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Critiques de Joël Casséus (27)
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Crépuscules

Porté par une structure narrative atypique — huit personnages témoignent en alternance de leur quotidien aux frontières des combats —, le roman soulève des questionnements d’une grande contemporanéité sur le choc post-traumatique et l’aveuglement volontaire des grandes puissances.
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Crépuscules

Il y a la femme enceinte, la voisine et la marchande. Et leurs maris. Autour de ces trois couples gravitent l’enfant à naître, les jumeaux, et les enfants jamais conçus. Ils partagent le même écosystème, ravagé par les bombes. Dans les yeux des hommes, dans leurs « iris lacérés » les traces indélébiles de l’inhumanité. Les femmes, elles trainent leur espoir et leurs hommes, à bout de bras, à bout de souffle. Elles partagent une haine qui a déjà quitté les hommes. Ils sont en retrait, distants, plus vraiment conscients. En pilotage automatique, dénudés de leurs sentiments. Absents. Tout ce qui fait la vie les a quittés et ils continuent à vivre. Au fond d’eux ils gardent leur espoir, bien tapi, bien au fond, indécelable.



C’est une lecture brumeuse, chaotique. Il faut accepter de se laisser porter, de n’y pas tout comprendre. Il y a une mise à distance, un flou volontaire, comme le brouillard dans lequel se trouvent les personnages. Il y a des mots, des histoires communes, des voix. Plusieurs voix différentes tissent ce texte et en font son originalité, sa distinction. Chacun des personnages des trois couples prennent la parole, disent une même continuité d’action sous un regard différent. Toujours avec cette même distance, cette chape de plomb qui survole et assomme. Aucun nom, aucun prénom. Des épithètes homériques suffisent à indiquer au lecteur de qui sont les pensées qu’il lit. Une horreur partagée, une terre d’accueil, d’exil, qu’importe, une terre de sursit. Chacun réagit à sa manière pour contrer les coups. Attendre, espérer mais à la fois repousser la mort.



Un lecture aux éditions Le Tripode pour le challenge Varions les éditions.
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Zippo

Un roman noir. Voilà comment est présenté ce livre et voilà comment je le décrirai car cet adjectif est on ne peut plus juste.





Dans cette vision dystopique du futur, le déclin de la société est accéléré. Les gens sont laissés dans la plus grande misère. La police est la loi, nous sommes dans un état totalitaire. Tout qui tente d'échapper à cet enfer est tué.



Une météorite s’approche de la terre. La fin du monde arrive à grand pas. Et malgré, l’approche de l’inévitable, les protestations sont légions, contre le sommet, contre la violence, contre l’indifférence. La violence dans la plus grande indifférence ne fait qu'augmenter. Les journaux ayant même cessé d'annoncer les agressions et les meurtres.



Arrivée à la fin du roman, je ne peux que me demander comment, à l’approche d’une mort certaine, la société peut-elle être aussi violente ?



Il y a beaucoup de personnage dans ce roman, la plupart ne font que passer. Tous n’étant pas identifiés, il n’est pas toujours évident de savoir de qui on parle. De plus, impossible de s’identifier à aucun des personnages car nous n’avons aucun renseignements sur eux, même sur Kahid, le personnage le plus récurent, nous n’en apprenons que très peu.



Ce roman est écrit dans un style tout-à-fait particulier; des chapitres courts et une succession de phrases très courtes, ne comprenant parfois même qu’un seul mot.

C’est, à mon avis, un style auquel on adhère ou on n’adhère pas du tout. Ici, on est très loin d’un style fluide, c’est même tout le contraire et volontaire.

J’avoue qu’au début, j’ai été déstabilisée par ce style mais au fil de l’avancement du livre je m’y suis habituée.



Les auteurs vont droit au but, sans fioriture. Que de l’essentiel, pas d’inutile. Des mots qui sont utilisés pour frapper là ou il faut et frapper juste.



Personnellement, j’ai eu un peu plus de mal avec le langage employé. Les auteurs étant Québécois, tous les mots ne trouvaient pas leur sens aux premiers abords, mais une fois qu'on s'y est fait ça passe plutôt bien.



Un livre qui marque, qui ne laisse pas indifférent. En tout cas, qui ne m'a pas laissée indifférente. Je suis très contente d'avoir découvert ce livre.

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Zippo







Zippo, c'était pour moi le briquet qui résiste au vent , celui dont on prend soin, celui qui dégage une odeur d'essence ….Zippo sera désormais une parenthèse dans mes lectures qui me laisse un léger goût d'amertume, d’interrogations, de stupeur .



Dans un décor aux aspects de fin du monde Mathieu Blais et Joël Casséus nous assènent des « flashs » où la violence des mots déséquilibre le lecteur.



Zippo est un récit chaotique où l'ordre est banni, j'ai tenté de relier certains faits et personnages sans succès, aucun mode d'emploi pour lire cette « météorite » littéraire qui m'a déroutée, énervée, captivée par moments .



L'intrigue est déroutante je n'ai trouvé ni début ni fin ….Je n'ai été qu'une spectatrice attentive tiraillée entre l'ennui et l'envie de décrypter ces personnages qui semblent survivre dans un monde où le pouvoir politique bien à l’abri derrière ces murs dorés ignorent le devenir du « peuple » , des « pornoputes » , des « claquedents ».



Le style des deux auteurs est à l'image du monde anarchique qu'ils décrivent , tout s’emmêle dialogues, descriptions, narrations, tout est « craché» sans concession, comprenne qui pourra . Haine, violence, mal -être défilent vitesse grand « v ». Ce n'est pas une lecture qui détend, c'est une lecture qui clame une société de désillusions , une société qui a viré au cauchemar noir où l'optimisme n'a plus sa place .



