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Critiques de Jim Fergus (1289)
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Chrysis

Ce roman, inspiré de la vraie vie de Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, raconte comment cette jeune fille devint une jeune peintre très talentueuse et aussi une figure du Paris des Années Folles.



Chrysis a 18 ans quand elle entre dans la seule école de peintre ouverte aux femmes. Son talent et son tempérament n'échappe pas à l'oeil d'un professeur. Parallèlement, Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogey.



Bogey est un jeune cow-boy américain qui a quitté la ferme familiale pour rejoindre la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale. Personnage singulier, il va avec Chrysis vivre une passion amoureuse détonnante.



Je dois l'avouer c'est le premier roman de Jim Fergus que je lis.

Et pour une première, c'est plutôt carton plein !!!

J'ai vraiment adoré cette histoire.



Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire : ce Paris des artistes qui exerce sur moi une sorte de fascintation mélangée à la frustration de ne pas l'avoir connu, des personnages forts et atypiques et une drôle d'histoire d'amour. Si j'ajoute à cela la très belle écriture de Jim Fergus, vous comprenez le pourquoi de mon coup de coeur !!!



Comme souvent quand j'ai adoré un roman, j'ai eu besoin d'en savoir plus et je suis immédiatement allée voir les tableaux de Chrysis et j'ai essayé de trouver d'autres éléments de sa biographie.



Je ne vous en dirai pas plus mais le préambule m'a profondément touchée et est à lui seul une petite merveille.



Vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Mille femmes blanches

Récit particulièrement intéressant qui raconte l’histoire véridique d’européennes amenées chez les Indiens pour y être leurs épouses . C’est une histoire sous la forme d’un journal. De nombreux personnages femmes dont on voit l’évolution au fur et à mesure des pages. C’est un roman en plusieurs volumes dont voici le premier.
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Mille femmes blanches

💛 Mille femmes blanches - Jim Fergus 💛

Traduction : Jean-Luc Piningre Éditions Pocket



En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches pour les épouser en échange de mille chevaux. Ces mariages ont pour but de facilité l'intégration du peuple indien en le "civilisant" par la religion, par l'apprentissage des mœurs de leurs femmes et en créant un pont entre les deux peuples via les enfants engendrés par ces unions. Le gouvernement se met en quête de femmes volontaires pour vivre avec les Cheyennes, recrutant dans les prisons, les asiles psychiatriques et parmi les dévotes et les femmes désespérées. C'est ainsi qu'un premier groupe est échangé et part vivre dans la tribu de Little Wolf. May Dodd, internée de force dans un asile par sa famille, est du voyage et c'est elle, via ses carnets, qui nous raconte la vie de ces femmes "chez les sauvages".

Un énorme coup de cœur pour ce roman 💛. J'ai adoré découvrir le peuple Cheyenne, sa culture, ses mœurs, ses croyances, sa façon de vivre. J'ai adoré l'histoire de ces femmes aux personnalités et au milieu social différents qui ont fait un choix radical (chacune pour ses propres raisons), qui ont dû apprendre à vivre autrement et se sont fait une place dans la tribu. J'ai aimé les nuances apportées (il n'y a pas que des gentils indiens ni que des méchants blancs). Et j'avoue que j'ai trouvé l'histoire tellement bien trouvée que j'ai été vérifier si cette échange a vraiment eu lieu, et non Jim Fergus est seulement un très très bon romancier. Je me suis complètement plongée dans ce roman et j'ai hâte de commencer "La vengeance des mères".

Vous l'aurez compris ce livre est un vrai coup de cœur que je vous recommande vivement si vous ne l'avez pas encore lu.
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Mille femmes blanches



1874 un pacte entre les blancs et les indiens d'Amérique , mille femmes blanches issues d'asile ou de prison , sont échangées et escortėes jusqu'à eux pour devenir leur épouse . L'une d'elle Mary Dodd va tout consigner dans un petit carnet , son aventure et celles de ses nouvelles amies . Elles vont être plongées dans un nouveau monde très rude et sauvage ! Nouvelles règles , nouvelles coutumes auprès de ces Cheyennes devenus leur famille .

