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Critiques de Jonas Jonasson (1775)
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L'assassin qui rêvait d'une place au paradis

A l'idée de recevoir l'assassin qui rêvait d'une place au paradis via les opérations masse critique, organisées par Babelio (que je remercie ici vivement, ainsi que les Presses de la Cité, pour leur partenariat et l'envoi de cette nouveauté si prometteuse), je me délectais déjà de cette belle parenthèse d'humour que serait ce livre dans la grisaille actuelle !



Je ne vous dirais pas si Dédé le Meurtrier a réussi à se réserver un cocon douillet à la droite du Seigneur (ou la gauche, je ne sais plus trop et les marques sur le dessus de mes mains se sont effacées...), mais une chose est malheureusement sûre, c'est qu'il n'a pas réussi à se faire une place dans mon coeur de lectrice, ou en tout cas, pas celle que je lui aurais souhaitée.



Je n'ai vraiment pas accroché et ai peiné pour le finir, car, oui, malgré tout, je suis allée jusqu'au bout de ses aventures et cela pour deux raisons : d'une et la plus légitime, c'est que je m'y suis engagée et que je ne prends pas à la légère cette mission qui nous est confiée et compte bien rester à la gauche du très haut dans l'univers Babelio (ou la droite, je vous redirais ça dès que j'aurai enfilé mes Kickers, là, c'est encore un peu tôt pour les avoir aux pieds) ; et de deux, parce que je ne sais pas fausser compagnie à un livre, même s'il ne me plaît pas ! Car derrière, il y a un auteur et des heures et des heures passées à écrire, lire, raturer, ré-écrire, relire, rayer et motsdire... Enfin, bref, je fais partie de celles et ceux, qui ne savent pas encore bien user de la première liberté du lecteur, celle d'abandonner ! Je vous jure que je me soigne, telle que vous me voyez là, j'ai réussi à en lâcher un avant la fin, il y a pas moins de 18 mois ! Un exploit !!



Bon, trêve de baratin, car je sens que je vais en gonfler plus d'un en faisant semblant d'être drôle, tout en sachant que je ne le suis pas, et c'est pas le but, n'est-ce pas ?



Mon avis, donc et ma triste conclusion : Les aventures de Dédé le Meurtrier sont quelque peu tirées par les cheveux, ce n'est pas une question de vraisemblance, on s'en moque là, mais les ficelles sont lourdes ; on a l'impression que l'auteur rame un peu pour nous apporter sur un plateau une situation burlesque, qui en ce qui me concerne, n'est pas arrivée à me faire rire, ni vraiment sourire.



Je n'ai pas su m'approprier les personnages, à part peut être celui du pasteur défroquée, qui cite à tout va des passages bibliques, avec une aversion profonde pour notre très cher Noé... Les chapitres sont courts, donnant à la lecture un rythme, qui pourra s'avérer soutenu pour ceux qui seront pris par l'histoire de ces trois compères, rois de l'arnaque en recherche active de couronnes sonnantes et trébuchantes pour leur plus grand bonheur, mais pas que !

Il y a plus fort que donner, c'est recevoir...



Alors, comme toujours quand cela m'arrive de « passer à côté » d'une lecture, je repense à tous ces livres que j'encense, prête et qui me reviennent avec un "bof ! » lapidaire pour mon petit coeur littéraire qui en prend un coup, et je relativise en bénissant le Créateur (à gauche et à droite) de ne pas nous avoir tous fait sur le même moule. Car, disons le franchement, quelle tristesse ce serait : plus de débats possibles, plus d'échanges, plus de nuits blanches à essayer de défendre ses petits rectangles de papier froissé érigés en trésors sur l'autel de nos coups de coeur !



Alors je me dis que ce livre en ravira d'autres et que c'est tant mieux pour lui...
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

« J'ai cent ans et j' suis bien content

J'ai encore mal aux dents

Mais la souffrance c'est très rassurant

Ca n'arrive qu'aux vivants

J'attends tranquille sur mon banc

Que ce vieux monde explose

Tant il se décompose

Moi ça fait quatre vingt quinze ans

Que j' crois plus à grand chose

Il est temps que j' me repose »



Le vieux Allan Karlsson aurait pu chanter ce couplet de Renaud le jour de son anniversaire mais au lieu de jouir d'un repos bien mérité dans sa maison de retraite, il préféra sauter par la fenêtre de sa chambre et se faire la malle.

Faire une fugue en charentaises quand on a cent ans, ça peut surprendre, mais quand on connaît le destin de cet énergumène, on finit par se dire que cette fugue était finalement dans l'ordre des choses.



C'est cette cavale que nous raconte Jonas Jonasson. La cavale complètement folle d'un vieux complètement déjanté. C'est plutôt cocasse et ça fait sourire évidemment...

Une cavale entrecoupée par des chapitres retraçant la vie d'Allan, artificier suédois de son état. Des chapitres qui prennent bien de la place dans ce roman loufoque car le moins que l'on puisse dire c'est que la vie d'Allan fut bien remplie. Sa vie, c'est de la dynamite, si j'ose dire, susceptible d' exploser à tout moment et prête à faire péter tous les coins de la planète.