Les auteurs ont su tirer un signal d'alarme avec des mots qui provoquent, des images qui choquent .



Un roman que l'on pourrait classé dans "l'anticipation" mais d'un réalisme qui interpelle .

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Zippo

A la lecture de la 4ème de couverture j'avais quelques a priori, il faut l'avouer. j'avais peur que ce ne soit "que de la politique". En en commençant la lecture, j'ai vite pris ce roman non pas comme ce qu'il prétend être, c'est à dire un pamphlet gauchiste contre une soi-disant société en chute libre mais comme un roman de dystopie ciselé et comme écrit à la mitraillette ! Je comprends qu'on puisse ne pas aimer le style d'écriture qui est très incisif et haché mais moi j'ai beaucoup aimé au contraire. Les phrases sont courtes, vont à l'essentiel sans fioritures et sans rallonge qui ne servent à rien. Les actions semblent ainsi comme vu à travers un défilement de diapositives, une succession ultra rapide d'arrêt sur image. Et c'est pourquoi j'ai pris plaisir à cette lecture que je n'ai eu aucun mal à mener à terme. L'ambiance de ville livrée à la police véreuse et à la justice des putes m'a énormément rappelé Sin City. Est-ce un bien ou un mal ? Je ne saurais le dire. Néanmoins, mon mauvais pressentiment avant cette lecture due à la 4ème de couverture comme au survol de critiques vues sur le Web s'est totalement envolé dès mon début de lecture. Le style d'écriture, les chapitres très courts passant d'un protagoniste à l'autre sans transition y sont pour beaucoup. Et finalement je trouve peut-être dommage qu'on est cherché à politiser ce roman en y incluant un allusion à un certain sommet des Amériques en 2001 qui ici finalement ne m'a absolument rien apporté à part des chapitres de plus à lire sans intérêt véritable à l'histoire dont la morale pourrait être, est-ce le fait que tout le monde savait qu'une météorite allait tous les tuer dans quelques semaines qui a déchaîné cette violence ou n'a-t-elle fait qu’accélérer un peu ou beaucoup le phénomène qui se propageait déjà et c'est sans doute à cette question que les auteurs ont tenté de répondre sans malheureusement y arriver à mon goût. Dommage !
Lien : http://laguerredeselements.b..
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Zippo

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier les éditions Kyklos pour ce partenariat.



Zippo se situe dans un futur proche, dans une ville, Villanueva, nord-américaine, sur laquelle un météorite va tomber. Les quartiers sont bouclés laissant les habitants dans la plus grande misère et la violence urbaine. Un journaliste, qui comble sa solitude avec l'alcool, est envoyé à un sommet international pour couvrir l'événement.



Zippo critique la société qui parque la fange de la société dans des quartiers sordides. Dans cette ville, la justice est sommaire, toute personne tentant de s'en échapper est tuée, sans sommation. Un état policé à outrance, où les disparus et les morts n'apparaissent même plus dans les quotidiens, les violences passent totalement inaperçues.



L'écriture est incisive, nette et précise, presque chirurgicale, au mot près, sans fioriture. Le texte peut paraître parfois trop juste, rapide, mais le ton que veulent donner les auteurs est là, nous sommes sur le fil, tout le temps.



Les personnages veulent garder un espoir, celui de survivre à la météorite, mais au fond d’eux, ils le savent, la fin est proche, et finalement, c’est le fatalisme qui prend le dessus. La machine est en route, elle va tout balayé sur son passage, et rien ni personne ne peut changer quoique ce soit.



Le texte est sombre, violent, pessimiste, ne laisse pas beaucoup d’espace à la vie, l’amour, où dans une ville, la faim est omniprésente, la mort parcoure les rues, la vie s’efface.



J’ai un avis mitigé. Le récit est original, écrit d’une manière qui ne laisse pas indifférent, mais l’insinuation politique est trop présente, s’immisce trop, pour adopter l’idée des auteurs et ne pas laisser le lecteur se faire sa propre opinion. Un livre engagé qui veut alerter. En cette période de bataille électorale et de crise, il tombe à point nommé.



Je remercie Kyklos pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Zippo

Zippo

Mathieu Blais et Joël Casseus

Kyklos éditions



ZIPPO, rien à voir avec le briquet du même nom, si ce n’est que ce petit roman porte en lui une véritable charge de fureur incendiaire.

ZIPPO, c’est un acronyme mais les auteurs ne nous disent jamais de quoi. Ils ne nous disent d’ailleurs jamais grand-chose, nous traînant à leur remorque dans une obscurité inquiétante. ZIPPO, c’est une réunion internationale décisionnaire, qui réunit dans la ville en décomposition les plus puissantes « cravates » de la terre. Nuovo Kahid est le journaliste à qui l’on impose de suivre ses réunions, lui l’habitué des articles sur les rats à deux têtes dans les égouts, les combats clandestins entre claquedents, les pornoputes éventrées retrouvées tous les matins dans les fossés. Sa ville, son pays, sont ainsi. La neige est noire, elle fond près des incinérateurs où les macoutes viennent au matin jeter les corps des chômeurs abattus dans la nuit. Les vieux crèvent dans les maisons de retraite abandonnées ; parfois les macoutes viennent les achever.

Il n’y a plus de loi, sauf celle du plus fort, plus que la violence dans un monde qui a passé la barre de la démence. Et au-dessus de cette humanité entrée en déliquescence, un météore énorme illumine les nuits qui reculent, sa chaleur dévore l’hiver, la fin du monde est proche.



[...] la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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