Jul Maroh

Je n'arrive toujours pas à trouver mes mots pour parler de cette BD.

L'amour n'aurait pas de fin, de limite. L'amour n'est pas pour certaine personne uniquement. L'amour se compose de différente couleur et pour Clem le bleu sera LA couleur de l'amour.

Ma gorge s'est nouée dans les dernières pages. C'était vraiment magnifique.

Je n'étais pas très inspirée ni tentée au départ par cette BD, surtout avec toute la promotion et polémique qu'il y a eu autour du film mais j'ai tout de même voulu savoir ce qu'il en retournait... Et j'ai été surprise par cette bande dessinée qui m'a plu, dans ces dessins et dans son histoire. J'ai lu d'un trait et n'ai surtout plus eu envie de m'arrêter jusqu'aux dernières pages !!

Que dire, si ce n’est que Julie Maroh nous offre un magnifique hymne à l’amour et à la vie ? D’un bout à l’autre de la bande dessinée, l’auteur nous fait l’historique d’une histoire d’amour bouleversante qui fait fi des préjugés et repousse les idées préconçues. Dépassant le cadre de la simple romance, Le bleu est une couleur chaude nous conte une initiation aux sentiments, un éveil à la sexualité et le travail d’une jeune adolescente sur l’acceptation de soi.



La suite ici : http://twentythreepeonies.wordpress.com/2013/08/28/le-bleu-est-une-couleur-chaude-julie-maroh/
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J'étais curieuse de lire la BD, après avoir vu le film "la vie d'Adèle".

Il y a beaucoup de différences entre les deux, Abdelatife Kechiche s'est très librement inspiré de la BD. J'ai aimé le graphisme, j'ai trouvé la BD plus mélodramatique et romantique que le film. Une très belle histoire d'amour, au départ impossible, triste.

Une BD qui devrait elle aussi, et avec quelques autres, "trainer" dans les salles d'attente : celles des médecins de tout genre, dentistes, salons de coiffure, là où notre cerveau a du temps disponible. On pourrait les ouvrir, les feuilleter, et vite, ou moins vite les reposer...Mais ces petites "fenêtres" apporteraient un petit courant d'air frais ...



BD qui "colle" à la réalité avec émotion et poèsie. Qui dit qu'amour et sexe ne vont pas toujours de pair, du même pas, mais quand ils s'accouplent ils troublent, dérangent, explosent...à n'importe quel moment, au hasard d'un regard...



Pour moi un seul petit défaut : fin trop mélodramatique !

Impossible pour moi de passer à côté d'un titre où la couleur BLEUE est présente.

Le film "La vie d'Adèle" qui vient de recevoir la palme d’Or au Festival de Cannes, réalisé par Abdellatif Kechiche est adapté du roman graphique de Julie Maroh. C'est cette actualité qui a orienté mon choix de lecture.

Il s'agit d'une très belle histoire, qui n'était pas simple dès le départ, mais trouve sa voix malgré les préjugés.

Le graphisme est doux et d'une grande pudeur, tout en nuances de gris et la chevelure bleue d'Emma souligne la chaleur de cet amour considéré encore il y a peu comme "contre nature".

Bien au-delà des clichés, cet album est une déclaration d'amour sensible et intelligente. Ce n'est pas un manifeste gay ou lesbien, c'est un livre de sentiments.

Beau et bouleversant.
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Je ne serais pas allé de moi-même vers cette BD. Je la découvre grâce au Baby challenge BD de Livraddict, auquel je me suis inscrite et c’est une très bonne chose. Ce n’est pas un coup de cœur, mais il s’en est fallu de peu !

Clémentine, élève en seconde, est une ado en quête d’identité. Elle fait ses premières expériences amoureuses, avec le beau Thomas. Jusqu’au jour où son regard croise celui d’Emma. Et là, son cœur s’emballe. Serait-ce le coup de foudre ? Impossible ! Emma est une fille ! Pourtant, la jeune femme hante ses rêves, quand sa conscience est endormie. Notre héroïne est en pleine interrogation. Refus d’accepter, peur du rejet, perte de repères, honte, culpabilité, regard hostile des autres, poids de la morale et de la société, reconstruction, prise de conscience, épanouissement, trahison : les émotions et les sentiments qui l’habitent sont très bien rendus, tant au niveau du texte que du dessin. Des phrases percutantes, justes, qui nous amènent nous aussi à porter un autre regard sur l’homosexualité, à nous mettre à leur place. C’est une BD intelligente, qui parle avant tout d’amour, sans tabou, en mettant à mal les préjugés.

