Critiques de Joseph E. Stiglitz (35)
Difficile de supporter un tel rassemblement de faux-jetons et de "grands esprits de notre temps". J'ai envie de dégueuler, dorénavant, lorsque je lis le terme "économie positive". C'est rempli de propositions pour un crash économique et politique avec de l'allure, au nom du développement durable et d'autres bonnes intentions.
C'est rempli de lignes et de lignes de méthode Coué, de publicité, d'appel au productivisme... le tout pour vivre dans un monde meilleur. Bien entendu, on n'échappe pas aux termes d'angliche branchouille, dans la lignée du modèle dégueulasses des start-up, présentées comme la référence de la nouvelle économie.
Bref, l'ouvrage parfait pour savoir vers quoi il ne faut absolument pas se diriger en termes de structures économiques, écologiques et politiques. Noyé au milieu de toute cette fange, on trouve bien deux ou trois textes un peu moins stupides. Malheureusement, cela ne prête même pas à sourire.
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Beaucoup de concepts et de constats sur la société américaine maintes fois lus ou entendus. Peu de propositions. A quel public s'adresse ce livre? Des coĺlegiens non informés? Une grande déception..
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En soi, il est plutôt réconfortant de voir un prix Nobel (2001) se mettre à critiquer la "science" économique, et en découvrir les aspects idéologiques. C'est aussi très inquiétant de voir qu'un esprit jugé par tous comme brillant et éclairé, découvre à 69 ans, que l'homme n'est pas toujours "rationnel", ni toujours égoïste, que les marchés ne sont pas parfaits, que l'information y est inégalement répartie, que la théorie des jeux est une abstraction mathématique qui ne s'applique pas directement aux situations concrètes réelles, et tenir des raisonnements qu'un enfant de sixième hésiterait à soutenir de peur de passer pour un imbécile ! Mieux vaut tard que jamais, certainement. Critiquer les fondements de l'économie classique, c'est bien, mais j'aurais attendu d'un homme d'une telle réputation une vision un peu plus profonde et moins naïve.
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Cela remet les points sur I concernant l'origine de la crise financière. Néanmoins,avec tout ce qu'on a déjà lu dans la presse c 'est presque une redite plus cultivée et sortie tout droit du cerveau d'un prix Nobel.
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Ouvrage un peu technique qui se veut pédagogique. Je suis effaré par ce que je lis sur l'état d'esprit qui règne dans la finance US. Nos banquiers sont des anges à côté de ces prédateurs. J'en suis à la moitié de ma lecture, j'en sais dé jà assez pour ne plus écouter les rubriques économie de la même oreille. L'expression "marché financier" perd toute connotation conceptuelle pour prendre forme humaine. Si vous cherchez des exemples de parfait salaud, ne cherchez plus. J'en reparlerai dans une prochaine rubrique.
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Sans pour autant être une "charge sévère contre le capitalisme" comme le titrait France Culture, Stiglitz se livre ici à une critique modérée du capitalisme débridé dont Trump et Reagan sont les figures de proue.
Cette ouvrage témoigne de sa capacité à vulgariser les enseignements de la science économique, bien qu'on puisse à mon sens regretter un excès de rigidité (bon après tout il reste un économiste néokeynésien...).
S'agissant des alternatives qu'il dessine dans la seconde partie, le programme qu'il propose reste relativement flou et manque de précisions.
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Dans le même livre : Pierre Rabhi et Jacques Attali. Association étrange, inattendue, incongrue mais qui en dit long sur ce bouquin...
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Remarquable ouvrage qui montre à quel point les inégalités se sont accrus depuis le milieu des années 70 et le choc libéral thatchérien
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Le capitalisme perd la tête ? Mais en a-t-il seulement une ? Ce qui caractérise le capitalisme, c'est l'anarchie de la production qui serait régulée selon les classiques par "une main invisible" qui serait celle du marché. Il n'est nul part question de tête ! A moins qu'il ne s'agisse des économiste. Ironie de l'Histoire, la crise à démontré leur vacuité, quand bien même certain sont moins vide que d'autres. Quoi qu'il en soit, elle a couté à l'humanité des tombereaux de maccabés: esclavage, guerres européennes et coloniales etc.
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Ouvrage de référence présentant les bases de la théorie économique : du modèle de concurrence parfaite aux impacts des politiques publiques, en passant par le rôle de la monnaie. En fin d'ouvrage, chapitre spécifique à l'intégration européenne.
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S'il était encore possible de croire au "rêve américain" jusque dans les années 90, ça l'a été nettement moins avec les deux crises qui ont frappés l'Occident (2001 et 2008) ainsi que les coups de projecteurs lors de l'ouragan Katrina sur la face sinistrée de l'économie américaine.
Et bien avec ce livre, il n'est plus possible une minute de croire en ce mythe. Les USA, un grand pays? Uniquement pour les privilégiés qui s'ingénient à opprimer le reste des américains. Tout au long des pages, l'auteur nous montre par quels mécanismes ce monde a pu se mettre en place aux Etats-Unis. Le tout appuyé avec des références et des exemples qui ne permettent aucune remise en question.
Cette situation est-elle irréversible? Absolument pas. Et c'est ce que Joseph Stiglitz démontre dans les dernières pages. De quoi retrouver un peu le sourire et l'espoir face au monstre qu'est devenu "le 1% supérieur".
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