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Critiques de Julien Suaudeau (80)
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Universalisme

Tiré de la très stimulante collection Le Mot est faible des éditions Anamosa, ce livre vient mettre de grands coups de pieds dans la fourmilière du fourre-tout "universalisme".



Dénonçant les travers d'un universalisme de façade, de mots, de posture, les auteurices promeuvent l'avènement d'un universalisme réel - et non décrété -, nécessairement postcolonial. Rien à voir donc avec la logorrhée médiatique, le prêchiprêcha politique et autres injonctions masquant les véritables intentions et idéaux de qui les prononce.

Le continuum colonial entre Europe et USA est un fil rouge majeur des analyses de l'ouvrage, tout comme la continuité entre le traitement des colonies et celui des territoires ultramarins ou des "quartiers populaires". Vomir Trump sans voir de quoi il est l'emblème, et en quoi cela nous concerne et nous représente aussi en Europe en général, et en France en particulier, est une marque d'aveuglement pointée par Mame-Fatou Niang et Julien Suaudeau.



Le livre invite aussi, dans ses premières pages, à une intéressante réflexion sur le terme "allié·e", que l'on retrouve régulièrement dans les vocabulaires de luttes. Je ne suis pas forcément totalement convaincu par le point de vue des auteurices, mais c'est intéressant !



J'ai beaucoup aimé aussi la fin, sur la ville comme espace postcolonial et le traitement de la question des statues rendant hommage à des figures brutales - a minima - de l'histoire de France. Ni à laisser, ni à totalement détruire, elles peuvent "simplement" être déplacées, comme cela s'est fait à Berlin par exemple, pour être exposées dans un espace où elles seront remises en contexte et où l'on choisira de venir les voir.



Court, percutant et limpide. Une lecture fort recommandable.
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Universalisme

Je n’avais pas dit mon dernier mot ! Déçue par Emancipation : luttes minoritaires, luttes universelles ? j’ai persévéré et commandé à ma libraire préférée cet Universalisme par Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang chez Anamosa. La collection se propose de « s’emparer d’un mot dévoyé par la langue au pouvoir, de l’arracher à l’idéologie qu’il sert et à la soumission qu’il commande pour le rendre à ce qu’il veut dire. » Michel (Foucault) je sais que tu n’es pas loin de ces lignes et que tu souris de contentement. Et moi donc !

Pour des raisons personnelles, j’ai trouvé il y a quelques années sur ma route Léopold Sédar Senghor, son itinéraire politique, ses œuvres, sa place d’homme d’Etat, d’académicien et de lettré. Sa civilisation de l’universel. Et depuis, je me bats avec cette notion pour essayer de démêler ce qu’elle a de porteur des dangers de certaines de ses acceptions.

Par les temps qui courent, il est facile d’exacerber les postures au point de ne laisser aucune complexité à des notions et de les opposer gaillardement afin d’alimenter la polémique. D’un côté l’universalisme républicain qui déclare l’homme « sans étiquette » afin de mieux protéger l’égalité entre tous. De l’autre, des hommes et des femmes qui refusent que soit niés une histoire, une différence de traitement de fait, le scandale d’une république qui exclut. Le risque fustigé : que cette demande de reconnaissance soit le terreau d’un particularisme défaisant l’unité républicaine.

Evidemment, vu comme ça, on a peu de chances de s’en sortir. C’est que, pour Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang, nous ne sommes sortis de la décolonisation que pour entrer dans une colonialité. Dans un régime qui impose le silence et le déni sur tout le colonialisme et demande à tous de s’intégrer en faisant fi du passé. C’est en se taisant qu’on oubliera. C’est dans ce silence que se forgera le creuset égalitaire. Et c’est faire montre de dolorisme victimaire ou de sentiment antidémocratique que de voir les choses autrement. Je retrouve la réflexion déployé dans le remarquable Ci-gît l’amer de Cynthia Fleury.

Incroyable comme ce mécanisme résonne avec celui développé dans les groupes où l’incestuel règne. Logique de domination par le langage, par l’imposition de ce qui peut être dit, pensé, montré et de ce qui ne peut exister et dont on ne parle donc pas.

