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Critiques de Jim Fergus (1286)
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Mille femmes blanches

Il est des œuvres dont on comprend aisément les limites, qui relèvent d’une conception « naïve » pourrait-on dire du roman (héroïne résolument positive et digne d’admiration, dont le lecteur épouse le point de vue sans réserve, défense d’idées généreuses et politiquement correctes…) et qui pourtant nous procurent un grand plaisir de lecture. « Mille femmes blanches » fait partie de celles-là. Les carnets de May Dodd, qui relatent sa participation au programme FBI (Femmes Blanches pour Indiens) afin d’échapper à l’asile psychiatrique où sa famille l’a fait enfermer pour cause de soi-disant débauche sexuelle, permettent au lecteur de découvrir la vie des Cheyennes et une part sombre et sordide de la conquête de l’Ouest, via un récit rythmé, bien mené, qui fait passer le lecteur par tout un éventail d’émotions variées, du rire aux larmes.

Évidemment, le propos est quelque peu manichéen, évidemment le lecteur est tenu par la main pour aimer les uns et détester les autres, mais il n’empêche : Jim Fergus a su construire des personnages attachants avec la plupart de ces femmes échangées contre des cheveux, à commencer par May Dodd elle-même. Là encore, on pourra trouver que ces femmes sont trop exceptionnelles pour être vraies, mais qu’importe, il serait dommage de bouder son plaisir, surtout quand il s’avère en plus instructif pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas grand-chose à l’histoire américaine. Alors autant prendre ce livre pour ce qu’il est et en profiter pleinement, à l’image d’un bel objet désuet qu’on achète dans une brocante parce qu’il nous plaît, mais dont on sait qu’il n’est pas d’une immense valeur.

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Mille femmes blanches

"Les paroles des Blancs sont écrites sur l’eau", disait Sitting Bull.



Little Wolf, le valeureux chef cheyenne dont il est ici question, en fit l'amère expérience en 1875, en accordant trop vite sa confiance au président Grant... Ensemble, ils mirent sur pieds un curieux projet : échanger 1000 chevaux contre 1000 femmes blanches, volontaires pour épouser des Indiens, et ainsi unir les deux peuples pour préserver la paix. Bien entendu, le gouvernement américain ne tardera pas à trahir ses engagements, et n'aura de cesse d'exproprier les Cheyennes.



Parmi le premier contingent de femmes à tenter l'aventure se trouve May Dodd, une jeune bourgeoise de Chicago accusée par son père d'avoir eu deux enfants hors mariage (avec un homme "bien en dessous de sa condition" qui plus est !), qui croupissait jusque là dans un asile....

Ce roman, c'est son histoire, celle d'un voyage mouvementé à travers les grandes plaines, son appréhension face à cette vie nouvelle, sa découverte des "sauvages" et de leurs rites étranges, son mariage avec Little Wolf, et son intégration progressive au sein d'une tribu dont elle finira par maîtriser tous les codes, et par défendre la cause au péril de sa vie.

Si le sujet de ce livre promet déjà une histoire haletante, c'est ici l'angle de vue adopté par Jim Fergus qui s'avère remarquable : celui d'une aristocrate un peu fleur bleue qui n'avait rien - a priori - d'une guerrière cheyenne ! Avec ses amies (esclave affranchie, repris de justice, missionnaire illuminée) aussi déboussolées qu'elle, May Dodd se trouve plongée dans un univers radicalement nouveau, nomade et polygame, où la "Grande Mèdecine" parle aux braves et dicte chaque décision, et où le whisky des Blancs fait presque autant de ravages que les luttes intestines entre clans rivaux.

L'acclimation au sein de la tribu est particulièrement rude, et May songe plus d'une fois à abandonner Little Wolf pour rejoindre le beau capitaine John Bourke, prêt à tout pour l'exfiltrer de l'enfer. Elle finit toutefois par tomber définitivement sous le charme de la culture cheyenne et par renoncer à la civilisation occidentale pour endosser le costume de la squaw vaillante et intrépide !



Mille femmes blanches a donc tout du bon roman d'aventure (teinté quand même d'une émotion certaine devant le sort funeste promis aux hommes de Little Wolf...), parfois violent mais facile à lire, plein de rebondissements et d'humanité, et j'y ai vu un double playdoyer assez réussi pour la cause indienne et pour la condition féminine au XIXème siècle.

Cependant, pour un roman décrit en quatrième de couverture comme "splendide, puissant et engagé" par l'immense Jim Harrison, mon idole de toujours, j'aurais pu m'attendre à une écriture un peu moins ordinaire et plus poétique. Il faut croire que tous les Jim n'ont pas la même plume ;-) Qu'importe ! Fergus est sans doute plus facile à lire, et même si ses personnages sont un peu caricaturaux, je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer ces 500 pages en quelques jours (j'ai bon appétit ces temps-ci), et de passer un excellent moment en compagnie de May, super-héroïne de ce "Rendez-vous en terre inconnue" version XIXème siècle !



