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Critiques de Judith Vanistendael (106)
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David les femmes et la mort

Face à son ami médecin, David est sans voix. le mot est lâché, il est atteint d'un cancer du larynx. Le protocole est lancé : chimio pour réduire la tumeur puis radiothérapie. Un cancer dont on peut guérir selon les dires de son ami. Aussitôt, il pense à Tamar, sa fille de 9 ans qu'il a eu avec Paula, sa deuxième femme, beaucoup plus jeune que lui. Il pense aussi à Julia, son autre fille qui vient tout juste d'accoucher. Incapable d'en parler, il cache sa maladie aux trois femmes de sa vie. Il aura fallu 2 mois à Julia pour se rendre compte de l'état de fatigue de son papa. Il lui annonce alors son cancer, la chimio et les rayons. Cachée derrière la porte, la petite Tamar a tout entendu de cette conversation et est terrorisée à l'idée de perdre son papa. le plus terrible pour elles, c'est que David n'en parle pas. Elles tentent d'accepter cette maladie, d'apprivoiser ce mal qui le ronge et d'affronter le quotidien...



Judith Vanistendael frappe fort avec cette tragique et profonde histoire de David et ses femmes. Malgré la maladie et la fin inexorable, l'espoir est encore là, chacun s'accommodant à vivre ou survivre. L'on suit le parcours des trois femmes attachantes et aux personnalités différentes. Tout comme David, elles sont frappées de plein fouet par le cancer. S'échapper, espérer, affronter, se révolter ou se taire ? Chacune aura sa méthode pour vivre tant bien que mal. Les non-dits, les silences et les échappées oniriques sont exprimés avec force grâce au dessin à l'aquarelle si expressif et si juste. Avec un trait grossier, des couleurs luxuriantes, une mise en page originale et des hachures sombres, cet album réellement touchant, vibrant et intense est empli de douceur, de pudeur et d'amour. Une belle leçon de courage et de vie...



David les femmes et la mort... et moi...
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Salto

Printemps 2006, Costur, dans la province de Castellón. Lorsque le réveil sonne, Miquel se lève et se prépare pour aller au boulot. Vendeur de bonbons, il sillonne la vallée à bord de sa camionnette. Mais ce boulot ne lui plait pas vraiment et son manque de sérieux, notamment lorsqu'il s'agit de faire payer les clients, agace son patron. Miquel rêve de devenir écrivain, malheureusement, il peine à écrire ne serait-ce qu'un chapitre. D'humeur joyeuse et optimiste mais un brin désinvolte, panier percé, cassant sa voiture et se faisant virer par son patron, il met en danger l'équilibre financier de sa famille. Sa femme, Ana, inquiète, ne supporte plus cette situation. Les mois passent et Miquel a une nouvelle idée pour résoudre leurs problèmes financiers : travailler comme garde du corps au pays basque afin de protéger les hommes politiques ou les intellects menacés par l'ETA. Une idée saugrenue selon Ana mais qui se concrétisera quelques mois plus tard. Toute la famille déménage alors à Pampelune...



Miquel ne se doute pas un seul instant de ce qui l'attend à Pampelune. Un peu naïf et détaché, il quitte son poste de vendeur de bonbons sans mesurer pleinement la tâche de ce boulot à plein temps qui l'attend mais aussi la violence dans laquelle il va se plonger. Ce n'est pas seulement sa vie qui s'en trouvera bouleversée mais aussi celle de sa petite famille. Sur près de 370 pages, Mark Bellido met en scène le parcours de Miquel qui n'est pas sans rappeler son propre parcours. Ancien garde du corps pendant 4 ans, l'auteur sait évidemment de quoi il retourne. Sans porter de jugement sur les membres de l'ETA, il oriente essentiellement son récit sur le quotidien de Miquel et Rose, sa collègue, chargés de protéger un ancien maire d'un petit village menacé. Un récit dense et constructif qui met en lumière le destin d'un homme ordinaire face à une violence qui l'est beaucoup moins. Au dessin, Julie Vanistendael met parfaitement en image les différentes ambiances, tantôt chaleureuses et légères, tantôt oppressantes et violentes.
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David les femmes et la mort

T3N26M0

David vient de décrocher la timbale. Georg, son cancérologue et ami est formel, il s'agit bien d'un cancer du larynx supraglottique. Le choc, le sol qui se dérobe, la probabilité d'une disparition imminente qui se greffe d'emblée dans son cortex cérébral. Et puis surtout ce sentiment inique de ne plus pouvoir gueuler du Céline Dion à tue-tête ! Dégueulasse...



