Citations de Jillian Larkin (39)
«Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux; levons-nous !»
" Elle venait d'ingurgiter son premier verre, et elle avait l'impression d'avoir vidé le flacon de parfum de sa grand-mère. Franchement, c'était à se demander pourquoi les gens regrettaient que ce soit interdit..."
"Men don't need to know everything," Gloria said, slipping the ring into a drawer.
Clara frowned. "It's not healthy to keep secrets from the one you love. A successful relationship is built upon mutuel trust."
She'd read that in some boring magazine somewhere.
" La relation qu'elle entretenait avec lui était essentiellement fraternelle. Disons qu'elle était aux trois quarts fondée sur l'amitié, et relevait de l'attirance physique pour un quart seulement. De saines proportions, à son avis, pour ce qui concerne les relations hommes-femmes."
She couldn't bear living in a place where the girls got exited about the protect of a church mixer, after pledging their chastity and swapping pie recipes.
"Do you even know who you're apologizing to?" asked another flapper, who was wearing enough black kohl around her eyes to scare a raccoon.
Et parmi eux, étincelantes elles aussi, les garçonnes allaient et venaient avec indolence. Les garçonnes : c'était le nom que se donnaient les femmes modernes, indépendantes. Insouciantes et glamour, elles semblaient tout droit sorties d'une double page de Vogue, ou d'un film hollywoodien. Elles tenaient de longues cigarettes entre leurs doigts couverts de bagues, s'exhibaient sur la piste de danse au son du charleston, ou flirtaient sans vergogne, cocktail en main et sourire mutin aux lèvres. Avec leurs flamboyants boas, les plumes de paon qui ornaient leurs serre-tête argentés, leurs lèvres vermillon et leurs parures de perles, paillettes et strass, on aurait dit des oiseaux exotiques. Et tous ces dos et ces bras nus ! Même à la plage, Gloria n'en avait jamais vu autant.
Et soudain, elle fut aveuglée par une explosion de lumière. Les flashes d'une dizaine d'appareils photos capturaient sa douleur, sa honte et son chagrin pour les livrer en pâture au public.
Elle ne porterait pas de jarretière, ce soir. Sa petite robe brodée de perles dorées,ourlée d'une cascade de franges cristallines, s'arrêtait juste à l'endroit où commençait ses bas satinés.
Elle glissa un pied, puis l'autre, dans ses Mary-Jane bicolores, ramena les fines lanières noires autour de ses chevilles, et clipsa les boucles argentées.
Examinant les objets éparpillés sur sa coiffeuse, elle choisit ses armes avec soin: un rouge à lèvres de bonne tenue, un poudrier compact, un peigne en écaille de tortue et un étui à cigarettes. Elle les rangea dans un réticule en résille dorée, puis s'admira dans le miroir. Tout était parfait: ses grands yeux verts fardés de noir, ses pommettes rehaussées de blush, ses lèvres carmin...Ce soir, sa peau scintillait d'un éclat presque magique.
Alors qu'elle posait une dernière goutte de parfum au creux de sa nuque, à l'endroit où ses flamboyants cheveux coupés au carré effleuraient son cou, elle se ravisa: tout compte fait, une jarretière pourrait bien se révéler utile...
Enfin, juste avant de fermer son sac, elle y glissa son petit revolver noir.
Cette fois, elle était prête.
Avant, j’avais tout à perdre. Aujourd’hui, j’ai tout perdu. Je n’ai plus rien à cacher.
C' était effectivement de la musique comme elle n'en avait encore jamais entendu. C' était le jazz tel qu'en lui-même, tel qu'il devait être. Jadis, les musiciens obéissaient à la même pulsion monotone du même vieux batteur - et quel ennui ! Mais ce n' était pas le cas a présent, car chaque mélodie pouvait être interprétée de mille manières possibles. Les morceaux débordaient de partout avec des solos impromptus et des improvisations de toutes sortes; ils débordaient de vie, d' énergie et de la joie sauvage de la jeunesse. La musique, ici, à New-York, était en train de connaître quelque chose de fou et de merveilleux.
Harris Brown alors que ce dernier était fiancé à une riche héritière française. Et savez-vous comment l'aventure s'est terminée?
Triomphante, Lorraine leva le bras.
- Elle a eu un bébé de lui ! Clara Knowles a eu le bâtard de Harris Brown !
Ces mots firent à Clara l'effet d'un coup de massue.
