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Critiques de Joséphine Bacon (54)
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Uiesh - Quelque part

Ce recueil de poésie en deux langues, français et innue-aimun, est le deuxième que je lis de cette poétesse et c'est mon préféré ! J'ai adoré la plume de l'autrice, les poèmes sont principalement sur les thèmes de la nature et de la culture innue. C'est beau, parfois lumineux parfois plus sombre, elle aborde la recherche d'identité, trouver sa place, la vieillesse, le lien avec la nature, les ancêtres et le territoire.
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Kau minuat : Une fois de plus



C'est le troisième recueil de Joséphine Bacon que je me procure. J'aime ses mots inspirés, son désir de préserver la mémoire de ses origines amérindiennes, de revenir dans les pas des ancêtres, au coeur de la nature.



Sans doute est-ce dû à la vieillesse qui grignote le temps, j'ai trouvé celui-ci plus nostalgique, la tristesse, les pleurs sont souvent présents:



" Seule à pleurer

Ma joie brisée

Demande une trêve



Ce soir je suis seule

A m'attendre"



Mais la volonté de vivre, l'envie d'avancer , de témoigner de son peuple restent les plus fortes:



" Parfois je pleure

Parfois je sombre

Mais toujours

Je redresse mon dos



Un encrier écrit ma mémoire"



Les poèmes les plus beaux, les plus émouvants sont pour moi ceux où l'esprit des anciens, la fusion avec les éléments résonnent dans l'âme. Comme ces mots si imprégnés de nature:



" Être les bourgeons

Du bouleau ancêtre

Être les feuilles

Qui chantent avec le vent

Attendre l'hiver avec lui

Renaître

Même nu



Mes racines sont vivantes"



Magnifique, non?



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Un thé dans la toundra

Il est difficile d'expliquer la poésie de Joséphine Bacon. Ses textes en apparence tout simples, sont riches et subtiles. Joséphine n'écrit pas le territoire, elle est le territoire. On le sent dans chaque poème. S'agit-il d'ailleurs de poèmes ? Je n'en suis pas sûr. Ça me touche au coeur en tous cas comme peu de textes y arrivent. Il faut lire.
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Un thé dans la toundra

Une nouvelle fois, je découvre une autrice et un petit recueil de poésies grâce à Camille qui me l’a prêté. Je l’ai lu pour le Challenge #défiunhiverauchalet pour le thème « Wig8wzow8gan » et pour le Challenge #lemoisdeshistoirescourtes.



Quel magnifique recueil, j’ai été emporté sur la toundra par les mots et les vers de Joséphine Bacon. Déjà, dès le prologue, elle nous raconte sa rencontre avec la toundra, une rencontre pleine de douceur en compagnie d’un chasseur de caribous qui lui a appris à « voir », à regarder au delà du perceptible.



Avec ses poèmes, Joséphine Bacon rend hommage à cette toundra qu’elle découvre, à ses légendes et à ses mystères. Elle évoque une atmosphère, une lumière, des sons… Elle parle de la Terre, du Ciel, de l’eau, des animaux, de la nature… De tout ce qui fait que la toundra est la toundra.



Elle parle de la toundra, et elle parle à la toundra. Ses poèmes montrent qu’elle a su « ouvrir les yeux », qu’elle a été touché par l’essentiel. C’est très hypnotique, surtout si comme moi vous lisez également les textes en innu.



À travers ces poèmes, il est aussi question de sagesse et de vieillesse. Du regard qui change et des sens qui s’éveillent. Comme si la toundra n’est pas seulement un lieu, mais également une âme, un esprit plein de sagesse. C’est vraiment très beau, très doux et très agréable à lire.



Merci vraiment Camille pour ce moment que j’ai vécu grâce à la lecture de ce petit livre. Quand tu veux pour aller boire un thé dans la toundra et vivre cette expérience en dehors du temps comme nous le propose Joséphine Bacon à travers ses poèmes.