Plutôt que de focaliser sur le malade et son parcours du combattant, Judith Vanistendael va élargir le spectre en s'attachant aux trois femmes de sa vie.

A Miriam, son aînée issue d'un premier mariage, qui vient tout juste d'accoucher d'une ravissante Louise et de faire une croix sur le père démissionnaire par la même occasion.

Et David qui se bat...

A Tamar, sa jolie petite princesse de neuf ans, qui est encore bien loin d'assimiler ce concept de disparition potentielle.

Et David qui se bat...

A Paula, sa femme, qui redoute d'avoir à poursuivre la route sans ce mari taiseux.

Et David qui se bat...



Le sujet est délicat, son approche d'une finesse et d'une intelligence bouleversante.

Si le trait ne suscite pas un enthousiasme de folie au tout début, il ne fait finalement qu'un avec un récit qui vous emporte au rythme de ces portraits féminins aussi divers que touchants.

Tour à tour poétique et onirique histoire de contrebalancer avec un quotidien sordide, cette chronique d'une mort annoncée d'une dramatique authenticité pourrait bien vous laisser une légère amertume en bouche la dernière planche dévorée...



David a lutté.

Goliath a gagné.

Brel avait raison, beau beau beau et con à la fois .
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David les femmes et la mort

Le poète avait empoigné les laideurs de l'existence pour les transmuter en or dans des vers qui les magnifiaient. Cette alchimie baudelairienne, si novatrice alors, violemment décriée, ne cesse de se renouveler, siècle après siècle, art après art.

L'avenir donna raison au poète. L'avenir continue de rendre hommage à son génie visionnaire. Du laid peut naître le beau. Du prosaïque peut naître le merveilleux. Le terrible peut être oeuvre d'art.



Ainsi en est-il de David les femmes et la mort.

Parce que le thème, c'est pfiou… difficile est un euphémisme. Judith Vanistendael ne nous épargne rien. Le cancer n'est plus un horrible mot, une idée détestable. Il s'installe dans le corps de David, prolifère, métastase.

David est un charmant libraire, père de Tamar âgée de 9 ans, père de Miriam issue d'une première union laquelle va donner naissance à Louise.

David, Paula (son épouse), Tamar, Miriam et Louise. Quatre femmes unies autour d'un homme que Bobonne la mort vient bercer.



Un roman graphique que l'on irait bien jeter dans le premier cours d'eau venu à moins d'éprouver le besoin morbide d'affronter la lente fonte du corps napalmisé à coup de chimiothérapie et de rayons. Si n'était l'art justement.



Judith Vanistendael livre une belle histoire en ne ménageant pas son talent. Ce qui fait que je n'ai pas noyé le bouquin et que de vignettes en planches, de petites images en double pages, de la tendresse du dessin aquarellé au noir et blanc violent du cauchemar qui cliquette dans une danse macabre, j'ai achevé ma lecture d'une traite. Subjuguée.

Et, en ce moment, mes mots hésitent, se sentent impuissants à rendre toutes les dimensions de ce roman graphique qui n'élude rien de la sordide réalité.



4 chapitres: Miriam, Tamar, Paula, David.

Louise, elle, née le jour de l'annonce fatidique, rappelle juste que la vie continue. Quelques onomatopées sur un lit d'hôpital, le sourire de l'enfance qui découvre la vie et l'incompréhension de l'abîme sur lequel son entourage se penche suffisent.



4 chapitres: Miriam, Tamar, Paula, David.

C'est dans les silences que l'amour se dit le mieux ou avec le plus d'intensité. C'est dans l'appel à l'imaginaire de Tamar qui rencontre une sirène, dans l'escapade de Paula trop enfermée dans sa peur d'épouse et de mère, dans l'attention de Miriam pour sa fille que se raconte le dur et doux accompagnement de celui que l'on aime. Il y ces mains qui voudraient retenir et cet esprit épuisé qui souhaite partir.



