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Critiques de Judith Vanistendael (106)
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Les deux vies de Pénélope

Une jolie lecture découverte par le biais de ma médiathèque de quartier.

Penelope est médecin humanitaire. Elle enchaîne les missions en Syrie et dans de nombreux pays sinistrés par les guerres et le malheur. Pendant ces exils choisis, sa vie de famille se déroule sans elle dont celle d'Hélène sa petite fille devenue adolescente. Quand Penelope rentre chez elle, elle ramène les fantômes de ses patients qui la hante et constate avec effroi le décalage qui se creuse entre sa réalité et celles de membres de sa famille. Un mari aimant, une mère inquiète (Cassandre), une jumelle au caractère trempé avec des problèmes de couple (Maïa). Cette réalité ordinaire la dépasse et Penelope se pose progressivement la question de la concomitance de ces deux vies parallèles.

L'album aborde un sujet difficile et délicat. On est au croisement du SPM et des difficultés de la vie de famille classique qui claque à un moment clé. J'ai adoré la pâte graphique de l'auteur avec les tâches d'aquarelle permettant la superposition des mondes, l'expression de la confusion des sentiments entre colère, gène, embarras et ennui. Néanmoins, je trouve que le scénario reste un peu trop en surface. Beaucoup voire trop de non-dits et d'ellispses menant à une fin rapide, un peu trop abrupte selon moi.

L'album demeure néanmoins un bon moment de lecture.
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Les deux vies de Pénélope

Un récit poignant d'une femme tiraillée entre ses deux vies de mère et de médecin et la difficulté à les concilier.



Comment revenir dans le quotidien d'une vie de famille quand vous revenez des terrains de guerre ?



Ce livre parlera à de nombreuses personnes.



Le dessin apportant une profondeur et une sensibilité au récit.
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Les deux vies de Pénélope



À travers ce roman graphique, la talentueuse Judith Vanistendael nous raconte l'expérience difficile du retour à la maison de Pénélope. Cette chirurgienne belge rentre de mission à Alep en Syrie, en pleine guerre civile.



Mais à force d'être confrontée à la violence, Pénélope se sent à l’écart des préoccupations quotidiennes de sa famille, des tracas domestiques qui lui semblent bien dérisoires face aux drames qu'elle a vécus en Syrie.



Un portait subtil et attachant d’une femme qui souffre d'un décalage avec son entourage sans pour autant avoir l'envie d'y mettre un terme. Mais après tout, comment reprendre une vie normale après avoir vu l’horreur de la guerre ?
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La jeune fille et le nègre, tome 1 : Papa et ..

La première partie de ce diptyque est fort réussie car elle montre l'histoire d'amour d'une jeune belge avec un togolais demandeur d'asile politique mais aux yeux de ses parents qui tiennent à elle. L'angle de vue nous permettra d'aborder en confiance cette chronique familial sur fond de la question sensible et épineuse des étrangers qui demande le droit de séjourner en Europe. C'est très enthousiaste et optimiste malgré tout.



Le second tome est beaucoup plus triste car ce couple s'est quitté et dix ans ont passé. Il n'y aura pas d'happy-end comme dans les comédies romantiques alors que le ton du premier tome était souvent à l'humour. Le second est beaucoup plus sombre et nous apporte des éléments de réponse sur des questions laissées en suspend.



Cette oeuvre n'est pas un manifeste politique pour la défense des demandeurs d'asile. Cela va plus loin que ces considérations. C'est d'abord la relation amoureuse qui est abordée ainsi que les souffrances qu'elle peut générer. Une bd en noir et blanc: normal pour l'occasion...
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Les deux vies de Pénélope

Pénélope est médecin humanitaire. A chaque retour de mission, il ne lui est pas facile de retrouver l'ambiance familiale, malgré un mari poète et aimant et une adolescente adorable. Elle ne se sent pas tout à fait à sa place, surtout quand il lui faut justifier pourquoi elle continue à s'engager autant dans des projets si difficiles. Jusqu'à présent, elle est parvenue à faire la part des choses, mais cette fois, après avoir tenté vainement de sauver une jeune fille lors d'une grosse intervenions, elle ne parvient plus à faire la part des choses et à oublier le pays en guerre qu'elle a laissé. Va-t-elle devoir faire un choix entre ses deux vies ?

