AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Julia Wallach (25)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dieu était en vacances

Quand la famille de Julie Wallach est déportée sur dénonciation d’un voisin, son père lui dit en arrivant dans le camp de concentration : « Je ne survivrai pas à ta mère. Mais toi, tu es jeune. Vis, rentre à la maison, et raconte ce qu’on nous a fait. ». Avec ce roman, écrit avec l’aide de Pauline Guéna, c’est chose faite !



C’est à l’émission de La Grande Librairie que je découvre Julie Wallach, âgée de 96 ans, une revenante, une battante, une survivante, une femme marquée par la barbarie, venue témoigner et transmettre aux générations suivantes…sans jamais pardonner…jamais !



Alors, oui, Julia Wallach nous sert un énième récit sur la Shoah, toujours la même recette écœurante, les mêmes ingrédients immondes. Mais chaque témoignage étant unique, elle livre surtout une histoire bouleversante, celle d’une enfant dont l’innocence fût cueillie par une humanité partie en vacances…



Au moment où Dieu a commencé à faire ses valises, les mesures anti-juives sont progressivement mises en place, suivies par des arrestations, des dénonciations, des déportations dans des train à bestiaux, l’horreur des camps, la faim, le froid, la fatigue, les coups, la maladie, le travail harassant, les exterminations et, pour ceux qui parviennent à passer entre les mailles de cet holocauste grâce au hasard, à une dose surhumaine de courage et beaucoup de chance, une marche de la mort vers un pays qui ne vous accueille même pas les bras ouverts. Ne pas lire ce roman et contribuer à l’oubli ne ferait qu’ajouter une pierre à cet édifice de la honte…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          1093
Dieu était en vacances

Quand on nait à Paris, en 1925, dans une famille juive, on ne peut pas imaginer toutes les horreurs que l'on va traverser...

C'est pour cela, pour qu'on n'oublie pas, que Julia Wallach, aidée par Pauline Guéna, raconte : sa vie avant et au début de la guerre ; ses parents qui essaient de passer au travers des mailles du filet ; l'arrestation en 1943, sur dénonciation de voisins ; la déportation, la vie en déportation pendant plus de deux ans ; la libération et un retour pas si facile...



Julia Wallach décrit avec ses mots et sa simplicité. Il faut remercier Pauline Guéna de ne pas avoir chercher à enjoliver le style.

Julia Wallach ne mâche pas ses mots, ni à l'égard des nazis, ni sur ceux qui ont provoqué sa déportation, ou en ont profité, ni sur le comportement de certains "libérateurs". Elle ne cache pas ses émotions. On ressent ses colères plus que ses peurs, mais aussi une grande fidélité envers tous ceux qui l'ont aidé, ou qu'elle a aidés.

Le résultat est un récit tantôt très dur, tantôt tout en nuances. Un peu comme celui qu'on pourrait entendre dans la bouche d'une vieille grand-mère sur le point de s'en aller. Le livre est très rythmé, et se lit avec beaucoup de facilité.



J'ai acheté ce livre après une émission de La grande librairie, en avril 2022, où Julia Wallach témoignait aux cotés de Joseph Weismann (Après la rafle) et Jacqueline Fleury-Marié (Résistante). J'ai donc lu les trois ouvrages. Ils éclairent chacun une facette différente, ou sous un angle différent, des années sombres de la France, vielles de moins d'un siècle, mais que certains semblent vouloir nous faire oublier. C'est pourquoi il est si important de lire ces mémoires...




