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Critiques de Joseph Wambaugh (18)
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Le crépuscule des flics

Avant Ellroy, il y eut Wambaugh, et de tous les flics qui ont pris la plume, il est sans doute le plus doué. Dans The Glitter Dome (Le Crépuscule des flics!!??), nom d’un bar de seconde zone dans lequel se retrouvent les policiers qui patrouillent sur Hollywood Boulevard (et accessoirement petit surnom que l’on donne à la Mecque du cinéma), Wambaugh nous plonge dans le quotidien de cette brigade où gradés et simples enquêteurs ne brillent pas par leur vertu.



Le roman n’est pas un polar même s’il y a bien une enquête sur le meurtre d’un ponte des studios. La trame est prétexte à une plongée assez déplaisante dans les bas-fonds du Strip, dans les égouts de l’usine à rêve où échouent tous les paumés, les ambitieux déçus, les mineurs en fugue, les dealers, les prostituées, les travestis, Attirés tels des insectes par le Dôme Scintillant, nombreux sont ceux qui s’y sont brulés les ailes, entrainant dans leur chute les policiers de la Brigade de Hollywood dont la vie part à vau-l’eau.

Chez Wambaugh ,les flics ont des vies d’une grande banalité, voire des vies compliquées, impactées par un quotidien souvent usant. Certains font montre d’une extrême violence, et d’un racisme forcené, quand d’autres sont alcooliques,

Le Crépuscule des flics (don’t la traduction sent la naphtaline) est donc une radiographie d’une Brigade du LAPD de la Division de Hollywood, et certains passages ne manquent pas d’humour, notamment via les personnages de La Fouine et du Furet, et de certains agents qui prennent des paris sur les tics de langage de leur supérieur, passent des annonces pornographiques avec ses coordonnées et autres vacheries.



Dans Destination Morgue, et dans de nombreuses entrevues, Ellroy a dit son admiration pour Wambaugh, qu’il plaçait au-dessus de tous, surtout avec ses premiers romans, Les Nouveaux Centurions, The Blue Knight, Patrouilles de nuit, Le Mort et le Survivant. Joseph Wambaugh porte un regard dur, lucide, et cru, souvent empathique sur son ancien métier et ses anciens collègues, il les montre tels qu’ils sont, dans les bons et les mauvais jours, pataugeant dans un microcosme en pleine déliquescence, et c’est ce qui fait la qualité de ce polar crépusculaire.
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Flic à Hollywood

Je ne suis généralement pas fan de polars écrits par d'anciens policiers sauf s'ils sont signés Joseph Wambaugh.

Flic à Hollywood est le premier roman de la série Hollywood Station (suivent Corbeau à Hollywood, L'Envers du décor, Bienvenue à Hollywood et San Pedro la nuit).

Avec Wambaugh, finis les invincibles qui font régner la loi et l'ordre, ce sont plutôt des patrouilles hétéroclites qui parcourent le Strip de jour comme de nuit.

Chapeautée par l'Oracle, l'équipe doit résoudre un casse audacieux. Ce point de départ est un prétexte pour parcourir les rues les plus glauques de Los Angeles aux côtés des inspecteurs Gamboa, Polk, Drubb… Et le Hollywood de Joseph Wambaugh n'est ni attirant, ni glamour. Mafieux russes qui tiennent une boîte au doux nom de « Goulag « , camés pathétiques abonnés aux combines minables, exhibitionnistes, déments, travestis qui racolent et dépouillent… L'équipe de l'Oracle donne plutôt l'impression au lecteur de vider une fosse septique avec une cuillère à café.

