Taine pose cette règle : « Pour comprendre une œuvre d'art, un artiste, un groupe d'artistes, il faut se représenter, avec exactitude, l'état général de l'esprit et des mœurs du temps auquel ils appartiennent. » Autant dire que l'historien sera le seul esthéticien.
La poésie n'est pas un art, sinon par la calligraphie ou le dessin des caractères d'imprimerie et la disposition typographique? Le propre de l'art est de tomber sous les sens, et la poésie n'y tombe pas. Optiquement, la traduction en vers de l'Imitation et la Pucelle de Voltaire, une colonne du Bulletins des lois et une page de Balzac sont semblables. On lit la poésie, on voit l'oeuvre d'art.
Si Taine avait étudié le théâtre comme auteur, au lieu de le juger par la mauvaise façon dont on le joue, il se serait aperçu que l'Oreste n'est pas si loin de l'Orestie d'Eschyle, et qu'on pourrait l'interpréter helléniquement. Lui aussi, faute d'intimité avec cet art spécial, se laisse tromper par les mots, là où l'intonation est tout.
Esthétiquement, il n'y a pas de succession. Après le génie vient la médiocrité et, à vrai dire, il n'y a point d'écoles, il y a des hommes plus ou moins divins et d'autres hommes appliqués qui les suivent Le fils du notaire et de la paysanne, Léonard, plus racé qu'un Charles Ier, bon comme un saint, prodigieux comme Faust, aussi fort que Michel-Ange par le Carton, aussi suave que Raphaël par la Cène et aussi mystérieux que le mystère par lui-même, n'est ni une piaule florentine ou lombarde, ni même un homme puisqu'il possède l'attribut divin qui est de créer. Bien au-dessous de lui, mais encore adorables, Luini et le Sodoma prolongent le rayonnement du Vinci.
Taine pose cette règle : « Pour comprendre une oeuvre d'art, un artiste, un groupe d'artistes, il faut se représenter, avec exactitude, l'état général de l'esprit et des moeurs du temps auquel ils appartiennent. » Autant dire que l'historien sera le seul esthéticien.
Trois préludes du Fils des Étoiles, wagnérie kaldéenne du Sâr Péladan.
Nicolas Horvath au piano.