Si l'auteur a attendu douze ans avant d'écrire la suite de cette aventure (La vengeance des mères - 2016), je ne patienterai sûrement pas aussi longtemps avant de me plonger dans le second volet !
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La vengeance des mères

Passionnée de culture amérindienne, j'avais totalement adhéré à l'écriture de Jim Fergus et à l'épopée de ses "Mille femmes blanches". C'est donc avec plaisir que j'ai accueilli le 2ième volet de la série commencée il y a plus de 15 ans.



Dans cet opus, on retrouve quelques survivantes de cet échange impensable imaginé par un chef indien cheyenne en cette fin du XIXième siècle : un peu trop crédule, il avait proposé d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches, pensant que leurs descendants de sang-mêlé s'intégreraient plus facilement dans la société des colons. Aussitôt accepté par le gouvernement américain, aussitôt bafoué, ce traité de dupes ne mit pas fin aux massacres. Dans "La vengeance des mères", on découvre l'ultime convoi ferroviaire transportant les dernières élues de ce programme "d'intégration", attaqué par un groupe de cheyennes. La confrontation avec leurs futurs hôtes va donc se passer plus rapidement que prévu. Les 7 femmes qui survivront à cette attaque verront leur acceptation par la tribu facilitée par la présence des quelques rescapées des premières arrivées qui depuis longtemps ont pris le parti des Indiens et ont adopté leurs coutumes.



Le récit se présente de la même façon que le premier tome à savoir sous forme de journaux tenus par 2 des protagonistes. Ces femmes qui avaient tout perdu étaient pleinement conscientes de l'importance de la transmission de leurs aventures aux générations suivantes . Pour plus de crédibilité, Jim Fergus adapte son écriture en fonction du niveau social de sa narratrice, plus populaire pour l'une, plus distinguée pour l'autre. J'ai aimé sa manière de relier le passé au temps présent en investissant lui aussi le monde des esprits si cher à la culture indienne.

Avec un tel titre, ce roman ne peut qu'être un hommage aux femmes, ces femmes de tous horizons, qui oublient leurs différences et qui s'unissent dans la musique, la danse mais qui se retrouvent aussi dans la douleur de perdre un enfant et enfin dans la guerre. En décrivant la vie de ces tribus respectueuses de leurs grands espaces, Jim Fergus dénonce l'anéantissement de ces nations indiennes pour une fois encore de sombres raisons mercantiles.



Le point faible de ce deuxième tome reste dans le fait qu'il rappelle quand même beaucoup le premier, l'auteur n'a pas vraiment apporté d'éléments nouveaux. Que peut-on attendre du suivant qui doit clore la trilogie ?

Malgré tout, j'accorde un 16/20 à ce dépaysement dans le temps et dans l'espace, bien que le coup de cœur ressenti lors de la lecture de "Mille femmes blanches" ne se soit pas renouvelé.
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Mille femmes blanches

Né d'une mère française et d'un père américain, Jim Fergus est chroniqueur dans plusieurs journaux aux USA.

Il nous livre là un roman historique de toute beauté qui fait ressortir ce qu'a été le sort des indiens face à la "civilisation" des "blancs".

Engagé sous forme de saga familiale, la lecture de ce "roman" est un plaisir d'un bout à l'autre et ne peux que nous faire prendre fait et cause pour Little Wolf et son peuple cheyenne. Ce sont d'ailleurs ces Cheyennes qui s'allieront avec les Sioux sous l'influence de Sitting Bull pour vaincre le colonel Custer à la fameuse bataille de Little Big Horn les 25 et 26 juin 1876 . A lire sans modération !
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La Fille sauvage

Pour toi l'étranger ne porte le nom d'homme que s'il te ressemble et pense à ta façon mais en marchant dans ses pas tu te questionnes, es-tu sûr au fond de toi d'avoir raison?



Si tu as reconnu ces paroles, si tu sais d'où elles viennent alors, toi aussi, tu as passé trop de temps devant Pocahontas. Oui, je sais, c'est moche mais je dois avouer une addiction à Disney. Effrayant, non ?





Enfin, rassure-toi, je ne vais pas te faire tout un billet sur Disney (oui, j'ai entendu ton soupir de soulagement). Je continue juste mon exploration de l'oeuvre de Jim Fergus que j'ai découvert en lisant le célèbre Mille Femmes Blanches.