Et en contrepoint de ces amours autour de David, veille l'amitié du médecin qui annonça à son copain le cancer et qui glissera silencieusement dans l'illégalité pour répondre à la supplique écrite "Georg laisse-moi partir". La douceur sombre de l'aquarelle noire est en elle-même acte de compassion.
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David les femmes et la mort

Le jour où sa petite-fille nait, un cancer est diagnostiqué à David. Il lui reste au maximum 1 an à vivre.

Ou comment le cancer chamboule toute une famille, faisant ressortir avec force les émotions et les angoisses de chacun. Le désarroi de sa compagne devant son silence sur la maladie. Sa fille de 9 ans qui cherche comment conserver son papa près d'elle, après. Sa première fille, elle aussi taiseuse, qui tente d'apporter un peu de joie, avec sa fille à elle. Et le malade qui tait ses angoisses et sa peur, mais veut partir dignement, même si la méthode est illégale. Par amour pour les siens.

Une BD émouvante, qui pose des questions sur la fin de vie assistée, le droit de partir dans la dignité. Pour ne pas vivre sa déchéance, ne pas l'imposer aux autres. Les laisser avec la meilleure image possible.

Une BD sensible et juste.
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David les femmes et la mort

David vit entouré de femmes, Paula, sa seconde épouse, Tamar, leur fille, Miriam, la fille de son premier mariage et Louise, le bébé de Miriam. David apprend qu’il a un cancer, c’est le récit d’accompagnement de la maladie vers la mort, chaque protagoniste va le vivre à sa façon dans un récit intimiste et sensible.

Le graphisme en aquarelle, brut et vivant, répond à l’histoire, simple et sans fioritures.

Malheureusement, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages. Le récit se disperse en se focalisant tour à tour sur chacun d’entre eux, cela ne m’a pas laissé le temps de me sentir touché. J’ai eu le sentiment de rester en dehors, comme le voyeur d’un récit trop intimiste. Difficile de parler des non-dits, des silences, ça demande du temps, et malgré son épaisseur, ce livre ne me l’a pas laissé.

C’est une très belle histoire, mais il manque un petit quelque chose pour que le contact proposé par l’auteure fonctionne totalement. On sent qu’elle n’a pas cherché à utiliser des recettes pour provoquer l’émotion, c’est tout à son honneur, on sent la sincérité dans son récit, à tel point que je m’en veux presque de ne pas avoir été au rendez-vous, de ne pas avoir été secoué et que mon empathie soit restée à la superficie.

L’auteur s’est positionné un peu trop dans la retenue, pudique, ne dévoilant pas complètement ni ses personnages ni sa propre implication dans ce récit, un frein qui se répercute malheureusement dans mon enthousiasme.
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David les femmes et la mort

Tout est dit et ce livre est bouleversant. Bouleversant à en pleurer de chagrin. Mais allons y, c’est un beau voyage et « tout ira bien ». Ces pages transcendent les émotions face à l’annonce de la maladie, le combat et la fin de vie. L’ensemble dessins-narration se nourrie de justesse, et reflète fidèlement des tranches d’émotion qu’on accompagne en soins palliatifs. Dans ce roman graphique, je ressens à la fois gravement le contenu et à la fois je le béni d’être tombé dans mes mains tellement le travail de l’auteure est d’une sensibilité fine. La poésie s’invite en petites touches légères pour servir l’intimité de cette famille. Aussi bien avec les extraits en début de chapitres, que dans la féerie et la magie de l’enfance, et ça, ça finit de nous emporter pleinement dans le cœur du tourbillon.
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David les femmes et la mort

En choisissant rapidement l'autre jour à la médiathèque le livre de Judith Vanistendael, "David, les femmes et la mort", je m'attendais à une histoire du genre Woody Allen...

C'est pourquoi mon étonnement fût grand de me retrouver à suivre le récit d'un homme atteint du cancer...

Ce livre, au dessin coloré et tendre, nous conte ce moment terrible dans une vie où tout bascule. Le spécialiste vient d'énoncer son verdict, sans appel : cancer du larynx pour David, la cinquantaine, bien dans sa vie, entouré de ses femmes : Miriam, la vingtaine, fille de Julia, son premier grand amour, décédée maintenant, puis Tamar, 8 ans, fille de sa femme et deuxième grand amour, Paula, avec qui il vit à Berlin.