Un hymne à la tolérance qui devrait tomber dans toutes les mains, à condition qu’elles soient adultes car certaines scènes sont un peu osées, mais rien de choquant, là n’est pas le but de l’auteur. On pourrait s’étonner de tous les prix reçus, on comprend à la lecture qu’ils sont amplement mérités !
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J'ai été terriblement touchée par ce livre. Les graphismes cadrent à merveille avec l'histoire. Il s'agit d'une histoire d'amour, simple en apparence, mais rendue compliquée par le regard et le jugement des autres (les amis, les parents, la société). Les problèmes de couple n’épargnent pas nos deux héroïnes mais l'intolérance reste un véritable fardeau.



Beaucoup de justesse dans les sentiments, les émotions ressenties par Clémentine, entre désir, honte et culpabilité.



Un peu d'humour aussi et ce bleu si attirant qui s’immisce dans chaque recoin de la BD avec la chevelure d'Emma, ça fait presque surnaturel.



Je ne peux que vous conseiller ce magnifique roman graphique.
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Emma a seize ans. Elle aime bien Thomas, son petit ami, mais son corps s'embrase pour Clémentine, jeune femme homosexuelle. Emma a honte de cette attirance, ses camarades lycéen(ne)s l'ont étiquetée "lesbienne" et se moquent d'elle ou la fuient pour cette raison. Quant à ses parents, ils ont des idées bien arrêtées sur la question, mieux vaut éviter le sujet.

Cet album évoque l'homosexualité féminine sans tabou, mais on est loin du militantisme trash de "Apocalypse Bébé" de Virginie Despentes (qui m'intéresse tout autant, cela dit). Ici la délicatesse règne.

Manque de tolérance persistant de notre société, quête d'identité sexuelle, tortures morales d'une adolescente honteuse d'élans qu'elle croit "coupables", mais aussi amour intense, tout simplement, avec son cortège de désir, d'attente, de malentendus, de disputes, de souffrance...

Le récit est magnifique, servi par un graphisme doux où les touches bleues illuminent la personne aimée. L'ensemble est très réussi, à la fois percutant et sobre - ce qui n'est pas si simple avec ce thème. On referme cet album glacé d'émotion et/ou les larmes aux yeux.

Très belle bande-dessinée, très belle histoire, pleine de sensibilité, d'émotion, d'amour et aussi de tristesse...

Une histoire très intimiste et au ton extrêmement juste, une grand réussite.

Clémentine, 16 ans, a des amis, dont Valentin.

Elle sort avec un garçon de terminale, Thomas, mais alors qu'il est très amoureux, elle rompt sans avoir pu faire l'amour avec lui.

Valentin aime les garçons et l'assume.

Clémentine rencontre alors Emma, la fille aux cheveux bleus, étudiante en arts plastiques et en couple avec Sabine.

Clémentine tombe amoureuse d'Emma, tout en ayant beaucoup de mal à l'accepter, par peur du jugement des autres, et notamment de ses parents.

Même son amie Laetitia ne veut plus lui parler, quand elle apprend que Valentin et elle sont allés dans un bar gay.

Et, il y a Sabine, la compagne d'Emma, qui l'a beaucoup aidée, qui est très amoureuse, et que Clémentine ne voudrait pas faire souffrir...

Et puis il y a l'amour fou, celui qui transcende tout, contre lequel on ne peut rien, et ce malgré la rupture avec sa famille, ses amis...

L'histoire nous mènera 13 ans plus tard...

Clémentine et Emma sont restées ensemble, et quand Clémentine tombe gravement malade, Emma et la mère de Clémentine seront là.

Clémentine écrira une longue lettre à Emma, pour lui dire que ce qu'elle a connu de plus beau, c'est elle qui le lui a offert.

Qu'elle lui a aussi donné la force de se sauver des préjugés, et que le mal être qui la rongeait n'avait rein à voir avec elle.