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
Commenter  J’apprécie          580
Dieu était en vacances

Encore un ouvrage sur la Shoah, oui, encore, mais vous savez à quel point c’est essentiel. Ce que l’on peut dire de ce récit, pour commencer, c’est qu’il aura mis du temps à éclore : Dieu était en vacances a en effet été co-écrit par Julia Wallach et Pauline Guéna, la première, ancienne déportée, étant âgée de 96 ans lors de la parution en 2021. Julia Wallach n’a toutefois jamais tu son histoire : elle a inlassablement témoigné, que ce soit dans les médias ou en milieu scolaire, répondant ainsi à la demande de son père. C’est d’abord son enfance qu’elle nous raconte, une enfance heureuse auprès de ses parents, Marie et Joseph, dont elle nous présente rapidement le parcours et les traits de caractère. Puis vient la déclaration de guerre le 3 septembre 1939 et les événements s’enchaînent : l’entrée des Allemands dans Paris le 14 juin 1940 (le jour même où Julia fêtait ses 15 ans), les rafles successives et les ordonnances restrictives pour la communauté juive, l’arrestation de sa mère, puis sa propre déportation avec son père. Julia passera vingt-cinq mois et trois jours dans le camp d’Auschwitz-Birkenau et survivra aux effroyables marches de la mort. Les nombreuses anecdotes liées aux événements historiques rendent ce témoignage précieux, quand les souvenirs disant l’amour de Julia pour ses parents le rendent bouleversant. Le passage consacré au retour est également très intéressant : il pose notamment la question de la culpabilité, du silence et du pardon.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Harper Collins pour cette lecture !


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          263
Dieu était en vacances

Une claque.

Comme pour Primo Levi.

Quel courage, quelle force, quelle colère.

J'ai vu à La grande Librairie le témoignage d'anciens déportés, et parmi eux, une vieille dame (96 ans), l'auteur de ce livre.

Oui, Dieu devait être en vacances.

Je ne suis pas sûre qu'il en soit revenu.

Ce qui m'a frappé dans ce livre, c'est cette force incroyable de Julia Wallach.

Elle aura tout connu ; le trajet en train à bestiaux, la vie atroce dans le camp d'extermination, la longue marche dans la neige, l'arrivée des américains qui la délivrent enfin.

Et puis son retour dans son vieil appartement, où elle a vécu avec ses parents avant l'arrestation due à une voisine qui les a dénoncés.

Julia rentre avec la colère et la dureté dans le ventre.

Elle veut parler mais en 1945, personne ne voulait entendre ce qui s'était passé. Trop d'horreurs.

Je pense que les gens n'étaient pas prêt pour entendre l'indicible.

Les gens sont des pleutres.

C'est une lecture noble.

Quand je l'ai vue, j'ai pensé : quelle dignité.

Et elle est toujours vivante, même à 96 ans.

Alors oui, d'aucuns diront que c'est encore un témoignage sur les camps, sur la Shoah.

Et alors ? Il faut en parler encore et encore, lire encore et encore tous ces témoignages.

Et puis c'est un coup de poing à tous ces salauds de révisionnistes et de négationnistes.

Et ça, ça me fait bien plaisir.

Bravo à cette grande dame, elle a écrit un livre magnifique et grandiose.

Et merci.

Commenter  J’apprécie          180
Dieu était en vacances

Comment écrire l’horreur, l’enfer, Auschwitz ?



Comme ça !



Avec l’apparente simplicité d’une histoire racontée, Dieu était en vacances dévoile la Shoah sans voyeurisme ni pudeur. Les pires horreurs de nos inhumanités.



Certes, née en 1927, Madame Wallach n’a plus toujours toute sa mémoire et parfois, certains prénoms s’échappent, mais qu’elle ne s’en excuse pas ! Quel revenant de l’enfer voudrait s’en souvenir ?
Lien : https://www.noid.ch/dieu-eta..
Commenter  J’apprécie          130
Dieu était en vacances

J'ai beaucoup lu sur la Shoah. Les nombreuses questions sur le sujet m'intéresse. Et plus particulièrement celle-ci : comment l'être humain peut-il arriver à se comporter aussi inhumainement ?

Mais ce qui est encore plus important à mes yeux est le devoir de mémoire que nous devons aux millions de personnes disparues et à celles qui sont revenues brisées.

J'ai acheté cet ouvrage car le titre m'a interpellé. Contrairement à Elie Wiesel, qui dans La Nuit, se posait la question de savoir où était Dieu durant la Shoah, l'autrice affirme qu'il était en vacances.

Mme Wallach livre un témoignage très pudique et digne sur sa vie parisienne avant la déportation, en camp de concentration puis pendant la marche de la mort.

