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Critiques de John Scalzi (456)
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Cette critique concerne la trilogie dans son ensemble.



L’Interdépendance est un space opera grandiose par l’étendue de son univers, le spectaculaire de ses rebondissements, et la dimension de l’enjeu auquel doit faire face l’humanité : sa survie, rien de moins…





Depuis plus de mille ans, l’unique civilisation connue est humaine. Elle est constituée d’une cinquantaine d’habitats (des stations orbitales pour la plupart) répartis sur plusieurs systèmes stellaires. Une prouesse rendue possible par la découverte du Flux, phénomène physique permettant de raccourcir la durée des voyages interstellaires. L’Empire s’est construit sur l’exploitation de ce Flux. Maintenant que celui-ci s’effondre, l’Empire lui-même est menacé, et peut-être bien l’humanité avec.



Voilà pour le topo. Pour ce qui est de l’histoire, nous suivons une poignée de protagonistes qui vont se retrouver impliqués malgré eux dans cette spirale dramatique.

À ce propos, j’aimerais tout de suite avertir les futurs lecteurs que la « commandante de vaisseau spatial » dont parle le quatrième de couverture n’en est pas une ! Il s’agit d’une « déléguée de l’armateur » du vaisseau. Cette erreur m’a valu un quiproquo, car les premières pages mettent en scène et en valeur une « commandante de vaisseau », et j’ai longtemps cru qu’elle était l’une des héroïnes à suivre…

Pour ne rien arranger, au début de l’histoire on est un peu perdu devant la procession de personnages qui défilent sous nos yeux. Heureusement, cela se calme rapidement et on finit par suivre deux trames essentiellement, trois au maximum.



L’Interdépendance, c’est, à 90 %, des intrigues de cour, sachez-le ! Si vous aimez ça, je gage que vous aimerez cette trilogie, car cet aspect n’est pas seulement omniprésent dans le roman, il est aussi l’une de ses grandes forces : clairement l’auteur s’y entend pour imaginer des complots, pour créer des alliances et des boucs émissaires, pour amener de spectaculaires retournements de situation…



L’Interdépendance, c’est aussi des personnages hauts en couleur, en totale adéquation avec l’univers, le style et le ton. Pas vraiment subtiles, mais ici on est bien dans le divertissement, alors ce n’est pas grave si on frise les archétypes. Les personnages sont bien rendus, certains sont vecteurs d’humour même si on reste dans une ligne dramatique.



Troisième force de cette série, la qualité de l’écriture : simple, précise et logique. Sans doute grâce a elle, je n’ai eu aucun mal à suivre les intrigues aux nuances parfois ténues, les argumentaires et les raisonnements dans les dialogues ou les pensées. Essayez donc le Messie de Dune après ça !

Une écriture très moderne par ailleurs : des prologues, interludes, et épilogues qui apportent du dynamisme, une narration très libre, des listes énumérées…

Petit bémol, l’usage du point de vue omniscient, bien pratique dans ce sous-genre, donne parfois un sentiment d’artificialité dans la façon dont les intrigues sont résolues, d’autant plus qu’ici l’auteur s’autorise de nombreux flashbacks explicatifs. Mais enfin, à côté de ça l’auteur respecte scrupuleusement toutes les règles pour faire fonctionner un scénario, alors ça passe.



Quatrième point fort, la variété et la justesse des réflexions engagées. Je dois dire que pour un space opera basé sur des intrigues de pouvoir, je ne m’y attendais pas forcément, voire pas du tout. Alors j’ai été très agréablement surpris : à côté du spectacle, on a droit à une critique de la société sans gant ni fard, et il y en a pour tout le monde : du politique et du social, des religieux aux scientifiques… J’ai aimé le côté jusqu’au-boutiste de l’auteur : comme de présenter une religion créée de toutes pièces, ou d’extrapoler sans limite la logique d’opposition entre la caste dominante des aristocrates et celle du bas peuple. Je citerais quelques exemples de thématiques du monde scientifique, très adroitement illustrées : l’inertie de la pensée dominante, le manque d’ouverture des spécialistes, le nécessaire contrôle par les pairs, le problème du financement de la recherche (et les conflits d’intérêts qui vont avec)…



Cinquième point fort : le thème de l’Intelligence Artificielle est pour une fois superbement traité. Scalzi a un réel talent pour donner une voix crédible à ce type d’intelligence (comme à celles des autres personnages d’ailleurs).



Pourquoi pas plus de 4/5 alors ? Eh bien, c’est assez personnel, mais d’un space opera, j’attends en général davantage que ce qui est proposé ici.



Un certain Sense of Wonder par exemple. Ici on n’en trouvera pas. J’y ai cru un moment au milieu du tome 2 avec la partie d’exploration spatiale (très sympathique au demeurant), mais l’inconnu laisse rapidement place à la rationalité, et d’ailleurs cette sous-intrigue ne sera guère continuée par la suite.