Encore cette fois, c'est l'occasion d'en découvrir un peu plus sur la culture et l'histoire amérindienne. Ned Giles, un jeune photographe, s'engage dans une expédition visant à ramener un enfant mexicain caprturé par les Apaches. Il va se lier d'amitié avec une anthropologue, un héritier un tantinet pédant et 2 éclaireurs indiens. Au tout début de l'expédition, ils découvre La Nina Bronca, une jeune Apache qui a été capturée par un chasseur d'ours et qui est exposée telle une bête de foire dans un petit village. Grâce à une stratégie bien pensée, le groupe obtient de pouvoir ramener la jeune indienne dans sa tribu.



Je n'en dis pas plus mais j'ai encore une fois adoré ce roman. Je découvre au fil des livres et au fil des pages une culture que je trouve fascinante et également la terrible histoire de ce peuple. Tout ceci en lisant des aventures passionnantes ce qui est, conviens-en, beaucoup plus facile que de se farcir un bouquin d'histoire ou d'ethnologie (quoique j'avoue avoir pris du plaisir en lisant un livre d'ethnologie sur les arborigènes australiens - oui, je sais, mais la première étape sur la voie de la guérison ne consiste -t-elle pas à verbaliser ?)



Bref,si tu ne sais pas quoi lire, tente ta chance avec Jim Fergus, tu risques fort de ne pas le regretter. Moi, en tout cas, je prévois déjà l'achat de Marie Blanche, sorti en poche.
Lien : http://sevandco.canalblog.com
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Mille femmes blanches

Je suis visiblement passé à côté du livre alors que les ingrédients étaient prometteurs.

Oui mais voilà, la promesse n´est pas tenue…

De mon –humble- point de vue ,

Histoire absolument abracadabrantesque

Personnages monolithiques, caricaturaux et pour partie surréalistes (La femme blanche noire qui se promène en pagne seins à l´air et qui accompagne les hommes à la chasse !!!! Preuve de tolérance de ce merveilleux peuple ??!)

Les gentils indiens qui ne sont plus gentils que lorsqu´ils boivent l´eau de feu des vilains blancs (et pourtant j´ai toujours été du coté des indiens).

Style à géométrie variable entre le carnet de route et le mauvais roman de gare.

Quand je vois les critiques dithyrambiques je me dis qu´il me manque des synapses, peut-être celles qui caractérisent les femmes, auteurs de l´essentiel de ces critiques… femmes qui, d´après une étude récente, sont plus intelligentes que les hommes (Remarquez, il n´y a pas de quoi être fières)

Que l´homme qui a aimé ce livre me jette la première pierre.



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Chrysis

Cette biographie romancée s'ouvre sur "Bogey" Lambert, un jeune américain aux origines vaguement européennes qui veut s'engager dans la Grande Guerre, aux côtés des Français. Puis Jim Fergus nous présente Gabrielle Jungbluth, jeune artiste qui intègre la prestigieuse école des Beaux-Arts. L'auteur nous raconte ensuite l'adaptation au "monde de l'après guerre", la première guerre qui a fait tant de dégâts sur plusieurs nations et qui a été si médiatisée (pour l'époque, évidemment).

Une Alsacienne et un Américain, une jeune ingénue de l'art et du sexe face à un jeune accidenté ayant roulé sa bosse ; la peinture d'un côté, la boxe de l'autre et des soldats au milieu : voici quelques uns des ingrédients de cette romance.



Jim Fergus introduit la biographie en explicitant les raisons qui l'ont poussé à écrire sur cette artiste peu connue : l'un de ses tableaux est intimement lié à la perte d'un être cher. Les quelques explications sur l'origine de l'ouvrage lui donne une autre dimension, bien plus personnelle.



J'ai aimé le récit de l'arrivée progressive des femmes dans l'univers artistique, en tant qu'artiste et non plus muse. La part de féminisme naissant, les prémices de l'émancipation vers la liberté relative des années d'entre deux guerres m'ont beaucoup intéressée. Je me suis moins attachée au personnage masculin (Bogey), même si je lui concède un certain charisme.

En revanche, j'ai trouvé l'écriture agréable mais un peu fade, peut-être trop pragmatique s'agissant d'art, de sexualité et de sentiments ? Sur le thème des milieux artistiques des années 1920 à 1940, j'ai largement préféré "Légende d'un dormeur éveillé" de Gaëlle Nohant.
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Mille femmes blanches

Deux thèmes principaux sont au cœur de ce roman : l’affrontement entre les Amérindiens et les Blancs américains d’une part, et la condition féminine au XIXème siècle d’autre part.

