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Critiques de John Reed (19)
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MADNESS One step beyond

Hey you ! Dont 'watch that, watch this...One step Beyond !

Dès que je l'ai vu, j'ai bondi sur cette biographie de Madness, un groupe de ska festif des années 80 qui fit danser toute une génération de teenagers mais aussi pas de bol, d'affreux skinheads ! Au piano, il y avait Barzo, Chrissy boys était à la guitare, Bedders à la basse, Woody tenait les baguettes, le saxophoniste fou était connu sous le nom de Kix ou de El Thommo et le chanteur tSuggs sans oublier évidemment leur propre danseur, Chas Smash.

"One step Beyond", reprise de Prince Buster, était l'hymne de fête de toute la génération 2 tone. A coté d'eux dans le top 10, le groupe The Specials s'affichait avec "Message To You, Rudy" joignant "On my radio" des Selecter. Mais le groupe Madness avait un truc en plus, le "Nutty son", le look, la danse et surtout l'humour. Il ne se prenait pas au sérieux , leur pose caractéristique du "Nutty Train" immortalisée sur la pochette de leur premier album était d'une autre veine que la chenille de la bande à Basile. Comme le souligne l'auteur de la biographie John Resse "Leur "nutty sound" était unique et joyeux. Ils m'ont toujours fait penser à ces orgues de cirque et aux fêtes foraines de l'été." Ni punk, ni rock, le groupe puise ses racines dans le reggae, la Motown et le rythm'n'Blue. et prend comme modèle Ian Dury et le groupe Kilburn et the high Roads.. Rapidement, ils enchaînent les tubes comme "Baggy Trousers", Night Boat To Cairo" ou encore Our "House" puis en 1986, ils disparaissent rapidement des tops...

John Resse, a pondu un pavé de 750 pages qui raviront les fans, les ex ska, les Naughty Boys qui seront désormais incollables sur la carrière de leurs idoles de Camden Town. Pour les autres, c'est une autre histoire, ils sauteront certainement quelques centaines de pages...

Ce Madness ne m'a pas rendu complètement fou !
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Dix jours qui ébranlèrent le monde, ou le récit en interne de la révolution russe de 1917. John Reed y fait ici un travail remarquable. Jours après jours il est raconté de manière très détaillé le bouleversement politique en Russie. L'opposition forte entre les partis, les nombreux débats entre mencheviks et bolchevik, et les discussion enflammé avec les socialiste révolutionnaire. La destitution du gouvernement provisoire, la contre révolte de kerenski, la prise du palais d'hiver. Vient ensuite la guerre civile, la création de l'armée rouge et de l'armée blanche, l'entré en jeux des cosaques. Les nombreux congrès et soviet. Tout y est avec le sens détail, basé sur les notes prises par John Reed, mais aussi sur de nombreux communiqué et journaux de tout bord de l’époque. Ajouté à cela de nombreuse page d'annexe donnant des informations sur les partis, la retranscription de discours de Trotski, Lenine etc....

Tout simplement passionnant.
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Pancho Villa

LA LÉGENDE EST EN MARCHE



Qui ne connait, au moins de nom, José Doroteo Arango Arámbula, alias Francisco Villa, plus communément populaire en France sous son diminutif de Pancho Villa ? Des récits, biographies, romans, films, documentaires innombrables ont été rédigés, créés, tournés sur et autour de ce personnage haut en couleur de la longue, baroque et douloureuse "Révolution Mexicaine".



Orphelin à l'âge de 12 ans, il fait vivre sa famille en devenant "bandido", n'hésitant pas à tuer s'il le faut, mais en se faisant une réputation d'homme à abattre parmi les grands propriétaires terriens en volant leur bétail ou leurs récoltes. Partageant une partie de ses rapines avec les paysans pauvres et des villageois exploités, il se fait rapidement une réputation de Robin des bois, mais n'en demeure pas moins, avant tout, un hors-la-loi dans cette première partie de sa vie. Cependant, la légende est en marche. Mais c'est la Révolution Mexicaine - lancée par Francisco I. Madero, enfermé par le dictateur Porfiro Diaz à l'occasion de pseudo élections et qui s'était réfugié aux USA- qui va offrir une sorte de virginité à Pancho Villa, tout autant qu'un véritable destin national. Devenu très vite chef de guerre, à la suite de coups d'éclats aussi improbables que réussis, il va même pour un temps diriger la province de Chihuahua.