J'ai été de suite plongé dans ces espaces grandioses ou la nature est maître .

Je me suis attachée aux personnages , notemment Mary Dodd qui deviendra la femme d'un grand chef indien mais aussi à toutes ces femmes qui l'accompagnaient . J'ai aimé ce livre car j'ai voyagé à travers ces grandes steppes en calèche dans la nature sauvage de l'époque .Mais aussi j'ai découvert ce peuple dit "sauvage" avec leur rites , leur bon et mauvais côté .

Une bonne lecture sur le peuple Indien à découvrir.
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Mille femmes blanches

Un jour de 1874, Little Wolf, grand chef cheyenne, se rend à Washington pour faire une demande au président. Il souhaite échanger 1000 de leurs chevaux contre 1000 femmes américaines. Il espère qu'en amenant ces femmes, la descendance indienne soit mieux intégrée. Le président accepte. Les femmes envoyées sont des femmes prisonnières, endettés, internés qui y retrouvent leur "liberté".

C'est le point de départ du roman. Le lecteur suit ensuite l'aventure de ces femmes choisies pour intégrer les tribus Cheyennes, et plus particulièrement l'une d'entre elle, May Dodd grâce à ses carnets intimes.

Roman palpitant qu'il est difficile de lâcher.
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Mille femmes blanches

Comment amener le peuple indien aux us et coutumes d'un certaine Amérique ? C'est simple, leur envoyer mille femmes blanches pour plus si affinités. Comme une colonisation de peuplement en somme. Peu importe leur condition, l'essentiel était qu'elles apportent "la lumière" à ses "sauvages"...

Mais des destins singuliers se dessinent et la fameuse intégration perd de sa raison d'être face à des sociétés riches mais en proie à des troubles internes, et au déclin alimenté par l'alcool et l'oppression.



Récit instructif et fort sur un pan de l'histoire américaine



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La vengeance des mères

Elles s'appellent Molly, Pretty Nose, Margaret & Susan, Kills Twice Woman, Maria ou Lady Hall.

Certaines ont la peau brune, tannée par le soleil ou peintes de couleurs vives, d'autres ont le teint plus clair et les cheveux plus blonds.

Parmi elles des Cheyennes et des Lakotas, des guerrières autochtones mais aussi quelques-unes de ces femmes blanches - volontaires ou non - livrées aux Indiens par le gouvernement américain dans l'espoir d'assujettir plus facilement les "sauvages" et d'accélérer leur "assimilation" (pour mieux faire main basse, évidemment, sur leurs terres ancestrales).



Elles viennent donc de partout, d'ici et d'ailleurs, du Nebraska et du Wyomnig, de Norvège, de France et du Mexique, elles sont de cultures et de conditions diverses ... mais toutes sont en guerre. Celles qui étaient déjà là dans le premier volume, qui ont survécu au massacre perpétré dans leur village (et que j'ai pris tant de plaisir à retrouver !) ont déjà connu la peur, le goût du sang et la douleur de perdre un être aimé.

Quant aux nouvelles venues, vite intégrées au sein de la tribu dont elles adoptent les codes, les us et les coutumes, elles ne tarderont pas à partager la colère et la soif de vengeance qui anime ce peuple nomade épris de justice et de liberté.



Dans les grandes plaines battues par les vents et si joliment décrites par Jim Fergus, l'affrontement est inévitable. Bientôt les hommes du général Custer seront là, bientôt se tiendra la célèbre bataille de Little Bighorn, et comme dans le premier opus, c'est à travers les carnets rédigés alternativement par deux femmes (Margaret Kelly, survivante du premier épisode et Molly McGill, fraîchement débarquée dans la petite communauté) que nous assistons, depuis les coulisses, aux terribles prémices de ce qui deviendra l'une des pages les plus sanglantes de l'Histoire américaine.



