Citations de Jostein Gaarder (480)
Inutile de chercher dans une encyclopédie s'il existe un dieu ou s'il y a une vie après la mort.
Il est également beaucoup plus facile de poser des questions philosophiques que d'y répondre.
Il est donc impossible d'avoir une connaissance sûre de ce qui est en perpétuel changement.
Mais l'histoire nous propose différentes réponses pour chaque question.
Et ces impressions telles que la couleur, l'odeur, le goût ou le son, ne sont pas des qualités immanentes aux choses. Elles ne reflètent que l'effet produit sur nos sens.
En grandissant nous nous habituons à bien d'autres choses qu'à la pesanteur. On finit par tout trouver naturel.
Depuis la Renaissance, l'homme a dû se faire à l'idée de vivre sur une planète perdue au sein d'un vaste univers. Cela dit, je ne crois pas que l'on s'y soit vraiment habitué, même de nos jours.
Tout ce qui devient de plus en plus grand, cela devient aussi de plus en plus difficile à garder pour soi.
Si un enfant attardé gribouille quelque chose sur un papier, ce n'est pas le papier qui pourra te dire ce que représente le dessin.
Si nous n'étions jamais malades, nous ne saurions pas ce qu'est la santé. Si nous ne souffrions jamais de la faim, nous ne connaîtrions pas la joie d'avoir assez à manger.
Rappelle-toi que tu vis une infime partie de la vie de l'univers.
Quand on a peur, ça réconforte de faire justement ce qui est tabou.
Peux-tu vivre heureuse si tu fais sans cesse des choses que tu sais très bien, en ton for intérieur, ne pas être justes ?
"Qui a le droit de qualifier la croyance des autres de "superstition"?"
Mais au cours de ces soixante secondes leurs regards plongent véritablement l'un dans l'autre, presque jusqu'au fond des profondeurs de l'âme, lui dans son âme à elle, elle dans son âme à lui.
Et si nous étions les seuls dans tout l'univers?
Quand j'étais enfant, ces questions m'obsédaient. Peut-être que l'univers grouille de vie, me disais-je en trouvant cette pensée stimulante. Puis l'hypothèse radicalement inverse me frappait: peut-être que la vie n'existe qu'ici et nulle part ailleurs? Et cette pensée était au fond tout aussi excitante. Dans les deux cas, le fait que j'existe n'en est que plus extraordinaire.
Nous pouvons nous plaindre de ne pas pouvoir être capables de tout expliquer entre ciel et terre (...) mais, jusqu'à nouvel ordre, nous ne pouvons que nous incliner.
Le monde n'est pas une mosaïque de hasards, Steinn. Tout se tient. (Solrunn)
Un philosophe, c'est quelqu'un qui n'a jamais vraiment pu s'habituer au monde. Pour le philosophe, homme ou femme, le monde reste quelque chose d'inexplicable, de mystérieux et d'énigmatique.
Les philosophes et les petits enfants ont par conséquent une grande qualité en commun. On pourrait dire que les philosophes gardent toute leur vie une peau aussi fine que celle d'un enfant.
Il semble bien qu'avec l'âge plus rien ne nous étonne. Mais nous perdons là quelque chose d'essentiel et que les philosophes essaient de réveiller en nous. Car, tout au fond de nous, une petite voix nous dit que la vie est une grande énigme. Et cela, nous en avons fait l'expérience bien avant qu'on ne nous l'ait enseigné.