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Critiques de Juan Díaz Canales (1122)
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Au fil de l'eau

Décliné en cinq chapitres avec un recours efficace et maîtrisé du noir et blanc, ce polar atypique interpelle par son ambiance sombre enveloppée d’une noirceur omniprésente.
Lien : http://www.actuabd.com/Au-fi..
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Au fil de l'eau

Pour la première fois, Juan Diaz Canales dessine son récit. Un coup de maître.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Au fil de l'eau

Un album assez touchant, servi par un très agréable graphisme en noir et blanc qui nous fait espérer de le retrouver plus souvent derrière ses pinceaux !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Au fil de l'eau

Son dessin noir réaliste, plutôt dynamique avec des encrages profonds collant parfaitement à cette ambiance pesante de fin de vie, véhicule une histoire poignante qui devrait en ravir bon nombre.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Au fil de l'eau

A petites touches, il entretient le suspense, jusqu’à un retournement de situation inattendu. Glaçant.
Lien : http://www.bodoi.info/au-fil..
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Au fil de l'eau

Si Juan Díaz Canalès n’a pratiquement plus rien à prouver en matière de scénario, c’est sur son dessin qu’il se met en danger. Après un prologue riche de belles promesses, la suite s’avère plus déconcertante.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Au fil de l'eau

Voilà un roman graphique atypique et bien poisseux, souvent empreint d’une certaine distance et drôlerie.
Lien : http://bdzoom.com/104790/bd-..
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Au fil de l'eau

Juan Diaz Canales, spécialiste du scénario de bande dessinée, présente pour la première fois ses talents de dessinateur. Il est seul aux commandes d'un album très intéressant. Réalisé en noir et blanc avec finesse, ce dernier nous transporte dans une Espagne où certains retraités vivent d'expédients et ne recherchent l'aide de personne.



Il s'agit d'une critique sociale de la société avec une petite trame policière. Les dessins sont semi-réalistes. Le noir et blanc renforce le côté sombre de l'histoire. Petit à petit, la tension monte.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Au fil de l'eau

Magnifique découverte !!

Cette BD est très belle esthétiquement, tout en noir et blanc. Elle est aussi assez dure, car elle dresse la solitude des personnes âgées. Beaucoup d'émotions à la lecture de ce tome parfaitement maîtrisé.
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Au fil de l'eau

A Madrid, de nos jours, c'est la crise économique et pour survivre, les petits vieux font du trafic d'objets volés qu'ils revendent au marché noir. Mais ils ont affaire à un grand blond pas commode et ils comment à mourir les uns après les autres.

Satire de notre société de consommation où l'on ne fait plus attention au sens de la vie, à la vieillesse et à ce qui se transmet de génération en génération.

Ça se lit comme un thriller mais aussi un texte intimiste à portée philosophique sur la vie, la vieillesse et la mort.
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Au fil de l'eau

Plus étude de mœurs que polar, la première bd de Juan Diaz Canales en tant que dessinateur m'a laissé un peu sur ma faim. A trop hésiter en ces deux finalités, l'histoire qui réserve cependant de beaux moments de mélancolie ou parfois de cynisme se perd un peu en chemin. Reste une grande réussite graphique.
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Au fil de l'eau

Un album sur le sens de la vie dans une Espagne contemporaine qui n'en a pas fini avec son passé.
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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Au fil de l'eau

Niceto est un octogénaire un peu voyou qui passe son temps à se faire arrêter par la police pour de petits délits. Son fils est médecin légiste et ne sait rien des frasques de son père. C’est le petit-fils qui s’occupe de rattraper le coup. Un premier meurtre a lieu, un copain de Niceto. D’autres viendront…



J’ai beaucoup aimé le début de cette BD, le personnage original de Niceto, un vieux bonhomme bougon et les relations qu’il entretient avec son petit-fils. Le reste m’a déroutée jusqu’à me rendre mal à l’aise. Les illustrations tout en noir sont magnifiques et l’on reconnait bien là le talent de Juan Diaz Canales. Avis mitigé.
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Au fil de l'eau

Dans un Madrid en plein marasme économique, le vieux Niceto et ses amis arrondissent leurs fins de mois en vendant à la sauvette des objets « tombés du camion ». L’octogénaire et ses comparses ne font de mal à personne mais lorsqu’un des leurs est retrouvé mort la nuque brisée, l’inquiétude les gagne. Une inquiétude qui s’amplifie le jour où un second membre de la bande est assassiné. Quand Niceto se volatilise sans laisser de traces, son fils Roman et de son petit-fils Alvaro partent à sa recherche et découvrent quelques secrets pour le moins inattendus.



