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Critiques de Julie Otsuka (930)
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Chaque année, à la fête des morts, nous allumions des lanternes de papier que nous posions sur leurs tombes pour qu'elles accueillent leurs âmes de retour sur terre pendant une journée. Et à la fin de cette journée, quand il était temps pour elles de repartir, nous faisions flotter les lanternes sur le chemin du retour. Car à présent, elles étaient devenues des bouddhas, qui habitaient le pays des Bienheureux.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Julie Otsuka : Certaines n’avaient jamais vu la mer

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau

A paraître chez Phébus, le 30 août

Pour Cette rentrée littéraire, les éditions Phébus traduisent le deuxième roman de Julie Otsuka, écrivain californien d’origine japonaise.

Et c’est justement de femmes japonaises et de Californie qu’il est question. Ce livre est dédié à celles qui, après l’exil aux Etats-Unis, connurent l’ostracisme et la déportation lorsque le Japon entra en guerre aux côtés des forces de l’Axe. Une histoire largement ignorée. Elles s’étaient embarquées pour épouser des inconnus, s’installèrent avec leur discrétion coutumière puis exploitèrent les vergers qui s’étendent dans les plaines immenses du sud-ouest de San Francisco. Soudainement, ces femmes et leurs familles devenues suspectes furent déplacées dans le désert et curieusement effacées des mémoires. Comme disparues sans laisser de trace. Ce qui rend cette évocation particulièrement émouvante, c’est la forme qu’invente Julie Otsuka à mi chemin entre le récit (riche en détails naturalistes) et la litanie, pour construire une sorte de mémorial de mots. Une heureuse réussite qui a valu à son auteur le Pen Faulkner price for fiction.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Julie Otsuka redonne voix aux Japonaises qui ont quitté leur pays au début du 20e siècle pour épouser aux Etats-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi. Un livre qui nous émeut au plus profond de nous-même où tout est dit sur l'exil.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Pourquoi ne pas avoir traduit le titre original qui est en fait "le bouddha dans le grenier" que l'on comprend à la toute fin du récit ? Du coup le titre français est difficile à retenir correctement étant donné que c'est une phrase complète du début du texte

Très souvent les traductions françaises ne reprennent pas le titre original qui pourtant fait sens. D'où vient cette habitude ?
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Très beau livre. Pas un mot de trop. Ecriture originale, fond intéressant. A lire.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un récit poignante quelque peu gâché par un style lassant car répétitif...
Lien : http://lemondedesylvie.over-..
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un magnifique roman. La lithanie des voix nous emporte dans un tourbillon de destinées et de tranches de vie. Une belle valse des sentiments : de l’espoir d’une vie meilleure à l’acceptation d’une destinée qu’elle n’ont ni choisie ni souhaitée...

La mélopée de toutes ces femmes aux rêves trahis nous emporte et nous submerge. C’est beau et tragique à la fois, cela nous hante, longtemps.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Julie Otsuka nous raconte la vie de femmes japonaises qui ont été mariées plus ou moins de force à des immigrés japonais vivant aux États-Unis en 1919.



Le parcours de ces femmes est varié. Certaines s'étaient écartées du chemin étroit de la morale japonaise, pour d'autres la misère et la promesse d'une vie meilleure les a conduit à accepter d'être mariées avec un inconnu.



Toujours est-il que ces femmes, à qui on avait promis bien des choses, se sont retrouvées pour la plupart à travailler dans les champs. Elles seront des déracinées.



L'originalité de ce livre est aussi sont défaut. L'auteur nous raconte la vie de chacune de ces femmes comme une sorte de chorale. Plutôt que de choisir trois ou quatre points de vue et de nous faire entrer dans leur histoire, l'auteur tient à nous raconter l'histoire de Toutes ces femmes. Cela la conduit à de longues énumérations parfois fastidieuses.



Mais ce livre a le mérite de mettre en lumière une histoire méconnue et peut-être de réparer l'injustice dont ces femmes ont été victimes.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

La lecture de certains romans s’apparente, parfois, à une révélation douloureuse, une évocation puissante, grave. Celui de Julie Otsuka Certaines n’avaient jamais vu la mer est de ceux-là : c’est l’odyssée de jeunes japonaises , à qui on a promis de se marier en émigrant aux Etats-Unis pour rejoindre leurs compatriotes déjà établis en Amérique et censés leur apporter le bonheur conjugal , l’accès à l’aisance matérielle .



Hélas , ces candidates naïves sont cruellement déçues .Elles le sont dès leur traversée en bateau , accomplies dans les pires conditions , plus proches des transports d’esclaves que d’un voyage ordinaire . A leur arrivée, elles endurent des conditions de travail atroces, sont violées par leurs maris, êtres frustes, rustres, dont les métiers réels sont bien moins prestigieux qu’annoncés à leur départ du Japon.