Allan, c'est une sorte de « Mister Bean » mais en moins con tout de même ou une sorte d' « Attila » mais en beaucoup plus gentil. Il faut dire aussi que partout où il passe, y'a forcément une catastrophe qui survient : utilisation de la bombe atomique, incendie de Vladivostok,crise cardiaque de Staline...et j'en passe. C'est à se demander comment, lui, il a pu survivre à tout ça.

C'est qu'Allan est un éternel optimiste, prêt à rendre service à qui se montrera un peu gentil avec lui en lui offrant un bon dîner bien arrosé et très habile pour transformer la vérité - en veux-tu en voilà - pour arranger ses interlocuteurs, qu'ils soient président de la république, révolutionnaire, procureur, dictateur ou petit escroc...



J'ai passé indéniablement un bon moment avec ce roman inventif à l'humour absurde même si les chapitres relatifs à la vie du héros m'ont parfois paru bien longs. Il faut dire aussi que le vingtième siècle n'est pas une de mes périodes historiques préférées et que je suis sans doute passer à côté de certains sous-entendus liés aux événements géopolitiques de cette période. Dommage...
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Dernier gueuleton avant la fin du monde

De l’humour, rien que de l’humour, toujours de l’humour, c’est le mot qui me vient à l’esprit lorsque je parle de ce roman. Jonas Jonasson, cette fois, exploite la bêtise de Johan, un individu apparemment "pas allumé à tous les étages" bien que fort sympathique et capable de génie dans sa pratique culinaire. Et il nous en sert, des plats en toutes circonstances. Il faut dire que notre héros voyage en camping-car en compagnie de Pétra douée en physique et qui prévoit la fin du monde pour dix jours après leur rencontre.



Dix jours, c’est bien peu pour soigner ses blessures d’enfance, car, tel est le désir de la jeune femme pour elle-même et pour Johan, aussi, le camping-car ne tardera pas à accueillir d’autres compagnons…



Un périple dont les chemins sont jalonnés de bons mots, de situations comiques et d’humour parfois noir. On sourit en se faisant le témoin de Johan, individu doux comme un agneau et si naïf, on poursuit la lecture pour savoir comment arrivera cette fin du monde promise d’après les calculs de Pétra, on côtoiera de grands hommes, on se délectera des plats mitonnés par Johan et servis en pleine pagaille, ce qui ne manque ni de charme, ni d’humour.



Cette aventure m’aurait fait vraiment rire si je n’avais pas lu le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et les autres romans de l’auteur, mais la trame étant assez similaire au premier roman, la routine s’est installée, certains passages sont longs et fournissent une impression de déjà lu.



J’ai toutefois passé un bon moment de lecture détente, fort bienvenue après une journée de labeur. Je ne le regrette pas.
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Dernier gueuleton avant la fin du monde

On est en 2011 en Suéde et le camping-car de Johan percute le logement de Petra qui , ni une , ni deux , sympathise avec celui que son propre frère nommait le Nigaud... Ils seront bientôt rejoints par Agnès , 70 ans révolus, mais influenceuse anonyme reconnue ! C'est un assortiment improbable que nous propose l'auteur, du grand n'importe quoi au niveau amitié, mais ça fonctionne. Johan est un peu lent à la "comprenante", mais il cuisine divinement bien, Petra est une astrophysicienne qui a prévu la fin du monde pour dans 11 jours, et Agnes retrouve une deuxième jeunesse avec ces deux-là ! Et si la fin du monde est proche, autant faire ce qu'on veut , et ce qu'ils voudront (au départ) , c'est se venger ! Commence alors , un long périple qui les aménera jusqu'à Rome, puis en Suisse, puis....

Et c'est là que Jonas Jonasson m'a perdue !

Ce que j'aimais, c'était cette idée folle de revenche, en compagnie de pieds nickelés. Ils sont si mal assortis, leur trio est si improbable, et les répliques de Johan sont si... tombent toujours à côté et provoquent un effet comique un peu naïf et décalé auquel j'ai été très sensible.

Mais ce trio devenant plus gros, se déplaçant sur plusieurs continents, et fricotant avec la politique, là, j'ai saturé ! On y croise trop de monde , dont des personnes célébres, à qui Jonas Jonason fait dire ou faire des choses qui ne sont pas crédibles pour trois sous , et cela casse un peu la dynamique , qui du coup s'alourdit en s'encombrant de people aussi connus que Barak Obama (avec un R !). On y parle corruption, absurdité des décisions au sommet de l'état, magouilles bancaires...

C'est complétement barré, loufoque, décalé, ça passe ou ça casse...



Je remercie Babelio et Les Presses de la Cité pour cette Masse critique privilégiée..
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L'assassin qui rêvait d'une place au paradis

Ouf ! Enfin fini ! Je suis finalement parvenue au terme de ce calvaire littéraire. J'avoue ne pas comprendre l'engouement quasi général pour le roman de Jonas Jonasson. Mais comme le dit le dicton (cliché), les goûts et les couleurs...