C'est d'ailleurs ce double témoignage, ce changement de ton et le caractère intimiste des écrits légués par ces mères toutes deux endeuillées par la perte d'un enfant, qui font toute la force et l'originalité du roman. L'intrigue, quant à elle, se limite à une succession de péripéties plutôt attendues, de rencontres hasardeuses et pas franchement amicales (ah, l'ignoble Jules Séminole !) et à une errance sans fin à travers les plaines.



Et quelle bonne idée enfin, de la part de Jim Fergus que de ne pas s'attarder sur la virilité des farouches combattants et de placer plutôt son lecteur aux côtés de femmes fortes, courageuses, résolues, et de leur confier des rôles de premier plan ! Il illustre ainsi, avec beaucoup de justesse et un talent certain pour les récits d'aventures, les propos du grand chef lakota Luther Standing Bear : "ce sont les mères et non les guerriers qui créent un peuple et forgent sa destinée".
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Marie Blanche

Dix ans après sa parution, Marie-Blanche fait son retour en librairie dans une nouvelle édition modifiée et enrichie.

Ce roman biographique de plus de 700 pages (ne soyez pas effrayé, il se lit facilement, et en plus il y a des photos) nous parle de deux femmes.

Qui sont-elles pour que l'auteur ait choisi de nous en raconter l'histoire ?

Marie-Blanche, qui donne le titre à ce roman, est la mère de l'auteur, Jim Fergus. Renée,  qui aurait pu tout aussi bien avoir le rôle-titre, est sa grand-mère.

Deux femmes, deux destins aux étranges similitudes qui les conduisent de France aux États-Unis.

Les chiens ne font pas des chats, dit le proverbe, les deux protagonistes de ce livre en sont la parfaite illustration.

Renée, enfant à la curiosité excessive va le payer cher.

Elle voit des choses qu'une enfant de son âge ne devrait pas découvrir.

Ça lui donne des envies qui lui feront commettre des erreurs.

Des mauvais choix qui la poursuivront toute sa vie.

Aimer la mauvaise personne va la mener dans un piège infernal qui tracera sa destinée.

Et quand, à son tour, elle deviendra mère...

Marie-Blanche aura un destin tout aussi bouleversant.

Séparée de son père et son frère dès l'enfance, elle subira les décisions d'une mère castratrice, froide et tyrannique,  jusqu'à ce qu'à son tour et secrètement, elle quitte le foyer dans lequel elle se sent prisonnière.

Comme Renée,  Marie-Blanche multipliera les rencontres, comme elle, les mariages, les séparations, comme elle, elle aura des enfants, comme elle, elle ne saura pas donner d'amour.

Et puis un jour, un drame.

Est-ce cet événement qui conduira Marie-Blanche vers une fin tragique ?

Ou est-ce une prise de conscience, d'une vie ratée, d'occasions manquées ?

Jim Fergus remonte le temps.

Grâce à des témoignages, des photos et divers documents qu'on lui a transmis tardivement, il cherche à comprendre qui étaient ces deux femmes, deux énigmes dans sa vie d'homme.

Il trace leur portrait avec les éléments qu'il a récupérés au fil des ans.

Sans empathie, sans complaisance mais sans les condamner non plus.

Deux vies hors du commun.

L'une, fille d'aristocrate (du moins c'est comme cela qu'on l'a présenté pendant longtemps à l'auteur), qui ne rêve que de gloire, de reconnaissance et de richesse et qui ne sait pas aimer.

L'autre, à qui tout pourrait sourire, mais qui fait les mauvais choix, les mauvaises rencontres, et qui va se perdre dans les excès.

L'une qui mourra très vieille, l'autre beaucoup trop jeune.

Deux femmes qui n'ont pas su aimer, qui n'ont pas su s'aimer.

Mêlant avec talent, le romanesque et la biographie, Jim Fergus nous livre là, un roman personnel et émouvant.









