AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jô Soares (52)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Homme qui tua Getùlio Vargas

Dimitri Borja Korozec.

Fils d'une contorsionniste brésilienne et d'un anarchiste serbe.

Anarchiste depuis le berceau.

Signes particuliers: douze doigts et un seul testicule.

Repéré adolescent par la société secrète La Main noire.

Entraîné à la Skola Atentora.

Mission: Lutter pour l'unification du peuple serbe. Et abattre les tyrans que la vie placera sur son chemin.



Dimitri est sur-entraîné, motivé, enthousiaste. Mais, car il y a un mais, il est maladroit. C'est le Gaston Lagaffe de la lutte armée, le Grand Blond avec une chaussure noire de la Société secrète.

Il foire tous ses attentats, tout en ayant une chance insolente de sauver sa peau à chaque fois. De l'Europe au Brésil, Dimitri traverse la première moitié du siècle en étant sur tous les points chauds, mais en même temps en marge. Il rate tout.

L'assassinat en 14 de l'Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo? Il y était.

L'assassinat de Jaurès en 14 à Paris? Il y était aussi.

Sur le front de la Marne au volant de son taxi? Idem.

A Hollywood sur le tournage de Ben Hur? Itou.

A Chicago, avec Al Capone? Présent!

Au Brésil pour tuer le président Getúlio Vargas? Egalement.

En Egypte avec Nasser? Toujours là!





L'homme qui tua Getúlio Vargas, c'est l'Histoire à peu près, tout en collant au plus près de la véracité des faits, comme l'attestent les quatre pages de la bibliographie en fin d'ouvrage, et la multiplicité de documents historiques faussement bidouillés qui illustrent cette fantaisie brésilienne.

Le roman est bien documenté, le ton enlevé et plein d'humour pour retracer le parcours du plus maladroit des tueurs dans la première moitié du vingtième siècle. Jô Soares s'amuse, et nous aussi.

Commenter  J’apprécie          506
Les yeux plus grands que le ventre

Si à tout hasard vous cherchez une lecture qui vous fasse décoller quelque temps de votre routine, le brésilien Jo Soares est votre homme. Erudit, drôle, sarcastique, foutraque, décalé, il a toutes les qualités pour répondre à votre souhait d'évasion.



Spécialiste des questions de société, ce journaliste/humoriste est capable de traiter de sujets difficiles avec humour et dérision. Dérision car ayant lui-même livré une bataille contre l'obésité toute sa vie, il ne pourrait y avoir meilleur connaisseur du péché de gourmandise.



Spirituel, Jo Soares donne en bonus une petite leçon d'histoire de la fin des années 30 tant en politique nationale (le foot, mais aussi le théâtre et la politique), qu'en politique internationale (la montée du nazisme en Allemagne). Son récit est truffé d'adages et de recettes de cuisine.

L'intrigue tient la route et on se retrouve avec une fine équipe d'enquêteurs qui amènent chacun sa personnalité et son univers à l'histoire.



Jo Soares sait faire rire comme seuls savent le faire les observateurs lucides de la comédie humaine.





Commenter  J’apprécie          460
Les yeux plus grands que le ventre

J'ai fait escale au Brésil en compagnie de Jô Soares et de ce roman policier totalement décalé. Déjà l'idée du scénario sort de l'ordinaire : un tueur en série qui ne s'en prend uniquement qu'aux femmes bien en chair, ajouté à ça une équipe de policiers totalement déjantés et un style de narration de la part de l'auteur bien atypique et mélanger le tout. Cela vous donnera : Les yeux plus gros que le ventre.



Malgré quelques petites longueurs par-ci par-la, j'ai adoré ce voyage au Brésil. Nous sommes dans les années 30 et l'auteur parsème son récit de petites notes historiques sur son pays mais aussi sur le monde et nous remet dans le contexte d'époque. L'enquête est bien menée et j'ai aimé la construction du roman. Comme dans un épisode de Colombo, ici, on connaît des les premières pages, le coupable, mais on assiste au fil des pages à l'enquête policière.



Les policiers justement parlons-en : j'ai apprécié les brésiliens mais j'ai eu un petit coup de cœur pour Esteves, ex-policier portugais, reconverti au Brésil en pâtissier et qui va venir en aide pour résoudre cette enquête. Il m'a beaucoup fait rien avec ses dictons et expression comme par exemple : "Mieux vaut être célibataire à Sintra que lapidé à Téhéran".