Je suis très friande d'humour absurde et décalé. C'est ce qui m'avait incitée à accepter cette masse critique privilégiée. J'ai bien été déçue. La 4ème de couverture de cet "assassin qui rêvait d'une place au paradis" promet un roman déjanté. Je l'ai trouvé, au contraire, très sage et pas irrévérencieux pour un sou.



L'intrigue est (mal) cousue de fil blanc et n'a suscité que quelques très rares sourires polis. Le reste du temps, je me suis ennuyée au plus haut point. Le récit est creux, vide, juste prétexte à enquiller des scènes burlesques qui tombent à plat. Quant aux personnages, ils sont totalement inconsistants. Je n'ai strictement rien ressenti pour eux, si ce n'est peut-être l'envie de les tuer histoire d'abréger mes souffrances. Le style est à l'avenant, plat, sans saveur. C'est écrit avec les genoux.



Si je suis allée au bout du roman, c'est uniquement par respect pour Babelio et les éditions Presses de la cité qui m'ont permis de le recevoir gracieusement. Je les remercie pour m'avoir permis de satisfaire ma curiosité. Je sais maintenant que les romans sensément rigolos à titre à rallonge type "le vieux qui avait avalé un fakir gros comme une armoire ikea" ne sont pas faits pour moi.



Challenge Multi-Défis 2016 - 11 (un livre d'un pays nordique)
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Quelle aventure extraordinaire !!! un régal.



Jamais j'ai autant ri en lisant un livre. Cette histoire est complètement folle et l'auteur à un sens de l'humour vraiment tordant.



D'ailleurs si vous, lecteurs de ce livre, connaissez d'autres bouquins dans ce style et aussi bien fait, n'hésitez pas à me donner des idées :-) car j'en redemande... dommage qu'il n'y aura pas de suite.



Tout commence par l'histoire d'Allan Karlsson qui s'échappe de sa pension pour personnes âgées le jour de ces 100 ans et qui vole une valise pleine d'argent à la gare et part à l'aventure.



Mais le livre passe très rapidement au récit de la vie d'Allan depuis sa naissance et au début je n'avais pas envie que cette partie prenne trop de place dans le récit, je ronchonnais pour que, vite, on retrouve la suite de la désopilante cavale du vieux.



Mais vous verrez que plus le livre avance plus c'est l'histoire de sa vie qui prend de l'importance et finalement cette histoire est encore plus incroyable et irrésistible que sa cavale.



Biensûr tout est faux et l'histoire est impossible mais construite de manière à pouvoir l'être. On devrait d'ailleurs classer se livre dans la section Science-fiction ou histoire :-) hi hi



Allez.... pour ceux qui ne l'ont pas lu et qui n'ont pas peur du deuxième degré, lancez-vous immédiatement dans ce tour du monde fantastique. Prévenez votre famille que le sourire bébête qui s'affiche sur votre visage dès l'ouverture du bouquin n'est pas dû à un tic nerveux ou une attaque cérébrale.







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Douce, douce vengeance

On sait que la vengeance est un plat qui se mange froid ...

Prenez un marchand d'art cynique et égoïste, ajoutez une épouse non aimée dont il a divorcé, un fils adoptif dont il ne veut pas, une peintre expressioniste, une tentative de meurtre, un guerrier massaï, un gamin tombé du ciel, un génie de la pub devenu directeur d'une société de vengeance, une chèvre, un peu de médecine, et un "perro que esta bajo la mesa" ...

ET, un inspecteur de police à deux doigts de la retraite, ( lequel a du mal à comprendre comment tout ça se recoupe)

[ Vous aussi ? C'est normal, détendez vous...].

Remuez , ajoutez une pincée de "dinguerie" et d'humour farfelu. Secouez-moi tout ça ...

C'est bon, vous avez tous les ingrédients pour une Douce, douce vengeance...
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Vous connaissez Une Histoire Vraie, de David Lynch? Ce vieil homme de 73 ans qui veut se réconcilier avec son frère avant qu'ils ne meurent tous les deux, et pour cela traverse l'Iowa à bord de sa tondeuse à gazon faisant du 20km/h?

Quel road movie!

En quatrième de couverture, Fluide Glacial qualifie ce livre, celui dont vous lisez la critique, de polar, road movie déjanté. C'est ce qui m'a motivée à le lire, bien plus que cette couverture un peu cheap, moi qui adore les road movies sous toutes leurs formes. Et ben j'avais pas bien compris!

Moi, je m'attendais à suivre ce centenaire en chaussons parcourant la Suède puis qui sait le Danemark, l'Espagne, que sais-je, un peu comme les héros fantaisistes de Pasilinna, de ses petits pas lents et fatigués... Allan Karlsson, s'il fait des rencontres cocasses, ne va pas bien loin de sa maison de retraite, c'est bien plutôt son alter-ego, le jeune Allan qui parcourut la Terre dans le passé.

Le roman est cousu de trois intrigues: celle d'Allan le vieux, celle d'Allan le jeune et quand même plutôt insensible - pas surprenant que le vieux n'y réfléchisse pas à deux fois quand il s'agit de sauver sa peau - et celle de l'enquête policière qui montre des enquêteurs bien perspicaces, malheureusement!