On cherchera en vain d’autres composantes qui souvent apportent à ce sous-genre un peu d’exotisme, comme les races extra-terrestres.



Plus généralement, l’univers créé par Scalzi est très vaste, mais il est aussi très pauvre. Pas d’épaisseur, peu de détails. Des quelques planètes citées, on ne saura que peu de choses. Les maigres éléments d’informations sont d’ailleurs souvent répétés, comme le fait que la principale station orbitale est géostationnaire, que les révolutions sont monnaie courante sur la planète du Bout, que celle-ci est la seule habitable, que les quinténiers sont par définition autonomes pendant 5 ans maximum en théorie, qu'en pratique ce n'est pas vrai…

Pour une civilisation régnant depuis un millénaire sur plusieurs systèmes galactiques, on s’attendrait à quelques évolutions, mais non : les humains ne semblent pas différents de nous (pas de talent mental développé comme dans Dune, pas de particularité physique). À l’exception notable de l’Intelligence Artificielle, leur technologie n’impressionne pas. La seule qui paraisse hors de notre portée est celle qui exploite le flux, mais on apprend dès le début que cette technologie-là n’est « pas vraiment comprise » par les scientifiques, qui l’ont découverte par hasard.

Même l’organisation sociale et politique est archi classique et très terrienne (un bon point pour la critique de notre société).



D’ailleurs, après avoir réalisé à quel point cet univers était creux ou transparent, je me suis fait la réflexion que cette saga d’intrigues autour de familles nobles à la conquête du trône pourrait aisément se laisser transposer dans un tout autre univers. Et pour conserver l’idée du Flux joignant les mondes habités, je verrais bien une transposition dans les Caraïbes du XVIIe siècle, avec ses îles et ses continents, ses routes maritimes. Après ma récente lecture de l’excellent Déchronologue, de Stéphane Beauverger, je peux voir comment toutes ces scènes de vaisseaux dans l’espace, de courses poursuites et d’explosions fonctionneraient aussi bien. L’effondrement du Flux ? Tout simplement la montée en puissance de la piraterie qui viendrait fragiliser les routes commerciales !



Côté inspirations, je pense évidemment à Dune et Game of Thrones.

De Dune, Scalzi reprend l’essentiel de l’organisation des familles nobles (aussi appelées Maisons). Comme dans Dune, l’une des familles dirige l’empire. La religion créée de toutes pièces pour stabiliser l’empire rappelle bien sûr le Messie de Dieu.

De Game Of Thrones, Scalzi reprend l’idée moderne de faire évoluer une foule de protagonistes tous assoiffés de pouvoir, aucun desquels n’étant immortel… Aussi, on peut voir le fameux « winter is coming » dans l’idée même de l’Effondrement mettant en danger la civilisation entière. Et dans les deux cas, la motivation pour une possible union sacrée des familles nobles pour faire face à ce danger supérieur.

Si Dune et Game of Thrones brillent par la richesse de leur univers, ce n’est clairement pas le cas de L’Effondrement. En revanche, Scalzi n’a certainement pas à rougir de ces références en ce qui concerne la profondeur et le panache des intrigues.



Le poids des femmes est écrasant dans cette série ! Au début je pensais à une question de parité, puis au fil de l’histoire et de la saga je me suis aperçu que la balance était clairement déséquilibrée (en faveur des femmes pour une fois). Comme si l’auteur avait voulu prendre le contrepied des romans où, à l’image de notre société, les hommes tiennent les postes de pouvoir. Dans L’Interdépendance, c’est exactement l’inverse. Il n’y a pas d’explications à ce sujet, et dans une interview accordée à l’auteur, j’ai pu lire que c’est à dessein, dans un esprit féministe. Un certain esprit féministe je dirais : plus qu’une discrimination positive, il s’agit bien d’inverser le rapport de force. Argent, sexe et pouvoir, ce sont les femmes qui sont aux manettes ! C’est parfaitement réussi et avec talent, mais en contrepartie je n’ai pas pu me détacher de l’effet artificiel produit, ce qui a quelque peu voilé mon expérience de lecture. Pour ne rien arranger, les protagonistes, lorsqu’elles ne fomentent pas, sont constamment prises dans leurs romances ou leurs ébats. Je m’en serais bien passé, mais je comprends la démarche si l’idée est de plaire à un public féminin.

En comparaison, j’ai nettement préféré le traitement du genre dans un Game Of Thrones, qui m’a paru extrêmement bien équilibré sur la question des personnages, de tous points de vue.



Un petit mot sur les trois tomes de cette série : chacun apporte son propre plaisir de lecture avec un dénouement grandiose à la fin. Le dernier tome m’a semblé inférieur, car l’auteur s’échine à nous remémorer quantité de choses durant le premier tiers, voire les deux premiers. L’action démarre vraiment dans les cent dernières pages. De manière générale, j’ai trouvé que Scalzi ressasse un peu trop. Tout au long de la trilogie, il nous prend un peu trop par la main. Cela a ses avantages et ses inconvénients.





