Citations de Julien Rampin (374)
"Les livres sont des messages. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire."
On ne devient pas une petite mémé du jour au lendemain. C'est discret, c'est pernicieux, la vieillesse. Ca te grignote le visage et le corps, comme un rat affamé, sans possibilité de se défendre.
(...) elle n'a ni l'âge, ni l'indécence de prendre ces fameux selfies, cette maladie du millénaire qui a porté au pinacle le vide absolu. Elle ne s'imagine pas mettre la bouche en canard et donner la recette de son coq au vin ou son avis sur le dernier conflit en date. Et ce n'est pas une question de génération. Elle n'a tout simplement pas l'impudeur de se croire intéressante.
Tu sais, bonhomme ce sont les livres qui ont décidé d'habiter ici. Petit à petit, ils finissent toujours par trouver une petite place, m'en laissant de moins en moins. Mais ce sont de fantastiques compagnons.
J'adore lire. Je pourrais passer ma vie à lire, en fait, enchaîne Lucas. C'est comme avoir des milliers d'amis dont on peut prendre des nouvelles lorsqu'on le souhaite. Juste en ouvrant un livre. Je trouve que les gens qui ne lisent pas manquent d'ouverture. Lire, c'est vivre d'autres existences. Visiter des paysages inconnus. Être quelqu'un d'autre. Comprendre des choses qui nous échappent complètement parfois.
J’adore lire. Je pourrais passer ma vie à lire, en fait, enchaîne Lucas, c’est comme avoir des milliers d’amis dont on peut prendre des nouvelles lorsqu’on le souhaite. Juste en ouvrant un livre. Je trouve que les gens qui ne lisent pas manquent d'ouverture. Lire, c’est vivre d'autres existences. Visiter des paysages inconnus. Etre quelqu'un d'autre. Comprendre des choses qui nous échappent complètement parfois.
La vie est un poème. Si on regarde bien autour de soi, il y a tant de beauté dans trois fois rien. Un regard qui flanche. Le crépuscule. Le rire d’un enfant entendu par la fenêtre et aussitôt envolé. La seconde troublante où l’on perçoit la vérité d’un être. Le rire d’un ami. Les quais de gare vides, leurs promesses de retrouvailles. La dernière note d’une vraie chanson d’amour. Les derniers rendez-vous. Les premiers aussi. Les promesses que l’on se fait à soi-même, celles que l’on ne tient jamais. Le sourire de parfaits inconnus. Les souvenirs. Les larmes, d’où qu’elles viennent. Une table de bistrot dont les occupants viennent de partir à l’instant. La vie sur la planète Mars. Les clichés sentimentaux à l’eau de rose dans les romans. Cet ami qui nous dit A bientôt. Les silences. Les lendemains. Les verres. A moitié pleins.
On dit de Raymonde qu'elle a un certain franc-parler, et pourtant elle ne sait pas évoquer les sentiments. Elle possède la pudeur des grandes gueules. Qui peuvent parler plus fort que n'importe qui, mais qui tournent le dos lorsqu'il s'agit de raconter un peu ce qui s'agite là, sous la poitrine. On ne lui a pas bien appris à dire l'amour, alors elle le cuisine dans de jolies marmites...
(Jeanne) pourtant elle est tellement belle. Belle de ne pas le savoir. Belle de ne pas vouloir l'être. Belle de ne pas être au courant qu'elle peut l'être.
On ne devient pas une petite mémé du jour au lendemain. C’est discret, c’est pernicieux, la vieillesse. Ça te grignote le visage et le corps, comme un rat affamé, sans possibilité de se défendre. La vieillesse est un drôle de rongeur avide et implacable ...
Elle a tout simplement choisi d'être sa propre amie. De croire en ces infinités de mondes qu'elle abrite en elle. Son souhait le plus cher est de préserver, de partager et de personnifier cette joie de vivre qui l'anime depuis tant d'années. Sa vie n'a été qu'une longue série de paris fous, et elle se sent immensément riche de tout ce qu'elle a osé entreprendre. Elle se sent reconnaissante envers elle-même d'avoir toujours fait ce qui l'animait de l'intérieur, en essayant de ne pas trop se préoccuper de ce qu'on pourrait en dire. On devrait éprouver plus de gratitude envers soi-même, parfois. Sans autosatisfaction démesurée, mais juste par goût des chemins accomplis.
Lorsqu'il évoque ceux à qui il rend visite, jour après jour, il les nomme affectueusement ses « impatients ». Il sait qu'il est souvent très attendu. Qu'ils craignent ou qu'ils espèrent sa venue, il ressent toujours, lorsqu'il débarque enfin, la fin d'une attente.
Martine Pichon habille sa solitude d’un manteau élimé de petits riens dérobés aux autres, comme on raccommode à l’infini des bouts de sa vie.
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne. C'est comme ça qu'ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C'est pour ça que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l'oubliera. Quoi qu'on lise après.
Il s'est laissé dévaster. Il s'est autorisé toute la peine possible. Car il connaît les ravages de ce qu' on ne laisse pas déborder de soi. Il ne veut plus manger de ce pain-là. Il savait qu'il devait laisser sortir ce qui pourrait le détruire de l'intérieur.
Peu importe d'où viennent les mots tant qu'ils font du bien. Un livre, un poème, une lettre, un refrain. Les hommes ont tant de moyens de se raconter...De se consoler...
C'est toi qui décides. Tu décides ce que tu aimes, tu décides qui tu aimes, tu décides ce que tu aimes faire. Il n'y a que toi qui peux savoir qui tu es vraiment. Ne laisse personne te dire qui tu es.
Choisir d'être, alors que le monde entier vous dictait chaque jour comment paraître.
On peut passer des années à côtoyer des gens qui effleurent à peine ce que nous sommes. Et un matin, on croise quelqu’un qui percute nos ambitions intimes.
Sans savoir pourquoi, elle a presque les larmes aux yeux. Ou, enfin, si, elle sait pourquoi. Ce contact. Et ce sentiment d’exister d’un coup.