Judith Bouilloc

Dès la couverture, L'arrache-mots nous invite au voyage. Iliade est une jeune femme bibliothécaire à Pergame, et elle a le pouvoir de donner vie aux mots qu'elle lit, ce qui en fait la meilleure conteuse du royaume d'Esmerie. Elle est conviée à la cour de Babel pour montrer son talent et pour se marier au mystérieux Lord Tarlyn. Dès lors elle se retrouve mêlée à un complot politique.

J'ai pris un grand plaisir à lire ce livre, bourré de références à la littérature classique, mais toujours intégrées au récit, et qui nous donnent envie de nous y replonger. L'univers du royaume d'Esmerie est fantastique, des plantes et des animaux magiques, des personnages dotés de facultés particulières, comme Iliade, les descriptions font rêver. C'est là que se situe mon seul regret, j' aurais aimé plus de cet univers, afin d'étoffer une intrigue qui fonctionne mais somme toute "déjà vue".

Iliade est une arracheuse de mots, c’est à dire que ses textes prennent vie quand elle les lit à voix haute. Etant l’une des meilleures, elle est invitée pour être conteuse de la reine à Babel et pour épouser un mystérieux inconnu dont elle ne connait que le nom : Lord Tarlyn. Curieuse d’en apprendre plus, elle accepte de se rendre à Babel pour rencontrer son fiancé.



Si j’ai eu du mal avec Iliade, l’histoire est si prenante que j’ai dévoré ce roman. J’ai aimé ce côté magique, j’ai aimé l’histoire du mystérieux fiancé, j’étais très curieuse de le rencontrer enfin et de voir qui il était. Je n’ai pas du tout déchanté quand enfin il apparaît, je me doutais qu’il était plus qu’il ne le montrait. C’est surtout là qu’Iliade m’a agacé, j’ai trouvé qu’elle se fiait trop aux apparences (alors qu’elle même condamnait ce genre de comportement) et n’essayait pas d’aller au delà. Malgré les conseils qu’on lui donnait. Par contre j’ai adoré sa grande sœur Victoria, hyper engagée, droite dans ses chaussures, qui sait où elle va et ce qu’elle veut. Je me suis aussi beaucoup attachée à Lord Tarlyn. Et heureusement Iliade évolue.



J’ai bien aimé l’histoire, les intrigues à la cour même si c’est plutôt léger et que ça s’attache surtout à la romance qui se met en place. Ce livre se laisse lire vraiment facilement, et j’ai pas vu le temps passer au cours de ma lecture.



En bref, c’était vraiment sympa. D’autant plus que l’objet livre est très joli. Une belle lecture.
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Iliade est une bibliothécaire un peu particulière : elle possède le don d'arracher les mots écrits à leur page pour les matérialiser sous la forme d'ectoplasmes représentant l'univers qu'elle raconte. Elle est employée à la bibliothèque de Pergame, ville du royaume d'Esmérie. Et quand elle raconte une histoire de sa voix envoûtante, c'est carrément magique. Mais elle va bientôt quitter son emploi pour partir à la capitale, Babel,pour y épouser un mystérieux prétendant appartenant à la famille royale. Sa fantasque grand-mère, mamie Cassandra, l'accompagne pour la chaperonner. Arrivées à Babel, elles retrouvent une des sœurs d'Iliade, Virginia, journaliste pour La Fronde, qui comme son titre l'indique s'oppose à la politique de la famille royale. Une fois installée au palais, Iliade s'attend naturellement à faire la connaissance de son fiancé. Mais celui-ci tarde à se montrer...

Et Iliade a beaucoup de mal à intégrer les usages de la cour, elle ne s'y sent pas à sa place même si elle subjugue chaque soir les riches habitants invités à ses prestations d'arrache-mots. Et les choses ne s'arrangeront pas quand elle rencontrera enfin le fameux Lord Tarlyn, qui ne correspond pas vraiment à l'image du prince charmant ! Et elle se retrouvera bien malgré elle mêlée à de sinistres projets.