Avec Wambaugh le polar gagne en réalisme, et même si ce premier ouvrage de la série n'est pas le meilleur, il se lit avec plaisir.
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Les nouveaux centurions

Il y a quelques années, j'avais lu une interview de James Ellroy dans laquelle il évoquait Joseph Wambaugh comme une influence majeure, en particulier son roman "les nouveaux centurions". Ce roman, plus édité, étant difficile à trouver, je m'étais rabattue sur une autre oeuvre de Wambaugh, "le" mort et le survivant" drame policier de très haut niveau mais très déprimant. J'avais également eu l'occasion de voir le flm adapté des "nouveaux centurions" à la cinémathèque (titre français du film : "les flics ne dorment pas la nuit"), très bon métrage réalisé par Richard Fleischer avec Stacy Keach et George C.Scott. Plus tard, j'étais enfin parvenue à me procurer "les nouveaux centurions" (une occasion à une trentaine d'euros tout de même) qui est allée dormir dans ma PAL pendant plusieurs années. J'ai bien fait de l'en sortir.



S'inspirant largement de sa propre expérience, Wambaugh a été flic pendant plus de 10 ans, "les nouveaux centurions" suit pas à pas 3 jeunes policiers, depuis l'école de police jusqu'aux émeutes de 65. Il n'y a pas d'enquête fil rouge mais des tranches de vie de ces jeunes flics qu'on suit de patrouille en patrouille. D'ailleurs, en terme de narration, il est évident que "les nouveaux centurions" a eu une influence considérable sur le polar, que ce soit en littérature ou à la télévision. Le roman de Wambaugh préfigure nettement les séries créées par David Simon ("Homicide", "The wire") par un traitement réaliste et par sa façon d'accorder plus d'importance au flic qu'à l'affaire dont il est chargé.

L'influence sur Ellroy est également très facile à voir, dans la description d'une Los Angeles décadente et séduisante à la fois, où se côtoient l'humanité la plus noble et la misère la plus terrible.



Certains aspects sociétaux paraîtront datés, voire pourront choquer. Par exemple, le passage évoquant les homosexuels aligne les clichés, les raccourcis et peut sans peine être qualifié d'homophobe. Mais il faut remettre le roman dans son contexte. "Les nouveaux centurions" est paru en 71 et à cette époque, la société considère encore largement l'homosexualité comme une déviance. Ce chapitre permet en outre de découvrir les méthodes de travail de la police des mœurs.



Le travail des policiers est dépeint dans toute sa réalité. Sergio, Roy et Gus, les 3 personnages principaux, sont confrontés à des situations révoltantes, poignantes ou absurdes. Wambaugh ne se met pas d’œillères et n'hésite pas à évoquer le caractère parfois complètement vain et vide de sens du travail de policier.



"Les nouveaux centurions" malgré un côté très réaliste n'est pas un documentaire mais bien un roman qui bénéficie de la plume vive, acérée et crue d'un auteur qui maîtrise parfaitement l'art de l'ellipse. Le récit est habité par des personnages parfaitement campés, fouillés, qui ont de l'épaisseur. Les portraits de Serge, Gus et Roy sonnent juste. L'auteur ne fait pas d'eux des héros justiciers ni des salauds, juste des types simples et ordinaires faisant un boulot particulier. Faillibles, stressés, angoissés, ils encaissent comme ils peuvent. Ils souffrent, ils aiment, ils espèrent... et le lecteur est littéralement embarqué à leurs côtés. Le lecteur s'attache intensément aux hommes derrière l'uniforme. Et je défie quiconque de rester de marbre à la lecture de ce dénouement qui est parmi les plus intenses que j'ai pu lire.



Ce roman remarquable, trop méconnu en France (il n'était même pas référencé sur Babelio), mériterait vraiment de sortir de l'oubli. Fans d'Ellroy, amateurs de polars ou simplement amoureux de beaux personnages, courez lire "les nouveaux centurions".