Et soudain, elle fut aveuglée par une explosion de lumière. Les flashes d'une dizaine d'appareils photo capturaient sa douleur, sa honte et son chagrin pour le livrer en pâture au public.
- Il y a quand même un problème, dit la jeune fille.
- Lequel ?
Clara lui caressa les cheveux, puis la joue. Et elle se jeta à l'eau :
- Comment vais-je faire pour attendre jusqu'à l'été prochain ?
Marcus sourit.
- Ce ne sera pas long, tu verras...
- Dis-moi ce que tu veux Marcus ?
Il sourit et lui reprit le poignet.
- C'est toi que je veux Clara. Accepterais-tu...
Il s'interrompit et posa son doigt sur le fermoir du bracelet.
- Accepterais-tu d'emménager avec moi à New-York, l'été prochain ? Quand j'aurais obtenu mon diplôme ?
- Quoi ?
Clara se leva d'un bond.
- Tu plaisantes ?
- Clara ! s'écria Marcus au désespoir. Si je te le demande pas maintenant, je ne te verrai peut-être plus jamais.
- Tu n'as pas entendu Lorraine, l'autre soir ? Tu sais ce que cela signifie pour ma réputation à Chicago ? A New-York ? Partout ?
- Ce que tu as fait avant qu'on se rencontre m'est complètement égal, Clara. Je suis tombé amoureux de toi...et je t'aime.
Il l'attira à lui. Elle se retrouva quasiment sur ses genoux.
- J'ai eu le temps d'y réfléchir, tu sais. Je me suis demandé à quoi ressemblerait ma vie sans toi... Je n'ai même pas réussi à l'imaginer.
- J'ai une dernière question à te poser, mais je voudrais que tu y répondes franchement, dit-il.
Son souffle chaud dans sa nuque fit frissonner Clara.
- Est-ce que tu l'aimes toujours ? lui demanda Marcus. Maintenant que ses fiançailles sont rompues, vous pourriez être ensemble...
- Non. Je ne l'aime plus. Je crois d'ailleurs que je ne l'ai jamais vraiment aimé. A l'époque, j'ignorais ce qu'étais l'amour. Je crois que je voulais juste éprouver des sensations. A présent, j'en ai une idée plus précise.
- Ah bon ? Et ça donne quoi ?
- Quelque chose comme ça.
Clara renversa la tête et effleura les lèvres du jeune homme. Marcus lui rendit son baiser, et ils s'embrassèrent longuement sous le ciel constellé d'étoiles.
Elle le contempla. Ses yeux étaient plein de douceur et d’inquiétude. C'était le premier homme qui se souciait vraiment d'elle. Si elle lui parlait de son passé new-yorkais, elle risquait de le perdre à jamais. C'était un risque qu'elle ne voulait pas prendre.
- J'aimerais tout te dire, murmura-t-elle, les yeux brillants de larmes. Mais tu me détesterais.
- Jamais je ne pourrai te détester, Clara.
Il lui effleura la nuque et l'attira à lui.
- Laisse-moi apprendre à mieux de te connaître.
Alors pour la première fois de sa vie, Clara fit l'expérience d'un véritable baiser. Un baiser passionné, qui n'avait rien d'une prise de pouvoir, rien d'une comédie. A des lieues de ce qu'elle avait connu jusque-là.
Un baiser qui la bouleversa jusqu'au plus profond de son être.
- Tu es bizarre, Marcus. Qu'est ce qui t'arrive ?
- Tu me rends fou ! s'exclama-t-il, exaspéré. Je suis au désespoir depuis que je t'ai vue embrasser cet homme, au Green Mill.
À cause du Goujat, de ses fausses promesses, des faux espoirs qu'il lui avait donné, elle était incapable d'embrasser Marcus et de lui avouer ses sentiments.
Son cœur était fermé à double tour, et le Goujat avait gardé la clé.
Elle était en train de tomber amoureuse de Marcus Eastman.
Gloria retint son souffle et ferma les yeux.
- Fais un vœu, murmura-t-il.
Elle sentit son doigt lui effleurer la joue.
- Pardon ?
- Tu avais un cil.
Confuse, elle ouvrit les yeux et vit un cil blond vénitien collé au bout du doigt de Jérôme, tel un petit croissant de lune sur un ciel sombre.
- Tu vois, tu dois faire un vœu.
"C'est toi que je veux ! Toi !"