Lien : https://readlookhear.blog/20..
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Kau minuat : Une fois de plus

Le bonheur certain de lire le recueil de la talentueuse poétesse Joséphine Bacon, Kau Minuat / Une fois de plus inscrit avec ce bel orangé, porteur de sens.

Seule j’ai commencé à le lire à voix haute, pour sentir la résonance de ses mots dans mon corps. Parfois les larmes au bord des yeux, pour la gratitude d’un instant ou l’intensité de ce que Joséphine Bacon transmet.

Nous sommes dans un grand cercle, juste des passagers.

Même si Kau Minuat/ Une fois de plus est écrit tout à la fois en innu-aimun et en langue française, j’aimerai un jour pouvoir écouter ces poèmes par la voix de la poétesse.

« J’avance vers l’infini de la vie

Ma respiration balance la pagaie

La rivière accueille ma sueur

Je portage ma destinée

Tantôt légère

Tantôt lourde (…) »

Joséphine Bacon est une résistante, elle peut ployer puis trouver cette force de se déployer. Elle laisse courir sa plume sur le papier comme elle laisse battre son cœur auprès d’un arbre.

Et c’est émouvant, beau, bon.

» Être les bourgeons

Du bouleau ancêtre

Être les feuilles

Qui chantent avec le vent

Attendre l’hiver avec lui

Renaître

Même nu

Mes racines sont vivantes »

Avec la très belle postface de celle qui, parfois, avec cette bienveillance particulière, la porte sur son dos pour parcourir des paysages, l’auteure et poétesse Marie-Andrée Gill.

Un bonheur de lecture, laisse-toi y aller.

La chronique :
Lien : https://aireslibres.net
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Amun

Prêté par une amie, ce petit recueil de nouvelles écrites par dix écrivain(e)s amérindien(ne)s m'a d'abord séduit par sa jolie couverture (édition canadienne Stanké).

Les dix plumes qui y sont représentées sont tout à fait à l'image des nouvelles contenues dans ce livre: toutes différentes et similaires à la fois.

Les nouvelles sont très hétéroclites, et situées à des périodes chronologiques différentes, qui vont de cette jeune femme seule sous une tente avec son bébé, en pleine forêt et s'inquiétant du retard de son mari parti chasser, jusqu'`a cette autre qui cherche l'âme soeur sur internet, sur des sites de rencontre.

Toutes évoquent, à des degré différents, la difficulté d'être un "native" mal à l'aise dans ce monde blanc et chrétien qui s'est imposé à eux avec tant de violence. Certains arrivent à trouver leur place, pour d'autres c'est plus compliqué.

Une lecture un peu mélancolique parfois, mais instructive et intéressante.

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Kau minuat : Une fois de plus

« J’habite les mots/Un endroit ailleurs/J’écris ma mémoire / Pour ne pas oublier / Qui je suis » Joséphine Bacon



Chaque été, au Festival de Cinéma de Douarnenez (sud-Finistère), une culture menacée est mise à l’honneur.

En 2023, lors de la 45° édition, le thème en était : « Premiers Peuples d’Amérique du Nord ».

Y était projeté, entre d’autres, le film de Kim O'Bomsawin (Abénakise) Canada : « Je m'appelle humain ».

Joséphine Bacon en est le protagoniste principal.

Née en 1947 dans la communauté innue de Pessamit (sur la Côte-Nord du fleuve Saint-Laurent au Québec). Joséphine Bacon est réalisatrice, traductrice, parolière et enseignante d’innu-aimun, sa langue maternelle.

Joséphine Bacon était également au cœur de la cinquième palabre du même Festival : une parole franche, un sens de l’humour, de l’autodérision. Et une grande humilité.

Au cours de cette rencontre touchante, qui a parfois ému aux larmes, Joséphine Bacon, 76 ans, a abordé son enfance dans ces pensionnats qui visaient à évangéliser et assimiler les enfants autochtones, son travail de recueil, retranscription et traduction des récits des aînés.

Elle est comme une messagère du langage poétique des anciens qui ont marqué son parcours.