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Soleils noirs

Lorsque les policiers se lancent dans l’écriture pour partager les aléas de leur profession, c’est bien souvent par le biais d’une main-courante romancée qu’ils restituent les vicissitudes d’un quotidien qui laisse entrevoir la pénibilité d’un métier résolument tourné vers l’humain avec tout ce que cela implique en matière de détresse sociale souvent insoupçonnée. Une compilation tragi-comique d’anecdotes qui nous permettent d’appréhender un univers plutôt sombre dans lequel évolue des agents en uniforme proche de la rupture à force de se confronter à une misère sociale bouleversante. On pense par exemple à Kent Anderson avec Chiens De La Nuit qui nous entraîne dans un quartier défavorisé de Portland où il a exercé comme patrouilleur durant plusieurs années. Dans un contexte similaire il convient également de s’intéresser à James Wambaugh qui a été officier de police durant 14 ans au sein du LAPD avant d’écrire de scénarios et des romans dont Soleils Noirs, publié en 1983, qui présente la particularité de concilier cette fameuse main-courante de policiers uniformés avec une enquête policière qui sort résolument de l’ordinaire.



A Los Angeles en 1981, les flics de la Rampart Division ont pris l’habitude de se réunir tous les soirs dans un bar obscur du quartier qu’ils ont baptisé La Maison des Souffrances et qui est devenu une annexe du commissariat. Une sorte d’exutoire dantesque où l’on picole sec tout en se remémorant, dans une atmosphère débridée, les interventions de la journée. Mais les lendemains de cuite sont difficiles et il faut retourner patrouiller en parcourant les rues du secteur pour régler des affaires plus sordides les unes que les autres tout en tabassant les petits délinquants les plus récalcitrants. Mais parfois on peut tomber sur une affaire qui sort de l’ordinaire comme cette prostituée camée que l’on a balancé du toit d'un hôtel sordide. Qu’a-t-elle à voir avec ce vieux détective privé que l’on a retrouvé mort dans un motel ? C’est le sergent Mario Villalobos qui est en charge de l’enquête. Il pourra compter sur une belle équipe de bras cassé dont Le Tchèque, le plus gros, le plus grand et le plus mauvais des flics du LAPD.



Voici le portrait acide d’une bande de policiers dégénérés qui se sont parfaitement adaptés au contexte d’un quartier misérable qu’ils parcourent à longueur de journée en se coltinant toute la misère du monde qu’ils doivent absorber du mieux qu’ils peuvent. Alors bien sûr Joseph Wambaugh évoque la corruption, les petites combines foireuses et les tabassages en règle pour des flics en rupture soignant leur mal de vivre à coup de cuites carabinées. Le tableau n’est donc guère flatteur et serait même plutôt sombre s’il n’y avait pas cet humour grinçant qui traverse le roman d’un bout à l’autre. L’auteur nous transporte ainsi dans un univers à la MASH version police avec une intrigue habile et surprenante à la fois puisqu’elle intègre des scientifiques en lisse pour le prix Nobel et des espions russes. Et il faut toute l’habilité de James Wambaugh pour faire en sorte que tous ces éléments tiennent la route dans un récit d’une étonnante cohérence.



Sans concession, sans jugement et surtout sans justification, Joseph Wambaugh parvient à capter avec beaucoup de justesse les personnages ainsi que l'ambiance particulière qui règne au sein de cette brigade de Los Angeles. Mais au-delà des excès et des frasques de ces policiers hauts en couleur, l'auteur s'emploie à dépeindre leur quotidien qui est loin d'être une sinécure avec son lot de réquisitions rocambolesques, parfois démentes qui virent souvent au tragique. Ainsi, par le biais d'une écriture toute en retenue, mais extrêmement précise qui s'abstient de tout sentimentalisme, on perçoit d'ailleurs tout l'attachement et l'affection que l'auteur porte pour ceux dont il a partagé l'expérience durant tant d'années. Avec un texte qui reste encore très actuel, Joseph Wambaugh s'attache également à rendre hommage aux femmes qui ont embrassé une carrière dans les forces de l'ordre en s'arrêtant sur deux fortes personnalités féminines qui se révèlent toutes aussi efficientes, si ce n'est plus, que leurs collègues masculins tout en subissant leurs réflexions oiseuses voir misogynes.