Fort de ce principe, l’universalisme ne peut être que celui de l’homme blanc, la domination condescendante et ethnocentrée d’une Europe elle-même coupée de ses douleurs et de ses origines métissées. Ce petit livre le montre admirablement. L’analyse est fine, elle revient sur l’assaut du Capitol par les partisans de Trump, sur les discours de nos hommes politiques, la mise à distance prudente qu’ils font des revendications noires, les cantonnant à de nécessaires luttes américaines, loin de notre France, terre des droits de l’homme, forcément exempte de ce type de problématiques. Elle montre tous les impensés derrière le mot « universel » et met en avant ce qu’il faudrait y voir pour que la notion soit opérationnelle. Un universel qui prenne en considération cet espace-temps où nous sommes tous les produits des colonisations successives, en tant que colons, en tant que colonisés, et où le décentrement du regard vers la possibilité d’un autre point de vue coexistant avec le nôtre est la seule manière de faire.

C’est vif, c’est intelligent, c’est percutant, éclairant. C’est court aussi. Une fulgurance qui fait du bien et qui remet les idées en place.

Je ne sais pas encore ce que cet éclairage fait à l’universalisme de Senghor, où placer exactement sa vision mais nul doute que mon regard est déjà décrassé de bien des scories. Suite au prochain épisode !

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Universalisme

L'universalisme est discutable dans la manière dont il est pensé et appliqué. Les deux auteur.e.s nous éclairent ici, avec un langage très percutant et clair. Je crois que la lecture de cet ouvrage ferait le plus grand bien à de très nombreux penseur.e.s universalistes, en ce que la cancel culture pointée du doigt comme la grande ennemie de ce dernier, les rend sourds aux arguments avancés. Il incombe de penser une société post-coloniale, au risque de passer à une société post-républicaine, comme dit dans ce livre. Un catalyseur de réflexion très brillant et plus qu'utile.
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Dawa

Explosif,

Julien Suaudeau nous présente ici un livre sur le thème politique / terrorisme / policier. L'ouvrage a été sélectionné pour 2015 dans le prix du meilleur Polar des lecteurs de Points.

Le roman tourne autour de plusieurs groupes : 5 terroristes se filmant dans une vidéo et menaçant de se faire explosé, une cellule antiterroriste et des politiciens. Ce mélange de personnages n'est pas fluide.

Le roman reste toutefois d'actualité, même s'il est édité en 2014. Attention de bien découdre entre la fiction et entre la réalité.

Cependant je n'ai pas aimé, et j'ai eu beaucoup de difficulté à terminer, lassée par l'auteur. Le roman est ennuyeux, pessimiste, il manque d'action et traîne en longueur, pas assez de travail sur les personnages trop monocorde, et une évidence certaine il existe un problème entre l'auteur et les politiciens puis leur politique et les banlieues, (ici les faits se passe à la cité des 3000 à Aulnay).

J'ai testé un premier ouvrage sur le thème terrorisme, le sujet me plaisait, l'idée est là, mais je suis très déçue par cette enchaînement de mots. L'auteur doit se perfectionner pour que ses récits soit meilleurs.













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Universalisme

L’universalisme républicain est parfois accusé de reposer sur une assise coloniale et raciste. Peut-il servir de référence à l’antiracisme ?
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Universalisme

La collection "Le mot est faible " des éditions Anamosa, entend "s'emparer d'un mot dévoyé par la langue au pouvoir, de l'arracher à l'idéologie qu'il sert et à la soumission qu'il commande pour le rendre à ce qu'il veut dire". Ambition plus que salvatrice dans un monde où le débat politique perd de son sens. Je rentre dans cette collection grâce à la masse critique de Babelio et avec un concept qui déchire la gauche actuellement, l’universalisme.

Le livre démarre en plaidant pour un universalisme antiraciste. Les auteurs montrent que l'antiracisme est désormais vu comme une menace pour l'universalisme. Pour eux, l'universalisme doit être pensé avec une vision post-colonial, à l'inverse de ce qu'ils qualifient de "pseudo-universalisme". Ils pointent la manière dont le terme a été falsifié, vidé de son sens originel pour des discours politiques eurocentrés. L'universalisme tel qu'il est défini par certaines élites politiques permet en réalité de garder la main sur le roman national. Les auteurs rappellent que les effets de la colonisation ne sont pas terminés. Les traitements des banlieues et des Dom-Tom portent encore la marque de ces années de domination. Le pseudo-universalisme permet également de se défausser des crimes, de nier que nos institutions sont les héritières d'atrocités faites à d'autres populations.