Un roman graphique plein de sensibilité, qui avec une grande économie de dialogues parvient très bien à faire sentir dans quel dilemme se trouve Pénélope. La présence fantôme de la jeune fille morte sous le scalpel est également très bien rendue.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Les deux vies de Pénélope

Pénélope travaille dans une ONG en tant que chirurgienne. C’est sa vie, celle qu’elle a choisi, mais quand elle rentre à Bruxelles auprès de sa fille et de son mari, elle ne retrouve plus sa place. C’est cette partie de sa vie que raconte cette bande dessinée. Le graphisme est réalisé à l’aquarelle, le trait est brut, comme dans un carnet de voyage, comme pris sur le vif, des suites d’instantanés, pleins de pudeur et de délicatesse, comme si l’auteur voulait nous obliger à juste effleurer cette intimité, éviter le voyeurisme ou le sensationnel. C’est un récit intimiste, Le monde professionnel de Pénélope est en porte à faux avec la vie bruxelloise. Pas de pathos, peu de tensions, le ton est neutre et surtout sensible, le but n’est pas de raconter une aventure, d’exacerber un dilemme, mais de tenter d’expliquer, de comprendre, de dévoiler les faiblesses de chacun sans les condamner, ce n’est qu’une histoire de famille, avec ses équilibres et ses déséquilibres, les réflexions sont subtiles, bien amenées, et au final, il en ressort un récit très juste, très marquant et très touchant.
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Les deux vies de Pénélope

J'ai bien aimé cette bd qui interroge la place que l'on prend dans ce monde. Où se trouve celle de Pénélope? En Syrie avec son équipe de médecins humanitaires? Chez elle auprès de son mari, sa fille adolescente et sa famille? Difficile de dissocier les pans de nos vies, ni même de faire un choix. Les interrogations d'une femme, d'une mère, d'une soeur, sont au coeur de cette bd. Doit-on abandonner ses rêves pour le bonheur des autres? Doit-on choisir de tracer sa route et laisser les autres s'adapter? Tous ces questionnements sont magnifiquement traités et avec beaucoup de pudeur.
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Les deux vies de Pénélope

Pénélope est médecin humanitaire et intervient pour sauver des vies sur les quatre coins de la planète en guerre. Elle est également une mère de famille qui délaisse fille et mari pour accomplir ses missions notamment en Syrie. Bref, le sacrifice d’une vie familiale pour s’accomplir dans sa vie professionnelle.



Visiblement, cela commence par le fait qu’elle va louper le 18ème anniversaire de sa fille qu’elle n’a pas vue depuis 4 ans. Puis, il y a un retour 4 ans en arrière où elle fait sa dernière incursion dans la famille et cela ne se passe pas vraiment très bien pour elle.



Il est vrai qu’elle garde en elle les fantômes des enfants qu’elle n’a pas pu sauver et ceci n’est rien face aux caprices de sa fille adolescente. On ressent tout de suite un énorme décalage qu’elle n’arrivera pas à gérer convenablement.



A noter de beaux dessins tout en aquarelle qui colle parfaitement à ce genre d’histoire car cela lui confère une dimension particulière.



On ne ressort pas forcément très bien de cette lecture non pas qu’elle soit pénible. Il y a des bd qui font du bien et d’autres un peu moins.
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David les femmes et la mort

Une très bonne lecture, triste, mais bonne et belle. Les premières planches s'ouvrent sur David qui apprend le pire : il est atteint d'un cancer. Choc, peine, colère, déni. Tellement, qu'il ne dira à personne, jusqu'à la perte de poids, cheveux, etc... La BD est découpée en parties qui racontent le point de vue des membres de la famille... C'est poignant. Les dernières pages m'ont fait pleurer... Une belle lecture.
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Les deux vies de Pénélope