Bien plus lumineux que son titre ne le laisse paraître, Soleils Noirs est un roman qui concentre noirceur et éclats de rire dans le cours d’un récit dynamique fichtrement bien écrit.







Joseph Wambaugh : Soleils Noirs (The Delta Star). Editions Archipoche 2016. Traduit de l’anglais par Jacques Martinache.



A lire en écoutant : Riot Van de Arctic Monkeys. Album : Whatever People Say I Am, That's What I'm Not. Domino Records 2016




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Soleils noirs

Au début des années 1980, entre deux cuites à « La maison des souffrances », leur bar de ralliement, les flics de la Rampart division sillonnent les rues du quartier pour, faute de maintenir l’ordre, au moins limiter le désordre. Ce n’est pas toujours facile dans une ville peuplée d’un nombre assez imposant de tarés dont une bonne partie est d’ailleurs constituée de policiers, à l’image de l’immense Tchèque habité par une envie tenace d’exécuter les suspects ou de Hans, le policier de la brigade canine victime de mimétisme et qui devient, à l’image de son fidèle rottweiler Ludwig, éjaculateur précoce. Et pendant ce temps, même si l’époque se veut être celle de la Détente, l’inspecteur Mario Villalobos, d’origine galloise, traque le tueur d’une prostituée dont il soupçonne qu’il pourrait être un espion russe.



C’est donc à du Wambaugh pur jus que l’on a droit dans Soleils noirs. À savoir des anecdotes du quotidien des flic du LAPD, sortes de créatures issues de quelque mythologie païenne, dont les histoires tragiques ou comiques relèvent de la chanson de geste loufoque, qui viennent se greffer habilement sur un fil conducteur constitué par une enquête qui tranche quelque peu avec la routine – pour peu que l’on puisse vraiment parler de routine.

Tentatives d’assassinats sur des suspects, repas à l’œil dans les restos du coin, poursuites épiques, massages cardiaques mortels, mais aussi misogynie, alcoolisme, dépressions et horreur au quotidien se succèdent donc tout au longs de 250 pages sans rupture de rythme. C’est que Wambaugh sait manier l’humour noir comme personne et est un excellent conteur. Et s’il éprouve de toute évidence de l’empathie pour les flics qu’il décrit, il n’élude pas la bêtise crasse d’une grande partie de ces personnages qui ne se différencient souvent des délinquants bas du front qu’ils pourchassent que par le fait qu’ils portent un uniforme.

Enlevé, trépidant, parfois dur et souvent hilarant, Soleils noirs n’a pas vieilli et apparaît sans doute – car je n’ai pas tout lu de lui – comme l’un des meilleurs romans de Wambaugh.


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Bienvenue à Hollywood

C’est donc reparti pour un tour avec les personnages habituels du commissariat d’Hollywood : le Bris et le Débris, les deux flics surfeurs, Hollywood Nate le flic syndiqué à la Screen Actors Guild, et d’autres encore. Et puis, bien entendu, il y a quelques malfrats, minables bien sûr, qui suivent des trajectoires que les hasards de la vie et la folie d’Hollywood vont faire se croiser sur fond d’addiction aux métamphétamines et de vol d’œuvres d’art.



Un Wambaugh sans surprises donc pour ceux qui connaissent déjà l’auteur, et en particulier ceux qui l’ont découvert sur le tard avec cette série consacrée au commissariat d’Hollywood. Tous les ingrédients sont réunis : une intrigue principale qui sert de colonne vertébrale et sur laquelle tous les personnages vont venir se greffer à un moment ou un autre et une multitude de scènes plus ou moins tragiques ou comiques qui nous présentent Hollywood au ras du bitume, entre les quartiers à touristes, les richissimes villas d’Hollywood Hills ou les quartiers de l’Est plus ou moins tenus par les gangs : femmes battues, clochards ivrognes déguisés en vedettes de cinéma, skinhead monstrueux refusant d’abandonner sa pompe à pénis, galeriste au bord de la faillite ou cycliste avec tongs et sans selle.