Lorsque John Reed, encore jeune journaliste et futur auteur du célèbre Dix jours qui ébranlèrent le monde - le récit de "sa" Révolution russe d'Octobre 1917 vécue de l'intérieur, puisqu'il se retrouva même les armes à la main, du côté des révolutionnaires- rencontre Villa en 1913, nous en sommes à peu près là. Et c'est le portrait d'un personnage haut en couleur qu'il nous dresse, un ancien "peon" ayant su s'élever, rusé mais sans véritable malice, violent mais sans méchanceté gratuite, affable mais jusqu’à un certain point, plaçant le sens de l'amitié plus haut que tout le reste - parfois en dépit de la justice et du bon sens -, ne manquant pas d'idéaux sans avoir pour autant d'idéologie, rompu à l'art de diriger les hommes, mais pas forcément de les gouverner, presque inculte (il mettra à profit six mois d'emprisonnement sous Huerta, futur assassin du président Madero auquel Villa était resté fidèle) mais ne manquant ni d'intelligence pratique, ni de culot, ni de bon sens.



Sans céder à une sorte de romantisme facile et factice, ne passant pas sous silence les excès ou les exactions de certains de ses fidèles voire les siennes propres, ou même les manières très personnelles de mener la révolution, John Reed nous délivre une réplique pour le moins fidèle d'un personnage complexe derrière des goûts et des rêves simples, attachant malgré ses outrances et ses crimes, et participa, de ce fait, à l'élévation de ce militaire de fortune comme personnage historique mondialement connu et, plus tard, très largement romantisé, sa fin tragique en 1923 - un pur assassinat politique - y contribuant.



Ces quelques pages -tirées en réalité d'un ouvrage plus important de John Reed titré Le Mexique insurgé - sont donc un témoignage de première main pour qui veut lever le voile sur cet homme surnommé Pancho Villa, et pour cela méritent largement une lecture attentive et curieuse.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Je l'ai lu et relu ce livre et ,avec "Octobre" et "Le cuirassé Potemkine" il a nourri les rêves de mes vingt ans ; c'est l'ouvrage d'un témoin engagé,pas d'un historien mais l'ouvrage est porté par un souffle lyrique enthousiasmant. Certes le réveil est difficile mais il est bon d'avoir rêvé et je garde envers ce livre une immense tendresse.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Ecrit par le journaliste américain John Reed, dont la vie inspira « Reds », le très beau film de Warren Beatty, ce livre est un témoignage extraordinaire décrivant au jour le jour, quasiment heure par heure, la révolution d’Octobre.

Une sorte de rêve de journaliste : pouvoir raconter l’Histoire, la grande Histoire, littéralement en train de s’écrire, dans sa temporalité.

Pour nous, c’est passionnant d’être aux premières loges pour suivre en temps réel la révolution qui se fait, en passant d’un camp à l’autre, en observant la lutte féroce entre les multiples courants ayant émergés depuis la première révolution de février 1917.

Description exhaustive, méticuleuse et, je trouve, assez équilibrée, des multiples forces en présence avec, de tous côtés, la propagande, les fausses informations, les calculs politiques, le courage, la lâcheté.

La révolution en direct donc, son ébullition, sa fébrilité, la détermination des Bolchéviks, les idéaux, les erreurs de jugement, le tumulte, la parole libérée en des joutes oratoires sans fin, la violence larvée puis finalement bien présente, même si elle est plutôt laissée à l’arrière-plan dans ce récit.

Puis, tout au bout, l’inexorable victoire des Bolchéviks, leur pari gagnant sur le soutien massif du peuple, la débandade de ceux qui, jusqu’à la fin, n’ont rien vu venir ou rien voulu voir venir, suffisants, aveuglés, bouffis par les siècles amassés de privilèges.

