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Critiques de Jesus Carrasco (24)
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Intempérie

Comme le souligne la 4ème de couverture, ce livre a quelque chose du roman de Cornac Mc Carthy "la route" mais il m'a fait aussi souvent penser à celui d'Ivan Repila "Le puits". Dans ces trois livres, les relations humaines sont décrites avec une émotion très forte même si très particulières et très en retenue.

Beaucoup de pudeur se dégage de ce merveilleux roman. L'ambiance est sèche, aride, sombre et pourtant, en filigrane, on ressent le lien fort qui se tisse entre le petit garçon et le chèvrier. Leurs relations sont fortes tout en étant décrites avec une extrême pudeur qui pourrait même passer pour de la distance, de la froideur.

Au-delà des relations humaines, Jesus Carrasco nous livre un roman sur la quête de liberté. C'est un très beau roman qui mérite amplement le succès qu'il a apparemment eu en Espagne.
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Intempérie

Un enfant fuit sa famille, son village. «… l’idée de la fuite avait germé en lui comme un espoir nécessaire pour pouvoir supporter l’enfer de silence  dans lequel il vivait», dans lequel l’ont contraint à vivre l’alguazil et son père complice.

Il s’éloigne de cet enfer pour tomber dans un autre, celui d’une longue fuite sous un soleil qui frappe comme un marteau, l’enfer de la soif. En effet, la région traverse une période de dérèglement climatique qui la plonge dans une sècheresse et une chaleur exceptionnelle.



Cette histoire rude d’un enfant qui va devoir affronter l’inconnu, lui qui ne s’est jusque-là pas aventuré plus loin que la lisière de son village natal, se déroule dans un lieu indéfini à une époque indéterminée.

Le mystère qui baigne ce livre et l’angoisse qui l’imprègne viennent de la peur de l’enfant qui se sait rechercher, mais aussi du silence, de tout ce qui est tu, qui pèse et étouffe comme la chaleur qui s’abat sur cette plaine aride. L’enfant va rencontrer un vieux chevrier qui se déplace accompagné de ses quelques chèvres, d’un âne et d’un chien. L’enfant et le vieil homme vont s’apprivoiser l’un l’autre et devoir se résoudre à des choix bien cruels parfois quand tout se ligue autour d’eux pour rendre leur survie de plus en plus dure.



Un beau récit âpre où le lien à la terre prédomine, où l’enfant se dit qu’il appartient à cette terre . «En fin de compte, il était fils de cette terre tout autant que les perdrix et les oliviers. ».

Il désire aussi même s’il n’en a pas vraiment conscience que le vieux soit fier de lui et pour cela va aller au bout de ses forces et s’endurcir, grandir, devenir autre grâce aux épreuves et au vieux chevrier qui , s’il ne peut lui donner les clefs du monde adulte que l’enfant espérait, s’efforce de lui transmettre tout ce qu’il sait comme les gestes nécessaires à la traite des chèvres par exemple, les gestes ancestraux de survie et le respect de toute vie qui seul peut préserver un peu de dignité face à la brutalité.

« Le berger lui attrapa les pouces et les plaça de sorte que ses ongles poussent les trayons contre l’intérieur des autres doigts. Il entoura de ses mains celles du garçon et, sans un mot, il manipula les trayons pour faire sortir le lait. Par cette imposition, le vieux transmit au garçon les rudiments du métier, lui concédant à cet instant la clé d’un savoir pérenne et essentiel. » p 126

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Intempérie

Chaque mot formant une phrase tend vers le pessimisme, la désespoir, le malheur pour décrire la fuite d'un enfant dans la campagne victime de la sécheresse où il rencontrera un vieux berger un peu douteux. Le problème c'est que lorsque les événements changent, violence ou injustice, le ton reste le même. De plus, pendant la première partie où le narrateur décrit le voyage de l'enfant, le discours n'est pas crédible car il met dans la tête du garçon des pensées d'adulte. C'est un roman d'ambiance où il ne se passe pas grand chose en définitive.
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Intempérie

Pourquoi cette fugue éperdue de l'enfant? Une lubie de gamin, un désir d'ailleurs, ou une tragédie?





Pourquoi l'Alguazil s'acharne-t-il tant sur lui?