J’ai d’abord cru à un remake des Vieux Fourneaux, surtout après la sortie anticléricale d’un des vieillards dans une église pendant un enterrement, mais finalement ça n’a rien à voir, essentiellement parce qu’il n’y a aucune dimension humoristique dans cet album. Ensuite, si j’ai bien saisi qu’on avait affaire à une sorte de polar, j’avoue que je n’ai pas tout compris à cette partie de l’intrigue, notamment le mobile qui pousse le tueur à agir. Mais peu importe car cette histoire m’a emporté à travers la réflexion menée sur la vieillesse et le temps qui passe : les trois générations d’une même famille (le grand-père qui n’a plus beaucoup d’années devant lui, le père à l’aube de la retraite et le fils bientôt papa pour la première fois), les liens tissés depuis des décennies avec des copains eux aussi en bout de course, ces rêves restés à jamais inaccessibles et ces fautes passées que l’on traîne comme un fardeau. Il y a aussi la mise en lumière de la crise frappant de plein fouet la société espagnole et poussant un nombre toujours plus important de personnes vers la précarité.



Pour le dessin, Juan Diaz Canales, scénariste de la cultissime série Blacksad, s’en sort admirablement avec son noir et blanc semi-réaliste digne de son confrère Carlos Gimenez ou des maîtres argentins Risso et Munoz. La surprise est d’autant plus belle qu’il est quand même rare de voir un scénariste se mettre aux pinceaux (l’inverse étant beaucoup plus courant).



Un album dont la profonde dimension sociale m’aura bien plus marqué que l’aspect « polar ». Sombre et lucide, jamais complaisant, triste et pétri d’humanité, ce « Fil de l’eau » s’annonce comme une des belles surprises de cette rentrée BD.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Au fil de l'eau

Si Diaz Canales est doué pour le scénario il est indubitablement extrêmement doué pour le dessin également. Et il nous dévoile la grandeur de son talent dans ce one-shot aussi étonnant que beau. Au fil de l’eau c’est un polar, une leçon de vie, une histoire de famille et une histoire d’amitié. C’est bien ficelé, on ne comprend ce qui se passe qu’au terme de notre lecture.



Côté personnages, Niceto est touchant, attachant mais également agaçant. Nous sommes un peu comme sa famille, nous n’arrivons pas à comprendre ce qui justifie ses actes. Et c’est ce que l’on va chercher à découvrir, un peu comme si nous enquêtions. La disparition de Niceto va accélérer ce besoin de compréhension.



Le fait de mettre 3 personnages masculins forts montre la vie et le temps qui passe, sujet central de l’ouvrage. Ils sont de la même famille, il y a le passé avec Niceto, le présent avec son fils et le futur avec son petit-fils qui est en train de fonder sa famille.



Enfin le dessin ! C’est une BD en noir et blanc et j’adore ça. Les visages marqués par la vieillesse sont sublimes. Diaz Canales a une façon de dessiner qui nous offre de beaux portraits, des décors détaillés. Personnellement j’ai adoré la case où on voit un jardin d’enfants. Tout était là, j’arrivais même à imaginer les rires des enfants sur leur balançoire.



Voilà, je m’étends pas plus, je vous conseille juste de venir le 14 septembre en librairie pour découvrir Au fil de l’eau.



En bref, une belle histoire avec un dessin en noir et blanc qui est juste à tomber !
Lien : http://chickon.fr/2016/08/06..
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Au fil de l'eau

Juan Diaz Canales, j'aime beaucoup. Blacksad est un incontournable en matière de BD. Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue du dernier Corto, on fait tous des erreurs ;-).

Il nous revient en assurant scénario et graphisme car oui, ce petit coquinou y va ici de son superbe coup de crayon en noir et blanc, parfaitement évocateur d'un pays en crise et de ses autochtones pas vraiment compétitifs dans le domaine du LOL à donf' qui déchire sa mère la p*.



Les Vieux Fourneaux, vous remettez ?

Vous reprenez la même tranche d'âge en beaucoup, beaucoup plus sombre.

Niceto et ses amis sont retraités. Petits retraités espagnols s'évertuant à se verser le plus régulièrement possible quelques subsides en sus en revendant tout ce qui se revend au black. Y a pas de mal à se faire du bien.