Ses capacités physiques et un peu de chance (il en fallait car tout détenu n'était pas à l'abri de se faire abattre sans raison particulière par un gardien ou un kapo) lui ont permis de revenir parmi l'humanité au contraire de ses parents morts tous deux en déportation.

Ce n'est pas un livre de plus sur le sujet mais un témoignage fort bouleversant et qui nous amène à militer inlassablement pour ne plus que cela se reproduise.

Commenter  J’apprécie          120
Dieu était en vacances

J'ai rencontré la petite fille d'une grande dame et la plume qui a aidé à remettre les souvenirs en ordre. Comme le livre sur l'inceste j'ai découvert par hasard cette histoire-là échos à d'autres que j'avais lues mais singulière. Dire l'indicible, penser l'impensable... Notre espèce est un surprenant paradoxe : capable du pire et au-delà parfois du pire lui-même et pourtant refléter la lumière et choisir la joie.

J'offrirai volontiers le livre à la personne qui le souhaitera si elle m'envoie en MP son adresse. Ce témoignage n'a rien à faire sur une étagère autant qu'il voyage. C'est une parole qui veut être entendue.

Commenter  J’apprécie          82
Dieu était en vacances

″Dans les classes, souvent, des enfants au regard sérieux ont voulu savoir si je croyais en Dieu Oh non, ai-je répondu, je ne crois pas en Dieu, Ou alors il était en vacances ‶

Pour moi, il y aura cette éternelle question : comment ont-ils fais pour tenir, pour se reconstruire après avoir connu l’enfer Quelle béquille ont-ils eu ? Dieu ? Visiblement, Julia Wallach n’était pas dans ce registre-là.

Julia Wallach est encore enfant quand, sur dénonciation des voisins, elle est déportée avec sa famille à Auschwitz. Elle seule en reviendra, marquée à jamais par la barbarie, mais l’envie de surpasser cela chevillée au corps. Julia Wallach n’est pas une personnalité ; elle est une des nombreux anonymes revenus des camps, et restés anonymes. Beaucoup n’ont jamais parlé non pas parce qu’ils ne le voulaient pas, mais parce qu’ils ne le pouvaient pas. Elle, a voulu témoigner dans les écoles pour transmettre, pour que les générations suivantes sachent ce qui s’est passé, pour avertir, alerter que tout peut recommencer.



‶Je suis rentrée pour parler et pour me battre, pour reprendre ce qui était à moi. Je suis rentrée comme un reproche. Je suis rentrée le cœur brisé. ″



Sue le fond, chaque témoignage est identique, c’est un fait. En réalité chaque témoignage reflète la personnalité de celle u celui qui nous le livre. Julia Wallach est une anonyme. Son propos écrit en collaboration avec Pauline Guena est simple ; il narre le quotidien. Il n’en est pas pour autant moins indispensable que les autres. Il est une pierre de plus qui vient compléter la mémoire de celles et ceux qui n’ont pu, à leur façon, témoigner pour que personne ne les oublie.

J’ai lu cet opus un peu par hasard, suite au passage télé de son auteur, venue, comme 2 autres à l’occasion de la journée nationale du souvenir de la déportation.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          80
Dieu était en vacances

Julia Wallach raconte dans ce récit les années noires de sa jeunesse. Déportée en même temps que son père en 1943, elle ne reverra pas ses parents, morts à onze mois d'intervalle et évoque cette période heureuse avec eux.

Tant de livres sur cette époque, utile devoir de mémoires. Julia Wallach aussi témoigne inlassablement auprès des jeunes.

Livre accessible dès 13 ans, tant les chapitres sont courts et le style direct. Déportée sur dénonciation elle raconte son voyage vers Auschwitz, le camp, la vie qui n'en est plus une et puis la longue marche dans le froid pour un retour en France où " je n'ai pas le souvenir qu'on ait été accueillis avec beaucoup d'émotion"

" Moi, pourtant je voulais parler. J'avais la colère aux lèvres."