Après avoir défini le pseudo-universalisme et ses impostures, les auteurs proposent un universalisme " à la mesure du monde". Ils définissent le chemin vers une pensée postcoloniale qui serait l'affaire de tous. Cela passe par l’éveil des consciences historiques, la prise de position de tout ce qui le souhaite et le renoncement aux certitudes. C'est en acceptant un débat réellement ouvert à tous et où chacun peut s'exprimer malgré ses particularités que la voie d'un nouvel universalisme est possible. Les question du voile et du choix des statues sur les places de nos villes sont posées.

Ce court texte est d'une très grande densité. Ils décortique le terme et trace la voie d'un nouvel universalisme où chacun pourrait se retrouver. Un ouvrage passionnant qui permet de prendre du recul par rapport aux débats identitaires nauséabonds du moment. Passionnant et très accessible !
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Universalisme

Petit opuscule d’à peine 100 pages, Universalisme, de Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang nous emmène sur l’histoire de ce concept, ses angles morts et ses limites.

en une dizaine de courts chapitres les auteurs démontent le concept d’universalisme tel que forgé pour les intellectuels et l’élite française pour évoquer cette pensée qui reste racisme et discriminatoire dans son fond, renforçant une colonialiste qui n’en fini jamais, en France, dans les banlieues mais aussi dans les relations avec les territoires d’outre mer. Iels montrent également la filiation entre le racisme français et américain et l’influence de la pensée républicaine française dans le racisme d’outre mer.

En déconstruisant les discours universaliste dévoyé et en décolonisant l’espace public

En invoquant les figures méconnues et invisibilisées de plusieurs auteurs racisés, Suaudeau et Niang invitent à accepter d’être un pays post colonial, seule manière pour eux de ne pas devenir un pays post-républicain.

Si ce petit ouvrage ne bouscule pas les montagnes il a néanmoins le mérite de remettre les choses à leur place et d’inviter à reconsidérer ce qu’on considère comme inamovible et inchangable dans notre façon de penser universalisme et antiracisme.
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Universalisme

Notre intellectuelle franco-sénégalaise [...] nous revient avec une petite bombe de 100 pages, co-écrite avec Julien Suaudeau, sobrement intitulé Universalisme, un concept humaniste blanc puissamment interrogé par une conscience postcoloniale…
Lien : https://www.rfi.fr/fr/podcas..
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Universalisme

Merci à Babelio et à l'Opération Masse Critique Non-Fiction pour l'attribution de ce documentaire.

Par où commencer? Petit livre mais grand sujet. J'avoue ne pas être spécialiste de l'histoire coloniale et je me suis rendue compte de mes nombreuses lacunes à ce sujet. Comprendre l'histoire coloniale française c'est aussi comprendre les difficultés actuelles de notre société et pourquoi l'universalisme que l'on prône régulièrement n'est pas total. C'est à nous citoyens de prendre en compte notre passé colonial pour penser un universalisme plus large et ainsi comprendre les enjeux de demain. Un texte très intéressant qui nous donne à réfléchir pour agir.
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Universalisme

En France, l’universalisme fait l’objet d’un monopole intellectuel dans le discours politico-médiatique et serait menacé par un « nouvel antiracisme », « racisme déguisé » utilisant des concepts essentialisants et menaçant l’ordre républicain en déclenchant une guerre des races. Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang se proposent d’analyser ce pseudo-universalisme, d’établir « l’archéologie d’une falsification », puis d’ébaucher un « universalisme postcolonial ».

(...)

Alors qu’une inversion orwellienne est à l’oeuvre dans les discours politico-médiatiques dominants, Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang nous offrent des outils pour les décrypter et construire une résistance.