Qu'enfin il fallait qu'elle vive pleinement, ce qu'elle, Clémentine, n'avait pas su faire.

Un livre intelligent, positif et plein de douceur que j’ai pris un peu au hasard, il était mis en avant sur le présentoir de ma Médiathèque...

Cette BD a été primée plusieurs fois et pour moi, c’est tout à fait mérité. Le film “La vie d’Adèle” s’en est inspiré mais pour moi la BD est nettement plus intéressante, car plus subtile et surtout plus profonde dans ses messages de tolérance et d’ouverture d’esprit.



Clémentine est lycéenne. Elle hésite à flirter avec un garçon, par opportunité et par conformisme, mais sans attirance forte ni sentiment marqué. Puis elle découvre peu à peu son attirance vers certaines filles. Le dessin est merveilleusement expressif pour faire comprendre ce qui se passe lors de ces coups de foudre auxquels Clémentine ne s’attend pas. Sa vie prend alors un virage complet, parfois dramatique et triste.



Jamais vulgaire, c’était important pour moi.

Vraiment très touchant. J'ai bien aimé cette BD, qui est très douce et légère à lire. On y voit l'adolescence d'une jeune fille, qui se cherche et qui découvre son homosexualité. Elle a du mal à l'accepter et se renferme sur elle même. Elle lutte contre son désir face à une fille qui lui plaît et leur relation devient compliquée.

Attention spoiler !!!

Ce qui m'a surprise dans ce livre, c'est que l'on sait d'emblée la mort de l'héroïne et que l'on suit son journal intime. Comme on est plongée dans ce dernier, on a l'impression qu'elle est toujours vivante. C'est cette vision paradoxale qui m'a troublée mais qui m'a plu, car, de plus, on sait les causes de sa mort qu'à la fin.

Je ne sais pas vraiment comment expliquer ce livre ni comment donner mon avis car il est si beau et spécial mais je le conseille vivement.

Cette BD est un véritable petit bijou de sensibilité, d'amour et de vie tout simplement!



L'histoire? C'est celle d'une rencontre, une de celle qui change votre vie, une belle histoire entre deux jeunes femmes qui se cherchent.



J'ai adoré cette BD, tout simplement: un trait juste, une histoire prenante et émouvante, des personnages fouillés...



Bref un sans-faute!

Une histoire bouleversante. Ce qui m'a frappée, c'est l'intolérance de l'entourage qui freine la passion inévitable entre les deux femmes. Dans cette BD, la dessinatrice a fait un travail sublime sur la couleur. Sur de nombreuses planches, le bleu irradie et met l'accent sur la personne qui retient toute l'attention... Si vous avez l'occasion de la feuilleter, jetez un oeil à la dernière page, qui est juste magnifique.

❤ Alerte coup de coeur ❤



Je ne sais pas qui du film ou du roman graphique est apparu en premier mais en tout cas il ne faut pas laisser passer cette pépite. Un vrai hymne à l'amour et à la liberté !



Formidable histoire d'amour entre deux femmes.



Avec l'acceptation progressive ( et douloureuse) de Clémentine quand elle découvre son attirance pour les femmes.

Son coup de foudre pour Emma, qui semble plus forte plus assumée... mais qui se révèle aussi être pleine de blessures et fêlures.



Le regard des autres, notamment celui de la famille, face à leur amour.



J'ai adoré cette histoire à la fois douloureuse, forte, vraie, unique...



Bien sûr c'est aussi très triste mais la beauté de l'histoire a su me le faire oublier.



À lire absolument !

Lu d’une traite hier soir car dans l’impossibilité totale de décrocher. J’ai terminé la lecture les larmes aux yeux et des frissons me parcourant le corps.



“Le bleu est une couleur chaude” appartient à ces récits qui prennent tellement vie qu’on les croit réels. Le destin croisé de Clémentine et d’Emma se déroule sous nos yeux dans un enchevêtrement de sentiments.



En refermant l’album, je voulais rembobiner l’histoire pour changer le point final et en même temps Julie Maroh nous offre une si belle ode à l’amour. Cette lecture m’a littéralement bouleversée. Je ne verrai plus la couleur bleue de la même façon, elle restera à jamais une couleur chaude dans mon coeur.