May Dodd, la narratrice, a été internée sur demande de ses parents et séparée de ses enfants et de son compagnon, car elle vivait son amour hors du mariage. Prête à tout pour échapper à une condition sans espoir et dégradante, elle accepte de participer à un projet du gouvernement américain, partir dans un territoire indien, épouser un Cheyenne et lui donner des enfants, ce qui aurait pour but de faciliter à terme l’intégration des Indiens dans la société « moderne ».

May découvre donc peu à peu, au fil de la vie quotidienne d’un groupe de Cheyennes, de nouvelles règles de vie, un environnement dans lequel elle est respectée, bien que là non plus, l’égalité entre hommes et femmes ne règne pas …

« Bien avant la tombée de la nuit, le village tout entier est parfaitement installé, comme s’il était resté au même endroit pendant des semaines ou des mois. Les feux sont allumés, le dîner cuit, les enfants jouent, les hommes fument et tiennent leurs conseils, et pour ne pas changer, les femmes travaillent… »

Elle se rend compte également, au fil des jours, de la parfaite adaptation des Indiens à leur environnement, et de la façon dont ils tirent le meilleur parti des ressources naturelles tout en les préservant. A ce mode de vie est opposé, par exemple, une terrible scène de chasse au bison par les

soldats américains qui escortent le convoi de femmes

« Oui, malgré son étrangeté sauvage et ses difficultés, notre nouveau monde me semblait ce matin-là d’une douceur indicible ; je m’émerveillais de la perfection et de l’ingéniosité avec lesquelles les natifs avaient embrassé la terre, avaient trouvé leur place dans cette nature ; tout comme l’herbe du printemps, ils me semblaient appartenir à la prairie, à ce paysage. On ne peut s’empêcher de penser qu’ils font partie intégrante du tableau… »

Alors que May s’intègre avec ses compagnes dans la tribu, des évènements extérieurs viennent remettre en cause le traité initial. De l’or a été découvert dans les Black Hills, et des prospecteurs avides viennent s’installer sur des terres promises aux Indiens. Rien ne peut être réglé par la discussion, les mentalités en présence sont trop éloignées l’une de l’autre : pour un Cheyenne, la notion même de propriété privée et individuelle d’un morceau de terre est tout simplement inconcevable.

« Il [l’officier américain]prit un ton plus grave : « L’expérience m’a appris, Madame, que les Indiens d’Amérique sont par nature parfaitement incapables de comprendre notre culture – de la même façon que notre race n’entend rien ou fort peu à leurs coutumes. »

A cette incompréhension mutuelle, il ne reste qu’une issue : la guerre, qui balaie indistinctement toutes les tribus, celles qui n’ont jamais fait confiance au « Grand-Père Blanc » (le président des Etats-Unis) comme celles qui ont essayé de composer avec la « civilisation » des Blancs.

Le roman est présenté sous forme de journal, avec une écriture simple mais très prenante. C’est un éloge de la nature qui prend des résonnances très actuelles, tout en apportant des éclairages sur le mode de vie des Amérindiens qui sortent quelquefois des clichés habituels. Certes, tout n’est pas idéal chez eux, mais leur mode de vie mérite d’être connu, et nous appelle à réfléchir.

Pour conclure, j’ajoute à mon « pense-bête » les deux volumes restants de la trilogie de Jim Fergus consacrée à cette histoire : « La vengeance des mères » et « Les Amazones ».

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Mille femmes blanches

Le point de départ est étonnant et pourtant véridique. Pour préserver la paix avec les colons blancs, un chef cheyenne propose d'échanger 1000 femmes américaines contre 1000 chevaux cheyennes.

Parmi ses femmes, certaines sont volontaires dont May Dodd, que nous suivons notamment à travers son journal. Nous découvrons donc ses motivations, son histoire, la place de la femme fin XIXe siècle au Etats Unis, mais aussi comment elle, ainsi que ses acolytes, vont arriver jusqu'en terre cheyenne et surtout comment elles vont réussir à s'adapter, plus ou moins vite à leur nouveau mode de vie, à leur nouvelle culture.

Alors que la première partie ma semblé un peu longue, le roman va finalement crescendo en intérêts et ce fut finalement pour moi un grand plaisir de lire, d'apprendre sur la culture cheyenne, sur ces personnages et de découvrir cette histoire incroyable. dont on n'ose imaginer la fin.

J'ai d'autant plus envie de lire la suite, il s'agit d'une trilogie et de me replonger dans la lutte des cheyennes contre l'invasion des colons à la fin du XIXe siècle.





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Chrysis

Merveilleuse lecture comme je les aime, découvrir une artiste si peu connue, je suis enchantée. Je n'avais jamais entendu parlé ni vu d'oeuvres de cette peintre Grabielle Jungbluth dit Chrysis.