Ce roman retrace donc la fuite de l'enfant poursuivi mais aussi raconte la terre meurtrie par une terrible sécheresse. C'est d'ailleurs à cela - probablement - que fait référence le titre du livre. Terrible sécheresse :



"Sur les terres qu'ils traversaient, les traces de sillons et d'aires de battage leur parlait de désolation. Billons au lavis sur lesquels ondulait une croûte de boue cuite que seul l'âne chargé écrasait. Ancienne terres irriguées, à présent pareilles à des planches à laver le ligne parsemées de petits silex aux bords tranchants et à l'aspect cireux détaché des traîneaux à repiquer"



Car la terre est le personnage principal de Intempérie . De l'enfant ou du chevrier nous ne saurons ni le nom, ni l'âge, ni les traits physiques. Tandis que de la terre, nous connaîtrons les odeurs, le relief, la végétation et les tristes ravages de la catastrophe. C'est le roman de la soif. Des rivières asséchées, des mares qui ont disparu, des puits où l'eau est devenue mauvaise. Des chèvres qui donnent si peu de lait et qu'il faut faire boire. Catastrophe écologique du réchauffement climatique ou manque de pluie récurrent dans cette région d'Espagne? Roman intemporel. Seule la moto de l'alguazil permet de situer l'action aux temps modernes. Le pastoralisme et la transhumance pourrait aussi bien venir du fond des temps.



Roman de la soif. Sécheresse aussi et économie de paroles. L'enfant ne dit rien de sa fuite, ni le vieux de sa vie.Violence aussi. . Humanité réduite aux rites funéraires. On tue pour survivre mais les hommes ont droit à une sépulture. Pudeur des gestes réduits au strict nécessaire.







Que fait donc le mouton sur la couverture du livre? des hommes, un enfant, un âne, un chien, des chèvres, un corbeau, un rat apparaissent dans l'histoire. De mout
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Intempérie

Un enfant se cache dans un trou. Il entend le bruit de ceux qui sont à sa recherche : les villageois menés par l’alguazil et ses hommes de main. Il a fui son village, ses famille. Il a peur, est terrifié mais ne veut pas rentrer chez lui car s'il fait demi-tour il sera puni. Une première nuit se passe et il est déterminé à partir loin. La faim mais surtout la soif l'accablent car la sécheresse s'est installée depuis bien longtemps. Mais il continue de marcher.



Quand il aperçoit un vieux berger accompagné de ses bêtes, il de méfie car il a peur que l'homme soit de mèche avec l'alguazil qui règne en maître. Il décide de lui voler sa besace qui contient de la nourriture. Le chevrier l'a vu et l'invite à manger. L'enfant obéit mais reste sur ses gardes. Il observe l'homme s'occuper de ses chèvres. L'enfant va le suivre, l'accompagner. Et lui faire confiance.

Sur cette terre asséchée rongée par le soleil, ils ne restent jamais longtemps au même endroit. L'homme âgé et fatigué lui demande de l'aide pour rassembler les chèvres ou pour se lever, l'enfant lui lui fait confiance. Mais l'alguazil et ses hommes sont toujours à sa recherche.



On apprend au fil des pages pourquoi l'enfant s'est sauvé. Et dans sa fuite désormais accompagné du chevrier, il découvre ce que les hommes sont capables de commettre : la cruauté, la violence mais aussi la bonté.

Avec une écriture sèche mais soignée et riche, on est happé par ce roman où l'on ressent la sécheresse, la poussière, le danger, la nature quasi post-apocalyptique mais aussi les émotions décrites avec pudeur. Tout comme la relation si belle qui lie l'enfant et le vieux berger.



Un premier roman brillant dont on ne sort pas indemne ! Et à souligner, l'excellent travail de traduction.
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Intempérie

Ce roman n'est sans doute pas encore traduit en français, j'utilise donc une partie de la présentation originale pour vous le faire découvrir. Il a été considéré par certains critiques comme le meilleur roman de 2013 paru en langue espagnole.



Intemperie raconte la fuite d'un enfant à travers un pays ravagé par la sècheresse et la violence. Un monde clos, sans noms ni dates, dans lequel le sens moral s'est écoulé avec l'eau, Dans ce paysage l'enfant, gardant encore une parcelle d'innocence, aura l'occasion de s'initier au douloureux apprentissage du jugement ou, au contraire, exercer désormais la violence qu'il a toujours connue.



