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4.69/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1930
Biographie :

Josette Forgues -Torrent, née en 1930, a été la plus jeune résistante française. Elle témoigne encore aujourd'hui pour garder la mémoire de la période de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle elle est devenue agent de liaison.

Un jour Josette voit son père par terre. Il avait fait un malaise. Ne pouvant par conséquent pas donner un document à la résistance, il demande à Josette de le faire. Elle fait alors son premier acte de la résistance. Elle passe des messages dans un atlas puis échange avec un résistant un livre de Géographie. Elle raconte : « Le 2 Mars 1944, ma vie bascule. La directrice de mon école m'apprend l'arrestation de mon père. »Une énorme tristesse pour Josette. Elle va souvent à la gare avec une photo de son père au cas où il reviendrait. Un déporté reconnait le père de Josette sur la photo et lui annonce son décès le 17 novembre 1944 dans le camp de concentration de en Allemagne.
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Source : Vikidia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tu ne pleureras pas. Pas à la mort des camarades, ni à celle de tes parents. Même si les générations s’éteignent en emportant parfois les plus proches. Tu feras en sorte que leur souvenir reste bien vivant. Tu le feras parce qu’avant toi d’autres se sont battus pour que tu puisses vivre aujourd’hui. Libre dans ce pays. Tu sais que certains ont oublié, fermé les yeux, voire collaboré, dénoncé, participé, prêté allégeance. Tu les connais. Mais il y a les autres, dont tu fais désormais partie. Ceux qui ont refusé, falsifié, dissimulé, menti, espionné, annoté, griffonné, transmis, répété, communiqué, enquêté, compati, coopéré, risqué, tué, souffert. Ces autres ont résisté. Et, pour leur rendre hommage, tu raconteras.
Tu raconteras chaque geste de chaque mission. Chaque mot de chaque courrier. Chaque angoisse lors de chaque épreuve. Tu raconteras les ordres et les consignes, les traîtres et les complices, les Louis et les Raoul. Ceux qui ont jalonné ta petite histoire et ont permis d’infléchir la trajectoire de la grande. Tu raconteras la noirceur et l’amertume d’une vie sous l’Occupation mais aussi le goût et les délices de la Résistance.
Raconter sera le seul moyen de trouver un sens à ton chagrin. Transmettre pour ne pas oublier. Répéter pour ne pas refaire. Tu feras du devoir de mémoire la nouvelle mission du reste de ta vie.
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- Et puis, on était libres, c’était merveilleux !
- Libres comment ?
- Libres des Boches ! La France était libre. On faisait ce qu’on voulait. On partait en vacances à Canet-Plage, on emmenait les gosses à la montagne… Ça peut sembler anodin, mais quand vous avez vécu sous l’Occupation, que vous avez compté la moindre patate, que vous avez eu peur pour votre vie… la paix, vous en savourez le goût dans chaque chose.
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Si je le brûle, je nous protège. Mais alors je ne laisse rien. Rien de notre secret, rien de nos messes basses près du potager, rien de nos randonnées jusqu’au kilomètre 1 par une nuit de pleine lune, rien de nos messages codés, des lettres, des mots de passe, des échanges, des renseignements. Rien de la lutte, de notre résistance. Rien de nous. ‘Tu ne peux pas me demander ça, papa. Cet atlas, c’est nous. C’est toi et c’est moi.’
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Soucieux de rendre ses cours vivants, l’enseignant a toujours cherché à mettre de l’humain au cœur du programme scolaire. Son cours n’a de sens que si ses élèves peuvent faire le lien entre les chiffres, les dates, les cartes et les gens qui ont fait la grande Histoire. Ceux dont on se rappelle les noms, les Jean Moulin et les de Gaulle, mais aussi les anonymes. Ceux que l’on croise tous les jours sans savoir que leurs choix, même les plus minimes, ont changé le cours de nos vies. Les Français qui ont participé à la collaboration, ceux qui ont dénoncé, qui ont indiqué l’adresse exacte d’une famille juive qu’ils connaissaient pourtant depuis longtemps. Ou, à l’inverse, ceux qui ont pris tous les risques pour sauver des inconnus. Un voisin, un enfant, souvent celui d’un autre. Ceux qui ont donné, offert un bout de pain, des vêtements ou un abri, ceux qui ont saboté des trains et libéré des villes entières.
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- On était ensemble dans le train. On a d’abord été débarqués à Auschwitz. Je me souviens bien de lui et de son accent du Sud. On avait sympathisé. Un type bien.
- Et puis ?
- Ils nous ont tatoués au même moment. Puis on nous a expédiés dans deux camps différents. Je crois qu’il est parti à Flossenbürg ensuite… Oui, c’est ça.
- Ils reviennent quand, les trains de Flossenbürg ?
- Ils ne reviennent plus, madame.
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Avec prudence, elle sort de son sac un vieil atlas de géographie, s’apprêtant à livrer, une fois de plus, l’histoire qui est la sienne. Cette expérience hors du commun qui l’a marquée, façonnée, qui a fait de l’enfant légère et insouciante d’hier, l’adulte introvertie et réservée d’aujourd’hui. Raconter ce morceau de vie qui a changé la sienne, et sans doute celle de tant d’autres.
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- On va où demain ? lui avais-je demandé la veille au soir.
- À Las Illas.
- Ne me dis pas qu’on va passer quelques jours chez l’oncle Auguste ?
- Je sais à quel point tu le portes dans ton cœur, Josette…
- Ma foi, entre une vie passée avec lui et une vie à manger des navets… mon cœur balance.
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Un papier s’embrase. Puis un autre. Tant pis pour les souvenirs. Dans ce quartier de Perpignan, sur la terrasse en pierre d’un petit pavillon, une jeune fille met le feu aux pièces à conviction. Elle recule d’un pas pour ne pas se brûler. À ses pieds, deux années de résistance partent en fumée.
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Nous, les enfants, prenons l'habitude de partir pour l'école avec un masque à gaz sous le bras.
On nous a montré comment l'enfiler et serrer la sangle autour de la tête.
On a vu plus confortable comme couvre-chef.
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« On s’en fout, des manuels scolaires, il leur faut de l’humain, aux jeunes ! », a-t-il asséné à ses collègues dubitatifs. « S’ils ne font pas le lien avec la vie de ces gens, ils oublieront. Il faut transmettre. »
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