Au début je n'avais pas fait le rapprochement mais Julia Wallach a tourné dans un film, avec sa petite fille Frankie Wallach, réalisatrice. Regardez ce film, Trop d'amour, qui raconte avec pudeur cette femme, filmée par sa petite- fille. Attention émotion à fleur de peau. C'est à la fois très émouvant, gai et pétillant. C'est tourné dans l'appartement où elle a vécu toute sa vie et qu'elle a pu récupérer à son retour des camps. Une histoire de famille qui a un lourd héritage, celui d'une époque bien barbare.

Merci à masse critique et à Harper Collins pour cet envoi



(bande annonce du film)

https://www.youtube.com/watch?v=nH_ZoIjwbjg









Commenter  J’apprécie          70
Dieu était en vacances

Le monde du livre regorge de témoignage sur l'horreur vécue par de nombreuses personnes en période de guerre. J'avais vu le témoignage de cette femme sur internet qui m'avait tellement touché que quand j'ai su qu'un livre était entrain de paraître je me suis empressée de le lire. Ce n'est pas un témoignage joyeux, mais si touchant raconter avec une simplicité qui fait qu'on ne lâche pas l'histoire du début à la fin. Je pense qu'il est très important de ne jamais oublié et à travers ce témoignage l'auteure nous plonge dans des vies brisées par des hommes et des femmes que le terme monstre ne pourrait pas suffisamment qualifier.

Une histoire touchante, qui ne m'a pas laissée indifférente et que je vous conseil de découvrir
Commenter  J’apprécie          70
Dieu était en vacances

Encore un témoignage aussi rude que nécessaire sur cet épisode absolument honteux de notre Histoire que furent la traque des Juifs et les camps de concentration.



Dans ce livre, Julia Wallach nous raconte sans aucune fioriture les conditions de vie des Juifs, dès le début de la Guerre entre la peur, les dénonciations, les arrestations; tout en essayant de rester positive malgré tout; puis l'horreur, la terreur, l'inhumain...et enfin le soulagement quand tout se termine.



Un récit sans concession sur un épisode qu'il est de plus en plus indispensable de relater au vu de la raréfaction des témoins directs de ces événements. Récit d'autant plus indispensable pour essayer que tout ça ne se reproduise plus jamais...
Commenter  J’apprécie          60
Dieu était en vacances

Je m’intéresse à la Shoah et j’ai lu de nombreux livres ou témoignages sur ce sujet. À mes yeux, se souvenir de cette période sombre de notre histoire est très important.



Parmi les livres de la rentrée littéraire de septembre, j’ai été interpellée par le titre de cet ouvrage : Dieu était en vacances, écrit suite au témoignage de Julie Wallach, âgée de 96 ans, avec l’aide de Pauline Guéna et paru chez Grasset.



Dans ce court livre, elle raconte sa vie avant la guerre, la mise en place des mesures antijuives, son arrestation, son internement au camp de Drancy, sa déportation à Birkenau en 1943, les quatre mois de la marche de la mort puis le retour en France.



Voici la présentation faite par l’éditeur en quatrième de couverture :

« Mes souvenirs d'enfance me précipitent tout droit dans la bouche des camps où mes parents ont été assassinés. Je ne peux pas penser à ma mère qui chante un opéra en yiddish dans la cuisine de notre petit appartement sans revoir aussi les policiers qui l'emmènent et elle qui les supplie de m'épargner. Je ne peux pas raviver en moi la haute silhouette de mon père, ses sourcils froncés alors qu'il parcourt le journal, sans l'apercevoir hagard, déplacer une pierre trop lourde sur un chantier du camp, cherchant timidement autour de lui, espérant revoir sa femme, l'amour de sa vie. »

Julia Wallach a 17 ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportée vers Birkenau. Pendant deux ans, elle connaît l'horreur des camps et la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir. Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim va, pas à pas, se reconstruire, tomber amoureuse et fonder une famille. Une longue marche vers la vie, ponctuée d'éclats de rire et de colère, drapée, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer.

Née à Paris en juin 1925 de parents juifs polonais, Julia Wallach témoigne régulièrement dans les écoles. Elle apparaît aussi dans le travail cinématographique de sa petite-fille Frankie Wallach.