Ce que j'en ai pensé : Lorsque j'ai lu le titre dans la liste de notre prochaine sélection pour le Comité de lecture Ado, cela m'a plutôt évoqué une scène de torture : je visualisais des tenailles arrachant la langue à un prisonnier ou quelque chose du genre. J'ai compris que j'étais à mille lieues de la réalité lorsque j'ai eu le livre en main. La couverture est magnifique, avec ses incrustations dorées, et ce vêtement noir qui met en valeur le profil d'Iliade, avec sa chevelure rousse, et les arabesques qui s'échappent de sa bouche. Les pages intérieures sont elles aussi agrémentées de dessins noirs qui les rendent très attractives. J'avais déjà un a-priori très positif avant de commencer ma lecture ! Et il s'est vérifié par la suite, quand j'ai commencé à être happée par la magie du don d'Iliade, un don qui ferait rêver n'importe quelle bibliothécaire ou documentaliste. L'écriture est très poétique, truffée de références à de grands écrivains et poètes, à commencer par Homère bien sûr, mais aussi Du Bellay, La Fontaine, Racine et bien d'autres aux personnages desquels Iliade prête vie. Chaque auteur ou œuvre cité(e) a droit à une petite note en bas de page le (la) présentant rapidement, mais sans lourdeur, ce que j'ai trouvé très bien pensé et pédagogique sans alourdir. L'humour est très présent également, notamment dans les descriptions des différents personnages, et à travers mamie Cassandra, la grand-mère « qui fait feu de tout bois », au sens propre. La magie n'est pas omniprésente, mais les quelques touches ajoutent sans conteste une dimension intéressante. J'ai trouvé l'atmosphère de la cour bien rendue, avec ses intrigues, ses suivantes prétentieuses et les m'as-tu-vus qui viennent se pavaner (comme Hélinant de Vraincoeur, l'ex-fiancé d'Iliade). Il y a également un complot qui se trame, et de sombres rivalités au sein de la famille royale. Et bien sur une romance, pas niaise de surcroît, bref de quoi contenter un large panel de lecteurs. L'histoire se situe dans une temporalité assez indéfinissable, certains éléments laissent suggérer qu’il s’agirait d'un univers parallèle au nôtre il y a environ un siècle, mais comportant de nombreuses différences liées entre autres à la magie.

Certains personnages m'ont accroché, Iliade bien sûr (que j'envie beaucoup!), Mamie Cassandra qui veille farouchement sur elle, le roi Baltassar est touchant même s'il semble plutôt effacé, et Lord Tarlyn gagne à être connu. Comme on s'y attend les personnages qui gravitent à la cour sont montrés sous un jour peu flatteur et n'inspirent guère de sympathie. Je ne trouve réellement rien à dire de négatif sur ce roman, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.



Conclusion : J'ai pu lire ici et là des comparaisons avec « La Passe-miroir », d'Estelle Dabos, que j'ai seulement feuilleté, donc je ne peux pas juger de la similitude entre les deux. Mais je pense que celui-ci s'adresse plus particulièrement à des jeunes de niveau 4è-3è (et au-delà pour ceux qui aiment les univers un peu fantasmagoriques)., donc plus jeunes que pour « La passe-miroir ». A mon avis il pourrait se prêter à une lecture à haute voix, avec son écriture fluide et empreinte de poésie. Je le recommande chaudement aux parents qui la pratiquent ainsi qu'aux documentalistes de collège. Une belle découverte !

Lu dans le cadre du Comité de lecture Ado.

J'ai découvert ce roman grâce à la box Mille et Un Livres, une box Young Adult qui propose tous les mois un nouveau livre YA. Ainsi, je m'attendais forcément à du YA. J'ai donc été déçue par cette lecture.

Pour moi ce n'est pas un livre YA, mais un livre jeunesse. Je m'explique :

- les choses sont extrêmement simplifiées, on a une vision presque manichéenne de la vie (les bons d'un côté, les méchants de l'autre : les gentils gagnent, les méchants perdent)

- les personnages ne sont pas assez développés, on ne sait d'ailleurs quasiment rien d'eux

- tout est beaucoup trop rapide, que ce soit dans les actions, les dialogues, ou bien l'histoire en elle-même



L'histoire est pourtant sympathique. Sur le papier, elle peut devenir géniale. Mais tout est trop rapide. Sans doute n'ai-je pas lu ce livre dans de bonnes dispositions.

Un vrai coup de cœur pour ce livre poétique et envoûtant.

Je n'ai eu aucune peine à rentrer dans ce décors mi-féerique mi-satirique, parsemé de références littéraires, historiques et politiques.