Merci de m’avoir transportée dans cette tranche de vie mêlant poésie et amour au milieu des préjugés, des peurs de la différence, de la découverte de son soi profond, de l’acceptation du regard d’autrui...

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Si vous ne connaissez pas cet album, je ne peux que vous encouragez à le découvrir. Une merveille aussi bien dans le texte que dans les illustrations sans oublier le jeu de couleurs dont je n’ai saisi les tonalités qu’en refermant le livre💝.

Mon ange de bleu



Bleu du ciel



Bleu des rivières



Source de vie



" Le bleu est une couleur chaude " est une bande dessinée de Julie Maroh, publiée aux Editions Glénat en 2013, aux multiples récompenses.

Abdellatif Kechiche l'a d'ailleurs adapté pour le cinéma cette même année, sous le titre    " La vie d'Adèle ", film qui a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes.

Ce livre n'est pas le récit d'une simple histoire d'amour. Il est le récit d'une histoire d'amour entre deux femmes, envers et contre tous.

L'histoire se déroule dans les années 2000, dans le nord de la France. Juste avant de mourir, Clémentine a fait à ses parents une unique requête : que son journal intime revienne à Emma...

Le jour de ses seize ans, Clémentine reçoit un journal intime. Entourée par une famille aimante et traditionnelle, sa vie n'a jusqu'ici pas vraiment nécessitée de consigner ses états d'âme dans un carnet. A seize, on flirte avec les garçons, comme toute jeune adolescente qui se doit. Elle va donc entamer une relation avec Thomas. Un jour, en se promenant dans la rue, elle croise une jeune femme... aux cheveux bleus. Leurs regards se croisent, c'est un véritable coup de foudre.

Incapable de franchir le cap avec Thomas, leur relation reste platonique. Alors le jour où il devient plus insistant, elle y met un terme.

Pour lui changer les idées, son meilleur ami Valentin, qui a déjà embrassé un garçon, l'emmène dans une boîte gay. Et là, elle l'aperçoit. Cette fille aux cheveux bleus, accompagnée de sa petite amie.

p. 52 : " Je n'arrive plus à ressentir. J'ai l'impression de transporter de la lumière dans mes veines. Tout ce qui m'arrive a un prénom... Emma, elle s'appelle Emma. "

Elles vont se revoir souvent, très régulièrement même. Et Clémentine va ressentir au plus profond d'elle des sentiments qu'elle va d'abord repousser, formatée par une éducation et une société d'une grande intolérance. Mais elle ne peut pas lutter, c'est plus fort qu'elle, plus fort que la raison.

p. 32 : " Mais la nuit... souvent, je ne peux pas empêcher certains rêves de s'emparer de moi. Je n'ai plus envie de les repousser. "

Son ami Valentin lui explique alors qu'elle se rendra malheureuse si elle renie son attirance pour Emma.

p. 39 : " Ta vision de l'amour semble bien réduite et fermée. C'est pour ça que tu n'as pas compris ce que Aude mettait dans ce baiser. Il n'existe pas de frontière strictement dessinée et immuable entre amitié et désir amoureux. "

Emma, quant à elle, a déjà parcouru ce chemin il y a plusieurs années. Elle comprend cette colère contre soi-même.

p. 76 : " Je m'acharnais tellement à lutter contre moi-même, contre mes désirs, que je n'arrivais plus à avoir prise sur ma peur et ma colère, et c'est pour cela que j'étais aussi violente. Ma mère a commencé à comprendre. C'est elle qui est venue vers moi pour en parler, jamais je n'aurais osé faire le premier pas. Elle voulait simplement que je sois heureuse et que je m'accepte en tant que personne. On ne choisit pas de qui on va tomber amoureux, et notre conception du bonheur s'impose à nous-même selon notre vécu... "

Clémentine ne veut plus être la simple amie d'Emma. Elle ne peut plus lutter contre son attirance ni ses sentiments. Pourtant en couple, Emma cède également. Elles sentent toutes les deux qu'elles sont en train de vivre une histoire d'amour unique, une véritable osmose.

p. 125 : " ... Je t'aime passionnément... et je t'aime paisiblement... peut-être est-ce cela l'amour éternel, ce mélange de paix et de feu. "

Les parents de Clémentine ne voient rien venir et acceptent en toute innocence qu'Emma vienne parfois dormir chez eux. Mais un jour ils les surprennent. Leur réaction est sans appel. Elles sont mises à la porte.

p. 132 : " Depuis cette nuit de mes 17 ans où je me suis retrouvée à la porte de ma propre maison, cette nuit où mon père défiguré par la colère m'a déclaré : " Si tu pars avec elle, tu n'es plus ma fille"... mon esprit est rarement en paix. Et je vais avoir 30 ans. "

Désormais Clémentine va devoir assumer au grand jour. Elles s'installent ensemble, Emma engagée et militante pour les droits LGBT, et Clém, plus discrète, devient enseignante.

