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Critiques de Julie Otsuka (925)
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La ligne de nage

Écrit dans un style particulier (je pense qu’on aime ou on n’aime pas), j’ai trouvé ce texte d’une grande poésie pour décrire tant d’êtres et de réalités différentes, et faire sourire -parfois jaune- sans édulcorer les aspects difficiles de la maladie.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Lu en 2016. Un roman court et atypique dans sa narration. Une écriture justement trop vertigineuse pour moi, qui ne m'avait pas entièrement conquise, malgré la prégnance du sujet.

C'est le récit d'un exil brutal teinté de déception, de servitude, d'amertume, de désillusions et de regrets. Un "rêve américain" qui n'en sera pas un, malheureusement, pour ces japonaises promises à un soi-disant mariage avantageux et un bel avenir...
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Quand l'empereur était un dieu

Soupçonnée de traîtrise comme tous les japonais des Etats-Unis, une femme d'originaire et ses deux enfants sont emmené dans un camp suite au bombardement de Pearl Harbor. Elle a préparé soigneusement sa maison pour amené l'essentiel et cacher ses effets personnels les plus précieux. Sans connaître une possible date de libération, ils devront survivre à sa deportation vers un camps où les conditions de révèlent sont particulièrement difficile.

Alors que je n'avais pas appréciée "Certaines n'avaient jamais vu la mer", j'ai été charmé par ce livre qui dénonce un événement historique peu connu. Empruntant largement à l'histoire de ses grands parents ayant vécus cet exil, l'autrice dénonce l'aveuglement et les decisions arbitraires des autorités américaines, même si l'on peut comprendre la méfiance qui s'installe durant la guerre contre le Japon. Récit écrit du point de vue du jeune garçon, on ressent vivement l’incompréhension et l'angoisse perpétuelle des personnes qui vivent ce drame. C'est poignant, émouvant et on est remué devant les conditions de vie au limite du supportable. Pourtant, il n'y a pas de haine ni de pathos ce rend le récit d'autant plus intense. On retrouve le style si particulier de Julie Otsaka, qui ne nomme pas ses personnages mais qui restitue avec intensité les émotions et le ressenti de ces femmes, hommes et enfants broyés par le système. Un très bon roman, qui me donne l'envie d'approfondir la bibliographie de cette autrice.
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Quand l'empereur était un dieu

Quand l'empereur était un dieu est un roman qui narre l'histoire d'une famille américaine d'origine japonaise, envoyée dans un camp d'internement durant la seconde guerre mondiale, peu après les événements de Pearl Harbor. L'autrice met en lumière une période sombre de l'histoire américaine, qui reste encore tabou.



Durant une centaine de pages, nous allons suivre une mère et ses enfants, un garçon et une fille, qui doivent quitter leur maison pour se rendre dans un de ces centres d'internements. Son mari a déjà été embarqué par le FBI quelques semaines avant et emmené dans un camp. Ils ont de ses nouvelles grâce à des lettres, où il raconte peu de choses, et reste optimiste. On les suit dans leur quotidien, on voit les pensées de la mère et des enfants, comment ils perçoivent différemment leur environnement, le racisme ambiant et l'absence du père. On sent la douleur des enfants de voir leur reflet dans le miroir et d'y trouver ce que déteste les américains alors qu'eux-mêmes sont américains, de devoir du jour au lendemain gommer toutes les coutumes qui sont liés au Japon de leur quotidien, de répondre “je suis chinois” à la question “Chinois ou Jap ?” pour ne pas s'attirer des problèmes.