Article complet sur le blog :
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Le sang noir des hommes

« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance »

Quel étrange roman ! Inclassable, il ne rentre dans aucune case, aucun genre précis. Je ne saurais même pas vous dire si j’ai apprécié ma lecture ou non. Je pense que oui, au fond quand j’y réfléchis, car elle m’a marquée, m’a bousculée et m’a parfois bien chagrinée. Il ressort de ce roman quelque chose de très noir, très glauque et déprimant. Il est question de vengeance, de passé, de liens familiaux biscornus, parfois difficiles à vivre, il est question de haine, de rancœur, de colères et de dégâts que peut causer un passé bien lourd et envahissant. Aucun rayon de soleil dans cette lecture, aucun espoir, le froid de la montagne, son climat rude et instable ajoutent encore un peu de morosité et accentuent ce sentiment de mélancolie qui transpire des pages.



Le style d’écriture est vraiment particulier et il faut s’accrocher pour avancer dans sa lecture. Le sang noir des hommes est un roman court, 300 pages à peine, et pourtant il vous demandera une concentration de chaque instant. L’auteur nous perd dans un labyrinthe de dates et d’événements, de lieux aussi, alternant une période différente à chaque chapitre, nous ballottant du passé au présent dans d’incessants allers-retours qui ont manqué de me faire cramer les neurones par moment. Et pourtant il se dégage une certaine poésie de ces lignes, pas une poésie faite pour apaiser l’âme humaine, mais pour en montrer toutes ses abjections.





Un ouvrage qui pourrait être lu aussi bien par les amateurs de littérature noire que par ceux de littérature blanche. Un roman singulier, une première rencontre plutôt réussie entre l’auteur et moi, et une furieuse envie de boire un verre de rhum histoire de me remonter le moral après avoir tourné la dernière page de ce roman.
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Le spectateur zéro

Un sacré tempérament ce Yann Dedet, monteur au long cours de cinquante années au chevet d'une centaine de films célèbres ou débutants. Il a eu maille à partir avec les réalisatrices, Nicole Garcia l'a viré puis repris en consultant. Ses souvenirs parlent plus du climat relationnel que de la technique, le montage étant souvent un mano a mano avec la vision du réalisateur et le regard neuf du monteur. Quand ça se passe harmonieusement, c'est que du bonheur. Yann est un artisan dans l'âme, amoureux de la pellicule, méfiant à l'égard du numérique. Un logiciel ne remplace pas quinze semaines de montage au minimum. À ranger près de Conversations avec Walter Murch, bras droit de Coppola et Lucas


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Le sang noir des hommes

Le cerf est-il l’animal de l’année 2019, puisqu’on le retrouve dans de nombreux romans ? L’histoire démarre dans le Mercantour avec la construction d’Isola 2000 dont l’homme qui dirige les travaux mettra deux femmes enceintes en même temps. Sylvain le légitime et Eric, enfant de la honte. Structure du roman vraiment bancale. Pas facile de se repérer dans les différentes années dont voici l’ordre : 1970, 2016, 1973, 1985, 1990, 1998-2000, 1999, 2006, 2010, 1946, 2007, 2009, 2016. L’avantage est que les personnages passent de vieux à jeune et de mort à vivant. Obligé e de relire certains paragraphes parce que certains faits incompréhensibles. Confrontation et solidarité entre les deux frères qui se trouvent ensemble au Sénégal en 2006 comme chasseurs alpins. Eric est porté disparu durant dix ans. Un revenant ou fantôme sénégalais lui parle. On va découvrir d’où vient l’argent de leur père. Trop d’événements flous avec une fin qui, comme le reste, revient en arrière. Encore un bouquin où, pour y comprendre quelque chose, il faut fortement se creuser la tête. Et même si, je doute d’être mieux éclairée.
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Dawa

À la veille de l'indépendance algérienne, un petit garçon des Aurès assiste au meurtre de ses parents. Un demi-siècle plus tard, en pleine campagne électorale, un groupe terroriste annonce que cinq bombes vont exploser dans Paris. Deux hommes connaissent le lien entre passé et présent. Si le mauvais sang ne veut pas sécher, comment un pays peut-il vivre en paix ?

Dans une France en guerre contre elle-même, deux hommes sombres poursuivent une vengeance au long cours. La violence de leur idée fixe va renverser d'autres destins, puissants, infortunés, des cités de la banlieue parisienne jusqu'au coeur de l'État.

Dawa est un roman brute, qui nous plonge dans le chaos. Son propos résonne avec une actualité trop violente. Dawa c'est le portrait de la France actuelle, la radioscopie de ses grands problèmes économiques, sociétaux, identitaires, religieux, politiques.