Ce recueil bilingue français-innu-aimun a été inspiré par le temps et les arbres, dit-elle

L’arbre, le passage du temps et le silence.





Seule à pleurer

Ma joie brisée

Demande une trêve

Ce soir je suis seule

À m’attendre



Nin muk niman

Niminuenitamun apu takuak

Ninitueniten tshetshi ashteienitaman

Uetakussik nipeikussin

Apu ashuapamitishuian





https://www.youtube.com/watch?v=WymW9Q5qCBw

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Bâtons à message - Tshissinuatshitakana

Les premiers poèmes de Joséphine Bacon recueillis dans un livre sont plus messages à déchiffrer, nécessaire sortie de l'ombre d'une culture massacrée (l'autrice est Innue, placée en orphelinat canadien pour "éducation"...), même si les images convoquées et l'énigmatique ne manquent pas de poésie. On a envie d'entendre la langue innue et mowak présentes dans cet ouvrage bilingue, la postface est très intéressante, le lexique nous emmène auprès des Esprits de cette terre, et cette parole écrite se reçoit cœur ouvert :

"Quand une parole est offerte,

elle ne meurt jamais.

Ceux qui viendront

l'entendront."
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Wapke

excellent recueil de nouvelles, qui aborde des sujets difficiles et permet de mieux comprendre les conditions de vies des autochtones au Canada, les discriminations quils et elles subissent.

Une grande richesse dans les styles d'ecriture et dans les thematiques abordées.

Merci pour ce livre fabuleux !

mais que l'on ne trouve que trop rarement dans les librairies en france !!
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Un thé dans la toundra

Ayant vécu moi-même dans la toundra, je la connais bien.

Et voilà que Joséphine Bacon me ramène à l'odeur de cette forêt, du thé brulant, du feu de bois.

L'air frais et vif qui se glisse dans mes poumons. Le silence profond et tenace qui calme et angoisse tout à la fois.

Le Nord du Québec.



Merci madame Bacon pour ce petit voyage.
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Wapke

Le livre se présente comme un recueil de nouvelles d'anticipation autochtone. Je crois par contre que si vous êtes fan de littérature d'anticipation, cette lecture n'est pas pour vous. Parce qu'au final, beaucoup des nouvelles du recueil sont des variations sur la même trame : Le système actuel est tombé, que ce soit par une crise climatique ou économique. Et le protagoniste s'adapte à un mode de vie où manquent certains luxes, mais y retrouve un sens de la communauté qui manquait à la vie d'avant.



Beaucoup de ces nouvelles sont excellentes, mais gagneraient à ne pas se trouver coincées entre deux autres trop semblables.Par contre, si vous êtes plutôt fan de littérature générale/réaliste, cela peut certainement vous plaire. Parce qu'en dehors du worldbuilding, la forme, le style, l'exécution et la voix de chaque nouvelle est unique. Les palettes de personnages sont riches et originales.
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Uiesh - Quelque part

Recueil acheté après une conférence/rencontre de Joséphine Bacon et Aurélia Lassaque à la librairie Ombres Blanches de Toulouse le 31/10/19, sur le thème "Dialogue(s) en poésie".



Joséphine Bacon est une poétesse innue originaire de Pessamit.

Elle se veut la voix de ce peuple et en particulier des aînés, dont elle interprète les mots et souvenirs.

Ce recueil est d'ailleurs en version bilingue français/innu-aimun.

J'ai eu la chance de l'entendre lire certains textes en version innu-aimun et ainsi découvrir cette belle langue.



Véritable hommage à ses origines, ode à la vie nomade et à la nature, Uiesh Quelque part invite à réfléchir sur ses origines, sur le sens de sa vie et sur le respect des traditions.



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Uiesh - Quelque part

Davantage encore que pour " Un thé dans la Toundra ", j'ai été éblouie par ce recueil , plus profond et abouti. Sans doute que l'entrée dans la vieillesse confère à Joséphine Bacon cette sagesse empreinte de sérénité et une perception plus intense de la nature, et surtout un attachement viscéral à ses racines inuites. Son chant est pur et inspiré:



" Mon ombre se confond à mon âme

Ma vie vieillit au son du tambour

Qui rejoint mes rêves "



On se laisse glisser dans ce paysage de lac et de forêts, de neige et de glace, sous la protection des Anciens, on ressent les vibrations du tambour, on regarde s'élever une volée d'outardes...