C'est un roman très dur, parfois lyrique où la nature hostile se confond avec la trame et où la dignité de l'être humain surgit des crevasses de cette terre, avec force.



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Intempérie

Un tout jeune garçon fuit pour échapper à une autorité violente et répressive. Il est complètement désarmé pour faire face à une telle situation mais il rencontre un vieil homme taciturne qui lui apportera l'aide dont il a besoin pour surmonter cette épreuve.

En compagnie d'un chien, d'un âne et de quelques chèvres, ils vont entreprendre un long et douloureux périple vers la liberté. Un voyage de la faim, de la soif, de la peur à travers un paysage désolé que la sécheresse a transformé en un environnement inhospitalier où survivre devient l'unique préoccupation. Il ne s'agit pas que de la survie physique en l'absence d'eau et de nourriture mais aussi de la survie de l'âme pour ne pas se transformer en véritable barbare, pour sauver ce qu'il reste d'humanité. Pour cela, l'enfant doit apprendre à faire confiance au vieil homme et celui-ci en retour lui apprend les sentiments d'amitié, de compassion, de solidarité et surtout de dignité malgré leur misère extrême.

Intempérie est un roman d'initiation d'un genre curieux, entre dystopie et western ibérique, quasiment sans dialogues et porté par une langue extrêmement précise jusqu'à en paraître parfois presque clinique. Mais curieusement et malgré tout le talent de l'auteur, je n'ai pas réussi à visualiser une plaine aride en toile de fond. Ce ne sont que des paysages verdoyants qui se sont imposés à mon esprit. Peut-être parce ce qu'il est trop terrifiant d'imaginer une telle situation qui malheureusement est le lot de nombreux pays en manque d'eau...

Malgré plusieurs scènes fort violentes, dont les descriptions peuvent soulever le coeur, c'est quand même une très belle histoire que nous conte là Jesús Carrasco, une de celles qui ne s'oublient pas facilement.
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Intempérie

Oubliez l’hiver et sa froideur, le roman nous installe sur un plateau pelé sec et poussiéreux.

La sécheresse prolongée a vidé les villages, sous le couvert des buissons un enfant se terre, il a fuit droit devant pour échapper aux adultes qui le poursuivent et que l’on devine immédiatement violents.

S’il est repris la punition sera terrible « Lui revint à l’esprit l’image du père empressé et servile en compagnie de l’Alguazil »

Dans sa fuite désespérée l’enfant croise la route du vieux chevrier. Celui-là connait les astuces pour survivre, les points d’eau et partage ses provisions. « Comme oreiller, le vieux avait installé sa bardelle rembourrée de paille de seigle. Le garçon y posa la tête avec précaution, et s'installa du mieux possible sur la laine râpeuse.»



Les liens se tissent, l’enfant reste en retrait mais pour supporter la faim, la soif et la peur il va devoir faire confiance au vieux berger. Il va apprendre à harnacher le baudet, à rassembler le maigre troupeau de chèvres, à trouver les sources.



Une intrigue minimaliste et pourtant le récit est riche. On sent la chaleur, on a la bouche sèche avec un goût de poussière, on sent l’odeur du lait chaud de chèvre. Le rythme est inexorable, pas de retour en arrière possible, l’obligation d’avancer, de fuir.



J’ai tout aimé dans ce roman : le ton, le rythme, l’écriture sèche et précise, les dialogues laconiques. La violence sous jacente qui refait soudain surface.

Sandrine a aimé aussi ce roman par contre je n’y ai pas senti pour ma part de trace de roman un peu apocalyptique.

J’ai surtout pensé à ces personnages plein de dignité qui font face à l’adversité.

J’ai pensé aux romans de Miguel Delibes
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Intempérie

Une intrigue toute simple ; des enjeux puissants; un roman immense !
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Intempérie

Belle écriture, mots justes réalité brute qui ne laisse pas de place à l'apitoiement, un livre fait de toutes sortes de violences, celle des hommes, celle de la terre aride,celle du soleil ardent...

On le lit d'un traité pour arriver au bout de l'angoisse et de la peur et trouver enfin l'apaisement et...la pluie tant attendue
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Intempérie

Un jeune garçon prend la fuite sous un soleil de plomb, dans une plaine immense et desséchée, il ne veut en aucun cas regagner son village. Les maigres réserves qu’il a emportées s’amenuisent. Il croise la route d’un berger qui cherche des points d’eau et d’hypothétiques herbages pour ses bêtes.