"David, les femmes et la mort" nous conte donc les derniers mois de la vie de David et les répercussions que son état engendre sur les femmes qui l'entourent.

Divisé en plusieurs chapitres, chacun s'attardant sur un personnage en particulier, ce livre tendre, doux-amer, m'a touché réellement. Montée de larmes sur la fin...

C'est tout en finesse. C'est beau et terrible, comme la vie et la mort, et ce n'est pas du Woody Allen, ça non... C'est bien plus touchant et ça résonne plus fort et plus juste.



Info - Judith Vanistendael illustre aussi des livres pour enfants.
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David les femmes et la mort

L’arbre généalogique qui ouvre l’album nous fait craindre une histoire complexe. En fait, il n’en sera rien. Quelques noms y figurent par pure formalité, et en se familiarisant avec l’univers de David, on se rend compte que celui-ci est finalement peu entouré. Toutefois, cet entourage –constitué uniquement de femmes, lui est bien plus proche que toute une armada frétillante mais détachée de parents éloignés. Il y a Tamar, la cadette, qui forme avec sa mère Paula la base du foyer de David, mais aussi Miriam, sa première fille, née d’une précédente union et à son tour mère d’une petite Louise.





David apprend qu’il a un cancer. « Un cancer du larynx supraglottique. De type T3 N26 M0. Cela veut dire que tu peux t’en sortir », lui annonce son médecin, qui est aussi un ami de longue date. La nouvelle le bouleverse, évidement, et suscite des visions funèbres que Judith Vanistendael transpose sur plusieurs pages de superbes aquarelles. Mais il en parle peu, et ce sont ses femmes qui viennent prendre le relais, exprimant chacune à leur façon la tristesse et la colère qu’il est légitime d’éprouver dans une telle situation.





Le découpage en plusieurs parties –une consacrée à Miriam, l’autre à Tamar, une autre à Paula, et la dernière à David- permet d’étayer le point de vue sur la maladie et de faire une incursion dans la psychologie de chaque personnage, engendrant par la même occasion la réflexion sur les différentes façons de réagir face à un même évènement en fonction de l’âge, du statut social, mais aussi du caractère et du vécu propres. Cette incursion dans chaque personnage permet également de mettre en valeur le gouffre qui peut exister entre la vie intérieure et son extériorisation. David, qui semble si résigné, est en réalité presque fou à l’idée de sa mort prochaine. De même, Paula, qui décide de partir en Suède pendant cinq jours, laissant David et Tamar seuls à la maison, pourrait sembler cruelle si nous ne connaissions pas la terreur qui est la sienne à l’idée de perdre David et de se retrouver seule.





La manière d’aborder la mort dans cet album ne cherche pas à faire dans le grandiloquent. Les sentiments qui lui sont liés sont traités avec tout le naturel qui sied à cette situation elle-même naturelle. Finalement, ce léger détachement permet d’évoquer le cancer de David avec sérénité. On pourrait même parler d'un tragique heureux dans le sens où, personne n’ignorant la mort prochaine de David, tout le monde essaie de vivre au mieux et avec le plus d’intensité les derniers moments en sa compagnie… avec plus ou moins de succès.



Arriver à susciter l’apaisement alors même que les situations exigeraient plutôt qu’on se laisse complètement aller au désespoir n’est pas évident. Toutefois, David, les femmes et la mort réussissent à mener une danser qui y parvient parfaitement.






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David les femmes et la mort

Dire à quel point ce roman graphique est sublime, les dessins d'une justesse, la colorisation à l'aquarelle lumineuse et tellement collée au propos (le cancer) n'est rien en comparaison des émotions qu'il nous procure.

Il faut le lire pour mesurer toute cette poésie, cette beauté qui s'en dégage. Pas simple de dire cela sur un tel sujet, quand on sait que

Rien ne sonne faux ! Tout est juste, tout en délicatesse, à la force du trait et des mots.
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David les femmes et la mort

David a quatre femmes dans sa vie : sa seconde femme, les deux filles qu'il a eu de ses deux mariages et sa petite fille toute neuve.

David apprend qu'il a un cancer du larynx, mais pour avancé qu'il soit, il y a un espoir.

Successivement, nous suivons la façon dont ces différentes femmes (le bébé excepté) font face à cette maladie, à David qui s'affaiblit, aux silences et aux non-dits.