J'affectionne beaucoup cette époque, et encore plus ce quartier des artistes.

Au delà de cette découverte artistique, l'auteur nous livre une très belle histoire d'amour. Les difficultés aux femmes d'être reconnues à part entière comme artiste et leur permettre de suivre des cours d'art.

J'ai bien aimé aussi l'histoire du cow-boy qui se rend en France avec son cheval Crasy Horse pour défendre ce pays.

Un roman riche en découvertes et en émotions, une très belle lecture qui donne l'envie de mieux connaitre cette artiste finie dans l'indifférence. Il a suffit d'un heureux hasard pour que l'auteur croise son chemin et cela je vous laisse, le découvrir, Jim Fergus vous révèle le pourquoi de ce roman. Et cela aussi c'est très touchant.

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Mille femmes blanches

Jean Mary Auel nous avait offert une plongée dans le monde préhistorique avec Les Enfants de la terre.

Jim Fergus avec ses 1000 femmes blanches réussit quant à lui à nous faire intégrer le quotidien d'une tribu indienne, lors d'un échange conclu entre indiens et américains :1000 femmes contre 1000 chevaux.



A l'instar de nombreux autres lecteurs j'imagine, j'ai pris la peine de vérifier si cette histoire d'échange était véridique ou pas. Certes vu les horreurs commises au cours de l'histoire, on peut s'attendre à tout, mais pour ce cas, c'est une invention de l'auteur.



Une invention ingénieuse, car elle permet de suivre un petit groupe de femmes qui va s'intégrer à une tribu indienne. On suit avec une grande finesse et acuité la confrontation de ces deux civilisations, ces deux modes de vie. Les personnalités de l'héroïne et de ses comparses sont savoureuses et représentent un échantillon assez représentatif de la condition féminine en Amérique à la fin du XIXème siècle. Nous avons la femme noire qui a fuit l'esclavage, la sudiste raciste, les émigrantes venues d'Irlande un peu canailles, l'allemande massive et entière, l'anglaise dessinatrice d'oiseaux mais sans le sou et notre héroïne échappée d'un asile où sa riche famille l'avait cachée/enfermée après qu'elle eut fauté avec un homme de condition plus basse que la sienne.

Ces femmes sont toutes volontaires pour fuir leur pauvre vie et vont chacune à leur manière intégrer cette société de "sauvages".

Chacun se dévoile et se découvre, tant du côté indien que du côté américain.

Chacun intègre les bons ou les mauvais côtés de l'autre civilisation.

Chacun choisi de succomber à ses travers ou pas.

Chacun grandit.

En toute honnêteté jusqu'à présent je n'avait pas saisi les subtilités et l'histoire de cette guerre entre les indiens et les chercheurs d'or ; grâce à ce roman, tout est devenu limpide, d'une logique implacable. Comme un engrenage qui conduit à la guerre et qui, nourri par l'appât du gain, mène un peuple à sa destruction.

Certes les américains sont méchants, utilisant armes, alcool, commerce pour détruire les indiens.

Certes les indiens vivent avec la nature, mais peuvent aussi faire preuve d'une cruauté épouvantable.

Ils auraient pu vivre ensemble...dans un monde idéal. J'aime beaucoup l'humanisme, l'optimisme et même la naïveté de May, la narratrice dont on lit les pages du journal intime. Elle est la figure de proue de ses comparses et n'hésite pas à aplanir tant côté indien que côté femmes, les aspérités et les incompréhensions qui empoisonnent la vie en communauté. C'est une femme très moderne, autonome et féministe bien avant l'heure.

J'ai un seul petit doute : une femme aurait-elle vraiment eu sa trempe à cette époque ? Le courage de partir chez des sauvages quand déjà fréquenter des gens d'une autre classe sociale sans parler de couleur était inenvisageable ? Je n'ai pas la réponse...



Alors, faut-il le lire ? Oui. Très belle fresque. On se demande alors de quel côté sont les sauvages...



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Mille femmes blanches

Mon Dieu que j'ai adoré ce livre ! J'ai été complètement embarquée dans l'Ouest américain aux côtés de May et de ses amies. J'ai savouré les découvertes permanentes que l'on y fait que ce soit sur la culture des cheyennes ou de ce qu'il se passe pour May. Je viens de commencer le second opus de la trilogie avec "La vengeance des mères" et j'espère y prendre autant de plaisir. La fin de "Mille femmes blanches" m'a bouleversée mais on s'y attend quand même hélas. J'ai voyagé avec ce peuple de Cheyennes, dans les plaines et les collines, j'ai été admirative de leur façon de vivre peut être plus simple et plus bestiale que la nôtre mais finalement avec tellement plus d'intelligence. Ce peuple massacré par les Blancs, pour des raisons qu'ils ne comprennent même pas. Alors qu'on aurait eu tant à apprendre d'eux si seulement on avait essayé au lieu de leur faire la guerre, une guerre qu'ils ne pouvaient que perdre... J'ai beaucoup d'affection pour ce peuple, il y a parfois quelques maladresses notamment sur la fin juste avant que l'assaut soit donné mais on leur pardonne. Après tout, ne pardonne t-on pas bien pire à l'homme blanc ?
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Mille femmes blanches