Je me suis plu à m'imaginer arracher les mots comme Iliade, lire les pensées des autres comme le roi ou encore cracher du feu comme la grand-mère d'Iliade !

C'est un livre qui transporte, émeu, fait réfléchir et donne envie de lire. Une petite pépite.

Je n'avais pas vu ou entendu parler de ce roman avant de recevoir ma box milleetunlivres

J'ai tout de suite trouver le livre très beau et l'intérieur aussi, les pages sont magnifique !



Je me suis lancée, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, je n'arrivais pas à me mettre dans l'ambiance, ce n'était pas assez détaillé. J'avais aussi du mal avec le style d'écriture de l'auteur. J'ai tout de même persévérer parce que j'aimais l'histoire et je voulais vraiment savoir qui était le fiancé ! Iliade a un don que j'ai trouvé original, mignon et ça change des autres romans. J'ai eu de petites surprises qui font plaisir. Je me suis reconnue dans l'héroïne, toujours un livre à porter de vue pour s'y plonger n'importe quand !



Au final, je me suis plongée dans l'histoire. C'était intéressant, une romance vraiment sympathique. Je ne connais pas le roman d'où c'est inspiré donc je n'ai pas pu faire de comparaisons et ça m'allait très bien.

Tout allait trop vite, tout était prévisible mais c'est une belle histoire. J'ai apprécié ma lecture !
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Je tiens à remercier Hachette Romans et NetGalley France pour l’envoi de ce roman ! Je comptais le lire pendant le Challenge NetGalley mais je n’ai pas eu le temps. Pourtant à la vitesse que j’ai dévoré ce roman j’aurai été clairement capable ! Je l’ai adoré ! Un vrai coup de cœur !



Tout d’abord, j’ai trouvé l’héroïne, Iliade, passionnante avec son pouvoir d’arrache-mots. Cette dernière est une grande lectrice et elle peut arracher les mots d’un livre pour donner vie aux histoires qu’elle lit. Quand cette dernière fait la lecture, on y voit donc clairement les images vivre autour d’elle et l’histoire n’en est que plus réelle ! Cette dernière vient de rompre avec son précédent copain quand elle est invitée à rejoindre le royaume pour devenir conteuse pour la reine et surtout elle reçoit une demande en mariage d’une personne de la famille royale. Elle ne connait pourtant pas son nom ! Difficile de faire un choix mais cette perspective lui permettrait de partir loin et de vivre une nouvelle vie sans compter que sa curiosité est piquée ! Elle part donc pour la capitale mais au début elle est frustrée car la date du mariage approche et elle n’a toujours aucune idée de qui veut l’épouser ! Et une fois qu’elle le sait, elle n’a pas vraiment envie de se marier ! Et pourtant, l’histoire n’évolue pas comme l’héroïne le pense au début. J’avoue que j’ai aimé la relation qui se crée entre Iliade et son futur époux ! Certes, il n’est pas forcément comme elle l’espérait mais une bonne alchimie se crée entre eux et j’ai juste adoré la découvrir. On se doute bien sur l’évolution de l’histoire mais on aime quand même ! C’est toujours le genre de romans qui marche sur moi ! Et puis bon, l’histoire n’est pas si simple, on apprend pourquoi cette demande est faite à l’origine parce que Iliade a un rôle essentiel à jouer dans le royaume !



En résumé, L’Arrache-Mots est un excellent roman grâce une héroïne aux pouvoirs magnifiques qui nous fait rêver ! On aimerait avoir un tel pouvoir lorsque l’on découvre nos romans préférés ! Personnellement, je valide à 200% ma lecture, j’ai adoré et je l’ai dévoré. Je ne peux donc que vous encourager à le lire !
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Un vrai mini coup de coeur pour ce roman qui m'a redonné confiance en le Young adult. Une romance mignonne, une héroïne badass et plein de références à la littérature: une vraie bouffée d'air frais.
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Parfois, il ne faut pas plus qu’une couverture efficace, graphique ou intrigante pour me lancer à l’assaut d’un livre, sans en lire la quatrième couverture. L’Arrache Mots, de Judith Bouilloc, a l’une des plus jolies couverture que j’ai vu ces derniers mois, et je l’ai vu plus d’une fois orner de bien jolis bookstagrams assorti d’éloges. Ni une, ni deux, je me suis donc lancée sans même avoir lu la quatrième de couverture.