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Mille femmes blanches

Quelle claque! Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de narration. Je supposais un roman classique et j’appréhendais la violence qui, inévitablement, devait l’accompagner. Je n’avais jamais lu véritablement les retours dessus, je savais juste qu’il était extra et qu’il fallait le lire. Je comprends maintenant pourquoi!



Ce livre s’écrit sous la plume de May Dodd, une des femmes parties vers sa nouvelle vie avec les Cheyennes. On suit son journal, de son départ de Chicago jusqu’à sa vie parmi les indiens, c’est superbe. avec son regard, ses mots, on va suivre son périple de l’asile à son tipi, du train aux chevauchées dans la plaine, de blanche à squaw. On vit avec elle, ses expériences, ses craintes mais aussi ses espoirs. May est une femme incroyable, courageuse, mais comme toutes les femmes de ce livre finalement. C’est un très bel hommage à la femme et sa force.



C’est aussi un très bon aperçu de la vie des indiens d’Amérique, leur combat perdu face à l’alcool et face à l’extension de l’homme blanc, sans pitié pour des hommes et des femmes si différents d’eux, eux les civilisés.



Je ne m’éterniserai pas pas, il faut juste le lire, le vivre.



J’ai fini en pleurs, parce que, même si on suit l’histoire de May, la violence n’est pas exclue et elle fait mal, elle blesse au plus profond du cœur et de l’âme. Ce ne sont pas juste quelques larmes que j’ai versées, j’ai pleuré à chaudes larmes sous les yeux moqueurs de mon mari (qui a l’habitude de me voir pleurer quand je lis!) mais ça en valait vraiment la peine.



Je mettrai tout de même un petit bémol face à certains mots utilisés qui me semblent très XX siècle mais je ne suis pas la première à le relever. Idem, face à plusieurs situations de viol, je reste circonspecte devant l’attitude de May, mais bon… c’est comme ça et ça n’enlève au rien au livre dans sa globalité.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Mille femmes blanches

Un récit que j'ai beaucoup apprécié. Bien écrit on en vient à oublier qu'un homme se cache derrière cette plume et on prend fait et cause pour May Dodd. On en vient même à attendre une fin heureuse alors qu'on connaît tous le destin funeste des Amérindiens.

Un hommage vibrant aux Cheyennes et aux Indiens d'Amérique en général. La dénonciation de la folie humaine et de la puissance de l'Histoire en marche. De belles citations tout au long du récit et notamment un constat amer que l'humanité n'en sera sortie que grandie si la cohabitation réelle et égalitaire des cultures s'était réalisée.

Merci Jim Fergus pour ce récit. Je compte bien lire prochainement la suite La vengeance des mères.

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La vengeance des mères

Merci à Babelio de m'avoir fait redécouvrir cet auteur que j'avais perdu de vue depuis trop longtemps,à savoir depuis que j'avais lu et apprécié Mille femmes blanches,en 2000.

Difficile pour moi d'imaginer la patience qu'il a fallu à l'auteur pour réunir la documentation lui permettant de faire revivre la guerre_dont on connaît l'issue_entre les Indiens et le rouleau-compresseur des Blancs voulant prendre possession des terres ancestrales de ceux-ci.Tout ceci raconté avec un sacré talent de conteur.

Ce roman,qui met en parallèle les journaux intimes de deux femmes ayant fait partie du programme si peu glorieux d'intégration des Indiens dont le président Grant fut l'instigateur,permet une immersion du lecteur dans la vie intime de ces tribus dites sauvages,alors qu'elles suivent au plus près le rythme de le Nature.Je les ai aimées ces femmes,blanches ou indiennes,l'auteur ayant transmis son amour pour elles grâce à son écriture lumineuse,chaleureuse,brillante.

