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Citations de Joseph Marshall (36)


[...] ... Le chef de guerre des Wolf Tails lakotas se dressa pour prendre la parole.

- "Grands-pères," commença-t-il, "je vous remercie de me permettre de parler." Il se tut un instant pour mieux rassembler ses idées. "Il y a quatre hivers de cela, j'ai dû tuer un homme blanc. Je m'étais approché de lui amicalement, et il m'a tiré dessus avec son arme. Je ne lui ai pas laissé le loisir de tirer une seconde fois. Je n'avais aucun moyen de savoir si c'était un bon ou un mauvais homme. Ou même simplement un homme, dans le sens où nous l'entendons habituellement. Mais je sais que lui m'avait pris pour un mauvais homme puisqu'il n'a même pas attendu le temps d'un battement de coeur pour prendre son fer sacré et essayer de me tuer. Depuis ce jour où la mort a failli m'emporter, je me suis souvent demandé pourquoi il avait essayé de m'abattre. M'a-t-il tiré dessus à cause de ce qu'il y avait dans son coeur ? Ou bien m'a-t-il tiré dessus parce qu'il avait cette arme ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il savait qu'il pouvait me tuer aisément ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il pensait que son arme lui donnait le droit de tuer ?

Ces questions sont toujours en moi. Quelquefois, elles viennent hanter mon sommeil. Toutefois, je ne connais toujours pas les réponses. Et tant que je ne les connaîtrai pas, le fer sacré [que j'ai dérobé à cet homme] demeurera caché."

Un choeur discret, mais approbateur, de murmures salua les paroles de Whirlwind tandis qu'il se rasseyait. White Crane hocha la tête avec enthousiasme et regarda autour de lui.

- "Nous ne devons pas oublier," ajouta-t-il, "que les Ojibways [autre tribu indienne] ont chassé notre peuple de la région des Lacs après avoir obtenu des fers sacrés des hommes blancs en échange de fourrures. Comme je vois les choses, les fers sacrés ont transformé les Ojibways de guerriers en tueurs. Notre chef de guerre s'est expliqué justement et clairement. Peut-être obtiendrons-nous quelques réponses de l'homme à la peau blanche qu'il a ramené parmi nous - s'il survit." ... [...]
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L'humilité est une vertu que les Lakotas d'autrefois attendaient de leurs chefs. Une personne discrète, humble, croyions-nous, avait conscience des autres gens et des choses de la vie. Un homme arrogant et vantard n'avait conscience que de lui-même. Chose intéressante, les méthodes employés aujourd'hui pour choisir nos dirigeants semblent privilégier l'arrogance et la vantardise.
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La connaissance est la meilleure arme du guerrier.
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C'est le chant de mon peuple, le chant de la vie, le chant de la mort.
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Et un jour, tu te retrouveras face à face avec la mort. Elle pourra t'apparaître sous la forme d'un ours redoutable ou d'un guerrier ennemi. Alors, tu te battras. Mais tu ne te battras pas contre la mort. Tu lutteras pour ta vie. De toute façon, la mort arrivera tôt ou tard. Si tu comprends cela, tu n'en auras plus peur.
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"Ce qui fait notre force, c'est la conscience que nous avons de pouvoir, à tout moment, nous inspirer des diverses qualités de nos parents pour améliorer nos vies. Nous chassons à la façon du loup. Et quand l'hiver arrive, nous empruntons à l'ours son art de trouver un abri. Nous sommes, comme le cerf, toujours à l'affût des ennemis. De sorte que nous avons conscience de ne valoir ni plus ni moins que les autres créatures de la terre. Mais les hommes blancs raisonnent-ils de la sorte?"
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"- Comment un tel peuple peut-il être fort? observa White Crane avec dédain. Il ne mène pas comme nous une vie proche de la terre.
- Il y a bien des manière d'être fort sans être sage pour autant, et sans être averti des choses de la terre. Ils peuvent être innombrables, comme les brins d'herbe. Trop nombreux pour qu'on puisse les compter. Peut-être sont-ils forts comme les fourmis, qui tirent leur force de leur nombre."
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Par la puissance de leur créativité et de leur expression, le chasseur et le guerrier Cheyennes nous atteignent au-delà de la barrière du temps. Et ils nous permettent de déposer un instant le fardeau de notre existence en endossant brièvement le leur.
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Bien entendu, les émigrants ne pensaient probablement pas avoir altéré en quoi que ce soit le bien-être des Indiens. D'un autre côté, après que des centaines de milliers de bisons (et peut-être même des millions) eurent commencé à éviter la région de la piste ; après que la Shell River elle-même eut été polluée par les déchets, les carcasses d'animaux, les excréments et l'urine des centaines de têtes de bétail des émigrants ; après que les tombes eurent commencé à grêler la terre des deux côtés de la piste ; après que des centaines et des milliers d'articles ménagers et d'objets personnels de toutes formes et de toutes tailles eurent été jetés au hasard et laissés pourrir sur place, les tribus comprirent qu'elles étaient confrontées à une menace qui mettait en péril non seulement leur sécurité et leur bien-être immédiats, mais aussi leur avenir à long terme.
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Les Européens et les Euro-Américains du XIXe siècle avaient tendance à regarder les différences avec crainte et avec méfiance, à les considérer comme des ennemies ou comme des épreuves, toutes choses qui étaient généralement tenues pour des entraves à la civilisation. […] Le terme différent voulant dire alors « inférieur » pour les Américains. Considérer un groupe ou des groupes d'individus comme « inférieur(s) » ou « pas aussi bien que » soi-même, ou la race ou la société dont on fait partie, équivaut à le(s) déshumaniser.
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Peut-être le fait que l'on ait investi une certaine somme dans l'extermination des loups de Yellowstone est-il, pour certains, une raison suffisante pour ne pas les réintroduire ; un raisonnement qui permettrait d'éviter de se demander si leur extermination ne pose pas le problème de la suprême arrogance de l'homme au sujet de la place qu'il occupe dans le grand ordre des choses. En effet, ce type d'investissement devrait être considéré pour ce qu'il n'est que trop souvent : une réponse rapide, commode et superficielle, témoignant d'une philosophie dépourvue de pénétration, d'intelligence et de moralité. Pire encore : ce genre d'octroi de fonds rapide et magnanime vient trop souvent en sanctifier le motif, même si celui-ci est ridicule, politiquement intéressé, brutal ou inefficace.
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Les loups et les Premiers peuples sont toujours des espèces menacées au sens propre du terme, et notre avenir demeure incertain dans la société américaine.
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La parenté entre le loup et les premiers peuples de l'île de la Tortue (qu'on appelle aujourd'hui l'Amérique du Nord) remonte à des temps très anciens. Elle s'est formée il y a des millénaires, bien longtemps avant que les bipèdes aient appris l'arrogance.
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