Bref, un échantillon d’humanité échoué aux marges de l’industrie du rêve et plus ou moins surveillé par des flics résignés à se contenter de limiter un peu la casse, faute de mieux, parce que, comme cela est dit est redit, « C’est à Hollywood qu’on est, bordel ! ».



On retrouve Wambaugh comme on retrouve une vieille paire de pantoufles, ce n’est pas forcément de la haute-couture, mais on est drôlement bien dedans. Ceux qui ne supportent pas les histoires de flics passeront. Ceux qui aiment à se régaler d’anecdotes délirantes et qui aiment à voir mis en scène ceux que l’on ne voit jamais dans les romans parce qu’ils ont généralement trop peu d’envergure y prendront sans doute beaucoup de plaisir. Ceux qui aiment déjà la série de Wambaugh sur le commissariat d’Hollywood, reliront plus ou moins le même roman pour la quatrième fois. C’est justement pour cela qu’ils le reliront : une mécanique à l’immuabilité confortable, pour ainsi dire sécurisante, une lecture plaisante.


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San Pedro, la nuit

Avec ce cinquième volet de la nouvelle série initiée en 2006 autour du commissariat d’Hollywood et plus particulièrement des équipes de nuit, renouant ainsi avec les histoires de flics qui avaient fait son succès, Wambaugh aborde un nouvel espace de la Cité des Anges. Après le quotidien sur Hollywood boulevard, les patrouilles censées faciliter les relations entre la police et les citoyens, la vie des quartiers riches et les galères des laissés pour compte, place au quartier du port de San Pedro, aux tensions mais aussi aux fraternisations entre ethnies.



Délaissant quelque peu les anecdotes auxquelles il nous a habitués – même si l’on a droit au désormais passage obligé des embrouilles entre super héros sur le boulevard – Wambaugh se concentre presque exclusivement sur une histoire. Celle de la rencontre entre Dinko, jeune docker d’origine croate voyant d’un mauvais œil la « mexicanisation » de son quartier et de Lita Melinda, immigrée clandestine mexicaine qu’il tente de soustraire à un gang de proxénètes tenu par un soi-disant russe et un coréen.



Wambaugh, qui avec l’âge semble devenir de plus en plus sentimental, axe donc son récit sur cette bluette dont on soupçonne qu’elle risque d’avoir une issue tragique. Car le sentimentalisme chez Wambaugh n’est pas synonyme de niaiserie et ne se coupe pas d’une triste réalité : dans le milieu où évolue Lita, non seulement on croise peu de prix Nobel mais, de plus, chacun est prêt pour quelques dollars à mettre un mouchoir sur le peu de conscience qu’il peut encore posséder. Ainsi voit-on parallèlement à l’éclosion d’une belle histoire d’amour se mettre en place un engrenage mortifère sur lequel les flics ont constamment un temps de retard.



Surtout Wambaugh fait ce qu’il sait faire et qui n’est pas donné à tout le monde : raconter des histoires. Rien d’extraordinaire, des faits divers qui tiendraient peut-être cinq ou dix lignes dans la rubrique des chiens écrasés mais auxquels, par la grâce de son humour et de ses talents de conteur, il donne une autre dimension, peignant roman après roman, avec une profonde empathie, un tableau réaliste des dessous baroques de la Cité des Anges.


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Soleils noirs

Une plongée dans les fonds policiers de Los Angeles qui vaut par la verve et l'humour de l'auteur. L'intrigue en elle-même n'offre aucun intérêt mais c'est très plaisant à lire
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Dans la clameur des ténèbres

L'auteur a bâti un roman autour d'une histoire vraie que le FBI et la police d'Etat avaient mis sept ans à éclaircir.

C'est le récit d'une des plus grande affaire criminelle de Pennsylvanie. Durant plusieurs années celle-ci défraya la chronique. De 1979 date de l'assassinat de Susan Reinert et la disparition de ses deux enfant à 1986 début du procès, l'Amérique tout entière s'est intéressée à l'affaire.