J'ai passé un superbe moment de lecture et j'ai adoré cette première rencontre avec Jô Soares. Je suis maintenant curieuse de découvrir d'autres de ses romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          290
Les yeux plus grands que le ventre

A la fois enquête policière, étude de la société brésilienne de la fin des années trente et guide de recettes de la cuisine portugaise ce livre est un OVNI. Que ceux qui s'attendent à lire un bon vieux polar passent leur chemin, rien à voir, circulez ! je plaisante, comme l'auteur tout au long de son livre. D'ailleurs on connait le tueur dès le début du roman. Le sujet ne prête pourtant pas à rire un tueur en série qui assassine des femmes de fortes corpulences, des gourmandes : déjà, sans le vouloir vraiment, on se surprend à sourir et on pense au regard malicieux de Jô Soares. Chaque crime est le prétexte à nous faire découvrir une recette, à parcourir le Rio de ces années de dictature et les commentaires de la radio nationale entrecoupées de publicités de l'époque sont à pouffer de rire.

Donc beaucoup de second degrès, un livre pour se détendre, sans prise de tête.
Commenter  J’apprécie          260
Les yeux plus grands que le ventre

Dans ce polar totalement décalé, Jô Soares nous entraîne dans les rues chaudes de Rio à la poursuite d'un tueur en série qui ne s'attaque qu'aux femmes obèses. De la cantatrice allemande à la nonne gourmande en passant par la prostituée amoureuse, aucune femme attirée par la bonne chaire n'est à l'abri.

Ce roman est à la fois l'occasion de suivre une enquête qui prend son temps, de faire la connaissance de personnages résolument loufoques et de découvrir le Brésil d'avant-guerre. Une écriture brillante et absolument remarquable nous entraîne dans un récit jubilatoire qui alterne descriptions teintées d'un humour subtil et moments de pure farce.

Un vrai coup de cœur !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
Commenter  J’apprécie          230
Les yeux plus grands que le ventre

je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture.

Pour commencer, j'ai éteint le téléviseur lors des retransmissions sportives pour prendre un livre... heu ! ... pourtant , j'avais déjà un livre en main... ?? ... et il me semble que la tv était éteinte... ??? ...ha oui ! en fait ! je suis presque certaine que je lisais et j'ai profité des pages sur le foot et la formule 1 pour aller faire pipi.

Un peu absurde, un peu bizarre, un peu rigolo... ce n'est assez pour que je m’enthousiasme plus que ça.

Commenter  J’apprécie          130
Elémentaire, ma chère Sarah !

Une évocation fort drôle, même si les crimes sont plutôt sordide, d'un Holmes plongé au coeur du Brésil du 19è, il y croise Sarah Bernardt, de belles métisses et des herbes hallucinogènes.

Un Sherlock pour rire que l'on aime même quand on est Fan du Vrai occupant du 21bis Baker street !
Commenter  J’apprécie          130
Meurtres à l'Académie

Quel paradoxe de passer de vie à trépas le jour où l'on devient Immortel, entendez par là : le jour où l'on est élu à l'Académie des Lettres Brésilienne (beaucoup de similitudes avec notre institution française avec les costumes, les plumes, les épées et tout, et tout, mais transposée sous le soleil de Rio).

C'est pourtant ce qui arrive en cette année 1924, au sénateur Belizario Bezerra, écrivain de peu de talent mais pourvu d'excellentes relations. Son dernier roman intitulé "Meurtres à l'Académie" était-il prémonitoire ? C'est vrai qu'il y contait la vengeance terrible d'un poète médiocre contre tous les Académiciens qui lui avait refusé par deux fois l'honneur d'accéder à l'Immortalité. La coïncidence est encore plus frappante lorsque d'autres membres de la noble institution s'écroulent, à leur tour, raides-morts.

C'est l'homme au panama et aux succès féminins innombrables, j'ai nommé l'inspecteur Machado Machado, assisté de son ami, le médecin-légiste, Gilberto de Penna-Monteiro qui vont être chargés de l'enquête. Sur leur chemin, ils vont croiser une faune plutôt disparate : un tailleur nain, un prêtre poète tourmenté par le péché de luxure, des femmes toutes plus frivoles les unes que les autres et une flopée d'Académiciens encore vivants pour l'instant mais il faut faire vite, très vite.