L’histoire est celle d’Iliade, une jeune femme qui a un don bien particulier, celui d’arracher de leurs pages les mots qu’elle lit à voix haute, leur donnant vie grâce à des illusions fantastiques. Elle est appelé par la Reine à rejoindre la cour pour y officier en tant que conteuse… Mais ce qui finira de la persuader de rejoindre la capitale, Babel, et son incroyable bibliothèque, c’est le mystère qui entoure la demande en mariage qu’elle a reçue. Un noble, issu de la famille royale, qu’elle ne connait pas et dont elle ne connait pas même le prénom lui propose de l’épouser. Sa curiosité face à cette demande bien originale la fera embarquer pour Babel, où elle découvrira que derrière cette demande en mariage se cache un étrange personnage et bien des secrets.



Je dois l’avouer, j’ai été complètement happée par l’Arrache-mots. Le rythme est parfaitement géré, le suspense bien dosé, et on est aussi curieux qu’Iliade de ce qui se cache derrière toute cette histoire. L’univers est assez original, mêlant pure fiction et éléments réels puisque tous les livres qu’Iliade lit sont des grands classiques de la littérature ! Hormis cela, on est clairement dans un conte de fées, pays inventé, personnages avec des pouvoirs magiques, le classique de la roturière qui va épouser le noble/prince, avec une pincée de Jane Austen. Pourtant, je n’ai aucunement eu d’impression de redite, bien au contraire ! Judith Bouilloc joue et jongle parfaitement avec les codes du genre tout en réussissant à en casser les stéréotypes. Iliade est une jeune femme forte et indépendante, sa soeur Virginia est promise à devenir la première avocate d’un royaume qui se veut de plus en plus progressiste et est pigiste pour un journal contestataire et libertaire ! Le sous-texte féministe est bien là, clair mais sans devenir le sujet principal. La langue est particulièrement fluide, imagée, incisive, les ellipses sont bien gérées, et l’ensemble est particulièrement réussi. Je vais être terriblement franche en disant que pour moi l’autrice a réussi à prendre ce qui se fait de mieux en terme de stylistique et de narratologie dans le Young Adult américain, l’a adapté à la sauce française avec des références savoureuses à la culture et à la littérature française (bien que pas seulement bien sûr!). Les personnages sont tous extrêmement attachants, fouillés, même pour les personnages secondaires, sortis des carcans et caricatures du genre. La romance est plutôt bien amenée, et réussi à éviter les ecueils des contes de fées, s’en jouant assez allègrement !



L’arrache-mots est un superbe hommage à la littérature et aux classiques, sur fond d’univers original. Servi par une très belle langue et un rythme de page-turner, je ne peux qu’imaginer qu’elle donnera envie à des ados et des jeunes adultes de découvrir d’un autre oeil les classiques. En tout cas, pour moi c’était un immense coup de coeur, et incontestablement l’un des meilleurs romans ados de cette année 2019 !
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Une lecture très prenante même s’il existe quelques petits défauts substantiels qui ne gênent en rien la lecture 🙂 Une parenthèse dans un monde enchanté où la lecture peut devenir magique. Un petit page turner comme on les aime avec une jolie histoire. Ce n’est pas un roman feelgood (quoique 😉 ) mais ça pourrait être une excellente lecture d’été
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J’ai découvert ce livre dans le cadre d’un projet de lecture avec des élèves où ils ont la chance (enfin…) de découvrir des livres récemment sortis et d’élire celui qu’ils ont préféré.



Dans la sélection de 4, j’ai directement mis celui-ci de côté, le gardant pour la fin, pour finir en beauté. Et j'ai été terriblement déçue...



Le plaisir impatient de lire ce livre, nourri par le titre, par le résumé, par la couverture à l’illustration colorée et intrigante, par les motifs de décoration de page rappelant des enluminures… a vite été douché par le texte, par l’histoire, par le style.



C’est l’histoire d’une fille qui a un don merveilleux : celui de faire vivre les mots, les histoires qu’elle lit ! Qui n’a jamais rêvé de cela ? Elle reçoit une demande en mariage anonyme d’un homme dont elle ne sait qu’une seule chose : il est membre de la famille royale. Elle va se rendre à la capitale pour en savoir plus, pour le rencontrer, pour décider de si elle l’épouse ou pas… et découvre des complots, des manigances et des mystères.



Ça vend du rêve !