Le plus fascinant ? Voir, dans la description des échanges au moment du basculement final, les prémices, dès l’origine, de la dérive autoritaire à venir, les voix les plus mesurées peu à peu écartées au nom de l’efficacité et du « jusqueboutisme » révolutionnaire.

Soit, en germe, toute la tragédie à venir de l’idéal magnifique finalement dévoyé.

C’est assez vertigineux et, rétrospectivement, assez tragique à lire.

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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Re-découvrir le sens des événements, le sens de la grande lutte, sans laquelle il eût été impossible d'écrire un tel livre. Les russes ayant vécu la Révolution d'octobre 1917 n'ont jamais parlé ainsi, pas plus que le jugement, ils se sont juste contentés d'en rapporter quelques épisodes. Le livre de Reed donne un tableau d'ensemble de la révolte, et il ne fut pas un observateur indifférent, même en ignorant la langue et les mœurs de ce pays; et c'est pourquoi il aura une importance toute particulière, même si au premier abord, il paraît étrange qu'un tel ouvrage ait pu être écrit par un étranger. Ce n'est pas de cette façon que les étrangers écrivent sur la Russie, et il faut dire que bien peu furent témoins de la révolution, ou ne comprenaient rien, en généralisant des faits isolés.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

A lire. Pour envisager la révolution russe de l'intérieur, bien que vécue par un américain.
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Pancho Villa

On connaît le fameux "Dix jours qui ébranlèrent le monde" de John Reed, le célèbre récit de la révolution d'Octobre qui inspira le film "Reds". On sait moins qu'en 1913, l'auteur avait déjà couvert la révolution mexicaine pour le compte du "Metropolitan Magazine", suivant les troupes de Pancho Villa. Ce court ouvrage s'attache à l'homme Villa. Un personnage haut en couleur, ici décrit dans son épaisseur humaine; fieffé brigand, chef intraitable, stratège intuitif, volontiers vulgaire et violent mais toujours juste et aimé de ses hommes. Manifestement, Reed a été fasciné par ce chef de guerre au service des pauvres dont il a contribué à forger la légende.

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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Un récit haletant et tellement plus rafraichissant que ce qu'écrivent les historiens les plus contemporains... « Ce n'est pas un compromis avec les classes possédantes ou avec des politiciens, ni un effort de conciliation avec l'ancien appareil d'État qui a porté les bolcheviks au pouvoir. Ils ne l'ont pas conquis davantage par la violence organisée d'une petite clique. Si, dans toute la Russie, les masses n'avaient pas été prêtes à s'insurger, l'insurrection aurait échoué. Le succès des bolcheviks n'a qu'une seule explication : ils ont réalisé les vastes et simples aspirations des plus larges couches du peuple qu'ils appelèrent à démanteler et à détruire le monde ancien pour entreprendre ensuite, tous ensemble, dans la fumée des ruines écroulées, l'édification de la charpente d'un monde nouveau. »

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Le Mexique insurgé

Récit pour le moins pittoresque d’un journaliste indépendant américain dans le Mexique révolutionnaire. John Reed suit les guérilleros et raconte leur quotidien haut en couleurs dans des tableaux expressifs et plein de saveurs, avec force passion et lyrisme.

(...)

Ce recueil d’articles donne chairs à la réalité historique de la Révolution mexicaine. John Reed se contente de décrire ce qu’il voit, ce qu’il vit. Les balles et les obus sifflent. On ira chercher ailleurs chronologies et analyses.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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La guerre dans les Balkans