En ajouter plus serait,pour moi,banaliser la magie de cette histoire.A lire l'esprit ouvert pour vivre une aventure hors-norme.La fin serait-elle une porte entrouverte sur.....une suite?
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Mille femmes blanches

Un roman pour le moins dépaysant ! Au travers des écrits de May, nous découvrons le peuple des cheyennes et nous vivons au rythme des épreuves qui attendent les volontaires de cette folle mission qu'est l'intégration de femmes blanches au sein d'une colonie d'indiens. Pure folie ? Peut-être, mais ces femmes n'avaient rien à perdre.



On ne s'ennuie pas et on part pour les grands espaces, dans un contexte plutôt singulier... Amitié, sagesse mais aussi barbarie font partie de cette aventure. Le roman se lit facilement et sort des sentiers battus par l'originalité de son histoire. L'auteur y dresse de beaux portraits de femmes.



Il nous amène à réfléchir au sens du terme "civilisé", à l'abus de pouvoir, à la conquête de nouvelles terres et à la destruction par la force de ce qui est différent, certes en véhiculant certains clichés mais n'est-ce pas le reflet de la réalité d'alors ?
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Mille femmes blanches

Dans ses carnets, May Dodd du premier (et dernier) contingent de femmes partant volontairement, suite à un accord de paix, repeupler les Cheyennes, nous fait vivre au rythme des saisons, les joie du camping estival, les luttes intestines, les ravages de l'alcool, les discussions philosophiques (esclavage, émancipation des femmes) meublant l'ennui hivernal alors que l'armée impitoyable tente de refouler ces peuples vers les réserves.



Fiction ou réalité historique, quelle importance car cette solidarité entre femmes (la narratrice émancipée, Gertie aussi gentille que 'dirty' et bien d'autres) est si belle ainsi que la culture assez libérale des Cheyennes, mais c'est le début du livre et le voyage que j'ai préféré.

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Mille femmes blanches

J'ai tellement apprécié ce livre, que j'ai cherché sur internet, si tout cela avait vraiment existé. J'y ai trouvé des indications sur Little Wolf, grand chef cheyenne, mais pas d'info sur ces femmes blanches échangées contre des chevaux.

Mais quelle importance, le livre est tellement agréable et convaincant que l'on s'y croit. Le caractère de ces femmes et leur solidarité mutuelle est tellement présente, qu'elles m'ont menée dans leur périple et leur intégration dans cette tribu cheyenne. La description des grands espaces, de leur assimilation forcée à une vie totalement différente de celle qu'elles avaient connus, m'ont vraiment passionnés. Une lecture très agréable et fluide. 

Et même si tout cela est une fiction, il y a quand même un fond de vérité qui nous interpelle, dans le sort réservé aux indiens par les blancs. 

Pratiquement un coup de cœur..
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Mille femmes blanches

Au-delà de la véracité incertaine des faits, je dois dire que j'ai passé un très bon moment.

Selon l'accord conclu en 1874 entre le chef indien Little Wolf et le président des Etats Unis Ulysse Grant, 1000 femmes blanches doivent être échangées contre 1000 chevaux, dans le but d'assurer la survie de la culture indienne et de l'intégrer à celle des blancs dominateurs.

Pour trouver des volontaires, l'état écume les prisons, les asiles et les bordels. A peine une centaine de femmes acceptent l'aventure mais c'est le destin d'une vingtaine que Jim Fergus nous raconte.

Ceux qui gardent comme moi l'excellent souvenir des Western du mardi soir (pour ceux qui auraient été donc enfants dans les années 1970-1980), ce livre est une madeleine de Proust. On y retrouve la même ambiance, les mêmes grands espaces, les mêmes "sauvages" dangereux et fascinants, les cowboys, la cavalerie, tous les ingrédients de ces films d'aventures mais vu par les yeux d'une femme. Pas n'importe quelle femme: une femme libérée et courageuse qui n'a pas pas peur d'affronter son destin et de défier les lois.

La force du roman réside surtout dans la galerie de portrait de femmes. Elles sont toutes ici pour des raisons différentes mais toutes ont en commun un passé douloureux. Leur passé mais surtout les difficultés qu'elles vont affronter vont les rapporcher et nous les rendre toutes sympathiques et attachantes.