Une affaire criminelle qui a pour personnages principaux deux personnes travaillant dans un Lycée, celui-même où Susan Reinert enseignait. Le Lycée Upper Merion.

On retrouve là William Sideney Bradfield, professeur de littérature. C'est un enseignant au charisme exceptionnel, expert en grec et fanatique d'Ezra Pound, sa passion pour la poésie va de pair avec son penchant à "collectionner" les femmes. Il est un brin charmeur et surtout mythomane. Bill comme en le surnomme est aussi un manipulateur.

Il y a aussi ici, Jay c. Smith, lui c'est le directeur du Lycée Upper Merion. Notre principal est visiblement un personnage sulfureux. Ses manières bizarres et ses étranges habitudes nocturnes et ses pratiques sexuelles obscures lui ont valu le surnom de "Prince des Ténèbres".

En 1979, le feu des projecteurs va se braquer sur ces deux hommes lorsque le corps nu d'une de leurs collègues enseignantes, Susan Reinert, est retrouvé dans sa voiture. On ne retrouve plus non plus ses deux gamins. Une disparition pour le moins inquiétante.

Et puis on va suivre l'enquête, on va assisté à toute la procédure, on va examiner les preuves. Surtout les preuves indirectes qui émanent des déclarations des principaux suspect et témoins de l'enquête. Rien ne nous sera épargné et tout cela donne un récit dense presque étouffant. Un roman passionnant où on oscille entre répulsion et fascination. C'est à la fois captivant, dur, hypnotique et électrisant ; bref une sombre affaire originale en somme à redécouvrir


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Le crépuscule des flics

Nigel St Claire, producteur hollywoodien, a été assassiné. Alors que l’enquête piétine, ce sont Al Mackey et Martin Welborn qui héritent de l’affaire grâce à leur formidable capacité à résoudre, en inventant d’incroyables histoires et en mettant de préférence tout sur le dos d’un suspect déjà mort, les énigmes insolubles.



Découvrir sur le tard Joseph Wambaugh grâce à la publication de ses derniers romans au Seuil puis chez Calmann-Lévy, c’est aussi être amené à se plonger dans ses ouvrages plus anciens, comme ce Crépuscule des flics de 1981. On peut d’ailleurs féliciter Robert Pépin qui, au Seuil puis chez Calmann-Lévy dans sa collection « Robert Pépin présente », a su redonner ses lettres de noblesses à cet auteur culte en passe d’être oublié. Il faut dire que si l’on était tombé sur les plus vieux romans de Wambaugh avant d’avoir eu en main les plus récents, on n’aurait sans doute pas perçu tout le talent de l’auteur tant on constate à la fois l’indigence des titres (Le crépuscule des flics… non mais… le titre original, The Glitter Dome, le nom d’un rade pourri où se réunissent les flics du commissariat d’Hollywood mis en scène par Wambaugh, est à la fois plus sobre et plus révélateur des romans de cet auteur) et la faiblesse de la traduction farcie d’un argot déjà démodé en 1982 et, qui plus est, souvent très approximatif (et dire qu’il a fallu deux traducteurs pour arriver à ça…).

Mais ne boudons pas notre plaisir, car on trouve déjà là la structure immuable des romans de Wambaugh : une enquête qui sert de fil rouge et qui est prétexte à la description des états d’âmes de deux enquêteurs autant qu’à celle d’un commissariat haut en couleur peuplé de flics harassés, d’agents violents en quête d’un suspect à descendre, et d’inspecteurs persuadés d’être des héros de cinéma. On ne peut d’ailleurs que relever aussi la similitude existant entre la Fouine et le Furet, les deux inspecteurs des stups de ce Crépuscule des flics et le Bris et le Débris, les deux agents surfeurs des derniers romans de Wambaugh et celle existant entre les différents duo d’agents violents et bêtes à faire peur qui peuplent toute l’œuvre du romancier.