Jo Soares nous fait une caricature mêlant humour et ironie sur les pouvoirs politiques, sur l’Église catholique tout cela à grand renfort de locutions latines. Ajouté à cela, notre flic étant un séducteur lettré, l'abondance de références à des personnages historiques (souvent français d'ailleurs car il est vrai qu'à cette époque, la France était perçue comme un modèle) ainsi que l'historique complet des poisons et antidotes utilisés par la secte des Empoisonneurs et vous obtiendrez un plat assez lourd. Trop lourd par rapport à la légèreté de l'intrigue car le coupable se devine aisément.

Dommage que parfois l'ennui l'ait emporté sur le rire. Je souligne quand même l'originalité de la mise en page avec les illustrations en début de chapitres et les extraits d'articles de journaux (j'ai adoré celui sur l'érection du Christ Rédempteur...)
Commenter  J’apprécie          110
Elémentaire, ma chère Sarah !

Lorsque je lu ce livre, je manquai de tomber de ma chaise. Le détective de Baker Street en prend pour son grade, mais je pardonne à l'auteur, le livre est une parodie qui a égayé quelques après-midi lors de ma lecture.



Dans cette aventure comico-policière plus que débridée (et débraillée pour certaines scènes où le détective aura son matériel à l'air libre), l'auteur nous a décrit l'atmosphère du Brésil de la fin du XIXe, où le snobisme francophile en vogue dans les salons offre un contrepoint désopilant au portrait iconoclaste d'un Sherlock Holmes totalement loufoque, plus proche du film de Billy Wilder que de Conan Doyle.



Un roman qu'il faut lire, parce qu'il faut du talent pour réaliser une parodie marrante, agréable, sans sombrer dans le n'importe quoi ou le trop lourd.



Même si, malgré tout son talent, l'auteur a parfois dépassé la ligne et a failli s'embourber dans les marais du "trop lourd" où de nombreux autres auteurs ont échoués. Ma foi, elle a redressé la barre et s'en est sortie ensuite. Ouf, cela m'aurait fait mal de voir ce livre d'enfoncer dans le pathos.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          110
Elémentaire, ma chère Sarah !

J'ai lu ce livre en version originale lors de sa sortie en 1996. Je connaissais Jô Soares en tant que comédien déjanté qui égayait mes soirées du lundi soir en famille.



Je connaissais son parcours académique et journalistique et n'ai guère était surprise de découvrir une œuvre aussi riche.



L'auteur puise dans ses talents de journaliste et comique avec tant de dérision qu'on oublierait presque que le personnage principal a été complètement "transformé et transposé" dans un autre univers!



Commenter  J’apprécie          100
Elémentaire, ma chère Sarah !

Jô Soares était invité il n'y pas si longtemps dans La Grande Librairie de François Busnel et mon cerveau n'a fait qu'un tour! Mais mais Jô Soares a écrit un livre avec Sherlock Holmes, comment ai-je pu passer à côté?! Ni une ni deux, je me le suis procurer et le moins que l'on puisse dire c'est que notre cher détective en prend pour son grade et c'est d'ailleurs très drôle. Ses déductions tombent toujours à côté de la plaque et il a plus le comportement d'un ado attardé que celui du plus rationnel des détectives. Le peech: 1886, alors qu'à lieu une série de meurtres sordides (de jeunes femmes, atrocement mutilées, ça vous dis quelque chose non?!) dans les rues de Rio de Janeiro, Sarah Bernhardt, en tournée dans la capitale brésilienne, propose à l'empereur Pedro II de faire appel à son grand ami Sherlock Holmes pour résoudre le mystérieux vol d'un Stradivarius. Et donc voilà Holmes accompagné de son Watson fétiche qui déboulent au Brésil... Et là, c'est le début des enquêtes où Sherlock ne fait pas grand chose à part tomber amoureux et laisse les investigations au commissaire local Pimenta, qui semble bien plus malin. Bon, vous l'aurez compris, des meurtres de jeunes femmes dans les rues de Rio en 1886, ça sous-entend forcément une suite bien plus connue dans les rues de Londres l'année suivante... Sympa de la part de l'auteur d'avoir pris ces points de vue si décalés: un Sherlock Holmes puéril et hilarant (malgré lui), un Watson mou, une Sarah Bernhardt plus diva que jamais, une bande de joyeux drilles plus curieux et fêtards les uns que les autres et le fameux fil conducteur du Stradivarius. Une lecture plutôt sympa où Jô Soares se moque gentiment du plus génial des détectives.
Commenter  J’apprécie          90
Elémentaire, ma chère Sarah !