Une bande-dessinée d'une grande subtilité, avec des illustrations qui sont de véritables aquarelles. Pénélope "[n'est] pas la femme d'Ulysse, [elle n'attend pas], [elle] ne tisse pas. Son mari c'est plutôt Pénélope, et elle Ulysse. Leur fille adolescente est Hélène. Pénélope est chirurgienne et part en mission humanitaires pendant des mois, quand elle revient elle retrouve un Ulysse poète et aimant, et une fille qui va sur ses 14 ans. Pénélope se retrouve étrangère à cette vie simple et paisible, loin des bombes et du sang (en Belgique la couleur rouge ce sont les règles de sa fille, ainsi que son premier verre de vin, un rouge de vie normale). Elle transporte partout avec elle, comme un sac sale et encombrant, dans sa poche, dans sa valise, sur son canapé, jusque dans son lit, une enfant ensanglantée qu'elle n'a pas pu sauver, là-bas en Syrie. Une fille qui pourrait être la sienne. Un décalage saisissant qui l'emporte loin des siens, dans un autre espace temps. On est touchés par cette Pénélope hagarde, disociée, dont le corps et bien là mais dont l'esprit et l'âme sont ailleurs. Étrangère dans sa propre famille, inadéquate à sa vie de mère, d'épouse, de sœur, de fille. Distante, inhabitée, inappropriée. Exposée au jugement de son rôle de mère. Elle tente de délivrer son âme en allant voir un psychologue. Pénélope a une mission qui dépasse les contingences de notre société, elle a touché le purgatoire et n'arrive plus à retourner dans son paradis. Le portrait de vie d'une femme forte, qui bouleverse les codes de la société. Un bijou de sensibilité et de doubles regards, une bande-dessinée qui colle au cœur très profondément, une expérience.







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Les deux vies de Pénélope

Elle est médecin humanitaire en Syrie…

Elle rentre à la maison pour 3 mois… Elle retrouve son homme, sa fille de presque 14 ans, sa mère, sa sœur…

Elle est revenue mais les fantômes les fantômes de cette guerre l'ont suivie…

Elle est là… mais pour qui ? pour quoi ? Où est sa place ?



Un émouvant roman graphique sur la difficulté à être mère, femme tout en conciliant une carrière qui nous emmène parfois loin de chez soi… Sur la vie qui continue quand on a côtoyé l'horreur au-delà de nos frontières… presque dans une autre vie…



Bouleversant !
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Salto

Dans son petit village andalou, Miguel est un piètre vendeur de bonbons. Ses clients l'adorent mais il se fiche de récupérer l'argent qui est dû à son patron. Sa femme est exaspérée par son insousciance alors que le foyer peine à joindre les deux bouts. Miguel se rêve écrivain. Mais dans sa vie, rien ne l'inspire. Il se dit que pour parvenir à écrire, il doit vivre des expériences et des aventures palpitantes.

Alors que l'ETA plonge l'Espagne dans l'horreur dans les années 2000, il est recruté par l'Etat pour devenir un.... "chien". le voilà parti pour Navarre avec femme et enfants pour protéger Javier, un élu.



Marc Bellido signe cette fiction, s'inspirant de son expérience personnelle, de plus de 350 pages qui aborde l'existence de ceux qu'on qualifiaient de "chiens". "Les chiens, c'était les gardes du corps qui protègeaient les personnalités politiques et intellectuelles des attaques surprises que l'ETA (1959-2018) commit dans les années 2000. A partir de 1995, l'ETA renforce ses actions au pays basque contre des politiques, des intellectuels et des policiers considérés comme des traitres. L'état doit recruter, en hâte et sans aucune formation, des gardes du corps.



On assiste à la transformation d'un homme plutôt insouciant et enjoué en un homme méthodique et rigoureux.

Si le passage de l'un à l'autre permet d'augmenter la condition sociale du foyer, il signera définitivement l'arrêt de mort du couple formé par Miguel et Ana.

En effet, il s'agit de protéger Javier à chacune de ses (longues) sorties personnelles ou professionnelles, peu importent les événements familiaux.

Le "chien" est à la disposition d'une personnalité. il peut être réquisitionné à n'importe quelle heure de la nuit et posté dans une voiture à attendre de très longues heures.

Perdre sa vie pour protéger celle d'un autre. Voilà le sacrifice de Miguel.



Sans la présence de la talentueuse Judith Vanistandael, ce roman graphique manquerait pourtant d'envergure, même si je ne me suis pas ennuyée.

Marc Bellido s'attache davantage à la destinée de son personnage qu'aux enjeux politiques et sociétaux de l'époque.

L'horreur de la situation se traduit dans le graphisme sombre de Vanistandael, dans l'attente interminable en voiture ou dans ces bulles qui se repètent comme l'inspection de la caisse des véhicules.