On apprend, par des mots aussi parcimonieux que l’herbe sèche, la raison de la fuite du garçon, on assiste à l’ébauche d’une sorte d’amitié entre lui et le vieux berger. Mais il ne fait aucun doute que cette histoire, fut-elle post-apocalyptique ou non, se terminera dans le sang, en amorçant peut-être le début d’autre chose, d’un passage, d’une maturité nouvelle… Je ne peux pas faire de ce roman, si sombre, si épuré, un coup de cœur, il me manque un peu d’enthousiasme, mais je reconnais une très belle langue, que la traduction n’altère pas, et un auteur à suivre de près.
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Intempérie

Elu livre de l'année par les librairies espagnoles en 2013, Intempérie ménage le suspens, et une fois clos, laisse un goût de cendre dans la bouche.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Intempérie

Intempérie est aussi une BD parue en 2016 et un film magnifique et dur de 2019, dirigé par Benito Zambrano. C’est L’échappée sauvage, le titre en français, film que j’ai vu et apprécié.



Ce livre a mis à la mode en Espagne un style narratif appelé néo-ruralisme qui a été ensuite suivi par d’autres auteurs : Oscar Esquivias, Sergio del Molino, Yván Repila, Pilar Adón, etc.



L’écriture de J. Carrasco est pleine de subtilités pour exprimer le pessimisme, la désolation, le désespoir de deux êtres en perdition. En même temps, il emploie un grand lyrisme dans sa prose pour narrer cette histoire humaine aux confins des plaines de Castille, une terre pelée et recuite par un soleil inclément. Cette écriture tellement tellurique m’a rappelé celle de F. Bouygues avec cette compénétration entre l’être et le paysage.



Le récit se veut intemporel dans un lieu peu défini, mais aisément identifiable sur les hauts lieux de la Meseta; la temporalité est située dans l’Espagne des années 50.

C’est cette géographie quasi inhumaine, la véritable protagoniste de cette histoire.

Quant aux deux personnages principaux, ils sont à la hauteur du paysage : durs, taiseux car ils circulent au milieu d’un néant si aride que l’on arrive à ressentir de la claustrophobie dans des espaces ouverts.

Au milieu de tant de désolation, certaines valeurs humaines perdurent comme l’amitié, la loyauté, la compassion, la soif de justice, une dignité humaine.

On a dit de ce livre qu’il est écrit comme un western et cela est un peu vrai; surtout dans la version filmée qui est très fidèle au texte, avec par moments, des images insoutenables.



LE LIVRE : un enfant de 10 ans décide de fuir sa maison parce que sa situation est insoutenable. Après s’être caché quelque temps, il se lance sur la vaste meseta sous un soleil de plomb. Presque à l’inanition, il tombe sur un vieux chevrier qui va le sauver de la mort.

L’enfant et le vieux. Deux extrêmes de la vie : la jeunesse sans défense et la vieillesse usée et malade par cette vie à l’intempérie. Tous les deux luttent pour survivre. L’enfant fuit son funeste sort car son père l’a quasiment vendu au shérif du village qui abuse de lui. Cet enfant est terrorisé, il ne sait pas l’exprimer, il manque d’expérience, d’éducation.

Le vieil homme va comprendre cette situation sans échange de paroles et le prendra sous son aile, bien qu’il soit un solitaire taiseux.

A partir de ce moment, le récit se transforme en roman de formation, car le chevrier va apprendre à l’enfant tout ce qu’il sait et qui pourra l’aider à survivre dans cet endroit.

Ici, fait irruption le shérif qui recherche cet enfant sans relâche, secondé par deux sbires, deux tueurs à sa solde. Ce shérif est le mal incarné, avec abus de pouvoir et cruauté. Les scènes qui se succèdent sont crues, insoutenables car l’auteur ne fait aucune concession au plus vil de l’âme humaine.

Dans ce roman prédomine une violence à l’état brut, par moments tacite, parfois explosive. Le péril ronde autour de l’enfant et du vieux, un péril au milieu de nulle part dans un lieu de survivants. Ce sera la première leçon du vieux à cet enfant et cette fuite sera comme un voyage initiatique et sans retour.