En conclusion, une petite trilogie moderne très sympathique et très bien écrite qui devrait plaire aux férus de space operas centrés sur les intrigues, et tout spécialement aux femmes encore réfractaires à ce sous-genre.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Grâce aux flux qui permet un voyage rapide, chaque planète est spécialisée. Chacune dépend donc de toutes les autres pour sa survie. Si cette répartition semble un excellent gage de paix, elle est aussi sa principale faiblesse : que faire quand les flux sont en train de disparaitre, isolant des planètes qui peuvent survivre en autarcie ? C’est au début de cet événement critique, que l’on rencontre Cardénia, Kiva et Marce. Trois personnages dont l’importance et l’entente est a priori plus qu’improbable et pourtant ils sont au coeur du plus grand chambardement depuis des siècles. Entre un scientifique doué mais maladroit, une emperox arrivée là par défaut et une fille de guilde malembouchée ne pensant qu’au sexe et au profit, l’avenir de l’interdépendance est mal partie. Comme l’effondrement de l’empire n’est pas suffisant, on peut ajouter une bonne dose de manigances pour prendre le pouvoir et sauver sa peau. L’idée de base et l’univers sont géniaux. Les personnages principaux et secondaires sont haut en couleur tout en étant crédible. Les manigances sont bien pensées et nombreuses. Les différentes problématiques sur ce que les puissants considèrent comme primordial en période de crise est angoissant de réalité. J’ai beaucoup aimé la variété de personnages féminins qui chacun à sa façon est réussi. Sur le même principe, la gestion des règles est un détail de l’histoire très pertinent. Entre réflexions politiques, actions, aventures, complots et personnages il y a tout pour passer un bon moment. Et pour conclure sur cette excellente trilogie, on retrouve ce qui pour moi est la force de cet auteur de l’humour et des réparties aux petits oignons.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Au moment où sort le tome 3 dont les critiques semblent bonnes, c'est le moment de vous parler du tome 1 (j'ai déjà écrit sur le 2).



Comme je le disais dans la critique du Tome 2, Arthur et Stanley parlaient du "bon vieux Space Opera" et ils ont écrit le scénario de 2001. John écrit aussi du bon vieux Space Opera, avec un peu plus de modernité forcément.



Il se lit très, très bien et l'histoire est prenante. Le prologue est fascinant et nous présente les flux qui forment les voies de communication entre les différents systèmes de l'Interdépendance. Ils permettent d'aller plus vite que la lumière. Cela nous bâtit tout un univers sur le thème "et ce serait comment si ?". La vie est très simple : l'univers s'est installé à toutes les extrémités des flux, le fief de l'empire étant sur un nœud central.



Le hic : un homme découvre qu'un premier flux s'effondre. Tout un système va être isolé. C'est un peu le hic dans ce roman : si ce système nous est longuement décrit, nous allons le perdre au prochain tome. Quel gâchis ! Ce n'est pas lui le plus intéressant, tant mieux.



Les personnages irrévérencieux sont là pour mettre du piment au récit et la nouvelle Emperox est un personnage passionnant. Il y a quelques belles trouvailles dans son univers, notamment dans ses relations avec ses ancêtres (je ne divulgue rien de plus).



C'est une trilogie dont les livres sont relativement courts et se lisent avec plaisir et plus vite que la lumière, à la vitesse des flux de l'interdépendance. C'est bien dommage car nous aurions aimé des pavés plus conséquents !



Mais c'est le business…



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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

En Résumé : J’avoue je suis passé à côté de ce roman dont je n’étais tout simplement le public cible. John Scalzi offre ici un roman qui va vite, très vite, qui se veut incisif, entraînant et sans temps mort. Sauf qu’il ne m’a jamais paru un tant soit peu profond ou travaillé contrairement à son autre cycle (Le Vieil Homme et la Mer) qui arrivait à offrir un cycle percutant, mais avec un minimum de densité et de solidité. Concernant l’univers, mis à part cette idée de Flow qui s’avère un peu développée, le reste m’a paru aussi épais qu’une feuille de papier alors qu’il y avait tellement plus à proposer. Concernant l’aspect politique et social là aussi l’auteur ne propose pas grand-chose à se mettre sous la dent tant ces points ne paraissent pas intéresser l’auteur et reposent même sur une construction régulièrement frustrante. L’aspect scientifique est juste une caricature du monde scientifique avec un mec perdu sur sa planète qui fait ses petits calculs sans aucune vérification de quiconque. D’un point de vue technologique on n’a pas vraiment l’impression d’avoir évoluer sauf concernant les vaisseaux spatiaux. Les personnages ne m’ont jamais clairement accrochés, sur les trois héros Cardenia arrive un peu à s’avérer un minimum complexe, là ou Marce m’a paru fade et où Kiva est une mauvaise caricature et balance du « fuck » à chaque ligne de dialogue sans que cela la rende vraiment cool. Concernant les antagonistes, quand je considère que mes ratons ont des plans mieux réfléchis qu’eux ce n’est jamais bon. Les intrigues et sous-intrigues m’ont paru traités trop facilement, rapidement et avec tellement de simplicités que je n’ai jamais vraiment réussi à accrocher aux différents fils rouge. Au final je n’ai pas accroché à ce nouveau cycle de l’auteur, surtout que j’ai aussi trouvé qu’il en faisait trop au niveau de l’humour que je trouve lourd. Je ne lirai pas la suite pour ma part, même si je me doute que ce livre trouver son public au vu des retour sur Goodreads et autres blog.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

J'aime beaucoup les romans de John Scalzi, son style précis et accessible à la fois en fait un de mes auteurs de SF de référence.