Si ce saut périlleux dans le temps (Salto !) permet à Marc Bellido de réaliser enfin son rêve, il nous permet d'appréhender le destin terrible de

ces hommes et ces femmes pris dans une tornade meurtrière qui aura duré près de 60 ans.
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Salto

Dans l'Espagne des années 2010 un jeune homme quelque peu récalcitrant et vendeur de bonbons se transforme en garde du corps au Pays basque, au moment où ça pétait encore régulièrement. Cette histoire farfelue et en même temps grinçante de par son sujet est racontée et dessinée avec beaucoup de douceur et d'attentions pour le détail par l'espagnol Mark Bellido, qui a vécu cette histoire, et la belge Judith Vanistendael, qui a un sacré coup de crayon et beaucoup d'imagination pour mettre en images des situations souvent dures et parfois attendrissantes. Mes favorites: Des gardes à corps qui attendent de longues heures avant que leurs clients ne se manifestent et qui se trouvent submergés par des mégots. Ou le personnage principal qui se voit parfois pourvu d'ailes comme un véritable ange gardien. Le narrateur et la dessinatrice noircissent parfois le trait, et c'est tant mieux.

À lire à haute dose pour se protéger contre le confinement et le coronavirus.
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Salto

Encore une BD dont le sujet ne m'aurait pas happée au départ. Pourtant, je suis de suite rentrée dans l'univers graphique de Judith Vanistendael qui change parfois au cours du récit. Il y une puissance du dessin qui est incroyable! Je me suis prise de sympathie pour ce garde du corps qui met sa vie entre parenthèse pour un job alimentaire et qui va le bouffer peu à peu. Ce travail va prendre le pas sur tout le reste et faire voler sa famille en éclats. Ça m'a vraiment donné envie d'aller voir les autres BD de cette dessinatrice de talent. Une belle découverte!
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Les deux vies de Pénélope

Tout en vérités, tout en respect, tout en profondeur, Les deux vies de Pénélope est un roman graphique où le curseur de la vie de l'héroïne oscille entre fadeur et excitation de manière pas toujours logique à nos yeux mais de manière naturelle à ses tripes.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Les deux vies de Pénélope

Les deux vies de Pénélope est un album infiniment touchant. Pénélope et sa famille m'ont émue. Les première doubles pages, qui mettent en parallèle la vie de sa fille et celle d'une jeune fille opérée à Alep, sont très fortes. Élément omniprésent que l'on comprend si oppressant pour Pénélope, le souvenir de cette petite fille morte la « suit » comme un petit fantôme rouge. Les illustrations à l'aquarelle sont, par ailleurs, absolument sublimes !⁣
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Les deux vies de Pénélope

Les Deux Vies de Pénélope, de Judith Vanistendael est une belle bande dessinée aux illustrations colorées et crues. Elle fait subtilement référence, sans insister, à la figure mythique de Pénélope, femme d'Ulysse dans L'Odyssée d'Homère, qui attend son époux pendant 20 ans. Assiégée par les prétendants souhaitant l'épouser, la Pénélope du mythe promet qu'elle fera son choix lorsqu'elle aura fini de tisser une immense tapisserie. Pendant des années, elle tisse toute la journée et passe la nuit à défaire son travail de la veille, espérant le retour de son bien-aimé. La Pénélope de Judith Vanistendael prend le contrepied de l'héroïne mythique. Les rôles sont inversés. Chirurgienne de guerre dans une organisation humanitaire, elle part en mission pour de longues périodes, parfois des années, en laissant derrière elle son mari et sa fille tant aimée.

Lorsqu'elle rentre chez elle, elle doit se réadapter à une vie aux antipodes des horreurs auxquelles elle a assisté. Elle retrouve sa fille adolescente, qui vient d'avoir ses premières règles. Au début, nous avons une imagerie du sang particulièrement forte, avec une mise en parallèle de la jeune fille qui découvre le sang sur ses draps et une opération sanglante effectuée par Pénélope à Alep, pour tenter de sauver une enfant de l'âge de sa fille. Le fantôme de cette dernière la hante lors de son retour, petite poupée ensanglantée se cachant dans ses bagages, dans sa poche...

