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3.61/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : La Havane , le 07/10/1941
Mort(e) le : 03/05/2002
Biographie :

Jesus Diaz est un auteur et réalisateur cubain qui, durant ses études de philosophie et de lettres à l'Université de La Havane, participe activement aux luttes politiques contre Batista puis contre les contre-révolutionnaires.
Très impliqué dans le renouveau culturel des années 60, il a été professeur de philosophie à l'Université de La Havane avant d'intégrer la rédaction du quotidien Juventud Rebelde. En 1966, il publie son premier recueil de nouvelles inspirées de ses années de lutte sous le titre Los anos duros.
A partir de 1967, Jesus Diaz adhère au Parti Communiste de Cuba et se consacre à l'écriture de romans, pièces de théâtre et à la réalisation de films et documentaires.
En 1992, il publie Los anillos de la serpiente qui le condamne à l'exil. Il s'installe à Madrid où il devient professeur à l'Ecole des Lettres et enseigne le cinéma à Berlin et à Rome.
Parle-moi un peu de Cuba est publié en France en 2011.
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Source : wikipedia
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Tandis qu'il descendait vers le Malecon, le Rouquin regarda les palmiers du Paseo, évoqua de nouveau son voyage et se dit qu'il avait bien fait de ne pas suivre sa mère en exil. Que signifiait Miami pour la poésie ? En revanche, dans l'air de cette Havane belle et abîmée, il y avait, comme à Prague, une vocation, un mystère qui expliquait les imposantes structures verbales imposées par les pères. Qu'avaient fait Carpentier, Lezama, Guillen et Diego, sinon écrire comme des dieux dans cette ville à laquelle ils avaient fini par donner une fois pour toutes une place sur la carte de la littérature universelle ?
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il contempla pour la dernière fois l'horrible pantalon rembourré dont Nadejda, après certain épisode, avait recousu les boutons : les affreuses surchaussettes, le surcaleçon ridicule taché d'urine ; la chapka aux oreillettes tristes comme un chien battu ; les lourdes bottes et la paire de gants si malcommodes.
Toutes ces hardes étaient abominablement sales, elles puaient la sueur et la crasse concentrées, leur poids était calamiteux, et pourtant il aurait payé cher pour les emporter avec lui.
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Dieu était une femme, il était elle, et lui l'avait connue, et personne ne pourrait rien lui reprocher. Ni Chango, ni Sainte Barbara, ni son père, ni le Général, ni le dieu des Russes lui-même. Il avait gagné le droit de reposer en paix, le dos contre la terre et le visage tourné vers les constellations.
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Bárbaro soupira en exhalant une colonne de buée légèrement bleutée, avança de quelques pas et fit volte-face dans la seule intention de vérifier que la buée restait immobile, plantée dans le brouillard glacé de cette après-midi grise comme un pelage de loup.
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Il se servait d’un gros volume, le manuel de marxisme-léninisme d’Otto V. Kuusinen, dont il avait soigneusement creusé les pages, le vidant ainsi de son texte, mais non des marges, si bien que ce n’était plus un livre, mais une brique creuse, une boîte vide. Le reste, mettre Sor Juana Inès de la Cruz à l’intérieur du Kuusinen, était un simple tour de passe-passe.
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Il se lava les mains, mit l'ongle sali par la merde directement sous le jet, puis tenta de le nettoyer avec celui de l'autre index. Il n'y arriva pas complètement, un mince filet brun demeurait sous l'ongle, comme une cicatrice. Il remonta rageusement son pantalon, revint dans le compartiment et se recoucha en pensant qu'il allait enfin pouvoir se reposer. Il en fut incapable. L'image de l'ongle ourlé d'un indélébile filet de merde le poursuivit, elle devint une obsession qu'il contemplait comme hypnotisé en se demandant si ce n'était pas là une bonne métaphore de sa vie.
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- je dois cependant vous avertir que je ne vois rien de bon dans l'avenir, Manuel, rien. Les communistes vont perdre, et personne ne gagnera au change. Il m'arrive de me demander si l'histoire a un sens.
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Oui, le temps était une chose foutrement bizarre ; l'heure qu'indiquait sa Polyot, par exemple, ne coïncidait absolument pas avec celui de la Bête, alors que c'était le cas au départ de La Havane. C'était comme s'ils volaient en mangeant du temps à mesure qu'ils avançaient dans l'espace, de sorte qu'en arrivant en Sibérie il serait plus vieux de quelques heures que s'il n'avait jamais quitté Cuba.
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Non seulement c'était le plus gros avion du monde, mais il venait d'entreprendre la liaison commerciale la plus longue de l'histoire de l'aviation. La Havane - Moscou sans escale en passant par le cercle polaire Arctique, et il était tellement bourré de combustible que l'excédent de poids lui permettait tout juste d'emporter trente passagers, alors qu'il était conçu pour trois cents.
Cette disproportion mettait Barbaro mal à l'aise : il avait l'impression de voler dans un gigantesque palais vide.
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Les fameuses latrines des campements volants de Sibérie, avait expliqué Nadejda, quand elle s’était enfin arrêtée de rire et avec la clarté et le calme de la maîtresse qui s’adresse à un élève particulièrement obtus, disposaient de trois accessoires qui les rendaient, par définition, supérieures aux toilettes occidentales les plus raffinées. Le premier de ces accessoires était un bâton que l’on enfonçait dans la neige, avait elle expliqué en singeant le mouvement qu’elle décrivait, et cela jusqu’à ce qu’il tienne assez solidement pour que l’on puisse s’y cramponner pendant l’action. Le deuxième accessoire, avait-elle dit en brandissant un gourdin imaginaire, était un autre bâton. À quoi servait-il, celui-là ? Elle avait observé une pause, dans le but de créer le suspense nécessaire, avant d’indiquer suavement que le deuxième bâton servait à taper sur les loups qui sortaient de la forêt pour dévorer les défécateurs imprudents. Bárbaro avait eu un rire nerveux, mais Nadejda avait gardé son ton calme et doux pour lui expliquer que le dernier accessoire n’était autre qu’un troisième bâton, lequel était utilisé pour casser la crotte qui, par un tel froid, gelait à mesure qu’elle parvenait à sortir à l’air libre ; ce dernier détail du gel immédiat et par tronçons des crottes, avait-elle conclu en simulant un large geste de fierté, faisait de la Sibérie un lieu absolument exceptionnel : le seul endroit au monde où la merde ne sentait pas mauvais.
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