La crise est là, les temps sont durs, ils vont devenir morbides en multipliant les disparitions violentes au sein de la bande.



Première impression, tiens comme la méchante sensation d'être passé au travers. Puis, étonnamment, ce récit vous revient comme une petite musique lancinante porteuse d'un message subliminal du type "la vie est une s* !".

De fait, tout prend finalement son sens.

La nuit devient jour.

L'abattement vous étreint et perdure.

Diaz Canales vous repeint la vie en noir en évitant consciencieusement de siffloter la mélodie du bonheur.

Et s'il avait raison ce bougre de salopiot.

Et si tout ça n'avait aucune raison d'être, aucun intérêt notoire, fut-il embryonnaire...



Inutile de préciser que ce récit ne vous filera pas la grosse pêche malgré une minuscule lueur d'espoir terminale.

Une enquête philosophique de haut vol permettant à l'auteur de nous éclabousser, en tout bien tout honneur, de son art majuscule et entier.

* par p et s, il fallait bien sûr lire pâtissière et sucrerie, mes petits péchés mignons tout plein. Promis, à 3 quintaux, j'attaque le loukoum sans amidon et le coca light. Faut pas déconner non plus, la santé c'est sacré, n'en déplaise à ce maussade trublion de Diaz Canales.
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Au fil de l'eau

Espagne, de nos jours.



La crise économique n’épargne personne. Jeunes, moins jeunes, salariés, chômeurs, retraités… il est difficile de se mettre à l’abri. Alors, pour les revenus les plus modestes, il s’agit parfois de trouver des solutions alternatives. Et à ce petit jeu-là, certains bricolent comme ils le peuvent, quitte à le faire en toute illégalité.



C’est le cas de Niceto. Cet octogénaire a trouvé le moyen, avec ses amis de toujours, de faire un pied de nez à la routine tout en arrondissant leurs fins de mois. Avec leur statut d’ancêtre, ils sont pratiquement intouchables, même la police a des scrupules à les placer en garde-à-vue. Pourtant, dans les rangs de ces vieux filous, les circonstances de la mort de Longinos indiquent que le vent tourne. D’autant que dans les jours qui suivent, c’est un autre membre de cette bande de durs à cuire qui casse sa pipe.







Juan Diaz Canales s’est fait un nom dans la bande-dessinée. Scénariste de « Blacksad », une série mettant en scène un chat détective très apprécié par les amateurs de BD, il a plus récemment réalisé le dernier « Corto Maltese » qui divise la critique, satisfaisant les uns tandis que les autres sont plus dubitatifs.



Avec « Au fil de l’eau », Juan Diaz Canales nous montre pour la première fois ses talents de dessinateur. Un trait fin et maîtrisé qui caresse les personnages et pose le moindre détail de leur physionomie, qui campe les décors et joue avec les contrastes avec brio. Du noir, du blanc, aucun dégradé pour enjoliver ce dessin qui s’offre à nous sans aucun artifice. L’effet est immédiat et donne envie au lecteur de se faire une petite place dans ce monde familier. Graphiquement, ça vaut le coup d’œil.



Le scénario quant à lui s’ouvre sur un prologue qui met en scène deux personnages que nous ne reverrons pas par la suite. Deux rats dotés de la parole et qui n’ont pas oublié de faire de l’esprit. Je regrette de ne pas les avoir retrouvés dans l’épilogue de l’album ; ils me semblaient capables d’enrichir l’histoire et de permettre au lecteur de prendre davantage de recul pour la savourer pleinement. Ils avaient du potentiel ces rats ! Celui-là même qui pose une pointe de cynisme et qui nous aide à être plus empathiques… tout simplement, celui qui permet de penser que le récit est plus qu’une anecdote. Mais il ne s’aventure pas sur ce terrain-là et reste trop frileux. Il court le risque que l’histoire ne fasse pas trace, que le héros ait fait tout cela pour rien et que le lecteur l’oublie… vite.



Bien sûr, Juan Diaz Canales a un talent indéniable pour raconter, pour créer des personnages charismatiques que l’on investit et/ou dans lesquels on s’identifie. Bien sûr, ils sont touchants. Mais l’auteur laisse planer plusieurs zones d’ombres, peut-être un peu trop. Les personnages sont pudiques lorsqu’ils abordent leur passé, notamment en ce qui concerne les épreuves par lesquelles ils ont dû passer durant la guerre civile espagnole et les années qui ont suivi. Au fil des pages, ce côté énigmatique agace d’autant qu’on comprend que le scénariste est bien décidé à laisser planer le mystère. Il nous manque des clés de compréhension. Cela vient écorner le plaisir de la lecture.