C'est un roman percutant tant par le style assez impersonnel que par le sujet si important. Le style assez froid m'a mis à distance du récit mais j'ai été emportée par le destin de ces personnages.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Au début du XX ème siècle, des japonaises font route vers les Etats-Unis pour y épouser des hommes qu’elles n’ont vus qu’en photo. De l’espoir aux désillusions les plus cruelles, ce livre entièrement écrit à la 1ère personne du pluriel s’inspire d’une vérité historique oubliée et nous fait découvrir le destin tragique de ces femmes, servi par une plume poétique.
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La ligne de nage

Que dire. Ce livre est d'un ennui. Il est une suite de description sans réelle cohérence. Le tiers du livre est consacré à une fissure et le reste a une description des aspects d'une maladie. Aucun lien concret entre les chapitres, vraiment très déçue. Je ne recommande pas du tout.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un roman assez poignant sur les conditions de vie aux Etats-Unis de femmes japonaises venus rejoindre leurs maris qu'elles n'ont jamais vu. Mariage arrangé, vie agricole difficile, devoir conjugal, maternité, la barrière de la langue et une culture différente, tant de choses à surmonter et pourtant elles restent fortes et affrontent les tempêtes. Si le fond était plutôt intéressant, j'ai eu du mal à accrocher au style du roman.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Des centaines de japonaises qui ont quitté leur famille pour épouser un homme aux États-Unis. Fuyant la misère qui les attendait dans leur pays, elles ne connaissent de leur futur mari qu'une photographie.

C'est qu'une fois installées que leur existence va prendre un tournant dramatique..



Comme d'autres lecteurs, je ne connaissais pas cette partie de l'Histoire ; ce livre mi roman, mi documentaire m'a beaucoup appris et touchée.

Le récit est écrit à la première personne du pluriel, donnant la voix à toutes ces femmes . En même temps, je n'ai pas pu réellement m'attacher à un personnage en particulier car tous s'expriment à l'unisson mais on ne peut qu'imaginer les difficultés éprouvées et la douleur qui ont été réelles.

Une écriture que j'ai trouvé poétique, douce malgré la détresse narrée.

L'histoire d'un courage historique, un livre coup de poing et émouvant, à lire .

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Quelle aubaine de tomber sur ce livre chez un bouquiniste alors que je ne savais que choisir pour valider la lettre O du fameux Challenge ABC !

Les critiques sont élogieuses, le roman a été primé, visiblement on ne présente plus Certaines n'avaient jamais vu la mer ; j'en avais certes entendu parler (de loin) mais ne l'avais jamais lu. Ne vous en déplaise, si la lecture n'a pas été désagréable, elle ne m'a pas transportée comme ce fut le cas de certains. J'ai découvert au fil des pages un épisode de l'histoire du Japon et des Etats-Unis que je ne connaissais pas du tout ; cela m'a intriguée et j'ai envie d'en savoir davantage. En revanche, je ne qualifierais pas l'écriture d'extraordinaire. J'ai passé un bon moment mais je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce livre.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Au début du 20e siècle, un groupe de japonaises embarque pour les États-Unis. Elles ont tout quitté pour épouser un inconnu et espèrent avoir une vie plus belle.



Ce livre m'attendait depuis un petit moment. Il se lève vite, malheureusement, l'autrice écrit du début à la fin à la première personne du pluriel et énumère tout ce qui a ou aurait pu arriver à ces femmes. Ce style d'écriture ne m'a pas permis d'avoir le moindre sentiment pour ces femmes et encore moins de comprendre cette période de l'histoire.

Vive internet, qui m'a permis de lire un article du National Geographic de 2018 intitulé : des Japonais internés aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Grâce à cet article j'ai pu un peu plus apprécier ma lecture.



Bonne lecture à vous.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Elles ont quitté le Japon, mariées à distance avec des maris présentant toutes les qualités requises pour être heureuses. Elles ont survécu à un voyage pénible pour arriver en Amérique et découvrir l'envers du décor annoncé. Elles ont dû travailler dur aux champs, elles ont subi des violences, , elles ont menti à leurs semblables laissant croire à une vie heureuse. Elles se sont habituées à ces vies difficiles, elles ont eu des enfants, elles ont ressenti le racisme ambiant, mais elles étaient rassemblées par sororité. Puis un jour elles ont disparu… La guerre mondiale faisait rage, le japon était entré en guerre contre les Etats-Unis… Elles ont dû tout quitter, disparaître, faire place nette….

Je ne connaissais pas cet épisode de la guerre par-delà l'atlantique. Ces révélations d'atrocités, de déportation, situations redondantes dans le temps et l'espace, laissent à réfléchir sur l'ambiance du monde si troublée actuellement.