Très bon pastiche de Sherlock Holmes .
Commenter  J’apprécie          60
L'Homme qui tua Getùlio Vargas

notre héros, Dimitri, naît dans les Balkans à la fin du XIXe siècle, des amours d'un nationaliste et d'une contorsionniste brésilienne. Comme beaucoup, le jeune Dimitri est alors abreuvé de discours vaguement anarchiste et nationaliste, qui prône l'action. C'est à dire : l'assassinat ciblé de dirigeants politiques. Son père arrive à l'inscrire à une école spécialisée : la Skola Atentora. La maladresse de Dimitri fait déjà merveille ; ses collègues évitent tout exercice et entraînement avec lui. Néanmoins, il est apprécié de ses maîtres, qui vont lui confier très vite une mission (l'assassinat de prince héritier François Ferdinand à Sarajevo, en juin 1914), qu'il ne pourra mener à bien (la concurrence est féroce ...). mais Dimitri a une révélation : il consacrera sa vie à l'assassinat politique, seul ou à peu près.

Commencent alors ses aventures à travers le monde : l'esprit embrouillé, maladroit, il échouera à tuer Jaurès, Roosevelt, Vargas (le dictateur brésilien). Il arrive à gagner la confiance d'Al Capone (trahie par sa maladresse ...), séduit Mata Hari (enfin, presque ...), vit le bonheur auprès d'une jolie veuve brésilienne tombée amoureuse, qu'il abandonne pour ne pas dévier de sa vocation d'assassin raté. N'aspirant qu'à rentrer dans l'Histoire, il ne réussit qu'à susciter l'indifférence, qui lui permettra de vivre longtemps ...

Ce livre n'a pas de vocation historique marquée : l'auteur use du style documentaire (écriture sans lyrisme, descriptions succinctes, utilisation parodique de vrais faux documents photographiques, ....), mais je n'y vois aucune fable politique ni morale ; il pourrait s'agir simplement d'une série Tv avec la recherche appuyée d'effets comiques (comique de répétition, femmes très girondes, maladresse comique....).

J'ai souri ... et baillé.
Commenter  J’apprécie          60
Les yeux plus grands que le ventre

Au premier abord ce livre avait tout pour me plaire : un tueur qui s'en prend à une certaine catégorie de femmes (la gourmandise, un péché mortel), le contexte brésilien... mais quel ennui !!!! J'ai capitulé aux 2/3 du livre, je n'en pouvais vraiment plus.

De ce livre je ne retiens que la multitude des plats, le nom de toutes les rues de Rio (ce qui aurait pu être un plus) mais pas d'intrigue, pas de suspense. Et que dire des passages sur le foot ou la course automobile, je tournais les pages en lisant en diagonale juste pour savoir où je pouvais reprendre la lecture !



Commenter  J’apprécie          60
Elémentaire, ma chère Sarah !

Tombée dessus par hasard, ce livre fait aujourd'hui partie de ceux que j'offre le plus ! Sherlock est à mourir de rire et l'intrigue du serial killer est bien flippante (atmosphère superbement restituée), Le roman "Meurtres à l'académie" du même auteur est aussi très bien. Une découverte !
Commenter  J’apprécie          60
Les yeux plus grands que le ventre

Le dernier "Jô Soares" est à l'image des précédents, dépaysant et drôle ! L'auteur nous embarque pour une enquête un peu farfelue à Rio de Janeiro en 1938. Le pays connaît une période politique assez sombre, sous le joug de l' "Estado Novo" de Getulio Vargas, régime dictatorial aux allures fascistes. Les médias sont muselés et le roman est ponctué par des flash infos de la radio "d'état" qui glorifie les dirigeants tout en n'oubliant pas de terminer par des pubs. Celles-ci, pour l'Elixir Phospho-Cola, le sirop Dutra ou les savonnettes Vale Quanto Pesa ont un charme désuet qui suscitent sourire et nostalgie.