Romancière, essayiste et scénariste, Pauline Guéna a obtenu le Grand prix des lectrices de ELLE – document pour L'Amérique des écrivains, avec Guillaume Binet.



J’ai beaucoup aimé ce livre où, malgré l’horreur des faits racontés, l’auteure ne se démet jamais de son humour et reste pétillante ! Son énergie, sa combativité apparaissent dans toute son attitude et ont sans nul doute joué un rôle important dans sa capacité à survivre. Car il s’agissait bien de survie et, comme elle l’écrit page 68, « La vie à Birkenau a commencé, si on peut appeler ça la vie. »



Après son retour de déportation, elle a d’abord commencé par se taire. Puis elle est allée à Auschwitz et elle a décidé de témoigner.

Elle écrit page 133 :  J’ai retrouvé ma feuille d’entrée, avec mon nom et celui de mon père et de tous ceux du convoi 55, affichée à Birkenau dans le pavillon français. Je me suis souvenue que mon père m’avait dit : « Je ne survivrai pas à ta mère. Mais toi, tu es jeune. Vis, rentre à la maison, et raconte ce qu’on nous a fait. » Alors j’ai commencé à parler. Et je n’ai jamais cessé.

J’ai parlé à ma famille, à mes amis, à des associations, dans des écoles religieuses ou laïques, et même dans les squares, aux nounous des amis de mes petits-enfants. J’ai tout raconté, autant de fois qu’on me l’a demandé. Dans les classes, souvent, des enfants au regard sérieux ont voulu savoir si je croyais encore en Dieu. « Oh non, ai-je chaque fois répondu, je ne crois pas en Dieu. Ou alors, il était en vacances. »
Commenter  J’apprécie          60
Dieu était en vacances

Ce livre est poignant, percutant, inoubliable et nécessaire.



Julia, du haut de ses 17 ans, subit l’arrestation suite à la dénonciation de sa voisine, le transport dans les convois à bestiau, la vie dans le camp, les rencontres, la perte, l’horreur mais aussi la survie, l’espoir et le retour à la vie après avoir survécu mais tout perdu.



D’une plume franche, elle évoque le pardon impossible à donner ( elle en a aussi parlé sur le plateau de l’émission : la haine est toujours en elle) mais aussi la lumière, apportée par ce mari qui lui a redonné la tendresse perdue.



C’est un ouvrage à avoir dans sa bibliothèque, à faire lire aux générations futures pour ne jamais oublier ce qu’il s’est passé.
Lien : https://cestecrit.com/2022/0..
Commenter  J’apprécie          50
Dieu était en vacances

Comme auront pu le constater celles ou ceux qui auront lu mes dernières petites chroniques, la Shoah est un sujet qui me touche profondément. Cela me pousse régulièrement à lire de nombreux ouvrages (romans, essais, témoignages) qui évoquent cette période sombre de notre histoire. Comme un besoin d’apprendre encore et toujours et comme un devoir de mémoire. Les publications de cette dernière rentrée littéraire m’ont permis de découvrir nombre de livres de grande qualité dédiés à cette thématique. La récente publication du livre de Julia Wallach et Pauline Guéna m’a poussée à poursuivre quelque peu cette série de lectures. 

Julia a vécu une enfance heureuse et choyée, entourée par ses parents. Tous trois ont été déportés et seule Julia a survécu à l’horreur des camps.

Comme les différents témoignages que j’ai eu la possibilité de lire, celui-ci est bouleversant et l’auteure parvient à raconter l’inimaginable avec infiniment de pudeur et de dignité. Nous ne devrions jamais oublier de remercier ceux qui sont revenus pour le courage dont ils font preuve en témoignant malgré la douleur du souvenir. Leur démarche est indispensable, tout comme notre écoute et notre devoir de transmission.
Commenter  J’apprécie          52
Dieu était en vacances

Julia revient sur son enfance, sa vie à Paris, ses parents, sa famille, ses voisins et surtout que leurs arrestations, leurs internements en France, puis la déportation, les conditions de voyages, la peur, la faim, la soif, la brutalité… puis après avoir pensé vivre l’horreur, elle arrive en enfer…

Cette jeune fille va survivre à tout, la chaleur, le froid, les travaux épuisants, les appels longs, la dysenterie, les marches de la mort, le typhus, les séquelles, l’entraide, mais aussi la méchanceté entre les gens, la vengeance meurtrière, le retour douloureux.