Le décalage entre les deux vies de Pénélope mène à des réflexions, sans jamais trancher. L'entourage de la chirurgienne s'inquiète pour elle et souligne à quel point sa fille a besoin d'elle. L'égalité homme / femme est ici évoquée car la figure de la femme considérée avant tout comme une mère est reprise. Ainsi, Pénélope répond à son psy : "Oui, il s'occupe d'elle ! Je suis sûre que si cela avait été le cas contraire vous n'auriez jamais demandé."

Le mari a accepté la situation, ainsi que la fille. Les trois personnages sont attachants et l'on assiste à de belles scènes familiales, à la fois tendres et tendues en raison de la situation. Lui, poète travaillant à domicile, se compare lui-même à la Pénélope de l'Odyssée : "C'est moi Pénélope." En homme moderne, la situation ne le dérange pas, même s'il est parfois perdu face à sa fille qui devient une femme.

Le décalage entre les deux vies est parfois intense. Se pose la question : peut-on hiérarchiser, comparer ? Face aux préoccupations de sa fille, qu'elle juge parfois superficielles, Penelope pense à la situation des jeunes filles d'Alep. Sa sœur souligne qu'une telle comparaison peut être indécente, que cela n'empêche pas sa fille d'avoir ses propres préoccupations. Pénélope réfléchit par la suite et reconnaît qu'elle est "étonnée par les jeunes des camps de réfugiés. Ils n'ont RIEN, mais ils se préoccupent de leur coupe de cheveux et de leurs fringues... Et pourquoi pas ?"

Ce livre effleure donc des questions tout en sobriété, sans trancher, sans faire la morale, sans hiérarchiser. Dessinant juste, au fil des pages, la réalité, les souffrances et les joies de chacune et chacun, à travers les points de vue des personnages. Car ce n'est pas simple.

J'ai aimé cette absence de jugement, que ce soit d'un côté comme de l'autre.

J'ai personnellement une vision de la parentalité comme d'un engagement, que l'on soit homme ou femme. Mais je trouve également que la femme ne devrait pas être réduite à un rôle de mère. J'ai donc aimé découvrir d'autres points de vue. Les illustrations sont bouleversantes et l'histoire à la fois dérangeante et pleine de bienveillance.
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Les deux vies de Pénélope

Je lis en ce moment de très belles BD sur la relation parent/adolescent. Pénélope est chirurgienne pour une organisation humanitaire. Elle est régulièrement absente pour de longues périodes. A la maison, ce n’est pas elle qui attend patiemment, comme dans le récit mythologique, mais plutôt son mari, poète de profession, Otto, et sa fille adolescente. Les deux sont aimants et ne reprochent pas à Pénélope ses absences, même si ils sont heureux de la retrouver. Il est difficile cependant pour la jeune femme de profiter au mieux de ces retrouvailles, quand on a côtoyé l’horreur, et ramené cette fois-ci dans ses bagages le fantôme d’une petite fille décédée. Et pourtant, sa fille Hélène vient d’avoir ses règles, a besoin de sa mère, et déclare sans ambages combien elle aime passer du temps avec elle. J’ai beaucoup aimé dans cet album, les dessins à l’aquarelle, les couleurs, le réalisme des sentiments des personnages. J’ai retrouvé la douceur des moments que je partage parfois avec ma fille, et ressenti la douleur de Pénélope de manquer souvent les étapes cruciales que sa fille vit et qu’elle partage par ailleurs avec son père ou sa grand-mère. Pénélope est jugée égoïste par son entourage et se questionne sur ce qui l’anime et la force à partir sans cesse… l’envie de sauver le monde ? Et comment faire un choix entre ses deux vies ? Un joli album, très doux malgré son sujet, à aborder avec la même douceur.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Les deux vies de Pénélope

Attention, claque de lecture ! La liberté graphique appuie le propos, le récit est d'une grande intensité
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Les deux vies de Pénélope

L’album parle des difficultés d’une chirurgienne à revenir dans sa vie normale au retour de ses missions éprouvantes en zones de guerre.

Le propos est émouvant, les personnages sont habités, on plonge bien dans l’histoire et c’est une belle histoire, qui traite des thèmes comme la famille, avec de belles relations père-fille, une bienveillance générale, la générosité de laisser l’autre se réaliser (au prix de l’absence) ...

Belle rencontre littéraire.
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