Ce récit, c’est toute une chronique de la vie de ces immigrants japonais des années trente aux Etats-Unis, dont la cohabitation avec les Américains est difficile, parsemée d’embûches, dont l’éloignement culturel des deux civilisations n’est pas la moindre. La maîtrise de la langue anglaise par ces femmes est laborieuse, elles ne parviennent à apprendre que quelques mots durant leur séjour.

Puis vient l’épisode, le plus cruel, le plus bouleversant , de l’annonce par le gouvernement américain, de leur internement dans des camps du fait de l’entrée en guerre avec le Japon en 1941 , et la suspicion qui pèse alors sur ces immigrants , suspectés de traîtrise et de duplicité vis-à-vis de l’Amérique .



La description des conditions du départ de ces Japonais de la côte ouest des Etats-Unis est poignante, bouleversante :



« Nous possédions toutes les vertus des Chinois-travailleurs, patients, d’une indéfectible politesse-, mais sans leurs vices-nous revenions moins chers à nourrir que les migrants d’Oklahoma et d’Arkansas, qu’ils soient ou non de couleur .Nous étions la meilleure race de travailleurs qu’ils aient jamais employée au cours de leur vie. »

Après leurs départs, la question, cruelle, est posée : ont-ils existé ? Ou sont-ils ? Des enseignes de commerce, à la consonance anciennement japonaise sont américanisées, des demeures sont à l’abandon, de jeunes élèves se demandent ce que sont devenus leurs condisciples nippons.



Julie Otsuka a parfaitement réussi à évoquer cet événement douloureux, et largement passé sous silence, de l’internement arbitraire d’immigrés japonais au début de la seconde guerre mondiale ; elle rappelle, s’il en était besoin, que le départ de son pays natal est toujours une souffrance, un arrachement, qui peut connaître des prolongements encore plus douloureux et dramatique .Un beau livre, bref, dense, qui frappe là où ça fait mal.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

"Certaines", ce sont quelques unes de ces femmes japonaises qui émigrèrent aux Etats-Unis au début du XXème siècle; mises en relation avec des hommes, leurs compatriotes déjà californiens, qui n'ont pas tous été honnêtes quant à leur situation professionnelle, elles arrivent après une longue traversée, laissant mères, pères, frères et soeurs derrière elles; ils s'écriront bien sûr mais beaucoup ne se reverront pas. Ces femmes, extrêmement courageuses, vont essayer de tenir le coup, face aux déceptions et à une certaine hostilité ambiante; elles se marieront, auront des enfants, travailleront beaucoup, jusqu'à ce que la guerre japon - USA éclate ... L'écriture de J. Otsuka (américaine) est remarquable: de courtes phrases, dont certaines parties sont plusieurs fois répétées, servent tout à fait le propos; on est avec ces femmes prises à la fois presqu' individuellement et pourtant toujours en groupes; c'est original et très évocateur.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Certaines n'avaient jamais vu la mer...

L'auteur nous entraîne d'une façon originale dans un récit historique, qui se déroule au début du XX siècle..

Ces milliers de femmes japonaises, en partance pour les Etats-Unis, pour épouser un mari qu'elles ne connaissent qu'en photo, vont découvrir un destin inconnu, non désiré, fait d'épreuves et de douleurs..

Le récit de leurs vies se fait à travers leurs voix, qui finit par s'effacer, lorsque le gouvernement américain de l'époque, décide des les exiler là bas.... mais où?

C'est la guerre, et leur présence est désormais indésirable.

Et la vie continue..



Cheyenne-tala
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Une très belle pause lecture, un roman magnifique sur une période très peu connue, une plongée puissante et poétique dans l'histoire d'immigrées japonaises. Elles sont belles, jeunes, et ont choisi de quitter leur terre orientale natale pour la Californie. Elles sont promises à un mari, choisi sur une photo jaunie et dentelée, elles espèrent une vie aisée, à l'abri du besoin. C'est une toute autre vie qui les attend, racontée sur le mode du "nous" au nom de toutes ces femmes oubliées. Captivant, émouvant, bouleversant...
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

j'au eu un peu de mal a trouvé mes marques, du fait que l'on suive différents destins sans forcément trop chercher u creuser en profondeur les personnages. Mais il se dégage de ce roman une force latente, une bienveillance à l'égard de ces femmes qui nous conduit à une véritable émotion décuplée dans les toutes dernières pages qui je dois dire m'ont beaucoup plus stimulées et sensiblisées. une lecture et une approche stylistique qui sort des entiers battus.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Dans son dernier roman, Julie Otsuka donne la parole à des jeunes japonaises qui ont tout quitté pour se rendre en Amérique, rejoindre des maris qu’elles n’avaient vu qu’en photo. Pendant la traversée en mer, toutes rêvent d’une belle maison, d’un mari aimant, d’une vie douce et pleine d’amour. Mais arrivées sur terre, elles se rendent vite compte qu’elles ont été trompées et qu’une longue vie de labeur les attend. Elles partagent alors avec nous des bribes de leur vie sur le sol américain : les relations avec leur mari, la naissance des enfants, la dureté d’un travail souvent harassant, et la difficulté de s’intégrer.