La ville connaît une série de crimes sans précédent : des jeunes femmes très corpulentes, obèses pour dire honnêtement les choses, disparaissent mystérieusement et sont retrouvées quelques jours plus tard, étouffées par des pâtisseries dont le meurtrier les a gavées. Ce dernier apprécie les mises en scène spectaculaires qui montrent à la fois son érudition et sa folie. Le commissaire Noronha et son adjoint, tiré à quatre épingles, Calixto, sont soumis à une forte pression de leurs supérieurs mais pas l'ombre d'une piste, pas le moindre indice à se mettre sous la dent ! C'est disette pour eux dans l'affaire des "gourmandes"... Fort heureusement, Esteves, un ancien policier portugais, reconverti au Brésil dans le commerce des pâtisseries va venir aider le duo, suivi de peu par Diana de Souza, jolie jeune femme reporter qui n'a pas sa langue dans sa poche. Cet improbable quatuor va admirablement fonctionner ! Un petit homme maigre et mal fagoté, aux cheveux rares et à l'humeur ronchonne, une gravure de mode "chochotte", toujours prompt à fuir le moindre danger, un Lusitanien rondouillard, moustachu, véritable puits de culture et une demoiselle de bonne famille qui s'affranchit de pratiquement toutes les règles qui asservissent son sexe, qui aurait parier un cachou sur leur bonne entente ?



Ils progressent dans l'enquête et le lecteur suit avec jubilation les nombreux rebondissements rocambolesques. L'histoire est illustrée par des dessins en noir et blanc, qui pourraient figurer dans les journaux de l'époque. Ces dessins surviennent au détour d'une page, comme d'agréables petites surprises. Quand arrive le dénouement, les amatrices de tartelettes, éclairs et autres délices sucrés poussent un grand ouf ! Les pâtisseries de la ville, désertées, vont de nouveau retrouver leur clientèle. Le lecteur, lui, quitte, à regret l'univers de Jô Soares, son roman où les ingrédients principaux, humour loufoque et reconstitution d'une époque se mêlent à merveille !



Commenter  J’apprécie          50
Elémentaire, ma chère Sarah !

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis plongée dans ce polar qui avait le grand mérite de faire de Sherlock Holmes l'un des principaux protagoniste de cette enquête. L'action se situe en 1886 au Brésil. Le grand détective a été sollicité par son amie, l'illustre actrice française Sarah Bernhardt, en tournée dans ce pays, afin de résoudre une enquête délicate : le vol d'un coûteux Stradivarius qui embarrasse Dom Pedro, le souverain du Brésil. Mais voilà, sitôt débarqué à Rio de Janeiro en compagnie de l'inséparable docteur Watson, Holmes devra également aider le commissaire de police Mello Pimenta, lequel est chargé d'enquêter sur une série de crimes particulièrement crapuleux.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          50
Elémentaire, ma chère Sarah !

Comme l'indique la 4è de couverture, on est plus proche de Billy Wilder que de Conan Doyle... mais encore faut-il savoir qui est Billy Wilder... Heureusement, j'ai un certain âge (sinon un âge certain), et j'aime les univers décalés, réappropriés, usurpés...



Appelé à la rescousse par l'empereur du Brésil, sur une suggestion de Sarah Bernhardt, Sherlock Holmes arrive au Brésil. Il est suffisant, imbu de lui-même, déconnecté du réel... Jo Soares grossit le trait de ce qui est assez perceptible dans l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle. De cocaïnomane, il passe à fumeur de cannabis. Essaie de se faire déflorer, mais n'y arrive pas... quand la poisse s'en mêle, même Sherlock Holmes s'emmêle.



On assiste à la création de la caipirinha par le docteur Watson. Au port de costumes en lin... et à plein d'autres clins d'oeil.



Jo Soares entend faire une critique d'un certain milieu "artistique" en dépeignant cette bande de fainéants, d'oisifs, riches à s'ennuyer. C'est finalement très actuel, intemporel.



Vient se greffer là-dessus une enquête bien réelle, dans laquelle Jo Soares ne rechigne pas à mettre du gore et du glauque. Et on part dans de larges réflexions (pseudo-)scientifiques. C'est très bien vu, car tout à fait dans le ton de ce qui est livré par Conan Doyle en général. Par exemple, les empreintes digitales, la morpho-psychologie, etc.



