Citations de John La Galite (139)
Je suis trop vieille pour trouver un mari, la vie manque de charme, et je bois, répondit-elle. Mais toi ? Pourquoi n’épouses-tu pas un de ces nababs qui te tournent autour ?
Qui voulait la mort de James Sullivan ? Pourquoi se débarrasser d’un sénateur en utilisant un virus inconnu alors qu’on pouvait simplement lui tirer dessus ?
Sullivan et Kaplan, qu’avaient-ils en commun ? Vraisemblablement rien, juste un délire de son imagination. Qu’intentionnellement on ait cherché à « fabriquer » un virus de cette nature pour se débarrasser d’un sénateur et d’un producteur de cinéma semblait absurde. Un programme pareil exigeait des centaines de millions de dollars, et des généticiens en liste pour un prix Nobel.
En science, la bonne approche était de regarder là où on espérait voir quelque chose. La nature était trop diversifiée, trop complexe, pour se permettre de chercher au hasard.
Il se demandait avec quel genre de femme il finirait. Il en avait marre du célibat et des rares secrétaires rencontrées dans les bars.
Une Colombienne ? Retourner là-bas et se marier ! Ce n’était pas une mauvaise idée.
Le programme des satellites tueurs était délicat, en partie à cause des médias alertés par l’article de Margaret Rice qui l’accusait de népotisme, des milliards de dollars du contribuable dépensés dans un projet en échange de la nomination de Dexter Junior au conseil d’administration du groupe Norton Aircraft Entreprises.
À Washington, comme dans la plupart des capitales politiques, l’image dépassait la substance. Milliardaire, à la tête du département d’État pendant quatre ans sous l’ancien président, Rice était devenue l’actionnaire principale du New York Times. Dans un éditorial qui avait le parfum d’une possible candidature aux prochaines présidentielles, Rice accusait l’actuel président républicain Dexter Travis de népotisme. Le programme de satellites tueurs, gelé par l’ancien président démocrate, serait relancé par Travis s’il était réélu. Après enquête, Margaret Rice avait découvert que Dexter Junior, le fils unique de Travis, serait nommé au conseil d’administration de Norton Aircraft Enterprises, le principal constructeur.
Les tests HIV sur le sang de James Sullivan étaient négatifs sur les virus du groupe M, mais non concluants sur les virus du groupe O.
Un test HIV dont le résultat n’était ni positif ni négatif était appelé non concluant. Une personne dont le test était non concluant était éventuellement dans la fenêtre d’infection s’il avait subi une exposition récente.
Les cocktails chimiques demeuraient sans effet. Les tests sanguins révélaient un effondrement du taux des lymphocytes T4, cibles du virus HIV dans l’organisme.
James Sullivan, qui avait 59 ans, souffrait aussi d’une encéphalite secondaire, l’éventuelle réaction d’un système immunitaire défectueux qui au lieu d’attaquer l’agent infectieux ciblait les cellules saines du cerveau.
C’était une femme d’une cinquantaine d’années toujours séduisante, qui avait séjourné en Colombie, coordonnant les opérations que menaient la DEA et le gouvernement colombien contre les cartels de Cali et de Medellín. C’est là que Bill l’avait rencontrée. Elle était en poste à Los Angeles depuis des années.
Dans ce métier, ce qui comptait n’était pas ce qu’on savait, mais ce qu’on ignorait.
Il connaissait ses doutes, ses inquiétudes, ses craintes ; il manoeuvrait à travers tout ça et appuyait sur les bons boutons aux moments décisifs.
Après des années de sacrifices, Bradley termine des études d’ingénieur dans une obscure université d’État. Il a fait des ménages, été garçon de salle, jardinier, laveur de voitures, souvent tout à la fois, ramassant de maigres salaires pour survivre et payer ses études. Il a tenu bon, ruminant une vengeance qu’il croit ne jamais venir.
Le virus attaque les tissus et les organes à l’exception des os et des muscles rattachés au squelette ; c’est un parasite parfait, dans le sens où il digère virtuellement chaque partie du corps en une purée tout en continuant de se répliquer. Le réservoir naturel d’Ebola n’a jamais été identifié.
L’été, des feux brûlaient sur la côte. Quand on y jetait du bois humide, des bouquets d’étincelles, vite avalés par la nuit, en jaillissaient. Une odeur de résine et d’air marin flottait le long des plages.
Je pensais aux seins de Sansa. J’imaginais ses jambes autour des miennes, et je voyais la mer resserrée entre les rochers, le sable et son halo de lumière aveuglante.
J’étais un « nègre », quelqu’un qui écrivait pour les autres. On m’a trépané et je suis venu ici pour essayer de trouver l’inspiration, d’écrire un livre qui m’appartiendrait.
J’ai préféré détourner les yeux plutôt que de remettre mes lunettes. J’avais de la difficulté à revenir dans mes pensées tant sa beauté me troublait.
La technologie a reculé les frontières de son univers. Il estime unique sa collection ; une série de portraits d’adolescentes qu’il a filmées à leur insu. Une mine dans laquelle il puise le combustible de ses fantasmes, ceux que Lénore a révélés et qui ont bouleversé sa vie. Cette fois pourtant, avec Camille, son plaisir passera avant la Promesse ! Elle a des jambes frêles et gracieuses, une poitrine qui paraît chaque semaine plus pleine, plus tendue. C’est son type ; de beaux yeux clairs et des cheveux bruns qui lui descendent à la taille. Il est fasciné. L’air est tiède. Il se sent en pleine forme, sûr de lui, de son avenir. Il éprouve la sensation que la nature ne vit plus au ralenti ; le noeud dans sa gorge se serre d’un cran quand il détaille Camille, comme s’il était réglé sur les battements de son coeur. Avec Camille, il alternera violence et douceur.
Les crimes, c’est plutôt un sujet médiatique. De toute façon, si on ne donne pas au public un suspect ou une enquête qui rebondit, ça perd très vite son intérêt… sauf pour les familles des victimes.
Un monde trouble n’était pas un ouvrage de fiction, mais le récit de ce que l’auteur avait enduré.