Avec "L'effondrement de l'Empire" il signe le début d'une nouvelle série de Space Opéra : "L'interdépendance", et c'est une belle entrée en matière qu'il nous présente.



L'histoire est bien ficelée et ne s'alourdie pas de termes incompréhensibles à outrance, c'est pointu mais très abordable. Deux lignes de conduite sont mises en avant selon les chapitres, tout d'abord le récit de "L'Emperox", une jeune femme qui accède au plus haut rang de la société un peu par accident et d'un autre côté celui de la fille d'une guilde de marchand qui va se retrouver dans une posture sensible à l'autre bout de "L'interdépendance" (monde ou vivent les humains via un réseau de transport à grande échelle et sur le point de subir un changement majeur). Le lecteur alterne donc de l'un à l'autre et y arrive sans problème pour que tout se réunisse en fin de livre.



Politique, complot, action, diplomatie, pouvoir, terrorisme et commerce sont les thèmes abordés dans "L'effondrement de l'Empire" et même si ces thèmes sont souvent vu dans d'autres récits, ici c'est vraiment bien ficelé, intéressant et original dans la construction.



J'ai vraiment aimé ma lecture, j'ai une seule envie, que la suite sorte afin de pouvoir m'y plonger car j'en suis certain le tome deux sera encore plus étoffé et cette série à tout pour devenir incontournable dans le monde du Space Opéra moderne.

Encore une fois John Scalzi a fait mouche.



Sur le blog :
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

Un space opéra grandiose, tout en intrigue de cour, avec des personnages haut en couleur. Le plus prenant dans l'histoire réside dans les dialogues pour beaucoup dégoulinant de sarcasme et d'ironie qui fait mouche, le personnage de Kiva Lagos en tête. Chaque retournement de situation sera souligné par une réplique marquante de celui qui a temporairement l'ascendant.



L'interdépendance nous présente un empire stellaire basé sur l'équilibre entre familles aristocratiques. Chacune détient un monopole commercial légalement incontestable, et dois compter sur toutes les autres pour subvenir à ses autres besoins. Richesses et pouvoirs sont concentrés entre les mains d'une poignée de privilégiés, mais contrairement aux clichés, le peuple n'est pas une foule misérable au bord de la révolte.

C'est le plus intéressant dans cette société imaginaire : tout y pensé pour préserver un système injuste et inique, mais sans avoir recours à l'oppression. Le peuple est éduquer et aisé, et n'a pas de raison de se révolté pour subvenir à ses besoins. Il n'y a pas de censure, les avis contestataires sont simplement noyés dans la masse. Même la religion dominante à été fabriquée de toute pièce et est le moins mystique possible.

Mais tout ce bel édifice conçu pour assurer la stabilité commence à s'éffondrer lorsque le flux, le phénomène permettant les voyages supraluminique entre les systèmes de l'empire, commence à disparaitre, condamnant chaque monde artificiel ainsi privé des ressources vitales des autres.



Aussi réussi soit le divertissement, c'est la critique sociale qui fait l'intérêt du livre. Car le plus grand obstacle pour sauver la population, c'est la nature humaine. Et pas uniquement ses défauts les plus classiques, car à l'habituel égoïsme des puissants s'ajoute la vision à court terme et le déni de réalité. On peut voir dans le roman une métaphore du capitalisme et de l'épuisement des ressources, mais les interprétations sont multiples.
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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

L'effondrement de l'Empire est le premier tome de la nouvelle série de John Scalzi intitulée L'interdépendance. Retour au Space Opera pour l'auteur avec un roman qui va vite, très vite, trop vite peut être. On retrouve avec plaisir la patte de Scalzi : beaucoup d'humour, des dialogues qui font mouche, un univers crédible...



Dans un futur indéterminé, les hommes se sont éparpillés dans l'univers grâce au Flux, un courant qui permet de voyager à travers l'espace en un temps réduit. De ce fait 48 systèmes se sont fait coloniser même si la majorité de la population vit dans d'immenses stations orbitales. Les planètes réellement habitables ne sont pas légion. Ce Flux n'est pas contrôlé par les Hommes, il est juste présent et sa découverte a été un heureux hasard. Beaucoup le pensent inamovible mais un scientifique, physicien du Flux, a remarqué que celui-ci était en passe de s'effondrer avec comme conséquence la fin de la connexion entre les mondes et un danger pour l'avenir de l'Humanité...