Toute la force du roman réside dans son aspect choral : nous nous laissons porter par toutes ces voix, leurs joies, leurs haines, leurs espoirs et nous réalisons toute la force de ces femmes qui ont du s’adapter, renoncer à leurs rêves, apprendre une nouvelle culture et se battre pour survivre, jusqu’à ce qu’apparaissent les premières déportations… Un texte fort, plein d’émotion et de lyrisme.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Lisez ce livre !

Ce livre est à l’image de son titre : magnifique !

Certaines n’avaient jamais vu la mer…

(le titre original est «The Buddha in the Attic»)

C’est le deuxième livre de Julie Otsuka. Il vient d’obtenir le Pen/Faulkner Award for Fiction 2012.

Julie Otsuka, née en 1962 en Californie, est diplômée en art et décide d’abandonner une carrière de peintre pour se consacrer à l’écriture.

J’avais adoré son premier livre : «Quand l’empereur était un dieu» paru chez Phébus également.

Il racontait l’après Pearl Harbor, quand les citoyens américains d’origine japonaise sont internés, parqués dans des camps en attendant la fin du conflit.

Celui-là raconte l’avant Pearl Harbor.

«Sur le bateau nous étions presque toutes vierges. Nous avions de longs cheveux noirs, de larges pieds plats et nous n’étions pas grandes…»

Début du XXe siècle, des agents marient par correspondance des Nippones à des Américains. Elles quittent leur Japon natal pour fuir la misère. Les parents restés au Japon récupéreront l’argent de la dot…peut-être…

«Toutefois, même les plus réticentes admettaient qu’il valait mieux épouser un inconnu en Amérique que de vieillir auprès d’un fermier du village.»

Leurs maris qu’elles n’ont pas choisis les attendent au port de San Francisco.

Après tout, ici, en Amérique, les hommes tiennent la porte aux femmes et soulèvent leurs chapeaux en disant : «Les dames d’abord.» ou bien «Après vous.»

C’est l’histoire tragique d’une émigration.

Alors Julie Otsuka va nous raconter ces femmes, toutes ces femmes…

Ces femmes invisibles…en choeur.

La traversée tragique en bateau, la première nuit avec ce mari inconnu, le premier enfant né, le racisme des blancs, enfin la déclaration de guerre au Japon et nous voilà revenus à son premier livre «Quand l’empereur était un dieu».

Cette nouvelle main d’oeuvre féminine est très rentable (gratuite même parfois) pour les «bons» patrons blancs. Après tout un Japonais peut vivre avec une cuillerée de riz par jour, dit-on.

Les «bons» patrons blancs leur apprennent même quelques mots d’anglais comme : «Un seau», «Une serpillière», «Un balai».

Quand elles vont au cinéma elles ont leurs places réservées, tout en haut, au deuxième balcon, les plus mauvaises places de la salle…au «paradis des nègres».

Quand elles vont au restaurant, elles savent qu’elles doivent toujours commencer par téléphoner : «Vous servez les Japonais ?»

Il peut arriver que le «bon» patron blanc se nomme Charlie Chaplin…

Ce roman s’inspire de témoignages d’immigrants japonais et se sert de nombreuses sources historiques pour s’écrire en mots légers, presque insouciants, mots retenus, presque poétiques, mots lancinants, mots prêts à vous envoûter pour mieux vous bouleverser.

Magnifique vous dis-je !

Une auteure à découvrir d’urgence sous peine de…sous peine de…sais pas moi, sous peine de passer à côté d’un bout de chemin de la littérature.

Sortez des sentiers battus et rebattus par les grands roulements de tambours médiatiques.

Cher lecteur, ne vous égarez pas, n’allez pas vous perdre et perdre votre temps dans les obscurs et prétentieux nombrils des écrivains nés une cuillère d’argent dans la bouche (faute d’une belle plume dans le…) qui accordent chaque automne leurs violons d’une torpeur uniforme.

Mais qu’ont-ils à se vanter, chaque année, les artistes ?

Achetez, empruntez ou volez ce livre !

