Il convient de penser à l'instinct des êtres, avant de s'en approcher car, la beauté humaine se forme d'un triple rayonnement, l'un nerveux qui correspond au désir charnel, le second affectif qui satisfait au désir sentimental, le troisième spirituel qui se rapporte au désir intellectuel.
L'Amour est le Désir simplement, sans aucune spécification et le désir exprime un besoin, une lacune, un manque.
L'Amour se dirait donc, le mouvement d'un être vers un autre, qu'il soit fugitif et lascif, affectif et profond, idéal et durable.
A ce moment de l'histoire de France, deux courants intellectuels sont en présence, dans les moeurs et dans les livres. L'un est l'esprit gaulois, quelque peu graveleux et libre penseur, brouillon, bretteur.
D'un auteur dont on parle beaucoup et bien : « Il a des amis dans la presse. »
D'un autre dont on ne parle pas ou mal : « Il n'a pas d'amis dans la presse. » Voilà tout ce que pense le lettre ou le simple liseur.
Toutes les mauvaises pensées nées d'un livre sont au compte éternel de son auteur et de très grands génies, tels que Racine, ont tremblé à cette notion.
« L'occulte catholique » est non pas une palinodie, mais une ampliation méditée qui précise la doctrine de l'amphithéâtre des sciences mortes et apaisera sans doute les consciences troublées
Si on posait à l’Institut de France, cette question. : « Y a-t-il une science occulte? », la réponse serait une ferme négation. Primitivement toute science fut occulte ; parce que primitivement la science parut comme un mysticisme et s’inaugura dans les extases. Des esprits superficiels se sont récriés sur l’origine révélée des religions, comme si leur essence s’accommodait d’une autre éclosion ! Il faut se dégager des habitudes cérébrales d’aujourd’hui pour se figurer la genèse obscure de l’esprit, humain.
« Pour que l'homme puisse goûter et produire la grande peinture, il faut qu'il soit cultivé. »
Nullement, il suffit qu'il soit croyant et que la peinture lui représente un thème de sa croyance; une Bretonne qui ne sait pas lire, mais qui dit son chapelet avec ferveur, goûtera la chapelle des Espagnols et la Madonna dell Arena.
Qui examine les lunettes et les voûtes des appartements Borgia au Vatican ne découvre rien dans ces légendes et ces allégories qui ait le moindre rapport avec les chroniques de cette terrible famille.
Un accord dissonant Wagnerien où les cuivres beuglèrent avec stridence, coupa net les conversations. Tout de suite une mélodie molle pleura des notes traînées : on eût dit des femmes blondes à l'embonpoint mou, traînant par un temps de pluie d'été, leurs mules sans talons et leur pensée sans objet. Puis les sons semblèrent des bayements délicats, des bras agacés de paresse qui s'étirent, des poses écrasées d'ennui, des bruits flasques de corps dans l'eau. Bientôt des frissons coururent des violons aux basses et les flûtes pépièrent grivoisement. Peu à peu l'orchestre se scinda et deux ouvertures alternèrent, se mêlant et se brouillant, se confondant. Tandis que les instruments à cordes, les haut-bois et les harpes lançaient d'idéales lamentations, les cuivres et les tambours accompagnaient en dérision : les éclats de bruit d'un bal de barrière, traversé par le motif idéal, cette mélodie aimée que Berlioz fait apparaître à travers la marche au supplice.
Comme dans la sérénade de Don Juan, où la guitare se moque de la voix langoureuse, Cadenet avait contrasté, mais cyniquement, éraillant les sons, déhanchant le rythme, avec des staccati canailles. Par une singulière perversité du maëstro, la mélodie idéale, peu à peu, se vulgarisait ; et ce n'était pas le sabbat, qui est terrible, c'était le chahut, qui est bête. Enfin, par une transition brusque, un tutti, ample et lent de prière…
En Allemagne, l'évolution, précipitée par la réforme, offre son apogée dans les quatre Evangélistes de Munich : l'art meurt avec Durer.
Après 1528, il n'y a plus de peinture allemande jusqu'à Pierre de Cornélius et l'école catholique de Dusseldorf. Cette stérilité, qui dure encore, a été compensée par la floraison musicale.