John Scalzi nous propose un univers qui tourne autour du Flux. Un empire contrôlé par une grande famille, jalousée par de nombreuses autres, chacun cherchant à atteindre le pouvoir au gré des alliances et des trahisons. Rien de nouveau dans le Space Opera, une histoire maintes fois jouée. Mais Scalzi arrive à construire un régime politique et économique crédible et prenant. Beaucoup de petites trouvailles comme la chambre des souvenirs donnent un peu plus d'épaisseur à l’ensemble de l'univers.



Les femmes sont à l'honneur dans cette série, ce sont elles qui mènent la barque que ce soit politiquement, économiquement ou militairement. Elles sont au pouvoir, elles prennent les décisions et souvent les hommes passent au second plan. On est parfois à la limite de la caricature, même si les personnages sont bien campés et très diversifiés.



Le roman est plutôt court et vif. Les péripéties s’enchaînent. De nombreux retournements de situation, beaucoup d'action et peu de temps morts rendent le récit haletant. Les différentes intrigues sont bien développées même si elles restent assez simplistes au demeurant. L'auteur fait le job, c'est divertissant du début à la fin, sans prise de tête, la lecture plaisir par excellence.



Au final, personnages quelque peu caricaturaux et intrigues assez légères seraient un signe d'un roman moyen mais John Scalzi transforme ces petits défauts en un page-turner redoutable grâce au worldbuilding de qualité et à son écriture acérée. Très efficace, ce premier opus de L’Interdépendance est une réussite de bout en bout... ne reste plus qu'à attendre la suite !




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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

John Scalzi. L’interdépendance. Tome 1. L’effondrement de l’empire. L’Atalante. 331 pages. 5 étoiles Et 3 pages de remerciements (une mode récente en Amérique apparemment). 5 étoiles.

De l’aventure, de l’humour, de la roublardise,…

L’Emperox qui ne voulait pas le devenir (en référence à Elisabeth d’Angleterre ?)

Jusqu’à la page 200 : un récit de SF 5 étoiles.

Kira Lagos est délicieusement vulgaire.

Et encore l’Eglise (du « vivre ensemble »), les Guildes,,…

Seule « erreur » notable : le manque de service secret.

On a envie de le lire d’une traite mais on s’interrompt pour en profiter plus longtemps , comme on dégusterait un grand cru…

Je sais que cela ne durera pas, c’est mon xième roman de Scalzi.



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L'interdépendance, tome 1 : L'effondrement de..

J'avais beaucoup aimé Le vieil homme et la guerre du même auteur, je me suis donc précipité sur ce nouveau livre dès que je l'ai vu, et une nouvelle fois je me suis régalé.



C'est un univers passionnant que nous présente John Scalzy (clairement expliqué dans les premières dizaines de pages, parfois de façon assez factice comme dans le planétarium mais qui permet de rapidement s'en imprégner), dans lequel l'humanité a colonisé des planètes grâce à un Flux permettant de voyager rapidement entre systèmes, une sorte de réseau autoroutier de l'espace permettant de se déplacer plus vite que la lumière sans contrarier les lois de la physique. Bon, c'est tiré par les cheveux, mais au moins ça évite des vaisseaux spatiaux supra-luminiques à la Star wars. Surtout, ça permet de mettre en place tout un univers, dans lequel la Terre n'est plus joignable depuis que le flux la reliant a disparu, et justement une intrigue basée sur les modifications en cours et à venir de ce réseau et leurs conséquences politiques.



Car on est là dans des intrigues géopolitiques, de puissances marchandes, militaires et politiques, qui m'ont beaucoup fait penser à la saga Vorkosigan de Lois McMaster Bujold, surtout avec des familles royales en lutte pour le pouvoir.



Cependant, là ou les intrigues politiques embrouillées pouvaient s'éterniser dans Vorkosigan, ici l'aventure spatiale et l'action dominent, pour nous offrir une historie palpitante, bien construite et racontée avec beaucoup d'humour, dans les dialogues en particulier (et les noms des vaisseaux spatiaux !). Le trio de héros et surtout héroïnes est intéressant, en particulier la capitaine de vaisseau qui a le mérite d'être un peu ambiguë - les ''méchants'' par contre manquent un peu de finesse dans leurs caractères. On suit chacun à tour de rôle, qui finissent bien sûr par se croiser, tout cela est très fluide et agréable à lire.



Avec son univers spatial et ses intrigues et rebondissements incessants, voilà donc un premier tome d'introduction assez dense, qui nous jette tout de suite dans le grand bain de cet univers de flux, une sorte de Vorkosigan puissance dix, dont j'attends les prochains épisodes impatiemment.
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

J'attendais cette suite avec empressement, et c'est, tout comme le premier volume, une franche réussite.