Perso, c'est le vieux qui m'intéressait et sur le coup, je trouvais la tournure que prenait cette histoire assez originale. Mais 500 pages des pérégrinations d'Allan le jeune qui se lie d'amitié, par hasard, à ce qui ne se fait pas de plus fin en matière de politique - qu'ils ont l'air gentils et drôles, Franco, Mao, Staline, et surtout Kim Jong-Il, le célèbre dictateur Nord-Coréen -, j'avoue, ça m'a lassée... Et si je sépare ainsi Allan le jeune d'Allan le vieux, c'est que j'ai eu des difficultés à les fondre dans un seul corps.

Pour tout dire, il y a quand même un passage que j'ai vraiment beaucoup aimé... mais j'ai déjà oublié lequel.

Bref, j'ai trouvé le roman poussif et d'un humour très répétitif; une fois les cinquante premières pages lues, le ton devient très monotone...

A choisir et à titre de comparaison, je préfère Paasilinna, que Jonas Jonasson cite d'ailleurs dans ce livre et dont il est sûrement l'un des admirateurs; ceci dit, je ne lirais peut-être pas 500 pages d'affilée non plus de Paasilinna, car dans les deux cas, 200 pages me suffisent largement.

Vu toutes les bonnes critiques qu'a eues ce livre, la mienne ne vaudra pas grand chose de toute façon et vu la place que le nouveau prend en tête de gondole à la Fnac, je pense que l'avenir littéraire de Jonasson est assuré!
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Résumé



Allan Karsson doit fêter son centième anniversaire à la maison de retraite où il réside depuis quelques temps et dans laquelle il ne plaît pas du temps et surtout l’infirmière chef, sœur Alice, l’exaspère par son aspect garde chiourme, lui qui est si épris de liberté. On est en 2005.

Alors, il décide de faire le mur (au propre comme au figuré car il doit enjamber un muret pour s’enfuir, chaussé de ce qu’il appelle non sans humour ses chaussons-pisse (« on les appelle comme ça parce que les hommes d’un certain âge ont du mal à faire pipi plus loin que le bout de leurs chaussons »).

Pour qu’on ne le retrouve pas, il prend le car et un billet pour la première station qu’il peut obtenir avec l’argent qu’il a en poche. Arrivé à la gare, il voit une belle valise rouge et de façon impulsive l’emporte avec lui.

Il va se retrouver entraîné malgré lui dans une escapade hilarante, farfelue mais passionnante qui lui fait rencontre des personnages hauts en couleurs, car on croise des voyous car la valise en question est remplie d’argent mal gagné. Il va rencontrer aussi.

Parallèlement à ce pseudo-polar, où les morts se multiplient, de façon tellement rocambolesque que le commissaire chargé de l’enquête y perd son latin et finit par le prendre pour un serial killer alors qu’au départ il s’agit d’une simple enquête pour disparition, un chapitre sur deux nous raconte toute la vie d’Allan, pacifiste convaincu qui déteste la politique mais est un spécialiste des explosifs.

Au fur et à mesure que le road-movie de 2005 se complique, dans sa vie personnelle, Allan comme ce cher Forest Gump va rencontrer tous les grands de ce monde, car il mis le feu à sa propre maison maniant ses explosifs et doit quitter la Suède. Il y a des épisodes mémorables comme, la rencontre avec Trumann, Churchill, la cuite avec Hoover, la façon dont il souffle la solution à Einstein pour la bombe atomique, sa rencontre avec Staline à pleurer de rire quand on le dictateur « péte les plombs » alors qu’il est en train d’avaler des litres de vodka en chantant, sa rencontre avec le demi-frère d’Einstein au goulag du côté de Vladivostok, son évasion spectaculaire avec Einstein qui le conduit à Kim-Jung Il le dictateur nord coréen, puis Mao Tsé Toung, de Gaulle en mai 68, Franco et la guerre civile espagnole, j’en passe et des meilleurs…. Chaque fois, il va avoir une action sur l’histoire du pays qu’il traverse.

Pendant ce temps, en 2005, il rencontre ceux qui vont devenir ses copains de vadrouille, Julius plus ou moins délinquant, Benny, un vendeur de hot-dogs qui pour un héritage a commencé toutes les études possibles et imaginales car les versements devaient s’arrêter à l’obtention du diplôme, donc il a été presque médecin, presque vétérinaire, presque professeur de lettres ou historien, etc. ce qui lui a valu d’être fâché pour la vie avec son frère Bosse féru de religion. On rencontre aussi Mabelle, rousse haute en couleur et au langage imagé (dont va tomber amoureux Benny) qui a recueilli dans son jardin Sonja, une éléphante échappée d’un cirque.

On a la classique jalousie entre le commissaire blasé et revenu de tout et le procureur m’as-tu-vu qui veut monter en grade et joue avec la presse.

J’espère que je vous ai mis en appétit. A vous de découvrir la suite….