Premier reproche : l’impression qu’elle a pompé dans d’autres romans de jeunesse. Entre les tables de banquet qui sont chargées de victuailles par "magie", elles « devaient être servies par les commis à l’étage inférieur et remontées » ensuite, comme dans Harry Potter ; le personnage principal qui serait la seule dont on ne parvient pas à lire les pensées, ce qui intrigue et attire le personnage principal masculin, comme dans Twilight ; et la description du personnage principal (rousse myope maladroite), son voyage à la capitale pour un mariage arrangé (et le nom du lieu…), la description de son promis (grand mince, menaçant, sombre, presque laid, cicatrice au visage, rôle clef dans l’administration, peu apprécié des gens) comme dans La Passe-Miroir… m’a tout de suite mise dans de mauvaises dispositions.



Deuxième reproche : l’étalage inutile de connaissances dans les notes de bas de page. Chaque fois que le personnage principal lit un livre, compulse un ouvrage – et c’est souvent (bibliophage qu’elle est) – l’auteur sent le besoin de nous mettre une note de bas de page dans laquelle elle nous précise TOUT ! Le nom de l’auteur, ses dates de naissance et de mort, la date de parution de l’ouvrage, le mouvement littéraire dans lequel il était… sans nous préciser les éléments importants comme, par exemple, ce dont parle le livre, quand ce serait l’information pertinente attendue ; ou au contraire en le répétant alors qu’elle le dit dans le texte-même.



Troisième reproche : il y a du merveilleux… trop de merveilleux. Tout est merveilleux. Les personnages ont tous des pouvoirs, les robes sont magiques les lieux sont magiques, le décor est magique, la vaisselle est magique, les robes sont magiques, les bouquets de fleurs sont magiques aussi… bref, à mettre de la magie partout, rien en ressort et tout semble trop.



Quatrième reproche : la cohérence. Le personnage principal aime les livres, adore les livres. Elle reproche à un autre d’en avoir arraché une page… et quelques pages plus loin, elle fait la même chose… et l’histoire se conclut avec elle, jetant un livre à la mer !

Alors oui, la symbolique est belle : se libérer de l’emprise que les livres avaient sur elle et se tourner vers les autres, vers la vie… mais quand même ! Elle est bibliothécaire ! Elle aurait pu faire quantité d’autres choses avec ce pauvre livre !

Certains passages sonnent absurdes. Elle entre silencieusement dans une maison blottie au cœur de la forêt, en n’entend rien, les lucioles tamisent de leurs délicates lueurs le mystère des lieux, elle entre dans la maison… et « hurle » le nom de celui qu’elle cherche. Hurle ?

Arrivée à la cour, elle n’en connait pas les usages, elle a peur de faire un impair. « Je suis entrée dans un univers dont je ne maîtrise par les codes. J’essaie comme je peux de donner le change et je commets un nombre incalculable de bourdes. Hier, par exemple, lors d’une partie de croquet dans les jardins suspendus, j’ai lancé un coup de maillet dans le tibia de mon coéquipier » (p.83) … heuuu… mais ça c’est une bourde partout ! Partout !

Elle est à la cour depuis quelques temps, veut préparer au calme une lecture (ok), décide de la faire dans un jardin public peu visité (ok…), s’y met à l’aise (d’accord…) retire ce qui maintient sa coiffure en place (ça se tient), ses chaussures (d’accord), sa robe (heuuuu…) et reste en chemise (…). Du coup, SURPRISE (ou pas), le choc quand elle est découverte par un étranger (…).

Et c’est sans compter ses réactions qui sont parfois vraiment bêtes.



Cinquième reproche : les noms et la quantité de personnages. Le personnage principal s’appelle Iliade LIVRANI. Livre-ani ? L’ex désagréable s’appelle Hélinant de VRAINCOEUR (vain cœur).

C’est de l’ordre du détail, mais l’état d’esprit dans lequel la lecture m’a mise rendait ce genre de détail crispants…



Donc voilà… une découverte décevante.

une bonne lecture, je pense que mon état de fatigue ne m'a pas aidée à me plonger dans l'histoire mais j'ai quand même passé un bon moment. Le début reste long à se mettre en place, certains passages ne sont pas forcément nécessaires alors que j'aurais préféré que la fin soit plus développée. Il se passe beaucoup de choses dans les tout derniers chapitres, l'autrice aurait pu davantage s'attarder sus ces événements. Je voulais connaître le dénouement mais un peu déçue car ce qu'on attend depuis le début est baclé, viennent se rajouter des complots inattendus qui sont aussi trop rapides, un déséquilibre dans le rythme du roman dans sa totalité.