Du space opéra mêlant intrigue politique, manipulations, complot pour la prise de pouvoir, sciences des flux temporels de déplacements, voyage interstellaire, exploration et rencontres étonnantes, intrigues amoureuses diverses, avec au centre de tout, l'argent bien évidemment et l'effondrement d'un empire qui fut jadis une branche de l'humanité terrestre ayant pris sont indépendance mais s'etant perdu moralement au passage.



J'ai beaucoup aimé et vous conseille cette série de John Scalzi (que j'adore) avec insistance !
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

De retour dans le Flux... Après L'effondrement de l'Empire, John Scalzi nous revient avec la suite de sa série L'Interdépendance : Les Flammes de l'Empire. Et c'est un retour gagnant, ce deuxième opus est à la hauteur du premier.



L'intrigue des Flammes de l'Empire reprend là où nous l'avions laissée à la fin du premier volume. Et si comme moi vous avez besoin d'une piqûre de rappel pour vous replonger dans le contexte, je vous engage à lire la chronique synthétique de Feyd Rautha sur le premier tome. Sinon pas de panique, John Scalzi dans la première partie présente un résumé complet de l'épisode précédent.



Nous retrouvons l'Emperox Cardenia qui a un rôle prépondérant, Marce le scientifique qui se démène pour expliquer que le Flux va se tarir, Kiva toujours aussi badasse, Nadashe qui croupit en prison etc... tout ce petit monde va se retrouver au centre de l'attention. Chacun tirant les ficelles pour asseoir son pouvoir, le prendre ou tout simplement régler ses comptes. John Scalzi nous livre un second roman haletant, sans temps mort, avec beaucoup d'humour (comme à son habitude !), léger et en même temps assez profond sur la psychologie humaine. Evidemment ici tout est exacerbé, les complots, meurtres et trahisons sont légion mais l'auteur dépeint la nature humaine avec justesse. Avec une petite préférence pour Marce qui présente les faits grâce à des données scientifiques et est discrédité par un tas de commentateurs politiques et/ou religieux (toute ressemblance avec notre monde étant purement fortuite !)



Avec Les Flammes de l'Empire, John Scalzi nous permet de lire un space opéra épique, bourré d'action avec des personnages hauts en couleur. Tout en restant très traditionnel, l'auteur arrive à nous surprendre avec de nombreux rebondissements inattendus. Mais ce n'est pas qu'un roman d'aventure, c'est aussi un livre qui nous interroge sur notre propre Monde : difficile de ne pas faire le parallèle entre les changements climatiques et l'arrêt du Flux avec les conséquences que cela va entraîner au niveau des migrations de populations. Mais il nous questionne aussi sur le rôle des scientifiques et comment réagir face à l'obscurantisme et à la négation de la réalité...



En conclusion, Les Flammes de l'Empire est un roman intelligent, sans prise de tête, qui ne nous enferme pas dans les stéréotypes. Dépaysant, fun, drôle il n'a qu'un défaut celui d'être beaucoup trop court. Et l'Interdépendance est en passe de devenir la saga incontournable du moment !


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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Salut les Babelionautes



J'ai refermé ce tome deux de "L'interdépendance" avec un soupir car il va me falloir un peu de patience pour connaitre la fin de ce Space-Opéra de John Scalzi car le tome trois ne sort que le 18 février 2021.

En tout cas, je me suis régalé a lire "Les flammes de l'Empire" car l'action y est présente sans toutefois négligé le coté complotiste des grandes maisons commerciales.

La Romance entre la jeune emperox Griselda II et Marce Claremont était a prévoir mais reste en filigrane, car ceux qui croyaient pouvoir manipulés Griselda vont devoir déchantés.

Ils y a aussi des révélations qui me font penser que La Dernière Emperox va être un final éblouissant.

La seule chose qui m'a géné dans cette trilogie c'est le nom des vaisseaux spatiaux, comme "Si tu veux faire mon bonheur", je ne sais pas si c'est du a Mikael Cabon, que je remercie pour son travail de traduction, mais a mon avis il s'est planté car qui aurait le culot de baptiser un Astronef "Franchement, ma chère".
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

C'est un livre de SF qui se lit vite et bien. C'est prenant.

Ce n'est pas prise de tête.

Comme très souvent avec l'auteur, il y a une pointe d'humour et de légèreté dans les dialogues et les descriptions qu'il peut faire.

Ce tome fait suite directe au premier.
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Jubilatoire.



Après un bref passage à reexpliquer à tout le monde que tout va péter, un courant dont personne ne peut ignorer l’importance s’effondre validant les théories rabâchées sur l’imminence de la fin de l’interdépendance.

Mais ce n’est pas pour autant que les grands de ce monde vont coopérer, préférant, leurs petits intérêts personnels, en route pour le coup d’état.

Un nouvel acteur va faire son entrée rajoutant du piment et du mystère à l’univers de Scalzi.