Mais le destin va ébranler leur idylle, tragiquement.

p. 15 : " Si j'avais su que le temps nous manquerait, ... je ne l'aurais pas gaspillé à ce moment-là. "



Tant que les livres auront le pouvoir de faire réfléchir  et faire évoluer les mentalités, même les plus étroites, alors je garderai espoir... Ce livre est une ode à l'amour d'abord, mais une ode à la tolérance surtout. Les histoires d'amour homosexuelles m'émeuvent plus particulièrement car elles prennent racine dans une lutte pour exister. Une lutte contre les préjugés. Une lutte contre la société. Une lutte contre l'ignorance.

p. 153 : " Mais mon amour, tu m'as déjà sauvée d'un monde établi sur des préjugés et des morales absurdes, pour m'aider à m'accomplir entièrement. "

L'amour n'est pas un choix, il nous tombe dessus sans crier gare, et il doit être exempt de tout jugement.
Lien : https://missbook85.wordpress..

Une BD au thème sympa, l'amour sous toutes ses formes, et aux angles de vue originaux, mais je ne suis malheureusement pas convaincue par ma lecture.

Le propos est moderne et tolérant mais je n'ai guère trouvé d'intérêt à l'ensemble des scènes qui relèvent à mon sens plus de l'anecdotique qu'autre chose.

Le dessin est quant à lui agréable de même que la mise en page et la colorisation toute en nuances.

Une déception pour moi qui avais tant aimé "Le bleu est une couleur chaude" de l'auteure...

Le tragique de l’histoire s’affirme dès les premières pages. Emma vient passer une nuit chez sa compagne décédée. Clémentine lui a légué son premier journal intime qu’elle avait reçu à ses 15 ans. L’occasion pour nous lecteurs de découvrir la genèse de ce lien entre les deux jeunes femmes.



Clémentine est au lycée où elle va bientôt passer son bac. Élève studieuse tout semble lui réussir : elle est entourée de tout un groupe d’amis et un garçon plus âgé semble s’intéresser à elle. Ce dernier s’appelle Thomas et va devenir son petit ami. Si tout semble bien se passer entre eux, Clémentine n’arrive pas à être tout à fait à l’aise. Un jour, elle croise une femme à la chevelure bleue… Cette rencontre est une révélation pour Clémentine. La femme aux cheveux bleus ne va dès lors plus quitter ses pensées et son inconscient. En effet, les premiers rêves érotiques apparaissent et avec eux la culpabilité. « Je suis une fille. Une fille doit sortir avec des garçons ».



Clémentine qui a finalement tout à apprendre de l’amour va subir le rejet des autres. Ce premier amour sera teinté d’amertume puisqu’elle va devoir faire face à l’homophobie ambiante, s’accepter et avoir la force de vivre cet amour au grand jour.



Les personnages d’Emma et Clémentine sont inspirants. On ne peut qu’admirer la façon dont elles vivent (chacune différemment) cet amour, cette fierté de la différence. Chaque planche est totalement maîtrisée pour un rendu graphique éblouissant où la couleur est utilisée avec parcimonie et prend ici tout son sens (le fameux bleu d’Emma, cette couleur chaude). Chaque émotion est très bien retranscrite et rend les personnages très expressifs. Le bleu est une couleur chaude est avant tout une formidable histoire d’amour où le tragique se trouve mêlé à la douceur.

C’est une BD intelligente, qui parle avant tout d’amour, sans tabou, en mettant à mal les préjugés agrémentée de phrases poignantes et de dessins où jaillissent les émotions. L’histoire, qui met en avant les interrogations et les doutes nous prouve que l’amour n’a pas de frontières...
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