En revanche, Iliade a le don incroyable de donner vie à ce qu'elle lit, et tout au long de la lecture, j'ai pu découvrir de merveilleuses citations et références à des chefs d'oeuvre de la littérature. Et son prétendant, très secret, se dévoile peu à peu pour laisser voir une belle âme derrière son côté rustre et sérieux.

Et sans oublier que la couverture est très belle, avec des reliefs, des dorures dont aucune ne s'est effacé (je pense bien sûr à @liseusecompulsive qui voit ses dorures disparaître à certaines de ses lecture), et un visuel illustrant parfaitement le don de l'arrache-mots.

Un roman exquis ! Un roman ? Que dis-je ? Un conte poétique plutôt ou une fable romanesque ? Ce texte est inclassable. On en savoure chaque chapitre comme une gourmandise littéraire, on se délecte page après page des jeux de mots et de sons, on salive sur ces clins d'oeil inter textuels qui amènent le sourire sur les lèvres bibliophiles.

Je recommande vivement ce livre ! Un roman jeunesse à mettre entre toutes les mains sans hésitation !

J’ai dévoré ce livre, il est aussi beau par l’histoire que par sa forme, les dessins dans les pages, les dorures sur la couverture... C’est une très belle histoire d’amour et j’adore le personnage de Iliade et le lien qu’elle a avec les femmes de sa famille. Sa grand mère me fait particulièrement rire avec ses flammes et son très fort caractère.

J'avais déjà eu l'occasion de lire ce roman il y a plusieurs années dans le cadre du Challenge Netgalley 2019. Comme vous vous en doutez, j'étais débordée à cette époque et n'ai jamais réussi à écrire ma chronique... Afin de respecter cet engagement, j'ai donc laissé ce roman dans ma PAL le temps de retrouver un rythme avec mon blog (ça a été long !). Maintenant que c'est chose faite, c'est grâce au Challenge Bookineurs en Couleurs et à sa session multicolore que je l'ai enfin relu.



Je dois dire que j'avais plutôt hâte de me replonger dedans. Même si je ne me souvenais plus vraiment des grandes lignes de ce roman de fantasy jeunesse, j'en gardais en tête globalement un bon souvenir, notamment concernant son intrigue originale, l'amour de la littérature que l'on y découvre ainsi que le fait qu'il s'agisse d'un one shot ! Autant j'adore ce genre, autant je perds vite patience devant les séries qui cumulent des dizaines de tomes (bon, L'Assassin Royal, avec ses trois époques et séries dérivées reste number one dans mon coeur exæquo avec Harry Potter). Le fait de ne pas vraiment me souvenir de cette lecture a été un bon point : même si les événements décrits me rappelaient forcément quelque chose et que je n'ai donc pas eu les surprises d'une première lecture, je n'ai pas davantage vu venir les différents éléments et ai donc réellement apprécié redécouvrir les rebondissements successifs de cette histoire.

J'ai aimé le côté un peu conte de fée avec cette roturière aux pouvoirs spéciaux demandée en mariage à l'aveugle par un membre de la famille royale. J'ai aimé ce côté romantique du roman où on enquête pour trouver l'identité du fameux fiancé et où les héros apprennent à se connaître doucement, après une première rencontre difficile. J'ai également apprécié la magie environnante : même si tous les personnages n'ont pas de pouvoir, j'ai trouvé cette atmosphère un peu féérique, tant la plupart d'entre eux se servent de ces dons pour faire le bien autour d'eux, à l'image d'Adil pour la justice et d'Illiade pour la culture. J'ai trouvé le talent d'Arrache-Mots de la jeune femme vraiment fascinant : s'il n'est, à priori, qu'artistique, j'ai aimé la manière dont Judith BOUILLOC lui donne un rôle politique. C'est inattendu et ça m'a beaucoup séduite tant on a tendance à oublier que les politiques usent aussi d'influence par ce biais ;)

J'ai aimé cette conclusion plutôt riche pour un livre jeunesse. Elle reste malgré tout assez féérique tout en y mentionnant des sujets de société. Du coup, j'ai l'impression qu'on peut avoir deux niveaux de lectures à ce roman suivant l'âge du lecteur et j'aime beaucoup ça !