Personnages jubilatoires, truculents, situations cocasses, dramatiques, un ton léger et plein d’entrain, Scalzi nous offre un second tome, loin des ventres mous que nous réservent habituellement les deuxièmes opus d’une trilogie.

Il arrive à nous accrocher à son univers dès les premières lignes, un talent pour l’écriture, (et la traduction le rend bien), une facilité à lire sans pour autant verser dans la simplicité, au service d’une histoire passionnante. Le tome 3, le tome 3… Vite.
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

John Scalzi. L’interdépendance. Tome 2. Les flammes de l’Empire. L’Atalante. 310 pages. 1 étoiles Et 3 pages de remerciements (une mode récente en Amérique apparemment). 5 étoiles.

Quelle DECEPTION ABYSSALE par rapport avec le tome 1.

Des redites inutiles du tome 1. Inutiles. Qui alourdissent le récit…et font des pages faciles. Car l’auteur le dit lui-même sur son site : « je suis fainéant ».

Je suis d’accord avec lui.

Je ne me souviens plus du récit, contrairement au tome 1 génial.

J’ai écrit une liste de critique qui sont très constructives mais j’ai décidé de faire à la Scalzi, à savoir : faire une critique « fainéante » 😊.

Je vous déconseille farouchement de vous procurer les 2 tomes suivant : vous vous en mordriez le doigts. A bon entendeur…

Et je vous recommanderais de lire mes critiques des ouvrages de cet auteur qu’étant très féru de SF, on adore et déteste en même temps…

Autre auteur américain dans la même veine : Jay Kristoff. J’ai aimé / détesté. C’est fatiguant. Aussi quelle que soit la publicité des ouvrages suivant : je m’abstiendrai de me les procurer.

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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Les Flammes de L’Empire est le deuxième tome d’une trilogie de space-opera intitulée L’interdépendance. Fidèle à ses habitudes, John Scalzi nous délivre un roman pétillant au timing soigné qui se lit avec grand plaisir. Et ce deuxième opus est sans doute meilleur que le premier, avec un twist qui enrichit l’univers et le fond du récit.



L’Empire subit une crise sans précédent. l’Emperox, jeune femme destinée à tout autre chose, n’inspire ni la confiance, ni la loyauté d’un appareil imbu de son importance et bouffi de certitudes. Ils se gaussent des annonces de leur souveraine, moquent ses efforts pour préserver l’avenir de tous, tournent en ridicule ses directives. Ils vont bien au-delà puisqu’ils souhaitent se débarrasser de Griselda pour maintenir un statut-quo profitable aux grandes Maisons. Au sein même de sa famille, les Wu, la dissension et la trahison font le lit (volontaire) des Nohamapetan. Encore.



D’essence essentiellement politique, l’intrigue ne se cantonne pas à des trahisons, des discours, des dialogues à couteaux rompus ou des manipulations de cours. Les lecteurs savoureront des affrontements dans l’espace, de l’exploration d’OVNI et des rencontres étranges. Les péripéties dans cet environnement inhospitalier corsent encore plus le sentiment de danger et la tension qui naissent au fil des pages.





Les Flammes de l’Empire, deuxième tome de L’interdépendance, embarque le lecteur à son corps défendant : une fois le premier chapitre avalé, impossible de lâcher le roman. Il s’agit d’un Scalzi de très bon cru, qui allie le fun et le fond, pour une danse endiablée au milieu des étoiles, alors ne boudez pas votre plaisir.



Attention : Hautement addictif!



Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2020/0..
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Excellent !

J’avoue que le premier tome de cette série ne m’avait pas particulièrement impressionné, je le trouvais bien mais sans plus. Du coup j’ai laissé passer un peu de temps avant de le commencer. Ce sont les avis très positifs des blogueurs que je voyais fleurir de partout qui m’ont poussé à enfin l’ouvrir.

Et je ne regrette absolument pas, ce tome était vraiment tout ce qui fait un bon Scalzi, plein d’humour et avec une intrigue vraiment intéressante.



Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série suis plusieurs personnages alors que le « Flux » qui est une espèce de vague qui permet de voyager très rapidement d’un endroit à un autre de l’empire, véritable lien entre toutes les zones habitées qui ne sont pas auto-suffisantes (il n’y a que deux planètes dans l’empire, dont une pas vraiment viable pour les humains), est en train de se disloquer …



Le problème de ce début de tome est de convaincre les scientifiques, les grand dirigeants que le problème est réel. Même avec le flux les vaisseaux peuvent mettre plusieurs mois à venir des points les plus éloignés donc tout le monde est persuadé qu’ils ne sont qu’un peu en retard au moment ou débute l’intrigue.

Le tout est suffisamment critique pour nécessiter des mesures rapides donc il y a urgence !



Je ne vous en dévoilerais pas plus les éléments de ce tome pour ne pas vous spoiler.



J’avoue que le début m’a fait un peu peur. J’avais l’impression de relire le premier tellement l’intrigue était identique et sans approfondissement. Mais heureusement un déclic c’est fait, un tournant important, et on est parti vers autre chose.