Aussi fictif soit-il, ce récit pose un regard tendre sur la vieillesse, étonne en mettant en scène des vieillards débrouillards et savourant le goût du risque. C’est une manière comme une autre d’introduire une réflexion sur la précarité et ses impacts sur le quotidien, forçant les uns à trouver des solutions alternatives, les autres à s’isoler. Mais quelle est la morale de cette histoire ? Qu’est-ce qui motive les agissements de certains personnages ? Quelques doutes sur le sens à donner à cette lecture, quelques doutes sur les intentions réelles de l’auteur.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Au fil de l'eau

Juan Diaz Canales est connu pour être le scénariste de l'excellente série-BD Blacksad. Cette fois-ci, il se met en plus au dessin et choisit un éditeur, Rue de Sèvres, qui depuis, quelques années qu'il est arrivé sur le marché, publie des albums très beaux, très réussis : Le château des étoiles, Le Horla, Le sculpteur, Au revoir là-haut, Frères de terroir, Une histoire d'hommes, Un bruit étrange et beau, entre autres...



Dessin noir et blanc qui fait la part belle aux personnages plus qu'aux décors ou aux paysages. Les vieux Espagnols sont dans la tourmente. Communistes, ils ont lutté contre la dictature de Franco et se retrouvent maintenant avec à peine de quoi vivre, parfois pas assez. Juan Diaz Canales parle de la société de son pays qui ne va pas très bien -qui n'est pas la seule. Il en parle à travers ceux qui ont été à l'origine de la fin de la dictature, ceux qui ont toujours lutté et doivent encore le faire lorsqu'ils sont âgés. Ses personnages sont profonds, et sans doute le choix du noir et blanc et le trait particulier de son dessin permettent de ressentir encore mieux cette profondeur. Ils se posent des questions sur divers sujets, sur la vie. Et l'on tient en main une bande dessinée à l'intrigue philosophico-policière originale -je dirais bien inédite, mais comme je n'ai pas tout lu, loin s'en faut, peut-être le sujet a-t-il déjà été abordé par le même biais.



Rue de Sèvres prouve une fois de plus que son choix est bon, excellent même. Je vous invite très vivement à découvrir cet ouvrage.
Lien : http://www.lyvres.fr
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Au fil de l'eau

Juan Diaz Canales s'est mis au dessin.... et ça déchire !!

Le plus que talentueux scénariste de BlackSad nous dévoile toute l’étendue de son travail. Non seulement il nous fait de beaux scénarios, mais voilà qu'il se met à dessiner... et avec brio en plus !!!

J'ai été bluffé, non pas par le scénario, mais surtout par la qualité du dessin...



La couverture, le livre :



Elle annonce la couleur... l'histoire d'un vieux (et de sa famille).

Les dominantes noires et bleues s’accordent parfaitement avec le récit à venir et j'aime beaucoup l'effet "fluide" donné en bas de dessin de couverture pour se rapprocher du titre "Au fil de l'eau".

Le 4eme plat est classique et il résume parfaitement et simplement l'objet du récit.

Le livre est imposant, beau avec une bonne prise en main, et toujours de très bonne manufacture (mais c'est une habitude maintenant chez Rue de Sèvres...)



Le dessin, le style, les mise en scène et les effets :



Juan Diaz Canales a décidé donc de nous ouvrir son monde d'illustrateur, et pour cela il ne s'est pas attaqué au plus simple des exercices ! Il a choisi le noir et blanc !

Et quel bonheur graphique il nous livre avec son trait semi-réaliste et ses aplats de noirs ! Le dessin est élégant, modeste et suffisamment détaillé mais point trop.

Par moment son trait me rappel un peu celui de Cauuet pour l'excellentissime série "Les vieux fourneaux"...

Notre homme sait superbement adapter son trait aux différents plans de ses dessins : trait épais et robuste pour du premier plan, et trait fin et léger pour les arrières plans ou les détails.

Concernant les effets, le choix du noir et blancs les limites évidement, mais ils sont bien exploités, placés aux bons endroits avec quelques onomatopées pour les intensifier.

Les perspectives sont bien réalisées, avec peut-être quelques maladresses mineures de proportion par moment, mais celles-ci restent peu visibles, et donnent d'autant plus du charme à cette BD.