Car julia avait 17 ans, et la dénonciation d’une voisine la conduit en enfer, avec la perte de ses parents à un an d’intervalle… Alors la Julia de maintenant nous explique son parcours, son pardon impossible, cette haine qui la tenaille mais aussi le destin, un américain qui parle yiddish et la rencontre avec son mari (aussi déporté) et cette vie qu’elle ne croyait plus possible, ses enfants…

Entre rire et colère, souvenirs tendres ou douloureux, entre enfer et damnation, mais avec une force de caractère qui force le respect, Julia reste droite dans ses bottes, fait face à l’adversité, et refuse de plier… Elle n’a pas plié à Auschwitz-Birkenau, elle n’a pas cédé un pas lors des marches de la mort, elle ne cédera jamais…

Elle nous donne une leçon mais surtout nous transmet le flambeau… A nous, vous, de le tenir bien ferme !

Commenter  J’apprécie          40
Dieu était en vacances

ulia Wallach a 96 ans. Elle a passé deux ans en déportation, internée à Auschwitz, puis subissant pendant quatre mois les marches de la Mort et l'errance avant de retourner dans son pays d'origine, la France.

Dieu était en vacances, paru chez Grasset, est son témoignage. Elle raconte la vie d'avant-guerre, la menace qui commence à peser sur les Juifs dans les années 30. Vivant à Paris avec ses parents, elle est en danger. Le bougnat de la rue, en face, est un antisémite, et des délateurs, il y en a un peu partout autour, comme cette odieuse voisine qui la verra revenir des camps et avoir du mal à récupérer son appartement, occupé par un autre.

Il est question de son combat, de sa survie, de dire, autant que possible, l'horreur d'Auschwitz : les kapos inhumains qui vous tabassent jusqu'à ce que vous perdiez connaissance et qu'à la fin, vos dents tombent dans la maigre soupe ; le SS qui attrape un nouveau-né par les pieds, le jette en l'air et le tire comme un pigeon, sa mère qui meurt quelques jours plus tard de chagrin ; la dysenterie, le typhus auquel elle a survécu, continuant tout de même le travail ; les représailles, les pendaisons, la fatigue ; les amitiés, la solidarité, l’endurcissement ; la chance aussi, le hasard, les quelques minutes de repos que vous accorde quelqu'un qui, sans le savoir, vous sauve la vie.

(...)
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
Commenter  J’apprécie          40
Dieu était en vacances

Un grand merci à Babelio et aux éditions HarperCollins pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique Non fiction.



Dans cet ouvrage, Julia Wallach nous retrace son parcours de victime du nazisme et de la folie des Hommes. Cette jeune parisienne de 17 ans, dont les parents polonais travaillent dans la maroquinerie, va voir sa vie basculer lorsque sa mère va être emmenée lors d'une rafle. Lorsqu'une voisine les dénonce, c'est au tour de Julia et de son père d'être arrêtés, emmenés à Drancy en rétention puis déportés vers Auschwitz-Birkenau. Séparée rapidement de son père, elle va y vivre le pire : la violence des soldats, la faim et le froid dans les baraquements insalubres, l'épuisement du travail forcé, le typhus, le manque de sa famille et le désespoir. Une certaine résistance physique et une part de chance, ou serait-ce le destin, vont lui permettre de résister. Julia survivra à la "Marche de la mort" à travers la Pologne et l'Allemagne lors de la débâcle allemande et réussira à regagner la France. Un nouveau combat s'engage pour elle afin de retrouver sa place et regagner le droit d'exister, dans un pays qui préfère ignorer les atrocités qui ont eu lieu dans les camps.