A partir de la, que du plaisir. Je ressors de ce tome avec un grand sourire et surtout une envie pressante de sortir le prochain (heureusement il est déjà la, ouf, je n’aurais pas à attendre trop longtemps).

Comme toujours c’est un plaisir de lire du Scalzi. Son ton humoristique (sans être drôle non plus, un peu à la Dresden) marche toujours aussi bien et l’écriture est vraiment fluide.



L’auteur a vraiment su amener cette série du niveau sympa mais sans plus à un niveau nettement supérieur. D’autant plus qu’il fait ça sur le second tome de la trilogie, qui est souvent le tome le plus creux dans ce format.

Ce qui est bizarre c’est qu’il m’était arrivé exactement la même chose pour son autre série Le vieil homme et la guerre, ou je n’avais que moyennement apprécié le premier pour avoir un quasi coup de cœur sur le second.



En bref ce tome est une totale réussite, je suis ravie d’avoir persévéré et je me jetterais sur la suite bientôt !
Lien : https://delivreenlivres.home..
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

S’il y a bien une chose que j’apprécie dans l’œuvre de John Scalzi, c’est la façon dont celui-ci arrive à surprendre son lecteur dans des paramètres convenus. Le dernier exemple en date The Consuming Fire en est un exemple flagrant. Reprenant l’intrigue quelques jours après la fin de The Collapsing Empire, nous y retrouvons nos personnages favoris — dont cette chère Lady Kiva aux manières tout aussi exquises en privé qu’en public — et un problème crucial pour l’empire : les routes spatiales d’un système à l’autre vont se fermer peu à peu. Comment Grayland II, nouvellement nommée à la tête de cet empire pourra-t-elle convaincre le Parlement, l’Église et les autres grandes factions de l’empire de se préparer à la catastrophe annoncée ? Par la raison ou en jouant la carte d’une foi étatique ? Les forces conservatrices de l’empire arriveront-elles à l’évincer pour maintenir le statu quo si profitable pour leur business ? Et si la solution venait de l’extérieur ?

Comme souvent dans les œuvres les plus récentes de John Scalzi, l’actualité du 21e siècle et le point de vue de l’auteur sur cette dernière sont profondément mêlés à l’intrigue de ce qui reste un space opera épique. En effet, la disparition des routes spatiales et l’incrédulité générale des membres de l’empire, fait notoirement penser aux débats agitant les classes politiques et économiques sur le changement climatique que connaît actuellement la planète et sur la façon dont nous devrons y faire face. Et un élément – qui j’avoue m’a surprise, car je ne m’y attendais pas du tout sous cette forme – remet sur le tapis la question des migrations.

Si toutefois, vous ne voulez absolument pas vous appesantir sur des considérations trop réalistes, The Consuming Fire est également fait pour vous. Son premier niveau de lecture ne manque pas d’action — entre une évasion dans une prison spatiale de haute sécurité et la découverte d’un système spatial oublié depuis 800 ans — d’humour avec notre Grayland II toujours aussi peu protocolaire, et plus assurée dans son rôle d’emperox que dans son rôle de séductrice, et de variété. Le seul reproche que je lui ferais est le même que j’ai fait à son prédécesseur : The Consuming Fire est trop court et s’achève alors que l’on voudrait en savoir plus.
Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Arthur et Stanley parlaient du "bon vieux Space Opera" et ils ont écrit le scénario de 2001. John écrit aussi du bon vieux Space Opera, avec un peu plus de modernité forcément.



Cela se lit très, très bien et l'histoire est prenante. Il prend la peine de nous rappeler habilement le premier tome et nous entrons dans le vif du sujet : les flux qui forment les voies de communication entre les différents systèmes de l'Interdépendance s'effondrent.



Hélas avec son concept d'effondrement des flux, il n'y a plus rien à dire puisque aucun vaisseau ne peut plus voyager et qu'on n'a plus aucune nouvelle d'un monde éloigné. Ca ressemble à une impasse, mais John a plus d'une corde à son arc.



Il y a bien dans ce livre la moitié de politique (mais une qui est agréable, passionnante même, liée à l'action et aux heurts entre les grandes dynasties de l'Interdépendance, avec des personnages soit rebelles dans leur rôle, soit caricaturaux). S'y ajoute une aventure et des péripéties, un peu d'émerveillement et un immense plaisir de lecture.



Il manque un petit rien pour que ce soit un chef d'œuvre, ce deuxième tome me paraissant meilleur que le premier et donnant envie de passer au troisième le plus tôt possible.



Il paraît que c'est une trilogie, les livres étant relativement courts. Dommage car il y aurait matière à bien plus.
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L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'..

Voilà, la suite des aventures de l'Interdépendance. C'est toujours agréable à lire, marrant parfois. Surtout grâce à Kiva la croqueuse d'hommes et de femmes superintelligente. Hâte que le tome 3 paraisse. Mais il va falloir attendre encore quelques semaines a priori
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