La fin du livre rassure le lecteur parce qu’il comprend que la justice immanente existe et qu'alors, l’espoir peut exister aussi.
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Intempérie

Ce livre a aussi reçu le Prix du Marais de Lomme, il est émouvant et apparemment symbolique mais je n'ai pas tout compris du 2°.






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Intempérie

Magnifique Roman, je l'ai découvert lors du festival de la littérature européenne de Cognac.

L'ecriture est magnifique, l'auteur arrive à nous plonger dans une atmosphère sèche, aride .... On la ressent presque...

La relation entre le petit garçon et le chevrier est très touchante.

Il y a très peu de dialogue mais on ne le lâche pas tant on est tenu en haleine. Je le recommande vivement.
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Intempérie

Pour échapper à l'enfer de son village, un enfant fugue, sans savoir vraiment où aller. Sa rencontre avec un chevrier lui permettra t-il d'échapper à ses tourmenteurs ? Sous un soleil de plomb, nous découvrons une Espagne, victime d'un dérèglement climatique tellement violent qu'il dérègle aussi les rapports humains. L'humanité ne résiste pas aux intempéries.

Un roman captivant que l'on n'oublie pas.
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Intempérie

Un jeune garçon fuit la violence d'un policier abuseur, au travers d'une campagne espagnole plus qu'aride. Un récit taiseux, sans effets de style ; en dehors du temps aussi, dans lequel la terre n'est plus nourricière.

Une nature aussi oppressante que les hommes essouffle autant le petit héros que le lecteur.
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La Terre que nous foulons

Au début du XXeme siècle, dans une Espagne qui a été envahie par un terrible empire, la rencontre avec un autochtone va faire vaciller la vie d'une femme de colonel a la retraite.

Autant j'avais été bouleversée par "Itemperie" du même auteur, autant cette uchronie ne m'a pas séduite.

Certes le style et le sujet sont bons, mais j'ai trouvé le récit confus à cause des sauts dans le temps et de la confusion entre le réel et ce que suppose la narratrice. S'inspirer du régime nazi pour poser le décor de cette histoire etait à mon avis une fausse bonne idée: ce récit ne gagne pas a être comparé aux témoignages de cette époque. Comble de la déception, alors qu'on nous décrit un cheminement vers l'humanité je n'ai pas réussi à sympathiser vraiment avec les personnages.

Un rendez-vous manqué pour ma part, même si je resterai attentive aux prochains romans de Carrasco.
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La Terre que nous foulons

Un long cri contre toutes les dictatures de ce monde, contre les atrocités qu’elles entraînent : camps de travail, tortures physiques et psychologiques, humiliations de l’être humain. Jesus Carrasco écrit bien. C’est donc un livre qui aurait dû me plaire. Mais il ne m’a pas apporté cet ingrédient indispensable : le plaisir de la lecture.

J’ai été perturbé par l’absence quasi totale de références à un lieu, à une époque. Ce n’est qu’à la fin que l’ on se retrouve en Estrémadure occupée. Je préfère une histoire qui s’accroche à des repères précis dans le temps et dans l’espace.

Eva, la narratrice est l’épouse d’un occupant devenu impotent. Le couple a reçu une grande propriété. Mais Eva ne partage pas les idées de son mari et de ses acolytes. Quand elle trouve un « indigène » presque sans vie aux portes de son domaine, elle ne le chasse pas mais lui donne à manger et tente d’écouter son histoire. Mais Leva est presque muet. C’est donc Eva qui va nous raconter sa vie de forçat dans un camp de travail. Traduit-elle ce qu’elle croit comprendre ou imagine-t-elle ? Peu importe, mais ce qui m’a dérangé, c’est qu’elle mélange, dans un même paragraphe, des éléments de la vie du vagabond et des éléments de sa propre vie quotidienne, créant un certain flou qui rend la lecture parfois difficile. Comme le dit la quatrième de couverture, « peu à peu leurs deux voix se confondent », mais cette fusion ne m’a pas emballé !

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La Terre que nous foulons

Le récit dystopique de Jesus Carrasco reste en retrait, subtil et léger. Trop léger malheureusement pour se démarquer d'autres récits d'uchronie et ne pas laisser une impression de déjà lu.
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