On ne lit pas si souvent de roman d'aventures, et c'est vraiment rafraîchissant.

Petit bémol: on connait la fin dès les premières pages (pas en détail, heureusement), mais cela me gêne toujours, j'aime trembler et être surprise jusqu'au bout.

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Marie Blanche

Vues de l'extérieur, ces familles riches et célèbres, d'aristocrates et d'industriels feraient presque envie au commun des mortels.

Avec Jim Fergus, nous partons à la découverte de leurs secrets, de leurs folies et turpitudes. A partir du personnage de Marie Blanche, sa mère, il remonte le fil d'une histoire sur trois générations de femmes : Marie Blanche, sa mère Renée livrée à un oncle pervers et sa grand-mère Henriette, frustrée et victime d'un mariage arrangé.

Ce roman où il est question de compromis misérables, de soumission face à des manipulateurs odieux et tout-puissants, d'alcoolisme mondain est habilement orchestré.

Pour illustrer l'ambiance : " Renée se rendit vite compte que, les êtres humains étant des créatures imparfaites, capables de toutes les vanités et de toutes les tromperies, il ne fallait jamais trop en attendre, ni sous-estimer leurs capacités de nuisance". Quel constat amer pour démarrer dans la vie.

J'ai été captivée de la première à la dernière page par ce récit terrifiant et passionnant d'une folie collective familiale, dont Marie Blanche m'apparait comme la victime expiatoire.
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La vengeance des mères

La Vengeance des mères de Jim Fergus ( Pocket N°16968 - 495 pages)



Beaucoup de plaisir pour moi de repartir vivre avec les Cheyennes. Etant ado j'adorais monter à cheval et galoper.

Je comprends la colère de ces femmes car la perte d'un enfant pour moi, c'est la pire souffrance sur terre.

J'ai aimé leur vie dans cette nature sauvage avec rien de notre vie moderne. Mais je pense que je n'aurais pu m'y habituer car trop de confort nous plonge dans une multitude de servitudes .

Une erreur envoi un autre convoi de femmes chez les indiens.

Ces femmes échappent ainsi à leur calvaire en acceptant ce marché. Elles rêvent d'une autre existence en sortant soit de prison, soit de la prostitution, de leur tête mise à prix etc...

Le traité qui donnait ses territoires aux indiens est révoqué car de l'or y a été découvert.

Les colons, les chercheurs d'or demandent la protection du gouvernement. Une immense armée se constitue pour exterminer les indiens.

Un génocide se prépare.

Roman historique et d'aventures à lire. Une bon guide de vie pour les écolos.

Mireine
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Mille femmes blanches

Un point à éclaircir pour commencer : l'histoire de ces mille femmes blanches réclamées par un chef cheyenne au président Grant, c'est du total pipeau.

Cela dit, cette invention donne lieu à un roman agréable à lire, au début. On suit avec assez d'intérêt les carnets de May Dodd, internée au 19ème siècle chez les folles, à la demande de sa riche famille qui n'approuvait pas ses choix de femme libre. Et ça, ça a existé.

Qu'elle accepte de partir à des milliers de kilomètres épouser un Cheyenne pour échapper à l'asile, c'est déjà beaucoup plus improbable. Mais là encore, le récit de sa vie indienne se laisse lire. Après tout, on sait que c'est un roman, et que pour conquérir un large public mieux vaut raconter les souvenirs d'une femme blanche que ceux d'une Indienne, n'est-ce pas.

Par contre, au fil du récit on commence à situer les évènements relatés dans leur cadre historique. Et j'ai été saisie d'un tremblement intérieur en sachant comment l'histoire allait se terminer.

Parce que "Enterre mon cœur à Wounded Knee" sur lequel, visiblement, s'est basé Jim Fergus, je l'ai lu.

Comme Benigni sur les camps de la mort dans "La vie est belle", Fergus fait s'émouvoir sur des personnages de fiction, au lieu d'ouvrir les yeux du public à propos d'un génocide réel.