J. Will Dodd a toujours entendu parler de son ancêtre dérangée May Dodd, mais dans la haute bourgeoisie de la Nouvelle-Angleterre, c’est le genre d’histoires de famille que l’on préfère étouffer. Son arrière-grand-père ayant fait fortune en cultivant les vastes prairies autour de Chicago, il n’était pas de bon temps de rappeler que sa fille avait fini sa vie dans un asile de fous !

Ce n’est que tardivement, plus de 200 ans plus tard que J. Will, éditeur en chef au magazine Chitown, retrouve une lettre de May à ses enfants … Et si la version officielle n’était pas la bonne ? Il part alors au Montana dans la réserve indienne de Tongue River et découvre le récit de son aïeule dans les carnets que sa descendance lui présente.

18 septembre 1874 : Little Wolf, chef cheyenne et sa délégation, rencontrent le président Ulysses S. Grant. Ses demandes ? Les Américains ayant apporté mort et désolation dans les plaines (par les différentes épidémies, guerres), ils ont entrainé une forte diminution de la nation cheyenne. Pour compenser, le chef propose mille chevaux en échange de mille femmes blanches qui pourront développer les familles cheyennes. Fureur et stupéfaction laissent vite la place à la realpolitik (anachronisme certes !) : ces femmes pourraient être une influence positive afin d’intégrer ces sauvages … de plus ce projet permet de se délester de quelques prisonnières et internées !

Sur ce postulat fictif, Jim Fergus conte l’histoire américaine : des Native Americans certes mais aussi des femmes, des noirs, de l’immigration, des classes sociales à travers le portrait de femmes qui se retrouvent dans un train pour le premier convoi vers les Cheyennes.

Je n’ose en dire plus … C’est prenant, très émouvant et les personnages m’ont tellement touché que je me mets de suite à la lire La Vengeance des Mères !

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Mille femmes blanches

Avec Mille femmes blanches, son premier roman, Jim Fergus a aussitôt pris rang parmi les plus grands écrivains étatsuniens. Publié en 1997 aux États-Unis, One thousand White Women : The Journals of May Dodd, a connu un grand succès lorsque Le Cherche-Midi l'a édité en France en 2000, le rééditant en 2013.



Cette fiction est basée sur des documents, ces fameux carnets retrouvés longtemps après et dont l'auteur a su admirablement tirer un récit intime de May Dodd, internée à la demande de sa famille, à l'âge de 23 ans, pour troubles mentaux, et partie vivre chez les Cheyennes.

Le prologue met en scène Little Wolf, chef Cheyenne reçu à Washington par le Président Grant, en 1874. Afin d'aider sa tribu à survivre et à se rapprocher de ceux qui colonisent l'Amérique du Nord, il demande mille femmes blanches en échange de mille chevaux. Des femmes sont aussitôt volontaires sans savoir que la volonté du pouvoir est d'anéantir les tribus récalcitrantes.

Commence alors le premier carnet de May Dodd, le 23 mars 1875, dans ce voyage en train interminable vers l'ouest, au départ de Chicago. Elle constate la misère des enfants vivant dans les banlieues, « des enfants sales en haillons qui jouent dans des cours boueuses. »… « la misère civilisée ». Alors qu'elle vivait avec un homme de rang inférieur et qu'elle était mère de deux enfants, sa famille l'a fait enlever en pleine nuit et enfermer dans un asile d'aliénés. C'est pourquoi le sentiment de liberté qu'elle éprouve, est plus fort que tout. Petit à petit, elle fait connaissance avec les autres femmes, Martha mise à part car elle était son infirmière et qu'elle a choisi l'aventure, elle aussi.

Lorsqu'elle assiste à un massacre de bisons, depuis la fenêtre du train, elle note : « Je ne peux m'empêcher de penser une fois de plus que l'homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ? » Lorsqu'elle aperçoit des Indiens près de Fort Laramie, elle constate qu'ils sont devenus « des épaves, aussi navrants que disgracieux. »

Camp Robinson est la dernière étape pour ces quarante femmes de cette première fournée. le 6 mai 1875, elle voit enfin les Cheyennes : « une race d'hommes robustes et minces aux visages basanés, bruns comme des châtaignes, à l'ossature nouée de muscles vigoureux. » Un seul moyen de communication : les gestes car leur langue… C'est là qu'elle fait une rencontre importante : le capitaine John Bourke.