Ce que j’en pense :



C’est le premier roman de du Suédois Jonas Jonasson, et c’est une réussite. Plus c’est gros, plus on adhère. Comme dirait Forest Gump : « quand, on ouvre une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Les ficelles sont grosses, avec Allan revisitant l’histoire en y ajoutant sa touche. Certaines scènes, notamment la cuite avec Hoover et la prestation de Staline, sont à mourir de rire. Allan et ses contradictions : il est pacifiste en manipulant avec plaisir les explosifs, et son amour immodéré de tout ce qui contient de l’alcool avec un joli parasol dans le verre, sous le soleil des Tropiques si possible.

Sa phrase préférée est : « les choses sont ce qu’elles sont et elles seront toujours ce qu’elles seront »

Comme toujours, j’aime bien les histoires à deux voix qui font alterner 2005 et le passé toujours à un moment crucial. Quand on entre dans ce livre, on ne veut plus en sortir tellement on s’amuse, tellement c’est jubilatoire…

Herbert Einstein est à croquer aussi avec ces attaques de paniques, où il bafouille n’importe quoi, (sa compagne Amanda qui va devenir dictateur sous les tropiques) toute sa vie il ne veut qu’une seule chose : mourir car sa vie n’a pas de sens, il n’est qu’un pâle reflet de l’illustre Albert et probablement atteint du syndrome d’Asperger.

J’aime l’humour farfelu, complètement déjanté de Jonas Jonasson qui nous fait passer un très bon moment en nous faisant réviser l’Histoire au passage. J’attend son prochain livre avec impatience.

Ah bon, il y avait 500 pages, je ne m’en suis pas rendue dompte tellement j’étais plongée avec délice dans ce livre. C’est vrai certains l’ont comparé à un antidépresseur mais c’est tout à fait ça.

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Le vieux qui voulait sauver le monde

Il est de retour, Allan Karlsson, toujours en forme, et prêt pour de nouvelles aventures. D’autant que le magot avec lequel il profitait du grand luxe dans un palace à Bali avec son pote Julius se réduit peu à peu à peau de chagrin. Il est donc temps de prendre la poudre d’escampette et de découvrir de nouveaux horizons, et c’est une excursion en montgolfière qui leur donnera l’occasion de vivre à nouveau de folles aventures .



Après avoir témoigné d'un siècle d'histoire, Allan analyse à travers le prisme de sa personnalité hors du commun notre époque. Il s’est même mis à la page, en découvrant les charmes et les ressources d’une tablette numérique, à laquelle il devient vite accro.



De Trump à Kim-Jong-Un en passant par la ministre des Affaires étrangères suédoise, Allan se fera de nouvelles relations, avec lesquelles il restera fidèle à lui-même , brut de décoffrage. Pas de langue de bois, c’est ce qui fait sa force. Bien entendu tout cela se fait sur un fond de trafic d’uranium ou de plutonium?), et de mallettes échangées.



Pas de surprise avec cette suite du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire , même ambiance, même ingénuité des dialogues, ce qui contribue à déstabiliser ses interlocuteurs, désarmés par le culot du bonhomme, impressionnés par son âge qui force le respect, mais laisse planer un doute sur ses capacités.



L’intrigue est plus simple que dans le premier opus, et met en jeu moins de personnages et ce n’est pas plus mal.





On frémit un peu en constatant que de part de d’autre de la planète , deux fous à peine caricaturés, jouent à la bataille sans se soucier le moins du monde de l’impact de leurs décisions sur l‘avenir de la planète et de ses habitants (ont-ils conscience d’en faire partie? Il vaut mieux en rire, et c’est ce que nous propose une fois de plus Jonas Jonasson, dans cette farce bien troussée, qui laisse l’espoir de retrouver un jour ce vieux décidément burlesque et désopilant.



Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour leur confiance.
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Un roman récréatif et divertissant où l'on sourit plus qu'on ne rit mais connaissant bien la Suède, j'ai été ravie de me balader sur ses routes chéries en compagnie d'Allan et de ses improbables acolytes.



Je ne vais pas m'étendre étant donné le nombre d'avis déjà postés sur ce roman qui a conquis un public large et varié. Je me suis bien amusée à sa lecture même si le propos se fait parfois verbeux ; personnellement j'aurais bien retranché une bonne centaine de pages.



Amusant de se laisser porter par les divagations de ce conte pour grands enfants à travers le monde et le temps. La seule question que je me pose encore - et je serais reconnaissante aux lecteurs qui voudront bien éclairer ma lanterne - c'est pourquoi notre sympathique centenaire est représenté affublé d'un costume rose sur la couverture du livre ? Aurais-je raté un chapitre ?





Club de lecture Babelio décembre 2018

Challenge des 50 Objets 2018 - 2019

Challenge MULTI-DÉFIS 2018

Challenge PAVES 2018

Challenge Globe-trotter
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Quoi de mieux que ce livre pour se mettre dans l'ambiance des vacances ?

J'avoue que j'y allais un peu en moon-walk (à reculons, quoi), je craignais de tomber, vu le titre, sur un de ces petits romans trop faciles aussitôt lus, aussitôt oubliés...

Mais je suis en fait tombée sur un roman, qui bien que complètement farfelu, voire déjanté, s'avère très bien ficelé, avec des personnages aussi loufoques qu'attachants, des situations qui,bien qu'invraisemblables, ne basculent jamais dans l'irréel ou l'impossible, et un style jouissif, tout en second degré.