Parfois, elles reçoivent des lettres de leurs mères :

«Je vois encore l’empreinte de tes pas dans la boue de la rivière.»

Une phrase, rien qu’une phrase…
Lien : http://lesangnoir.wordpress...
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Dans les années 1920 : des jeunes femmes quittent le Japon pour rejoindre leurs nouveaux maris, qu'elles ne connaissent pas, dans l'immigration aux Etats-Unis... Elles espèrent une vie meilleure que beaucoup ne vont malheureusement pas connaître. J'ai été intéressée par cet épisode historique, que je ne connaissais pas. J'ai aussi particulièrement apprécié la technique narrative choisie par l'auteure : raconter cette histoire à plusieurs voix, par l'intermédiaire de témoignages brefs de dizaines de femmes. C'est très riche en informations, et ça m'a autant émue qu'un roman classique centrée autour d'une ou de quelques héroïnes.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Je suis entrée facilement dans l'histoire et ensuite le style m'a lassé. L'auteur parle d'une communauté, mais toutes ses femmes, toutes ses familles semblent n'être qu'une. Pourtant toute n'ont pas la même personnalité, le même ressenti.

Sinon cette partie de l'histoire qui est toujours d'actualité car avec la régulation des naissances en Chine beaucoup d'hommes sont célibataires et font venir des femmes du Vietnam, Cambodge... pour se marier.

Très touchant et triste, elles qui ont tout quitté pour un rêve fait de mensonges.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

On a envie de mettre en scène ce texte avec plusieurs femmes sur scène qui se partagerait ces phases... Texte très fort que l'on a envie de partager.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Une facette bien méconnue de l'immigration. Les Américains, ces défenseurs des pays libres, n'ont pas fait mieux que d'autres.

Le récit est parfois un peu décousu, il manque un peu de romanesque. Les faits sont alignés en une longue litanie. Le côté tragique n'en est que plus accentué mais on aurait envie parfois d'aller plus loin dans l'histoire des personnages.

A lire absolument pour le côté historique. Ce livre donne à réfléchir et envie d'en savoir un peu plus sur cette période de l'histoire américaine.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un roman de désillusions.



Certaines n’avaient jamais vu la mer raconte l’histoire de jeunes femmes qui ont contacté des marieuses afin d’épouser des banquiers, des négociants et autres nantis japonais en Amérique. Elles le doivent car elles ne sont plus les bienvenues dans leur famille (trop de filles, que des fermiers…) Mais arrivées aux Etats Unis, elles se rendent compte que leurs rêves seront vite brisés car leurs maris ont menti : ils sont fermiers, manutentionnaires, ils ne sont pas attentionnés. Que dire ? Au lieu d’échapper à leurs conditions au Japon, elles l’ont déplacés aux Etats Unis, complètement déracinés, pour des hommes qu’elles ne connaissent même pas, dans l’espoir d’un avenir meilleur.



Mais quel avenir ? Car aux Etats Unis, pays de liberté, elles devront faire face aux « Blancs »… Oui, ici, elles ne sont les bienvenues que pour les basses tâches, la prostitution et les récoltes. Elles sont considérées comme du vulgaire bétail. Et pourtant, on sent qu’elles s’accrochent. Même lorsque les désillusions touchent leurs propres enfants qui les rejettent. Puis les Américains tout courts.



Un roman qui révolte.



Ce roman m’a prise aux tripes car on parle de ces Japonaises qui enfin de compte furent totalement oubliées de l’histoire des Etats Unis. Et pourtant, au fur et à mesure que je lisais ce roman, j’avais l’impression de lire une histoire de déportation de Juifs en France. Oui, vous avez bien lu ! On a traité ces hommes et ces femmes ni plus ni moins que les Européens. Et le pire de tout cela, c’est que l’on ne sait rien de leur exode final, donc je ne peux même pas vous dire qu’on les a mieux traités à la fin. Ils ont juste été oubliés ! Remplacés ! Comme des objets qu’on utilise et qu’on jette.

Je ne peux pas vous donner de points négatifs à ce roman. Il est écrit en chapitres très courts avec différents thèmes et différents points de vue. Ce petit bijou de 150 pages environs vous fera réfléchir sur la xénophobie, le déracinement, sur ce que les peuples pourront vous apporter et sur l’accueil que vous pouvez leur réserver. Cela vous permettra aussi de réfléchir sur l’impact qu’ils peuvent avoir sur vos vies tout simplement. Ce livre rétablit un tout petit peu les mémoires. En espérant que grâce à lui, vous n’oublierez pas.



Un dernier petit clin d’œil toutefois à cette couverture juste magnifique et poétique. Comme peuvent l’être les Japonaises. Courez vite le lire !


Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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