trop fragiles pour être manipulés -elle avait des dizaines d'éditions originales........mais le simple fait d'être entouré par eux me procurait un sentiment de paix. C'est la raison pour laquelle je ne posséderai jamais de liseuse électronique : parce qu'une rangée de livres est davantage qu'une somme d'informations. C'est une carte de tous les endroits que votre esprit a visités, un groupe d'amis dont la présence silencieuse est toujours là pour vous réconforter. Blotti parmi les livres, protégé par eux, je me sentais en sécurité, et tous mes tourments commencèrent à s'estomper, mon cerveau se dépouillant peu à peu du désordre des dernières années. Je lisais pour le plaisir de lire plutôt que pour dénicher des éléments de travail.
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Victor demande une deuxième assiette d'œufs.
Autant que tu veux. Tony sirote son café. Il y a des magasins dans le quartier. De quoi tu as besoin ?
Victor réfléchit. Il dit: "De papier".
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Il était entrain de faire des calculs.La distance entre elle et lui. Entre lui et la porte. Entre lui et Hannah. Si le train A quitte la gare à la vitesse de la peur au meme moment où le train B quitte sa gare à lui à la vitesse du désir pendant que le train C reste à l'étage...Il n'avait jamais été doué pour les problemes de math. Ni pour les maths en général, d'ailleurs. Il était plutot branché par l'humain. Il était con.
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Les banales et robustes Rockport Walker qui avaient survecu à deux ans de medecine theorique avaient fini par succomber à ses realites bassement glaireuses. Souillées au-dela du réparable, elles faisaient un bruit de succion et laissaient une trainée dans leur sillage, comme deux especes d'escargots géants. Parmi les qualites peu communes qu'elles avaient recemment acquises, on pouvait noter leur epouvantable odeur de merde humaine.
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- Hé, bonhomme!
Le flic l'observait dans le rétroviseur. Jonah laissa échapper un rot.
- Tu vas vomir?
- ... Non.
- Tu as vraiment mauvaise mine.
- Je vais vomir.
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Sans doute prenait-elle son temps, histoire de le laisser digérer cette nouvelle information. Cela dit, il s'attendait à la voir surgir à tout moment ; comme ce premier soir, sur son canapé ; comme la fois d'après, dans la librairie. Est-ce qu'elle l'avait suivi ce jour-là ? Pourquoi pas ? Peut-être l'avait elle suivi avant. Peut-être même avait-elle planifié l'accident. Jusqu'où pouvait-il remonter le fil de sa folie ? La réponse, pourvu qu'il soit un peu galvanisé, c'était l'infini.
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- Et avez-vous remarqué quelque chose d'étrange dans sa façon de se comporter?
Jogindar sourit. Sans me répondre, il balaya d'un grand geste le monde qui nous entourait: les petits vieux affalés sur les bancs publics qui faisaient des nuages de buée n respirant; le Queens Boulevard , avec ses files de voitures au ralenti et ses enchevêtrements de lignes électriques agitées par le vent. Toute l'effervescence tonitruante de la métropole, les marchés exotiques , les magasins Tout à 1 dollar, les bureaux de transfert d'argent , les prêteurs sur gages, les salons de manucure, les centres de dialyse, et un perruquier qui achetait les cheveux au kilo. Jogindar désigna aussi Isaac qui se tenait à 3 mètres de là, une vieille dame qui traversait le carrefour sans se soucier du feu rouge et du concert de klaxons qu'elle déclenchait, continuant à progresser en traînant les pieds jusqu'à voir atteint l'autre rive. Après quoi , tout le monde redémarra.
Je comprenais ce qu'il voulait dire. Il disait: tout ça, c'est de la folie.
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Quiconque veut devenir philosophe doit apprendre à ne pas se laisser effrayer par les absurdités.
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Isaac Singer avait dit juste : on devient ce qu'on prétend être.
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Dans les meilleurs facs du pays - des endroits comme Harvard, Princeton ou NYU -, la philosophie a surtout à voir avec les mathématiques. Ce courant, prédominant dans les universités anglophones , s'appelle la philosophie anglo-saxonne, ou analytique, et met l'accent sur la logique formelle et la clarté de l'argumentation.
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La façon dont des types qui ne manquent ni d’argent ni de jugeote – des hommes qui contrôlent les marchés mondiaux, qui dirigent les plus grandes entreprises, qui ont l’oreille des politiques – se transforment en crétins ahuris devant le moindre tableau ne cessera jamais de m’étonner.
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