Et le génocide des Indiens ne devrait pas être ainsi édulcoré, ainsi enrobé avec délicatesse dans les petits carnets d'une héroïne blanche.

Traduction de Jean-Luc Piningre.

Challenge États-Unis (Wyoming)

LC thématique d'août 2022 : "Lire en couleurs"

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Mille femmes blanches

J'avais lu ce roman historique il y a une dizaine d'années à la fac me semble t-il, je l'avais plutôt apprécié à l'époque.

Cette lecture m'a laissé un goût assez amer en bouche.

Le personnage principal de May m'a agacé au plus haut point par son caractère changeant et un côté Mary Sue absolument horripilant, elle sait tout fait, elle s'adapte mais fait des gaffes, elle est à un instant ouverte à cette nouvelle culture mais ne peut s'empêcher de la dénigrer.

D'autres personnages féminins sont agaçants, notamment la fidèle Martha, plus fade et peureuse tu meurs. Les autres personnages de femmes sont assez intéressants même si chacune reste dans un caractère trop lisse et uniforme : la bourrine suisse allemande, les rousses rusées, la sudiste qui vire de bord, la biologiste indépendante avec des habits masculins. Bref, je les trouve tout très stéréotypées ces femmes. Les seules qui sortent un peu du lot sont les femmes cheyennes même si elles sont peu décrites et à la limite Euphemia qui casse les codes et s'affranchit dans tous les sens du terme du carcan de sa condition. Les personnages masculins quant à eux sont tous haïssables à leur façon, les seuls que j'ai apprécié sont Little Wolf et Frère Anthony.

La forme du récit en journal intime est classique mais bien mené, même si on imagine assez mal retrouver des dialogues retranscrits intégralement dans un journal.

Le style se lit facilement, même si l'on sait de fait quelle en sera la fin, cette histoire a le mérite d'être documentée et nous en apprend beaucoup sur la vie des Indiens Cheyenne et comment l'Homme Blanc, sûr de sa supériorité a apporté de force la "civilisation" aux "sauvages". De quoi, faire hurler de rage, devant la bêtise humaine et les méfaits de la colonisation.

La fin que l'on sait, le codicille et l'épilogue rattrapent la fadeur des récits de May, à laquelle je ne me suis pas du tout attachée. Une lecture en demi teinte pour moi.
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Mille femmes blanches

Pacte du sang entre Américains blancs et Indiens



Histoire très prenante d'une jeune-femme de la bourgeoisie qui fera partie des 1000 femmes blanches offertes par les Etats-Unis au peuple Cheyenne afin de favoriser l'intégration du peuple indien.

C'est donc l'histoire de May, jeune femme de Chicago, issue d'une famille riche, internée en asile de fous pour avoir commis un acte d'amour hors mariage, et surtout avec un homme de classe inférieure, dont elle a eu deux enfants. Celle-ci, pour échapper à son funeste destin, en voit sa seule issue : elle se porte donc volontaire pour faire partie du projet et va rejoindre une tribu Cheyenne en compagnie d'autres femmes blanches, dans le but de donner la vie à des enfants métis. On lit alors au jour le jour ses carnets rédigés, le choc de deux cultures opposées, l'effet dévastateur de l'influence américaine sur les indiens, l'intégration difficile mais certaine de ces femmes blanches, puis les promesses d'enfantement...

L'histoire de May Dodd est un épisode de l'histoire américaine qui n'est pas à la gloire de ce pays. Il reprend les principaux mécanismes de l'holocauste de la nation indienne, belles promesses, traités outrageusement bafoués, incitation à l'alcoolisme, volonté d’anhélation de la culture amérindienne...

May Dodd décrit tout cela dans ses carnets, sans rien chercher à masquer et décrit aussi bien les meurs de sa tribu d’accueil que les difficultés d’adaptation, que l'ultime massacre de ladite tribu. Cette page d'histoire devrait davantage sortir de l'ombre!
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