Un récit intimiste et triste avec de jolies idées et des passages très touchants.

Le dessin est très expressif mais manque un peu de finesse.
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David les femmes et la mort

Une très bonne lecture, triste, mais bonne et belle. Les premières planches s'ouvrent sur David qui apprend le pire : il est atteint d'un cancer. Choc, peine, colère, déni. Tellement, qu'il ne dira à personne, jusqu'à la perte de poids, cheveux, etc... La BD est découpée en parties qui racontent le point de vue des membres de la famille... C'est poignant. Les dernières pages m'ont fait pleurer... Une belle lecture.
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Rosie et Moussa, tome 1 : La rencontre

Un joli roman qui évoque notamment la peur de vivre en immeuble. Rosie vient habiter avec sa mère dans un grande tour et elle a peur de ne pas réussir à se faire des amis.



Heureusement elle rencontre le jeune Moussa qui lui propose de lui faire visiter le toit d'où on a une formidable vue. Et bien entendu, c'est strictement interdit et un gardien veille sur les lieux...



Un livre que les illustrations deJudith Vanistendael accompagnent merveilleusement bien. Cela nous permet à nous lecteur de monter les interminables escaliers en même temps que l'héroïne et de ressentir son angoisse.



L'histoire est toute simple avec un élément central qui est l'ascension et la grande peur qui s'ensuit. Cela permet une véritable construction des personnages, tout en finesse.



Ainsi, la vieille dame que rencontrent les héros introduit le thème de la solitude des personnes âgées mais aussi leur richesse et le lien bénéfique pour les deux parties.



On découvre les deux facettes des banlieues mais aussi dans toutes chose qui nous arrive.



A lire !
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Les deux vies de Pénélope

Je lis en ce moment de très belles BD sur la relation parent/adolescent. Pénélope est chirurgienne pour une organisation humanitaire. Elle est régulièrement absente pour de longues périodes. A la maison, ce n’est pas elle qui attend patiemment, comme dans le récit mythologique, mais plutôt son mari, poète de profession, Otto, et sa fille adolescente. Les deux sont aimants et ne reprochent pas à Pénélope ses absences, même si ils sont heureux de la retrouver. Il est difficile cependant pour la jeune femme de profiter au mieux de ces retrouvailles, quand on a côtoyé l’horreur, et ramené cette fois-ci dans ses bagages le fantôme d’une petite fille décédée. Et pourtant, sa fille Hélène vient d’avoir ses règles, a besoin de sa mère, et déclare sans ambages combien elle aime passer du temps avec elle. J’ai beaucoup aimé dans cet album, les dessins à l’aquarelle, les couleurs, le réalisme des sentiments des personnages. J’ai retrouvé la douceur des moments que je partage parfois avec ma fille, et ressenti la douleur de Pénélope de manquer souvent les étapes cruciales que sa fille vit et qu’elle partage par ailleurs avec son père ou sa grand-mère. Pénélope est jugée égoïste par son entourage et se questionne sur ce qui l’anime et la force à partir sans cesse… l’envie de sauver le monde ? Et comment faire un choix entre ses deux vies ? Un joli album, très doux malgré son sujet, à aborder avec la même douceur.
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Les deux vies de Pénélope

D’Alep à Bruxelles, Pénélope est de retour dans sa famille après une mission en tant que chirurgienne de guerre. Encore une mission, 10 ans à se partager entre l’horreur de la médecine de guerre, et la paisible vie de famille auprès d’un époux poète et d’une fille qui entre dans l’adolescence… Mais là, le sac devient trop lourd, lesté du fantôme qu’elle n’a pas pu sauver. Un album bouleversant, servi par de magnifiques illustrations à l’aquarelle.

Challenge Bande dessinée 2023
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Les deux vies de Pénélope

Une jolie lecture découverte par le biais de ma médiathèque de quartier.

Penelope est médecin humanitaire. Elle enchaîne les missions en Syrie et dans de nombreux pays sinistrés par les guerres et le malheur. Pendant ces exils choisis, sa vie de famille se déroule sans elle dont celle d'Hélène sa petite fille devenue adolescente. Quand Penelope rentre chez elle, elle ramène les fantômes de ses patients qui la hante et constate avec effroi le décalage qui se creuse entre sa réalité et celles de membres de sa famille. Un mari aimant, une mère inquiète (Cassandre), une jumelle au caractère trempé avec des problèmes de couple (Maïa). Cette réalité ordinaire la dépasse et Penelope se pose progressivement la question de la concomitance de ces deux vies parallèles.