Jo Soares connaît bien son sujet. Il ne commet en fait aucune faute sur Sherlock Holmes. Il se révèle un brin iconoclaste en montrant un Sherlock Holmes tombant à côté de la plaque avec ses déductions, ou obligé de cesser la traque du coupable pour se soulager dans les cabinets, ou encore participant à une cérémonie de candomblé. Cela dit, il respecte toutes les facettes du héros, dont la virginité du détective, et introduit Jack l'Eventreur (un grand coup, à mon avis) qui sera un grand moment dans la carrière de Holmes... Bref, Jo Soares alterne le drôle, le décalé, et le sérieux, le récit en phase avec l'historique de Holmes. C'est cela qui m'a un gêné. Le grand écart se révèle parfois un peu problématique. Je reconnais toutefois avoir été surpris (et agréablement) par le fait que Soares ne nous livre pas une happy end.



Un lexique permet de savoir qui est qui dans cet aréopage brésilien qui gravite autour de l'empereur comme des mouches autour d'un étron. Le lecteur sait qu'aucun des personnages historiques ne peut être le coupable. Le choix est donc des plus réduits, et j'avoue ne pas avoir deviné qui était le coupable... Honte sur moi.



Jo Soares se fait clairement plaisir. L'écriture est assez jouissive. Lumineuse. Un moment agréable.

Commenter  J’apprécie          40
Elémentaire, ma chère Sarah !

Au bout de 60 pages :

Holmes n'a toujours pas foulé le sol brésilien.

Il y eu deux meurtres.

Un commissaire a fait une apparition.

Le légiste a fait des blagues scabreuses.

Et Sarah Bernhardt a conversé avec l'empereur du Brésil en alexandrins.



Par contre, ces 60 pages croulent sous les descriptions géographiques, les références à des personnages historiques brésiliens et multiplient les explications sur les coutumes du pays. La perspective de 370 pages dans la même veine m'a fait abandonner cette lecture



Si vous cherchez un polar rythmé, passez votre chemin.
Commenter  J’apprécie          40
Les yeux plus grands que le ventre

Fin des années 30, Rio de Janeiro. Un tueur en série assassine des femmes très grosses en les étouffant avec différentes recettes. La police, complètement larguée, fait appel à ancien policier portugais devenu pâtissier, et soit dit au passage, intelligent mais complètement loufoque ! C'est parti pour une enquête originale et gourmande !



Envie d'un petit roman policier et d'une histoire originale ? Ce livre est fait pour vous !



C'est la première fois que je lis un livre policier qui m'a fait sourire à plusieurs reprises. Surprenant pour une enquête policière et pourtant cela est possible, notamment grâce au personnage d'Esteves, cet ancien policier portugais et qui a complètement changé de vie, en devenant pâtissier, ce qui tombe plutôt bien vu que le tueur s'en prend aux femmes obèses, ne pouvant refuser un gâteau !



Le lecteur sait dès le début qui se cache derrière ce serial killer qui terrorise les personnes gourmandes ! Mais cela ne m'a pas du tout gêné, au contraire, j'ai beaucoup aimé voir l'enquête évoluer petit à petit jusqu'au dénouement final. Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est réellement le personnage du policier Esteves, qui surprend par son intelligence mais également par son côté décalé, qui met du piquant à l'histoire.



Le contexte est également bien mis en avant : la dictature présente en Amérique du Sud dans les années 30-40 et les relations étroites avec le parti nazi allemand.



Il y a aussi des petites images qui se faufilent par ci par là et qui mettent en avant certains éléments de l'histoire. Encore une fois, ce sont des choses qu'on ne trouvent pas forcément dans les romans policiers classiques.



Bref, un polar décalé, original avec des petites touches d'humour !


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
Commenter  J’apprécie          44




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jô Soares (303)Voir plus

Quiz Voir plus

Un coeur simple

Comment s'appelle-t-il le personnage principal de ce livre, le 'coeur simple' de cette histoire?

Felix
Felicita
Félicité
Féricita

15 questions
929 lecteurs ont répondu
Thème : Un coeur simple de Gustave FlaubertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}