J'ai aimé cette narration guidée par le « Nous » qui fait collectif et montre à quel point cette communauté de femmes était liée, solidaire. L'utilisation de prénoms pour rapporter le quotidien de ces femmes nous fait presqu'entrer dans la communauté, l'accumulation d'évènements et d'anecdotes ajoutent à l'intensité des difficultés endurées.

A la fin de l'ouvrage, changement de narrateur. Alors que le 1er était partie prenante, le second est bien plus distant et retrace la disparition de ces femmes, de ces familles en les appelant, « Les japonais/les japonaises », créant une distance, un abîme entre les uns et les autres.

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La ligne de nage

J'ai découvert Julie Otsuka à la fac avec son second roman. Sa plume m'avait beaucoup marquée à l'époque et je suis tombée par hasard sur ce roman (son troisième) dans une librairie, pendant mes vacances.



Elle est pour moi une figure de proue étincelante du roman américain contemporain, avec sa prose si particulière, précise et diffuse, mais aussi son jeu avec la narration. On passe du nous au tu, puis l'inverse, avec une fluidité déconcertante.

Le fantastique qu'elle insuffle dans un fait aussi banal qu'une fissure au fond d'une piscine, qui vient chambouler le quotidien de tout un groupe de nageurs, est troublante. Le retour brutal à la réalité, nue et désolée, avec la fin de vie de l'une des habituées de la piscine, atteinte d'une maladie neuro dégénérative est à couper le souffle. Une lecture troublante et magnifique. 💙
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Retour en 1919, sur les traces de ces Japonaises enlevées à leurs familles qui traversent l’océan pensant embarquer pour un avenir meilleur. Désillusions, brimades, discrimination, racisme, douleur, oubli, rien n’aurait pu les préparer à ce qui les attendait à l’arrivée. Le style littéraire unique de Julie Otsuka nous plonge dans leurs pensées, leurs mémoires à l’unisson, témoignage engagé d’un destin commun qui transcende les individualités et donne du poids au récit solidaire de ces femmes face à l’adversité.



Le recours à une narration plurielle où la voix de ces femmes se mêlent peut toutefois surprendre et décourager les lecteurs et lectrices qui ont besoin de s’appuyer sur des personnages construits et concrets pour s’immerger dans leur lecture.



Ce roman nous permet néanmoins de lever le voile sur un pan de l’histoire japonaise souvent méconnu du grand public et qu’il est important de mettre en lumière pour ne pas oublier. Une belle découverte pour celles et ceux qui réussissent à adhérer au parti pris stylistique de l’autrice et coup de cœur pour ma part !
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Années 20, pratiquement toutes vierges et avec leur vieux kimono de famille...

Quitter le Japon, traverser en bateau l'océan Pacifique pour se marier à un homme choisi sur photo et par lettre.

Les rêves et les espoirs s'arrêtent dès l'arrivée sur le sol américain.

L'homme qui les attend n'est pas celui de la photo, ou alors avec 30 ans de plus. La nuit de noces et celles qui s'en suivent sans consentement. Le travail dans les champs, à l'usine, ou en tant que servante alors qu'on leur avait promis une vie meilleure, douce.

Avoir des enfants qui rejeteront la culture japonaise.

Un semblant d'intégration jusqu'à l'aube de la 2nd guerre mondiale.

Finir déposséder de tout dans des camps Nippo-Americains. Sous la dénonciation et le silence.

L'autrice utilise tout le long du récit le "Nous" vous donnant l'impression de vivre ce que ces jeunes femmes vivent, de ressentir ce qu'elles ressentent. Bien qu'il s'agisse d'un roman, les faits racontent l'exil dramatique des japonaises en quête d'améliorer les conditions de vie des leurs restés au pays. Il soulève le tabou des camps d'internement.



La lecture est prenante et bouleversante.