L'album aborde un sujet difficile et délicat. On est au croisement du SPM et des difficultés de la vie de famille classique qui claque à un moment clé. J'ai adoré la pâte graphique de l'auteur avec les tâches d'aquarelle permettant la superposition des mondes, l'expression de la confusion des sentiments entre colère, gène, embarras et ennui. Néanmoins, je trouve que le scénario reste un peu trop en surface. Beaucoup voire trop de non-dits et d'ellispses menant à une fin rapide, un peu trop abrupte selon moi.

L'album demeure néanmoins un bon moment de lecture.
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Les deux vies de Pénélope

Plus le temps de lire pour le moment, trop de travail, mais s'octroyer une heure de pause pour s'évader, pour mieux repartir et finalement découvrir ce très beau et très riche roman graphique : compter son temps peu aussi avoir du bon 😉

Une jolie histoire de femme, chirurgienne de guerre, et mère, et humaine ... Grâce à un dessin léger, coloré, aux contours flous, plusieurs sujets sont abordés : les syndromes post traumatiques, l'implication dans des guerres qui ne sont pas les siennes, la difficulté du retour , choisir de partir et espérer que son enfant comprendra ... Un très beau livre où Ulysse reste au foyer pour tisser les mots, tandis que Pénélope, investie d'une mission, parcourt le monde dévasté !
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Les deux vies de Pénélope

Médecin pour une organisation humanitaire, Pénélope partage sa vie entre les terrains de guerre et le cocon familial où l’attendent à sa retour sa fille et son mari.

Ici la douceur et la paix, là-bas l’urgence et la mort… Au fil des missions, Pénélope se trouve déchirée entre ces deux extrêmes. Il est tout aussi douloureux d’assister, impuissante, à la mort d’un enfant frappé par les bombes que de passer à côté de l’adolescence de sa propre fille et de devenir une étrangère à sa famille.

Les aquarelles pastel et le trait tonique de l’illustratrice traduisent à merveille ce va et vient entre une vie quotidienne, banale, faite d’attachements profonds et l’adrénaline d’une médecine de guerre. Bien loin de toute morale ou de tout parti pris, Judith Vanistendael s’attache à raconter toutes les facettes de la vie de Pénélope avec bienveillance et acuité.

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David les femmes et la mort

Ce roman graphique parle du cancer de David et de la manière dont il est perçu par les trois femmes de sa vie: sa compagne, leur fille de neuf ans et la fille de David, plus vieille, qui vient d'être mère. Les images sont belles et l'auteure traite ce thème avec délicatesse et pudeur mais en nous montrant les changements physiques de cet homme et la douleur de celles qui savent que la mort est proche. C'est une histoire qui a failli m'arracher quelques larmes (retenues car je le lisais devant ma fille) et que j'ai trouvé déprimante, mais belle. Je retiendrai la belle image de ce couple qui fait croire à leur fille que le courrier peut arriver attaché à un ballon.
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La jeune fille et le nègre, tome 1 : Papa et ..

La première partie de ce diptyque est fort réussie car elle montre l'histoire d'amour d'une jeune belge avec un togolais demandeur d'asile politique mais aux yeux de ses parents qui tiennent à elle. L'angle de vue nous permettra d'aborder en confiance cette chronique familial sur fond de la question sensible et épineuse des étrangers qui demande le droit de séjourner en Europe. C'est très enthousiaste et optimiste malgré tout.



Le second tome est beaucoup plus triste car ce couple s'est quitté et dix ans ont passé. Il n'y aura pas d'happy-end comme dans les comédies romantiques alors que le ton du premier tome était souvent à l'humour. Le second est beaucoup plus sombre et nous apporte des éléments de réponse sur des questions laissées en suspend.



Cette oeuvre n'est pas un manifeste politique pour la défense des demandeurs d'asile. Cela va plus loin que ces considérations. C'est d'abord la relation amoureuse qui est abordée ainsi que les souffrances qu'elle peut générer. Une bd en noir et blanc: normal pour l'occasion...
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