Cela m'a permis de réviser un peu mon Histoire contemporaine (revisitée d'une manière tout à fait inédite !), et surtout, de me détendre, en savourant les pages, les unes après les autres !

Pas de la grande littérature, dans le sens classique du terme, mais un roman tout à fait réussi, bien mené, et qui atteint son but !

J'ai hâte de voir le film !!!
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L'Analphabète qui savait compter

Le hasard a voulu que je lise ce roman pendant la semaine qui commémorait la mémoire de Mandela. Une nouvelle dimension s'est donc ajoutée à cette improbable aventure, à la hauteur du "vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire". La bande qui entame ce périple est toute aussi haute en couleur que dans le premier roman de cet auteur et l'intrigue est très documentée sur l'histoire de la Suède et de ses relations internationales. L'énigme loufoque m'a ravie et je me demande ... que nous réserve-t-il pour la prochaine fois ?

A lire sans modération, idéal pour une pause entre deux thrillers car on y rit beaucoup !
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Un livre lu = une critique, donc, voilà, je m'y colle, même tout le monde a déjà pu se faire une idée sur ce livre. Je fais partie des quelques lecteurs qui l'ont trouvé ennuyeux. Pourtant, dans le civil, je vous promets que je suis plutôt primesautière et prête à m'esclaffer à la moindre sollicitation. Alors pourquoi ce roman ne m'a-t-il arraché que quelques rares et pâles sourires?

1) Parce que j'étais dans une phase de dépression aiguë quoique refoulée? Même pas.

2) À cause de ses répétitions. Franchement, le côté "je lis les aventures du héros" puis "je relis les mêmes informations au fur et à mesure que l'enquêteur comprend ce qui s'est passé ou que le héros raconte sa vie à ses copains", ça aurait tendance à réveiller mon côté écolo: était-il vraiment utile de couper des arbres pour ça?

3) À cause de la pauvreté des personnages. Chacun est doté d'une caractéristique et rarement de deux. Par exemple, "la dame qui dit des gros mots". Pour certains, c'est encore plus succinct: par exemple "le comparse" ou même "le nouveau comparse qui est le frère du précédent". Et bien sûr "l'imbécile". Et "la femme de l'imbécile qui est elle-même une imbécile". L'honnêteté intellectuelle me pousse à préciser que le héros, lui, est, sinon complexe, du moins binaire: il est franc jusqu'à la bêtise ou menteur et subtil si ça peut arranger l'auteur.

4) Mais surtout, ce livre n'a aucun point de vue. On ne sait pas si l'auteur trouve ses personnages sympas ou lamentables. Ou alors, la morale de l'histoire se résumerait au concept suivant: "La politique c'est pas bien". Et pour le prouver, on a toute une galerie de personnages plus cons que méchants: Staline est un abruti, Mao aussi mais quand même il est plutôt sympa et franchement, de Gaulle a l'air beaucoup plus antipathique que Kim Jong-il. Tous ces dictateurs ne méritent pas la sale réputation qu'on leur fait! La preuve: on peut les avoir tous rencontrés et finir centenaire.

Bon, ben voilà: c'est le genre de banalisation du mal qui me glace les zygomatiques. Même au second degré.
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Une histoire rocambolesque. Un mélange de "Forest Gump" et du "Grand blond avec une chaussure noire".

On y découvre les aventures d'Allan sur un siècle d'histoire.

Le lecteur se mélange parfois un peu les pinceaux dans cette lecture. C'est parfois un peu "trop", mais qu'est-ce que c'est drôle... Un humour sarcastique, cocasse...

Bon, j'avoue avoir passé quelques passages... Un peu trop détaillé et trop long (trop historique) à mon goût. Mais ce n'est que mon avis personnel.
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Cela fait la 2ème fois qu'on me le pioche dans le cadre de ce club de lecture. La dernière fois, je n'ai pas réussi à avoir envie de le lire. Ce coup-ci, je m'y suis forcée, ne serait-ce que pour le sortir définitivement de ma PAL. Je remercie donc mariam de me l'avoir pioché pour le mois de Février.



Je suis un peu rentrée à reculons dans ce bouquin car j'avais lu en diagonale certaines critiques me faisant penser que je risquais de ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Et ce fut malheureusement le cas car je lisais pour avancer mais sans pour autant en apprécier l'histoire ni même l'humour décapant tant vanter... Au bout de 5 jours, je n'en avais lu que 80p, j'ai décidé d'en arrêter là la lecture, j'ai tellement de livres qui m'attendent dans ma PAL que je ne veux plus perdre de temps avec des bouquins dont l'histoire m'indiffère complètement. Le road-movie annoncé m'a paru irréaliste et incongru de la part d'un vieux de 100 ans même s'il a toute sa tête et qu'il se soit sorti de situations bien pires (soit-disant) dans sa jeunesse. L'enchaînement d'évènements ne m'a pas plus convaincu que ça sur sa réalisation... Pour les rares traits d'humour rencontrés en si peu de pages, j'ai à peine pouffé car la situation de la scène était bien trop macabre... Et ce qui m'a aussi le plus énervé au début a été le nombre de répétitions par rapport à un certain personnage, on avait droit à sa description complète dès que l'auteur parlait de lui. Il nous prend pour des demeurés ou quoi ??