John Reed, l'un des fondateurs du Communist Labor Party, le Parti Communiste américain, est surtout connu à l'heure actuelle pour Dix jours qui ébranlèrent le monde, sa chronique sur le vif de la prise de pouvoir bolchévique d'Octobre 1917. Il a également en 1913-14 accompagné les troupes de Pancho Villa et Le Mexique insurgé, sorti en 1914, est tout aussi passionnant, haletant que Dix jours. Entre les deux se situe cette plongée dans le maelstrom et la macédoine balkanique en 1915 pendant la guerre de 14-18. Si la description des différents pays traversés est d'intéret variable (Serbie très intéressante, Turquie exotique), le coeur de l'ouvrage (15 chapitres sur 30) se situe à l'extrème nord des Balkans sur le front russe Bucovine-Bessarabie. L'état des lieux de l'armée russe, l'antisémitisme extrèmement violent et le fossé séparant l'aristocratie des officiers de la plèbe des soldats, s'ils n'est pas une révélation, montre sans fard la situation explosive et quasi-médiévale de la russie tsariste qui a abouti à sa chute. La corruption généralisée des élites tsaristes et son rôle majeur dans la débacle de l'armée russe sont édifiants. Il est très important de noter que, écrit en 1915 et sorti en 1916, le récit n'est pas influencé par l'événement de 1917 mais l'anticipe et le justifie pleinement et notamment la présence importante des juifs dans cette révolution. En comparaison de ces chapitres passionnants, la fin du livre (6 chapitres) baisse d'intensité par la description pleine d'exotisme d'une Turquie cosmopolite - originale surement à l'époque mais dont l'intéret a vieilli - et les explications complexes liées à la clé de voute de la Macédoine et aux rôles respectifs de la Grèce, Bulgarie, Roumanie et Serbie sont discutables et sortent du style de reportage "sur le vif" si apprécié chez l'auteur. Malgré cette critique et la note de 3/5, à lire absolument pour la partie russe.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

John Redd est un journaliste américain présent en Russie lors de la Révolution d'Octobre 1917, ces fameux "Dix jours qui ébranlèrent le monde".

Ce livre, récit au jour le jour, de la Révolution, donne une autre perspective, permets de comprendre les mécanismes politiques et sociaux qui ont conduit à la victoire des bolchévik. Il ne s'agit pas d'un travail d'historien bien sûr, certaines scènes écrites par Reed proviennent de témoignages, la lecture du russe est pour lui un problème et ont peu imaginer qu'il n'était pas partout mais l'écriture est fluide et chaque chapitre qui s'achève donne envie de connaitre la suite.

John Reed avait depuis longtemps choisi son camp, et si on peut lui reprocher une objectivité toute relative, ce livre est indispensable à qui veut vraiment "vivre" l'événement de l'intérieur.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

Un chef d'oeuvre absolu.

Ce livre est un indispensable pour quiconque s'intéresse de près ou de loin a la révolution russe. Certes John Reed a tendance a faire la part belle a Trotsky (ce qui s'explique par sa méconnaissance du personnage au moment des faits) et à le considérer comme un bolchevique.

Hormis ce (très) léger bémol (atténué par les notices si vous le lisez l'édition Tribord ou Delga) c'est l'un des meilleur document de formation pour tout révolutionnaire.
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Pancho Villa

Ce livre n'apporte rien de nouveau.

il en existe des milliers.

Taibo n'est pas un historien c'est un romancier.

il donne au personnage de Villa, qui entre parenthèse s'appelait en réalité José Doroteo Arango Arámbula sa vision des choses et très politiquement correcte.

Francisco Villa (Villa ne s'est jamais nommé lui même Pancho, quand il signait il signait Francisco Villa) :

Villa n'était pas un révolutionnaire par idéologie, c'était un bandit, un assassin un faussaire et un incendiaire, poursuivi par le gouvernement de Daz pour des faits de droit commun, qui a été recruté pour sa connaissance du terrain et sa faculté d'organisateur et surtout en échange de l'abandon des charges pesant contre lui.

Rien a en lui de politique il ne fut que le bras armé de personnages plus instruits et qui avaient un but.

Il fut nommé général de division et en échange de son abstention dans les affaires de l'état l reçut l'hacienda de Canutillo et une rente à

vie.

Il a des centaines de descendants car il a eu des enfants avec plus de 100 femmes, dont une soixantaine se marièrent avec lui.



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Pancho Villa

Le saisissant échauffement journalistique du futur héros de "Reds"...



Début 1914. John Reed, encore jeune journaliste, part couvrir la Révolution mexicaine, et va accompagner Pancho Villa et ses troupes pendant plusieurs mois. Ces quelques articles, assemblés dans la précieuse "mini-collection" des éditions Allia, portent déjà en germe la "patte" du futur auteur des "Dix jours qui ébranlèrent le monde" : situé au cœur de l'événement, en côtoyant les protagonistes au quotidien, sans perdre ce faisant sa capacité théorique et critique.