Un témoignage poignant. Celui-ci est très intéressant car outre la période d'horreur vécue en déportation, Julia Wallach aborde ses difficultés de réinsertion dans une France qui ne l'a pas accueillie les bras ouverts comme cela aurait dû être le cas. Un récit très important pour le devoir de mémoire.
Commenter  J’apprécie          20
Dieu était en vacances

« A Auschwitz, j’ai cherché ma mère partout dans le camp des femmes. Je demandais à toutes les Françaises. Je cherchais par date d’arrivée, j’allais voir dans les baraquements. Ma mère était très débrouillarde, très joyeuse. Elle avait une telle force de vie que j’étais certaine de la retrouver. Puis j’ai rencontré une femme qui se souvenait d’elle. C’est toi Julia ? m’a-t-elle demandé. Il paraît que ma mère parlait de moi sans arrêt.

J’espérais que mon père, comme il savait travailler le cuir, serait employé dans un bon commando. Mais quelques jours après notre arrivée, je l’ai croisé sur le chantier du Revier, l’infirmerie des femmes. Il s’était porté volontaire parce qu’il voulait savoir ce qu’il était arrivé à sa femme. Qu’est-ce qu’on peut contre un grand amour ? C’est la dernière fois que je l’ai vu. On m’a dit qu’il avait été envoyé nettoyer le ghetto de Varsovie puis, avec tout son commando, assassiné.

Au camp, pendant l’appel, on soufflait dans le dos de la femme devant nous et on frottait le tissu mince de sa robe. Celle qui était derrière nous faisait pareil. Quand on avait une journée sans travail, on s’asseyait par terre et on se racontait notre enfance. Et puis on chantait. »



Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a quinze ans quand les Allemands entrent dans Paris, et dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d’une voisine, en 1943, puis déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau… Julia connaît la faim, le froid, les coups, et la marche de la mort à travers la Pologne et l’Allemagne enneigées. Pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s’enfuir….

Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim, aux deuils et au chagrin, va pas à pas, reconstruire sa vie, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos magnifiques ornent les murs de cet appartement qu’elle n’a jamais plus quitté. Son livre est le récit d’une longue marche vers la vie, ponctué d’éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n’a jamais cessé de l’animer.



Un magnifique récit pour ne jamais oublier...
Commenter  J’apprécie          21
Dieu était en vacances

On aurait pu voir ce livre comme un témoignage de plus sur l'horreur des camps nazis, mais il reste intéressant même pour ceux qui ont beaucoup lu sur le sujet. Le système concentrationnaire y apparait dans toute son abomination, mais l'intérêt du récit de Julia Wallach est également dans ce qu'elle dit sur ce qui s'est passé avant, et surtout ce qui s'est passé après son retour.

Elle raconte la confiance qu'avait sa famille dans les autorités françaises, certes mal placée mais bien réelle : "personne ne pensait qu’ils s’en prendraient aussi aux femmes et aux enfants". Et puis elle raconte la cruelle déception qu'elle a vécue une fois rentrée en France. Elle sortait d'un univers d'une cruauté à peine concevable, et ne pouvait le raconter car la vérité dérangeait trop de monde. Les collabos en premier, elle parle d'ailleurs de sa rencontre avec la femme qui avait dénoncé sa famille, mais aussi les gens ordinaires qui avaient eu leurs propres souffrances et voulaient passer à autre chose. "Même parmi les juifs, même au sein de nos familles, ils ne voulaient pas écouter" raconte Julia, et ce silence auquel on la contraint est une blessure de plus pour les rares survivants qui avaient tant besoin de compassion.
Commenter  J’apprécie          20
Dieu était en vacances

livre court et poignant. Julia y raconte brièvement sa vie avant déportation puis ses faits marquants de son passage à Auschwitz et la marche de la mort ....

j'ai découvert ce livre suite à une interview de Julia, une dame très sympathique qui malgré le passé a gardé un sens de l'humour unique.



je recommande fortement ce livre.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Julia Wallach (178)Voir plus

Quiz Voir plus

Une oeuvre = une héroïne (facile)

Spirou et Fantasio

Ambroisine
Renée
Seccotine
Aubéline

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}