Bref, voilà encore une fois un livre au rythme maîtrisé alternant les passages les plus sombres, à travers notamment les vies personnelles de Mackey et Welborn, mais aussi les cauchemars qui hantent ce dernier, et ceux plus légers, souvent hilarants, qui content les mésaventures des flics des stups où le harcèlement du capitaine du commissariat. C’est bien cet équilibre parfait entre drame et comédie qui fait le charme de Wambaugh ainsi que, bien entendu, son regard incisif, à la fois bienveillant et sans pitié, sur ses anciens collègues flics. Dans une société déliquescente où les producteurs hollywoodiens ne valent pas mieux que les maquereaux d’Hollywood Boulevard, les flics de Wambaugh apparaissent autant comme des protecteurs que comme des dangers publics, des gens finalement pas si différents de la société dans laquelle ils évoluent… sauf qu’ils ont des flingues et le droit de s’en servir.


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Bienvenue à Hollywood

Hollywood Nate, un vétéran de la police de Los Angeles rêvant d'être acteur, accepte de garder la maison d'un ami producteur et de sa fiancée Leona, propriétaires de tableaux de valeur. Nigel Wickland projette de leur lui dérober. Hollywood accepte de mener l'enquête dans l'espoir de jouer dans un film.

La suite des aventures des policiers du commissariat d'Hollywood par l'ancien policier Joseph Wambaugh, très apprécié par James Ellroy et Michael Connelly et à juste titre. Car Ancien inspecteur de la police de Los Angeles, Joseph Wambaugh a été fait Grand Maître du Policier en 2004. Il est également l'auteur de "Flic à Hollywood" et "Corbeau à Hollywood", les deux premiers volets de la trilogie « Hollywood ». clos par notre titre "Bienvenue à Hollywood".

Du polar comme on l'aime !
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Bienvenue à Hollywood

Faire un résumé de l’histoire est chose périlleuse puisque ce sont de nombreux personnages et de petites anecdotes qui vont venir s’accrocher à l’intrigue principale, qu’on a aussi un peu de mal à déterminer au début. Et trop en dire gâcherait une bonne partie de votre lecture… Je tacherai donc d’être concise : Hollywood Nate est un flic de la célèbre LAPD d’Hollywood, où il a pu voir toutes les excentricités possibles, de la bagarre entre sosies de stars aux clodos qui s’entretuent, en passant par les femmes battues et les meurtres d’enfants, les camés en tout genre et la soif d’argent et de pouvoir. Lui-même n’est pas un flic classique puisqu’il voudrait percer au cinéma et enchaîne les seconds rôles et la figuration. Quand il rencontre un réalisateur et sa future épouse riche à ne plus savoir que faire de son argent, il promet de surveiller leur belle demeure d’Hollywood Hills pendant leur séjour en Toscane, en espérant avoir le rôle promis par le réalisateur à leur retour. Mais ce serait bien trop simple si ne s’insinuaient pas dans l’histoire un majordome paumé, un marchand d’art au bord de la faillite, des camés aux abois, et toute sorte de flics plus ou moins usés qui tentent de continuer malgré les aberrations qu’ils voient chaque jour et chaque nuit, et qu’ils le font même avec humour. Comment Hollywood Nate va se sortir de cette situation infernale ?



L’histoire est plutôt singulière et ne laisse aucun répit : nous passons d’un personnage à un autre, chapitre après chapitre, d’anecdote en anecdote, suivant la nuit de boulot de flics puis la recherche désespérée d’argent par de jeunes loosers à la recherche de leur prochaine dose. Je ne sais pas vraiment comment expliquer mon ressenti, je dirai que c’est foisonnant, intense et représentatif de ce que doit être Los Angeles, la ville qui fait se côtoyer les très riches et les très pauvres, les plus malheureux et plus insouciants. Là-dedans, nous rencontrons un flic attachant, Hollywood Nate, intègre, qui voudrait percer dans le cinéma mais qui est conscient de ses chances réduites, ses collègues Snuffy, le Bris et le Débris, deux surfeurs toujours plein d’entrain, Viv et Georgie et bien d’autres, mais aussi Raleigh et Nigel, le majordome et le marchand d’art, associés malgré eux, Jasper et Megan en manque continuel et prêts à plagier la Clique des Clinquants et à dévaliser les maisons de stars. Et tous vont se retrouver mêler à la même histoire qui va se finir de manière… particulière !