Illiade est une jeune femme attachante dans laquelle il est facile de se reconnaître, notamment du fait de son amour des livres. Son cœur brisé la rend touchante et fait forcément échos en nous vis à vis de situations similaires (j'espère cependant que peu de lecteurs auront déjà eu leurs fiançailles rompues par un imbécile orgueilleux). J'ai aimé son imagination, ses valeurs, son sens de la famille et notamment sa relation avec sa Mamie Cassandra.

Adil m'a également bien plu. S'il n'est pas franchement attirant au premier regard avec son attitude blasée et taciturne, je l'ai trouvé de plus en plus séduisant au fur et à mesure que les pages se tournaient. Il est droit dans ses bottes et j'ai aimé la manière dont il s'engage pour les valeurs qui lui tiennent à cœur. Clairement, son combat pour le peuple et sa sincérité ont fait battre plus vite mon petit cœur d'artichaud.

La famille d'Illiade m'a également beaucoup plu. Toutes ces femmes ont une force de caractère incroyable et se donnent les moyens de réaliser leurs rêves. Elles sont touchantes et nous motivent à nous dépasser pour réussir tout ce que l'on peut, nous aussi, entreprendre.



J'ai trouvé l'écriture de Judith BOUILLOC très agréable et facile à suivre. J'ai aimé son ton doux et assez contemplatif malgré le fait que l'histoire avance à bon rythme. J'ai apprécié son écriture intemporelle qui mêle conte traditionnel et combat moderne : c'est aussi envoûtant que rassurant et, mine de rien, elle fait passer certains messages. C'est vraiment un roman qui invite à se poser, à profiter de l'instant présent mais aussi à réaliser nos rêves !

Un conte de fée moderne.
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Un univers original, une lecture très agréable. Je ne m'attendais pas à autant apprécier ce livre.. De jolies références à de grands classiques, une belle histoire, de la magie, tout est réuni pour passer un agréable moment. Une fois commencé, j'ai eu énormément de mal le lâcher.. Je recommande

Au milieu d'un océan de lecture certes émouvantes mais déchirantes, je suis tombée sur L'arrache-mots, et je l'ai attrapé avec ferveur comme on attrape une bouée de sauvetage. C'est mon roman good-feel de ce début d'année.



Ce roman aux allures de comédie romantique ou de conte utilise et casse les codes des deux genres avec ingénuité et humour. J'ai passé presque toute ma lecture avec le sourire scotché aux lèvres. Pourquoi ? Parce que l'héroïne est drôle, spontanée et rafraîchissante et que même si on se doute bien comme cela va finir, qu'on voit les fils du récit parce que c'est un genre qu'on maîtrise sur le bout des doigts, cela reste agréable.



D'une part, parce que c'est bien écrit, fluide et plein de références. D'autres part, parce que l'objet lui-même est beau avec de jolis décors comme ceux d'un livre de contes.



Une belle surprise, lue d'une traite, que je vous conseille vivement si vous voulez vous changer les idées, respirer un bon coup et laisser derrière vous, au moins quelques heures, la grisaille du quotidien, un livre pour les princesses et les princes qui sommeillent en chacun de nous.


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Faisant partie des 20 sélectionnés du Prix Littéraire de l'Imaginaire Booktubers dont je suis Juré, je me suis plongée un peu à l'aveuglette dans ce livre et je ressors de ma lecture des étoiles plein les yeux.



Dès les premiers chapitres j'ai adoré l'imaginaire de l'auteure, son univers fourmille de détails fantastiques, c'est poétique et mignon, j'ai tout de suite accroché. Je suis également très vite tombée sous le charme du don particulier du personnage principal, Iliade, qui peut littéralement donner vie aux livres qu'elle lit. L'arrache-mots saura forcément attendrir et plaire à tous les férus de lecture : il y a énormément de références, tout l'amour que porte l'auteure pour la littérature rejaillit dans son livre et j'ai trouvé cela vraiment magnifique. On retrouve Baudelaire, Racine, les contes de Perrault ou de Grimm et son univers est à la fois très proche du notre et complètement fantastique. La société rappelant quant à elle l'Angleterre à l'époque victorienne avec ses codes et tabous.