Commence alors sa vie de squaw avec Little Wolf, son mari, qui a déjà deux épouses… Elle découvre que les tâches les plus basses sont laissées aux femmes mais va peu à peu trouver un peu d'autonomie. Nous sommes plongés au coeur de la vie de ce peuple au plus près de la nature, avec force détails et scènes de la vie ordinaire.

La cérémonie du mariage est commune pour ces femmes qui s'adaptent plus ou moins bien. Pourtant, May constate : « J'admets n'avoir jamais rencontré peuple plus généreux et altruiste. » Comme dans un rêve, elle retrouve son mari dans un tipi, enfin seule et elle est certaine d'attendre un enfant.

Hélas, le whiskey fait des ravages et la pression des blancs s'intensifie pour confisquer des terres pourtant laissées officiellement aux Indiens. Les chercheurs d'or arrivent dans les Black Hills et les Indiens sont incapables de s'entendre pour opposer un front uni à la violence, à la cupidité et au mensonge.



Codicille et épilogue permettent à Jim Fergus de bien préciser les choses à la fin d'une histoire passionnante, émouvante, instructive, riche en aventures et en rebondissements avec, hélas, horreurs et massacres au rendez-vous.




Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Mille femmes blanches

Lu il y a plusieurs semaines déjà, ça avait été un coup de cœur dont les personnages et les événements perdurent encore dans la mémoire après la lecture.



J’ai été très touché par ces portraits de femmes, pas épargnées par la vie mais faisant pourtant souvent preuve de courage, d’adaptation et de respect ; des personnages travaillés même pour les seconds rôles, chacune avec leur histoire, si crédibles qu’on les croirait ayant réellement existé.

D'ailleurs, on aurait aimé que la plupart d'entre elles fusse vraie, malgré leur vie et leur destin, tant le monde aurait (eu) besoin de femmes comme elles.

J’ai aimé le dépaysement dans les plaines indiennes, la philosophie cheyenne en accord avec leur mode de vie et leur environnement, sans pour autant que la narratrice (et l’auteur) ne néglige les travers ou la violence qui peuvent y régner.

Toutes et tous devront faire face à des événements tragiques, souvent aberrants, révoltants, on bouillonne réellement, impuissant devant l'Histoire en marche…



Un roman riche en émotions, en somme, qui sait nous toucher et nous marquer.

Après sa lecture, j’ai eu envie de le faire découvrir à tous mes proches.



J’ai La Fille Sauvage qui attend dans ma PAL, j’espère le lire dans les tous prochains mois, et compte bien me procurer la Vengeance des Mères, la suite de ces Mille femmes blanches.
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Marie Blanche

Ouf... rarement le climat d'un livre ne m'est apparu si pesant !

Jim Fergus raconte dans ce récit biographique la longue descente en enfer de sa mère Marie Blanche, alcoolique dépressive, mal-aimée d'une mère rigide elle-même abîmée par la maltraitance d'une famille

dis-fonctionnante, et d'un oncle incestueux. Il s'agit d'un récit biographique et on a parfois du mal à imaginer que toutes ces horreurs puissent être vraies... les différents décors historiques successifs sont vraiment bien décrits, de l'ambiance coloniale des plantations algériennes aux splendeurs décadentes de l'aristocratie française en passant par la vie dans l'Amerique des années 40; le récit est prenant, rythmé, émouvant. On ne s'ennuie pas une seconde (pourtant c'est un beau pavé !)

Mais j'avoue avoir eu hâte de terminer ce livre, tant l'atmosphère malsaine de l'enfance de Renée m'a mise mal à l'aise. C'est là toute l'ambiguïté de ce livre : il met le lecteur en position difficile, à la fois un peu voyeur dans son envie de comprendre et en même temps spectateur impuissant de ces deux vies gâchées.