Julien Suandau puisse dans le réalité sociale pour nous offrir une fiction d'une hyper réalité que l'on reçoit comme un uppercut.

Car il y a dans ce titre toutes les questions que chacun de nous se posent et aussi tous le points de vue sur ces fractures qui nous séparent tous un peu plus tous les jours.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Ni le feu ni la foudre

« Rien n’est si fort ni le feu ni la foudre

Que mon Paris défiant les dangers »

Louis Aragon



Attention : 1er roman sur les attentats de novembre 2015 … J’avoue que je craignais un peu le traitement, mais comme j’ai été invitée à la présentation de la rentrée Robert Laffont aux librairies, j’ai eu la chance de voir une vidéo de l’auteur qui expliquait son texte, et ça m’a rassurée. Je l’ai d’ailleurs trouvé très sympathique : Français expatrié aux Etats-Unis depuis 10 ans, il a une vision différente de celle de l’Hexagone. Plus que la peur que ces actes ont engendré pour la population au quotidien, il y a vu la destruction de son pays natal.





En 2013, Suaudeau écrit Dawa, un roman où Paris est frappé par des attentats un vendredi 13 novembre. 2 ans et demi plus tard, il passe de rôle de visionnaire à celui de fossoyeur …



Pour « traiter » ce sujet sous forme de roman, Julien Suaudeau choisit 5 personnages qui vont se croiser et se recroiser toute la journée du 13 novembre. Certains ont un billet de concert dans la poche, d’autres vont se le procurer. Tous n’iront pas. Mais à travers eux, nous avons un panorama de la France pré-attentat. Cependant, il choisit de nous laisser du côté de la vie, de la lumière, celle de cette belle journée, qui tournera en cauchemar.



Par cela, il nous offre une belle promenade dans Paris, où chacun va apprécier le moment présent, alors que nous savons déjà que c’est le calme avant la tempête …



« Si les choses pouvaient en rester là.

Le boulevard Magenta, marinant à jamais dans le bruit, le noir des murs et les vapeurs des pots d’échappement.

Les feuilles encore vertes aux branches des platanes.

Ma bouteille à moitié vide, mais à moitié pleine.

Moi, toujours en vie, sentinelle au-dessus du trafic, parlant au chien pour le rassurer et sentant sous mes doigts le fer forgé de la balustrade.

Cinq sens, aucune raison que ça s’arrête. Pas de date de péremption. J’envelopperais tout dans du papier cadeau et je le mettrais à l’abri, en promettant de ne pas regarder.

J’aimerais la pollution et le vacarme des autobus comme la prunelle de mes yeux – comme la vie elle-même.

Les feuilles des arbres ne finiraient pas par tomber.

Ma bouteille ne se viderait pas.

J’aurais neuf vies de chat devant moi. »



Un beau roman, bien écrit, et chant d’amour d’un homme pour son pays.
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Le Français

L’auteur s’attache à la psychologie de son personnage central. Il ne tente pas de nous expliquer mais nous invite à chercher les motivations de ce jeune français.

Roman assez dérangeant puisque malgré les horreurs qu’il commet, le narrateur nous touche toujours. Il pourrait s‘agir de n‘importe qui.



Le personnage subit et ne bronche pas la plupart du temps par facilité, fuyant le conflit et donc obéissant. On sent qu’om est lucide pendant un bon moment même lorsqu’il est au Mali et que l’on lui rabâche els louanges d’Allah alors que lui-même est agnostique ou athée. On sent quand il est au Mali son envie de retourner en France et qu’il est en train de se faire rouler. Mais sa peur de poser des problèmes oud e ne pas faire ce que l’on attend de lui est plus grande que tout et il va se laisser manipuler. I



Un étrange revirement apparaît à la fin.

Tout au long du livre on a l’impression que la personne subit des contraintes, qu’il fait des choses contre sa volonté et qu’il garde l’esprit lucide. Mais dans les dernières lignes on découvre le véritable visage du personnage comme si une autre personne avait vécu avant. Ou du moins comme si tout ce qu’il avait vécu, le transformait uniquement à ce moment là. Ce qui laisse perplexe.



C’est un sujet qui ne m’attire pas, je me suis laissé prendre par le roman petit à petit.