Le plus déstabilisant, je pense, c’est qu’on ne se contente pas de suivre une histoire principale, mais que cette dernière est mêlé à de très nombreuses anecdotes dont on ne sait, au moment de leur lecture, si elles serviront ou non l’intrigue… Mais qu’à cela ne tienne, on y prend quand même plaisir ! Et ce sont même ces anecdotes qui font toute la saveur du roman, qui le différencie des romans policiers classiques que je suis plus habituée à lire.



C’est du roman noir, ce n’est peut-être pas tout à fait ma “came” (restons dans le ton) mais ce fut intéressant de plonger dans un univers si différent du mien. Ce roman vaut le coup d’œil, devrait évidemment plaire aux amateurs de polars et il est servi par une plume efficace et crue qui lui convient tout particulièrement.



Une lecture foisonnante, qui ne fut pas un coup de cœur, non pas par défaut du roman lui-même, mais parce que mes goûts ne se portent habituellement pas sur ce genre littéraire.
Lien : https://breveslitteraires.wo..
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Flic à Hollywood

Ce n’est pas un policier à proprement parler, mais le récit de nombreuses interventions de la police d’Hollywood, avec la recherche des auteurs d’un vol de bijoux comme fil conducteur qui n’apparaît qu’à la fin.

La description de ce milieu composé de spécimens rares est parfois pittoresque, mais l’auteur n’est pas toujours facile à suivre car il utilise un argot propre aux flics, et ces derniers ne sont pas assez bien décrits au début pour qu’on les distingue clairement par la suite, d’où une certaine confusion ennuyeuse.

Bref, à boire et à manger…

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Bienvenue à Hollywood

le meilleur roman policier que jai lu a date
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Le crépuscule des flics

On suit plusieurs policiers de Los Angeles pour le crime de Nigel Sinclair.

Alors j'ai beaucoup aimé ce roman policier malgré qu'il n'y a pas du tout de romance c'est plutôt glauque,noir ça ne montre pas une image positive de l'humanité ça montre le côté très noir de l'humain.



Alors j'ai adoré suivre c'est flics de Los Angeles c'était passionnant c'était cru le livre et de 1981 donc il y a des mots qu'on dit plus aujourd'hui ça ne m'a pas choqué parce que j'ai l'habitude de lire quelque chose du même genre et qui date donc le langage était comme ça malgré que tu n'approuve pas.



J'ai adoré suivre Martin Al la fouine et le furet et les deux terreurs c'était juste tellement vrai et poignant dur surtout un chapitre ce que voit il est policiers n'est pas toujours rose mais moi j'ai beaucoup aimé et je vous le recommande.
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Flic à Hollywood

Assez pro-flics et pas toujours très fin, ce livre nous plonge avec assez de réalisme dans le quotidien d’Hollywood. Une lecture assez prenante, même si les personnages manquent un peu de profondeur. Mais la traduction est particulièrement mauvaise à mon avis. Étant moi-même traducteur, je vois bien la tactique choisie ici : coller à l’anglais pour essayer de nous amener au plus près du parler des gens de la rue. Mais entre les formules bancales et l’argot plus que daté d’un traducteur manifestement âgé, on est pris d’une forte gêne à de nombreux moments...
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L'envers du décor

À chaque livre de cette série, j'aime retrouvé cette équipe de patrouilleurs plus grands que nature, et leurs aventures assez déjantées.
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Le crépuscule des flics

Ce n'est pas un roman avec du vrai suspens !! je n'ai pas spécialement adhéré ...
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