Comme vous l'aurez compris, la lecture de ce livre n'a pas été un franc succès pour ma part, je m'attendais peut-être trop à être déçue ou à lire un roman complètement déjanté. Il l'est sans doute mais je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur, peut-être parce qu'il s'appuie sur un monde beaucoup trop réaliste pour que la partie road-movie déjantée m'apparaisse comme telle. Je l'ai lu comme on lirais un livre « normal », en pensant que la ville citée existe ainsi que les différents lieux et en essayant de trouver une logique à tout ce bouquin, qui n'en a aucune... J'ai peut-être trop l'habitude des histoires déjantées dans un univers complètement inventé, ce qui a le don de ne pas se rattacher à la réalité et donc l'histoire se lit beaucoup mieux... Je vous conseille néanmoins de le lire pour vous en faire votre propre avis, tous les goûts étant dans la nature, vous l'apprécierez peut-être plus à sa juste valeur que moi. Je dois être trop terre à terre pour ce type de lecture...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Il n'y a pas qu'à l'adolescence qu'on a envie de fuguer. Allan, presque centenaire, décide de finir sa vie hors de la maison de retraite dans laquelle il végète et qui lui a préparé une fête d'anniversaire avec tout le gratin de la ville. En charentaises sur les quais de la gare routière, il monte dans le premier bus en partance, en compagnie d'une valise qu'un jeune délinquant lui avait demandé de gardé le temps d'aller aux toilettes. C'est ainsi qu'Allan se retrouve avec un paquet de billets de banque et des gens pas très recommandables à ses trousses. Pas de quoi l'affoler. Il se rappelle que quand il était jeune, il avait fait sauter une maison et son voisin pour moins que ça !



Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire est une histoire abracadabrante pleine de rebondissements et sans temps mort. A prendre au deuxième ou au troisième degré, le récit alterne les aventures d'Allan et de sa valise, et son passé. C'est sympathique à lire, le ton et les mésaventures d'Allan et de sa clique font sourire, mais j'avoue que je me suis un peu lassée sur la fin.

J'avoue également avoir été surprise et pas qu'un peu au début de l'ouvrage. Je prenais en pitié ce pauvre vieux monsieur en charentaises qui me semblait bien maladroit. Mais les premiers chapitres donnent le ton, et rapidement ce vieux monsieur ne nous parait plus si démuni face à la vie. A vingt ans comme à cent, il se laisse porter par la vie, par les opportunités. Le temps pour nous de découvrir un récit plein d'humour et de revisiter l'histoire : parce que, croyez-moi, si la bombe vint à la Russie, c'est parce qu'Allan faisait le ménage. Puisque je vous le dis !

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L'Analphabète qui savait compter

Critique de Pierre-Édouard Peillon pour le Magazine Littéraire



Journaliste devenu romancier au succès mondial grâce à son coup d'essai, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson enchaîne avec L'Analphabète qui savait compter, où pointe son intention de réutiliser la rampe de lancement qui l'a propulsé sur la scène littéraire internationale : un titre calqué sur celui de son premier roman, un humour fantaisiste truffé d'antiphrases afin d'égratigner, sans avoir l'air d'y toucher, les beaux esprits, les chauvins et les petits chefs incompétents, et enfin un récit picaresque mené tambour battant durant lequel le personnage se retrouve ballotté par les vents de l'histoire. Dans les deux cas, c'est la quasi proverbiale froideur nordique qui vole en éclats. Tout en fuyant les habituelles ruminations glaciales de la littérature suédoise, Jonas Jonasson ne se rapproche pas pour autant d'un pôle plus euphorisant. Certes, il cherche, dans ses deux romans, à stimuler le plaisir de lecture à grand renfort de situations loufoques et d'un comique pince-sans-rire. Mais, dans sa manière de systématiquement aliéner les vies de ses personnages aux tourments de l'humanité (ici le racisme, la menace nucléaire...), il entretient l'idée selon laquelle l'inquiétante bêtise de certains demeure le terrain le plus fertile sur lequel puissent pousser quelques plaisanteries tout juste salvatrices.

On ne parlera pas pour autant de cynisme chez cet écrivain à l'insolence relativement modérée. En témoigne le premier chapitre dans lequel on découvre en 1960 Nombeko Mayeki, l'analphabète du titre, aimable adolescente avec un improbable talent pour les mathématiques malgré son ingrate profession de videuse de latrines à Soweto, le plus grand township d'Afrique du Sud. L'immersion en plein apartheid fournit son lot de personnages blancs aussi odieux que grotesques, mais la virulence de la charge politique reste bien en deçà de celle du corrosif Mêlée ouverte au Zoulouland de Tom Sharpe (il faut dire qu'en 1971 le sujet était encore électrisé par l'urgence de dénoncer une injustice d'actualité). Jonas Jonasson fait plus dans l'ironie entendue, sur le ton d'un « on est tous d'accord là-dessus » : inutile donc de s'emporter dans des diatribes enflammées pour mieux souligner le bien-fondé d'une indignation, il suffit de faire répéter aux idiots leurs idioties, et le tour est joué. Après tout, rien ne discrédite plus les ignorants que le spectacle de leur ignorance même. Bien qu'amusant, ce type d'humour, fondé sur les ressorts les plus consensuels à force d'offrir des caricatures trop évidentes (les abrutis ne le sont pas qu'à moitié, en plus d'être lâches, méchants, serviles, etc.), finit par perdre un peu en intensité. Aussi, il faudrait essayer de comprendre la curieuse immunité dont jouit le président chinois Hu Jintao - épargné par les railleries de l'auteur, il est même dépeint comme un personnage éminemment sympathique, à la fois jovial et amical, tant et si bien que c'est lui qui finit par hériter d'une bombe nucléaire encombrante sans que cela semble poser le moindre problème.