Joséphine Bacon sait avec des mots simples et justes nous transporter dans son univers sauvage encore préservé, mais en danger:



" Je suis envahie de tristesse

Les nuits sont longues

Une tempête s'annonce

Mon inquiétude



le climat trompe le temps"



Laissez-vous envoûter par cette incantation à la Terre, la puissance de ce lien lumineux au pays des ancêtres.



" Je suis Innue dans mes veines

Je suis Innue dans mon coeur rouge"



Bel hommage à son peuple , à ses origines! Emouvante et nécessaire transmission par les mots inscrits dans le temps!







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Un thé dans la toundra

Joséphine Bacon est une poétesse innue (peuple autochtone d’Amérique du Nord), elle est aussi parolière, passeuse de textes et de culture amérindienne. Avec ce recueil de poésie bilingue, français-innu, j’ai été transportée dans la toundra : j’ai marché sur ces herbes un peu sèches, j’ai entendu le son du tambour, j’ai senti le vent et écouté l’eau de la rivière… J’ai beaucoup aimé cette poésie qui met mes sens en éveil. Le recueil m’a fait découvrir la culture innue, les chants et rythmes ancestraux et la place de la nature. Il ne manquerait qu’un audio pour écouter les poèmes en innu.
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Un thé dans la toundra

J’ai découvert la poétesse J. Bacon dans le troisième numéro de la #revuesoeurs et j’avais beaucoup aimé son poème consacré au printemps. C’est donc avec plaisir que j’ai picoré ce recueil de poèmes en l’espace de quelques jours.



C’est toujours une expérience forte et singulière de se plonger dans un tout autre univers que le sien par le biais de la poésie. Cette fois ce fut une immersion dans le grand nord Canadien dans le quotidien d’un peuple autochtone.



La nature y occupe une place très forte, tout comme la famille. Si certains poèmes m’ont touché il m’a manqué quelques informations autour des noms propres et concepts spécifiques pour les comprendre et donc apprécier pleinement ces textes. 
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Bâtons à message - Tshissinuatshitakana

Par la grande pionnière de la traduction de l’innu en français au Québec, un bref et intense recueil de poèmes pour dire en peu de mots puissants ce qui fut et ce qui est, là où l’on vivait et où l’on vit – malgré la colonisation.





Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/06/07/note-de-lecture-batons-a-message-josephine-bacon/



Dans la culture ancestrale des Innus, les bâtons à message, plantés au bord des pistes selon un encodage fort précis et connu de toutes et de tous, permettaient de laisser aux autres nomades qui viendraient à emprunter le même chemin, de précieuses informations.



Joséphine Bacon, née en 1947 au Canada, dans la communauté innue de Pessamit, à l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, échappe par chance à l’acculturation forcée lors de son séjour en pensionnat (où sont utilisées un ensemble de méthodes, jusque dans les années 1980, vivement dénoncées comme un véritable et grave scandale depuis quelques années), parvenant à garder un contact fort et rare à l’époque avec ses racines innues. Se retrouvant à la rue à Montréal, à 21 ans, après d’infructueuses tentatives pour trouver du travail, elle devient peu à peu traductrice innu-français-anglais pour la génération d’ethnologues québecois (Rémi Savard, Sylvie Vincent, José Mailhot, notamment) entreprenant à cette époque un balisage authentique du grand Nord, en s’efforçant d’y être de plus en plus respectueux des peuples premiers. Après avoir collaboré avec plusieurs cinéastes, elle devient elle-même documentariste avec « Ameshkuatan – Les sorties du castor » en 1978.