Mais peut-être que tout ce qui m'a plu dans ce livre est du au fait qu'il m'a énormément fait penser à une autre saga fabuleuse : La Passe-Miroir. L'histoire est très similaire : Iliade, une modeste bibliothécaire, reçoit une demande en mariage d'un membre de la famille royale qui l'invite à le rencontrer dans la cité de Babel. Elle est accompagnée de sa grand-mère qui fait office de chaperon (mais elle n'est franchement pas efficace... parfois je me demandais si l'auteure n'avait pas tout simplement oublié l'existence de ce personnage) La cour ne va pas faire de cadeaux à Iliade, c'est un monde rude qui ne pardonne aucun faux pas. Petit à petit, notre bibliothécaire va se rendre compte que c'est à cause de son don qu'elle a été choisie et qu'elle va avoir un rôle très important à jouer. Même son fiancé, Adil, m'a énormément fait penser à Thorn avec sa froideur et son travail de juge.



Mais Judith Bouilloc n'écrit malheureusement pas comme Christelle Dabos. J'ai trouvé que le récit était trop rapide et qu'il n'y avait pas assez de descriptions. Les scènes s’enchaînent beaucoup trop vite et d'une façon mécanique. J'aurais aimé que l'auteure se pose un peu plus pour développer les pensées de ses personnages et les rendre plus fouillés.



Mais le charme a tout de même opéré. C'est une lecture vraiment douce, candide et l'auteure a vraiment réussi à me transporter. Ce livre m'a beaucoup aidé à supporter l'attente de la sortie du tome 4 de La Passe-Miroir !
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J'ai lu ce livre par curiosité parce que je suis fan de la passe-miroir et que j'avais envie de retrouver un peu de la saga de Christelle Dabos. Mais je suis restée sur ma faim. Il y a effectivement des parallèles mais on n'est pas du tout sur le même niveau de profondeur, de complexité, d'intrigue, de développement des personnages ou de l'histoire d'amour. Ici tout est simple, superficiel, rapide. Alors oui c'est joli, c'est poétique, il y a beaucoup de références à la littérature classique: c'est de la pédagogie à ce stade: une bonne chose et une mauvaise chose à la fois. Alors je me dit que je ne suis peut-être pas le public cible de ce roman, qui s'adresse peut-être à des pré-adolescents...

Ce présélectionné du #plib2020 reçu dans une box me faisait, il faut le dire, moyen envie. Il me semblait un peu trop doux et sucré à mon goût. Et sûrement trop "jeunesse".

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On va commencer par le positif : l'auteure sait conter une histoire. Le style est très fluide et assez poétique. C'est très agréable ! De plus, parsemées de ci de là, j'ai pu retrouver des références littéraires qui m'ont agréablement surprise (j'espère que ça rendra curieux ses lecteurs... mais parfois quand ils seront plus grands !). J'ai aussi beaucoup accroché au prénom de l'héroïne, promesse de voyage et d'aventure (c'est peut être bête, mais c'est le genre de petits détails qui augmente mon plaisir à la lecture). Il est aussi facile pour tout amoureux des livres de s'y identifier.

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Là où le bât a blessé, c'est que je ne savais pas que l'autrice avait écrit ce livre après avoir lu la Passe Miroir. Pourtant, les liens avec cet univers m'ont paru flagrants. Trop. Je pense que c'est une bonne lecture pour de jeunes lecteurs. Pour moi, qui suis peut être un peu plus aguerrie, j'ai trouvé que l'Arrache Mot n'a pas su se trouver une personnalité propre et cela a rendu ma lecture mitigée. Il souffre vraiment de la comparaison avec un univers plus riche (en même temps, il se frotte à une saga, et quelle saga !) et original. Iliade reste un simple reflet d'Ophélie, Adil ressemble beaucoup trop à Thorn. Leur relation semble être une avance rapide moins fouillée de celle de nos fiancés de l'hiver. Même le terme de Babel a été repris. L'autre point qui m'a gêné est la rapidité et la facilité avec laquelle tout s'enchaîne (il faut dire que c'est un court one-shot).

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En bref, je ne me suis pas forcée pour aller jusqu'à la dernière page. Mais je suis sceptique quant au fait d'être tombée sur un genre de fan fiction, certes bien écrite, mais que j'aurais plutôt attendu (pour ma part) sous un autre format.