Les mises en scènes sont belles, cadrées de manières originales (gros plan de détails, vu d'ensemble sans réel point de fuite, plan taille et/ou américain etc...) gardant toujours une fluidité, une action (comme le papy récupérant son téléphone volé discrètement au commissariat en fond de vignette) mais avec quelques incohérences (comme un panneau de signalisation sur une vignette qui disparait sur une autre vue, etc...) mais invisible à l'œil non averti...



Le style Diaz Canales m'a donc conquis

Maintenant j'en demande plus !! Encore, encore !!!

Vivement donc son prochain ouvrage en tant qu'auteur complet !



Le scénario, le découpage :



L'histoire est évidement.... un polar, comme cet auteur sait si bien nous les faire.

Les conditions historiques Madrilènes sont bien documentées et permettent ainsi de déployer cette intrigue touchante et troublante.

L'auteur nous présente sa réflexion sur le sens de la vie, sur la condition de la vieillesse et sur les valeurs de la famille.

J'avoue que ce récit m'a laisser un petit gout d'amertume... c'était certainement l'effet recherché par l'auteur...

Les dialogues ne sont pas des répliques percutantes à la Audiard, mais ils nous font tout de même passer de bons moments.

La narration continuelle apporte beaucoup au style policier noir, bien que par moment nous ne savons pas ou plus qui est le narrateur... cela implique une introspection, une vision intimiste du récit histoire de mieux se plonger dedans.

Le découpage, lui, reste simple, pas de grandes fioritures ou fantaisies avec des vignettes bien taillées rectilignes, plus ou moins larges, variant en moyenne de 3 à 6 cases par page. Quelques vignettes sans bordures bien placées, permettent de casser ou d'intensifier le rythme.

Juan Diaz Canales maîtrise tout de même cet art du découpage car chaque double page se termine de manière à ce qu'on attende la suite...



Ceci-dit, dans cet ouvrage, il est intéressant de constater le travail graphique de l'auteur, qui nous révèle donc là un talent caché incommensurable, au profit d'un scénario et de dialogues peut-être légers en rapport à ce que nous connaissons déjà de l'œuvre de ce grand homme.





Une bonne lecture, un ouvrage de qualité et un graphisme superbement travaillé.

Je le conseille !


Lien : http://www.7bd.fr/2016/10/au..
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Au fil de l'eau

Un violent coup sur la nuque aura eu raison de ce vieil homme. La police, rendue sur place, ne peut constater que la mort de Longinos, flottant sur sa barque en plein cœur de la ville. Román, médecin légiste, reconnaît aussitôt un ami de son père, Niceto. Ce dernier, ainsi que ses amis Urbano et Godofredo, s'inquiètent justement de ne pas avoir vus Longinos depuis plusieurs jours. Ces papis commercent illégalement dans la rue, revendant des marchandises tombées du camion. Évidemment, faire ça juste en face du commissariat, rien d'étonnant à ce que l'un d'eux se fasse arrêter. Aujourd'hui, c'est Niceto qui n'aura pas couru assez vite à leur approche. Et le voilà donc au poste. La policière appelle Álvaro, un ami qui travaille aux services sociaux de la ville et qui se trouve être le petit-fils de Niceto. Le jeune homme montre pattes blanches et promet que ça ne se reproduira plus. Il choisit de ne pas informer son père et propose même au vieil homme de l'héberger quelques jours, alors que sa femme est enceinte. Lorsque la bande de papis est informée du meurtre de leur ami, elle ne se doute pas que c'est le premier d'une longue série...



Premier album entièrement réalisé par l'auteur de Blacksad. Un album qui souffre parfois de quelques faiblesses, non pas sur la forme mais sur le fond. Quelques zones d'ombre subsistent en effet à la fin de cette lecture. Pourquoi ces rats qui parlent au début de l'album mais que l'on ne revoit pas ensuite ? Quel est donc ce secret qui ne doit en aucune sorte être révélé? Quelles sont les véritables intentions de Niceto ? Il n'en reste pas moins que Juan Díaz Canales nous offre une belle galerie de personnages attachante et une réflexion plutôt amère sur le temps qui passe. À la fois chronique sociale et polar, cet album sombre et triste dépeint une société bien amère dans une Espagne post-crise. Sur la forme, il va sans dire que Juan Díaz Canales avait un talent caché. À l'encre de chine, tout en noir et blanc, le trait semi-réaliste est délicat et tout en finesse.

Un album original qui prévaut pour sa qualité graphique.
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