D'une plume délicate, préserver la mémoire de ces femmes.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

A la fois histoire universelle et unique, "Certaines n'avaient jamais vu la mer" retrace de nombreux parcours de femmes japonaises ayant émigré au début du XXe siècle en Californie, pour se marier avec des japonais sur place. Fuyant la misère, elles espèrent y trouver un quotidien plus heureux, mais leurs époux ne vivent pour la plupart pas le rêve américain mais plus la discrimination d'être l'étranger. Désillusions, soumissions, injustices et xénophobie sont au cœur de ce roman joliment écrit, tout en sensibilité, mais aussi sans équivoque sur les conditions de vie de ces femmes.

J'ignorais il y a encore quelques mois le sort des émigrés japonais aux Etats Unis pendant la première partie du XXe siècle et notamment pendant la seconde guerre mondiale, ce roman est donc un complément historique très enrichissant aux Indésirables qui apporte aussi un éclairage sur cette période.

Rapide à lire, mais d'une belle intensité, je conseille vivement ce roman passionnant.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Quel roman et émouvant mais tellement choquant

Ces femmes mariées à des hommes qu’elles n’ont pas choisis et dont les destins seront tous différents alors qu’elles partent toutes de la même destinée

Écrit avec beaucoup de simplicité et de pudeur sans jamais basculer dans le cliché dramatique
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

« Certaines n’avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka raconte les destins de Japonaises parties pour les États- Unis au début du siècle dernier, pour épouser des hommes, Japonais émigrés, qu’elles n’ont jamais rencontrés. Avec une histoire pareille, on pourrait écrire un bouquin de mille pages et la force de ce roman, son originalité, c’est d’évoquer tous ces destins en moins de deux cents pages. L’écriture est une surprise au départ et on se laisse emporter. L’intensité dramatique est intense. Il me semble que c’est un texte qui pourrait être joué au théâtre si cela n’a pas déjà été fait. Un petit livre pour un grand texte.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Ce qui touche en premier lieu c'est l'écriture de ce roman.

L'autrice incarne des personnages, ces femmes, avec des voix chorales. Elles parlent aux pluriel, au nous. On ne suit le récit d'aucune d'entre elle, tout en suivant le récit d'elles toutes. Les multiples points de départ et d'arrivée, mais ce voyage partagé dans un chœur sublime. Je n'avais lu quelque chose écrit de cette façon, qui reste marquée en moi.

Ce qui touche en second lieu c'est ce qu'on y apprend.

Ce livre nous amène dans une histoire qui m'était inconnue des japonais en Amérique. Ces femmes partant par bateau du japon pour rejoindre des hommes, leurs futurs maris et inconnus, installés en Amérique avant que la Seconde Guerre Mondiale éclate. Julie Otsuka écrira ensuite "Quand l'empereur était un Dieu", qui dévoile le vécu d'une famille japonaise cette fois durant la 2GM aux Etats-Unis.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un roman sur l'histoire des japonais au début du 20 ème siècle en Amérique. On commence par ces jeunes japonaises qui quittent leur pays en pensant du rêve américain avec de beaux partenaires. S'ensuive: tristesse, drame, malheur... Et j'en passe.

L'autrice ne cache rien et dit tout, pas de tabou. Pourquoi y en aurait-il ? Comme une liste, chaque paragraphe raconte. Tel chapitre comporte plusieurs paragraphes qui fond une suite de phrases, qui racontent brièvement l'histoire d'un tel. En peu de mot beaucoup de chose. C'est une façon d'écrire surprenante, mais qui nous prend et qu'on ne veut pas lâcher.

L'histoire de ces femmes qui ont tout lâché pour un rêve et vivrons cauchemar sur cauchemar, pour finir par: où sont-ils ?

Beau livre, qui ne mâche pas ces mots mais dit des vérités et nous conte ce qu'on a voulu oublier.
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Quand l'empereur était un dieu

J'ai lu ''Quand l'empereur était un dieu'' de Julie Otsuka grâce au conseil d'un chercheur du labo.



Un roman sur les camps d'internement sur le sol américain à l'usage des citoyens d'origine japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Très bien écrit, permet un éclairage sur ce sujet oublié des livres d'histoire.
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