Moins incisive que chez les maîtres de la comédie caustique britannique (Ian McEwan, Martin Amis) et bizarrement conciliante par moments, l'ironie du romancier suédois parvient à se retrouver reléguée dans une position peu gênante, au second plan, alors qu'au premier s'épanouit le véritable atout de son écriture : l'art de multiplier les rebondissements abracadabrants. À la manière des feuilletons périodiques, pratiquement tous les chapitres de L'Analphabète qui savait compter contiennent une intrigue rocambolesque et son dénouement. Dès le deuxième chapitre, intitulé « Où il est question d'un retournement complet de situation dans une autre partie du monde », le lecteur fait la connaissance du très limité intellectuellement Ingmar Qvist, employé de poste en Suède embarqué dans deux croisades contradictoires : une première animée par le fol espoir de rencontrer le roi Gustav V, puis une deuxième afin de se venger contre ce dernier en embrassant aveuglément la cause républicaine. Nombeko ne rencontrera jamais le rêveur simplet, mais sa route croisera celle de ses deux fils jumeaux lorsqu'elle débarquera dans le royaume nordique. Avec la bombe nucléaire sous le bras. Le style ludique de l'auteur allège cette présence menaçante, mais il ne fait pas oublier que, si l'histoire est un terrain de jeu pour l'écrivain, celui-ci est dangereusement proche d'un gouffre.

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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

A force d’entendre parler de ce vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, j’ai tenté ma chance. Bien m’en a pris. A l’instar d’un Paasilinna, Jonas Jonasson mène sa barque à la limite de l’absurde et du farfelu, et ça fait du bien !



Allan Carlsson, cent ans au compteur, est sur le point de fêter son anniversaire en compagnie des membres de la maison de retraite où il séjourne. Mais, le jour J, il décide tout simplement de faire le mur (difficilement, il faut bien l’avouer), et ainsi démarre la cavale singulière et drolatique de cet affable centenaire. Se retrouvant d’une manière fortuite en possession d’une valise contenant 50 millions de couronnes, il décide de se rendre où ses pas le mènent. La valise appartenait au membre d’un gang, celui-ci, suivit peu après par ses comparses, se lance aux trousses du candide Allan, qui entre-temps a rencontré d’autres personnages, tous aussi insolites que lui. La police, alertée par la maison de retraite, ne va pas tarder à s’en mêler… Imbroglios, situations décalées et morts totalement absurdes vont alors s’enchaîner…



Il est difficile de donner une étiquette à ce roman suédois : il est tour à tour polar, road-movie, roman d’aventure et d’espionnage. La sympathique bande de Pieds Nickelés, menée tambour battant par Allan, vient à bout de toutes les situations, même les plus critiques, tout en conservant un esprit jovial et bon enfant. De plus, au fil de sa cavale Allan ne résistera pas à la tentation de raconter son incroyable vie à ses étranges compagnons. Il nous fait ainsi traverser la Suède d’aujourd’hui avec des allers-retours détonants dans l’histoire mondiale. Car notre Pappy fut un expert en explosifs, talent grâce auquel il a, tout au long du siècle et dans des situations tout à fait rocambolesques, côtoyé les grands de ce monde. De quoi, tout en rigolant, rafraîchir nos connaissances historiques. Le tout donne un roman vraiment très original, plein de rebondissements, de personnages loufoques et bourré d’humour. Certes, la ficelle est un peu grosse mais c’est une lecture fort sympathique qui nous éloigne de la routine quotidienne. Si les vacances sont faites pour se détendre, "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" achèvera de vous mettre de bonne humeur.
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Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniver..

Plus de 9 mois que j’ai fini le livre.

Plus de 9 mois que je me dis qu’il faut la faire cette critique. Il le mérite bien ce livre quand même. A ce jour 258 critiques ! Nom de dieu !! Il y en a plus que pour n’importe quelle œuvre de Victor Hugo. Si si.

Alors devant ces 258 critiques (à ce jour) je m’incline. Apparemment, l’humour de ce Jonas Jonasson y est pour quelque chose. Je l’ai lu pendant la période estivale. L’écho de mes rires hantent encore la chambre.

What else ? Rien. A part peut être bravo monsieur Jonasson.

Et attendre 9 mois pour écrire ça ? Franchement là, ce n’est pas à la hauteur du roman…

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