« Bâtons à message », publié en édition bilingue français-innu chez Mémoire d’Encrier en 2009, est son premier recueil de poésie. Passeuse infatigable, elle y célèbre avec une immense économie de moyens des traditions immémoriales baignées de rapport intime à la nature, des violences subies et non effacées, des espoirs ténus mais réels.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un thé dans la toundra

Dans le prologue d’Un thé dans la toundra, troisième recueil bilingue de poésie de Joséphine Bacon, la poétesse raconte comment elle a rencontré la toundra pour la première fois, en 1995, lors d’un rassemblement d’aîné(e)s à Schefferville. Elle lui rend hommage à travers ces poèmes, et nous invite à marcher dans ses pas, à défaut de la parcourir en vrai. Elle revient sur ses thèmes de prédilection : la dépossession de la terre, la perte du mode de vie et de la culture, la vieillesse… À travers son expérience de reconnexion, elle nous invite à être de quelque part, pour citer le titre de son deuxième recueil.



« Nous partageons

Un thé

Dans la toundra

Un réconfort

Face à l’infini. »

(p. 46)

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Uiesh - Quelque part

Uiesh - Quelque part est le deuxième recueil de poésie de Joséphine Bacon; il s'agit d'une édition bilingue, tout comme pour son premier, Bâtons à message. Avec des mots simples mais profonds, cette grande poétesse du Nutshimit (qui signifie « à l'intérieur des terres »), le territoire perdu des autochtones, en particulier ici ceux qui marchent les villes, l'évoque sous l'angle du vieillissement, de bien touchante façon.



« Quelque part

Dans cette ville

Je suis l'humain

Du moment



Je cherche mes traces » (p. 62)



J'ai lu ce recueil en regardant passer les outardes sur la rivière, qu'elle évoque d'ailleurs dans son recueil. Cela ne pouvait mieux tomber. De l'importance de se sentir de quelque part.
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Bâtons à message - Tshissinuatshitakana

J’ai véritablement découvert la poésie de Joséphine Bacon dans le contexte d’un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal, cette année, dirigé par Dina Gilbert, intitulé « Voix de femme: ode à la vie », auquel elle participait. En direct et en préenregistrement, on pouvait l’entendre réciter, entre les œuvres, des poèmes tirés de ses recueils, et j’ai eu un vrai coup de cœur. Dans Bâtons à message, son premier recueil, une édition bilingue, elle aborde les thèmes entre autres des pensionnats, de la perte du territoire et de l’identité, du respect à la nature et à l’animal.



« Je me suis fait belle

pour qu’on remarque

la moelle de mes os,

survivante d’un récit

qu’on ne raconte pas » (p. 82)



En ces temps d’écoanxiété à laquelle nous ne pouvons échapper, je trouve beaucoup de réconfort à côtoyer ces auteur(e)s qui nous rapproche de la terre. Elle a gagné le Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal en 2010 pour ce livre.
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Amun

« Amun » signifie rassemblement, retrouvailles. Un titre parfait pour ce recueil de nouvelles qui m’a plongé dans un autre monde.

En l’ouvrant, j’avais l’impression de retourner au coin du feu, de retrouver un cercle d’amis qui, chacun leur tour, me racontaient une histoire. Une histoire signifiante. Leur histoire ou celle des leurs - des Premières nations.

Je ne sais pas si tous les récits eux-mêmes me resteront. Mais je me souviendrai longtemps du plaisir que j’ai ressenti pendant ma lecture. De leurs cadences adagio, de leurs couleurs intimistes, de leurs points de vue féminins - et féministes.

Car ce sont les femmes qui sont au cœur de ces récits. Leurs vies intimes, qu’elles soient à l’ancienne (« Où es-tu ? ») ou actuelle (« Mitatamun (Regret) »). Leurs vies métissées, chancelantes, exilées entre deux mondes aussi (« Harfang des neiges »).

Avec un coup de cœur particulier pour « J’ai brûlé toutes les lettres de mon prénom », qui m’a impressionné avec sa langue éreintée, décomplexée, douloureuse.

Des histoires douces par leurs mots, dures par leurs propos.
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