Cela donne, en 75 petites pages, une série d'annotations au ton juste et lucide, enjoué et serein, qui donnent un bon aperçu de ce que fût cette incroyable révolution. En attendant de lire prochainement le très complet "Pancho Villa - Roman d'une vie" du grand Paco Ignacio Taibo II.

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La guerre dans les Balkans

Ce récit est exceptionnel. Il est le fruit d'un journaliste/auteur de talent, John Reed qui va bourlinguer en 1915 de la Serbie à la Russie en passant par la Roumanie, la Bulgarie, la Grève et la Turquie. Du grand reportage dans le style d'Albert Londres. Au delà du témoignage que peut apporter le grand reporter, l'intérêt principal de « La guerre dans les Balkans » fut pour moi le portrait que fait John Reed de la vie, des mœurs, des aspirations des peuples rencontrés. La qualité de sa plume fit beaucoup quant à mon engouement pour cet ouvrage.



L'ouvrage est introduit par une longue préface de François Maspéro dont je n'ai pu m'empêcher de tirer ce texte: « Il était grand et fort, blond aux yeux bleus: taillé en bûcheron, né à l'extrême frontière du Far West, de l'autre côté des Rocheuses, sur le Pacifique; il était aussi poète et sensible, étudiant indiscipliné de la meilleure université de la Nouvelle-Angleterre: Harvard. Ce WASP par excellence, issu de la meilleure bourgeoisie, est mort à trente-trois ans, en 1920, du typhus contracté au fond de l'Azerbaïdjan où il représentait son pays au congrès des Peuples d'Orient. Il est enterré, comme un bolchevique exemplaire, sous les murs du Kremlin. »



Quant au style de Reed, je vous laisse l'apprécier au travers de cet extrait sur les Serbes:



« En arrivant sur le quai, j'ai pensé avec admiration à ces serbes, à leur origine et à leur destin. Ils sont le seul peuple des Balkans qui ne se soit pas mélangé depuis son arrivée dans la région, il y a de cela huit siècles, et le seul qui ait construit sa propre civilisation, que nul n'est venu modifier. Les Romains possédaient une ligne de forteresses dans les montages, mais ils n'ont pas établi de colonies. Les Croisés n'ont fait que passer. Les Serbes ont tenu leurs défilés étroits contre les Tartares de Bulgarie, les Daces de Roumanie, les Huns et les Tchèques du Nord, et tandis que leurs voisins luttaient pour se libérer du joug des Turcs avec l'aide armée des nations européennes, la Serbie se libérait toute seule. Alors que l'Europe imposait des dynasties étrangères à la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce, la Serbie était gouvernée par des souverains authentiquement serbes. Avec un tel héritage et une telle histoire, avec la volonté impérialiste qui grandit de jour en jour, d'heure en heure, dans le cœur de ses paysans-soldats, à quels terribles conflits l'ambition serbe ne va-t-elle pas mener le pays ? »



A noter que John Reed fut un militant socialiste ce qui n'enlève ni n'ajoute rien à la qualité de cet ouvrage.



A lire en complément de l'excellent « La Serbie 1914-1918 » de Frédéric Le Moal.



La guerre dans les Balkans de John Reed avec une bonne préface de François Maspéro et une carte dans le texte. Aux éditions du Seuil en 1996 sur une édition originale de 1916.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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Dix jours qui ébranlèrent le monde

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Esquisses révolutionnaires

Critiqué pour Un dernier livre :

http://www.undernierlivre.net/esquisses-revolutionnaires-john-reed/
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Esquisses révolutionnaires

John Reed ébauche en quelques pages d’une écriture fluide, aisée et mêlée d’oralité une galerie de portraits éclectiques. Il porte un regard vif et tendre sur l’humanité, oscillant entre une lucidité accrue quant à la dureté des situations dont il témoigne, une ironie mordante envers la bien-pensance et l’hypocrisie bourgeoise, et un idéalisme révolutionnaire tendant parfois à la rêverie.



Critique complète à lire sur le webzine.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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