Une belle lecture, prenante que je déconseille aux âmes sensibles mais qui fera le bonheur des amateurs de drames familiaux sur fond historique.
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Mille femmes blanches

A la fin de l’année 1874, le chef cheyenne Little Wolf se rendit à Washington pour négocier avec le président Grant. Il lui aurait proposé d’échanger des chevaux contre mille femmes blanches, de manière à ce que les enfants issus de ces mariages mixtes contribuent à la paix durable entre Euro-américains et Indiens, et les autorités américaines auraient refusé cet échange absurde et dégradant. Jim Fergus se base sur cette entrevue historique pour construire une très belle fiction, sous la forme de carnets intimes rédigés par une de ces femmes envoyées chez les « Peaux Rouges » à la suite d’un accord secret finalement conclu entre les deux parties. De page en page, on découvre comment des femmes, pour être libérées de la misère, de prison, ou d’un asile psychiatrique, acceptent de participer à ce programme d’échange, et petit à petit s’adaptent (ou pas) à leur nouvelle vie de squaw. Avec comme fond, la guerre que se mènent les Euro-américains et les Indiens, les uns pour défendre les colons partis dans l’ouest à la recherche de l’or, et les autres pour défendre leurs terres et leurs lieux sacrés ancestraux. Mille femmes blanches est un récit très prenant, parfois dur, qu’on lâche à regret pour le reprendre au plus vite ! Dommage que ce soit une fiction, cela paraît tellement plausible et réel ! Mais après tout, qui sait si cela ne s’est pas réellement passé comme ça…
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Mille femmes blanches

Mille femmes blanches de Jim Fergus (Pocket N°11261- 499 Pages )



Lu en 2000 l'année de sa parution en français. Il me restait juste un souvenir de tristesse et de révolte contre ce génocide.



Relu en savourant plein de détails oubliés.



Cela m'a fait penser à des personnes qui sont parties volontairement vivre avec les indiens d'Amazonie.



Le choc des cultures est immense mais les sentiments sont identiques.



L'écrivain durant le voyage nous décrit ces femmes qui pour beaucoup de raisons diverses partiront.



Nous allons les retrouver plus tard transformées par la vie rudimentaire de ces sauvages.



Comme chez nous parmi eux il y a des méchants et des bons. Leur façon de vivre à cette époque était très écolo.



May accepte de partir. Sa famille riche avait honte qu'elle vive non mariée avec un homme qui n'était pas de leur milieu.



Comme solution ses parents l'avaient mise dans un asile de fous.



May va épouser Little Wolf, un chef des Cheyennes.



Le président des Etats Unis a promis mille femmes blanches contre mille chevaux.



Finalement la promesse ne sera pas tenue.



Quand de l'or sera trouvé sur leurs terres, les indiens seront chassés et en partie exterminés.



Un magnifique roman.



Je vais maintenant pouvoir lire les deux livres suivants. "La vengeance des mères et les Amazones "



Mireine



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Chrysis

Jim Fergus a rencontré sur son chemin personnel le tableau intitulé "L'orgie" de Chrysis Jungbluth. Tableau auquel il a désormais un attachement particulier. Attachement duquel découlera son envie d'écrire sur cette artiste française.



Après une traversée rapide de quelques états des États-Unis d'Amérique et de champs de bataille sur le sol français, on se retrouve dans le Montparnasse des années 1920 où beaucoup d'artistes s'essayaient à la transgression.

Malgré le titre évocateur du fameux tableau et le quartier de l'époque, ça n'a rien de pornographique parce que Jim Fergus y a ajouté l'adjectif "joyeux". Adjectif qui peut paraître comme une forme de délicatesse de la part de l'écrivain mais qui, pour ma part, me donne l'impression de côtoyer une certaine forme de naïveté. On a beau être en période d'après-guerre, l'écrivain ne nous laisse rien voir de glauque. J'ai pour cela eu du mal à laisser la biographie prendre le pas sur le roman, par manque de crédibilité.

Mon manque personnel de "joyeuseté" ne m'a toutefois pas gâché complètement cette lecture qui se fit facilement, d'autant plus que, comme à peu près tout le monde, j'apprécie de découvrir une artiste qui m'était jusque-là inconnue. En revanche, j'avoue que ce style ne m'incite pas à vouloir aller dénicher la trilogie à succès de cet écrivain.
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Mille femmes blanches

Un livre incontournable. Il m'avait marqué déjà lorsque je l'avais lu il y a une vingtaine d'année. Je viens de le relire et il n'a rien perdu de son intensité. Les thèmes qu'il traite sont encore aujourd'hui d'actualité. Peur de la différence, asservissement des peuples dits non civilisés, féminisme, destruction de la nature, avec les conséquences que cela implique. En lisant ce livre on réalise que l'homme n'a finalement jamais appris de l'histoire et qu'il ne cesse de répéter ses erreurs. Les mots sont sublimes, et ces femmes qui vont finalement découvrir que les sauvages ne sont pas ceux qu'on pense, sont si attachantes et pleines de courage. Les sœurs Kelly si truculentes nous font sourire autant que la courageuse Gretchen. Et May, héroïne si moderne, si pleine de bon sens, témoigne avec talent de sa destinée hors du commun et de son attachement au peuple Cheyenne.
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