Roman qui nous fait poser beaucoup de questions sur la société qui d’après ce roman crée son pire ennemi.

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Dawa

C'est avec un plaisir non feint que je m'apprête à publier ma quatre-vingt-neuvième chronique en souhaitant qu'elle soit assez constructive, objective et intéressante pour vous aider dans vos futurs choix littéraires.

Mon ressenti porte, cette fois-ci, sur « Dawa », premier roman de Julien Suaudeau paru en 2014 chez Robert Laffont.

Pourquoi avoir choisi celui-là plutôt qu'un autre, me diriez-vous ? Tout simplement, parce que le synopsis était intéressant, attirant et que comme le dit une célèbre expression « Quand on n'aime, on ne compte pas », je ne pouvais me dérober à la proposition de lecture commune faite par ma fidèle comparse nathalou93 de Babelio.

Un bouquin de cet auteur. Une première pour moi, tout comme ma camarade. Nous poursuivons donc notre exploration d'écrivains inconnus avec d'autant plus de joie et d'espoir de se régaler que ce texte utilise les codes du genre policier.

Le livre définitivement rangé, j'avoue que cette lecture a été simultanément passionnante et instructive, férocement ancrée dans la réalité et atrocement prophétique.

Magnifique ouvrage qui ne demande qu'à être dévoré !

A la veille des élections municipales de 2014, en pleine campagne électorale, dans une France en proie aux manigances politiques, qui s'égare sur des questions identitaires et de diversité, en plein marasme économique, nous faisons la connaissance de deux hommes autant éloignés par leur éducation, culture, parcours de vie que proches par la fatalité primitive qui les lie et le sentiment de vengeance qui les obsède.

Nous avons d'abord Assan Bakiri, professeur agrégé d'arabe, modèle d'intégration et de réussite, qui piégé par ses racines familiales et rongé par un vécu douloureux est habité par la haine de son pays d'adoption. A la tête d'un groupuscule terroriste baptisé Dawa al-Islamiya, il diffuse une vidéo promettant de détruire Paris par l'explosion simultanée de cinq bombes dans la ville.

Face à lui, se trouve Daniel Paoli, grand patron de la DGSI – Direction Générale de la Sécurité Intérieure – qui, avec l'ensemble de l'antiterrorisme, est à pied d'oeuvre pour identifier les membres du réseau ainsi que les cibles visées. Ce haut responsable, aux méthodes quelquefois peu conventionnelles, ne cesse de pourchasser depuis un demi-siècle le meurtrier de ses parents qu'il a vu se faire massacrer dans les Aurès, berceau de l'insurrection indépendantiste Algérienne. Seuls ces deux individus connaissent le trait d'union entre passé et présent. Quel est-il ? Si le mauvais sang ne veut pas sécher, comment une nation peut-elle vivre en paix ?

Autour d'eux, du sommet de l'état aux pavés de la banlieue parisienne, gravite une multitude de personnages disparates qui ne manquera pas d'être renversée par la violence aveugle issue de leur idée fixe.

La Dawa, au sens religieux du terme, est une invitation aux non-musulmans à écouter le message de l'islam. Dans la langue française, c'est un synonyme de bazar, désordre, capharnaüm, chaos.

Sachant cela, vous aurez certainement compris que l'objectif avoué de ces attentats est bel et bien de mettre le foutoir, de provoquer le grand chaos sur le territoire national.

A partir de cette trame, nous accompagnons les différents protagoniques (force de l'ordre, politiques, terroristes, citoyens des cités…) tout au long de l'intrigue. Nous assistons à la préparation de ces actes barbares, nous suivons l'enquête visant à déjouer le complot, et surtout nous sommes au coeur des deux revanches personnelles. Les « fous de Dieu » réussissent-ils ou sont-ils mis en échec par les autorités compétentes ? La vendetta du directeur a-t-elle lieu ? Avons-nous affaire à un vieux contentieux, à une résurgence des dernières blessures, des dernières braises de la guerre d'Algérie ou à l'avènement d'un djihadisme mondial ?

Les réponses à ces interrogations sont à portée de mains ou plutôt de lecture… A vous de jouer !

Ce récit est axé sur trois thématiques principales : La vengeance, la place de l'islam sur le sol français et le chaos.

Pour J.S. les vengeances de Bakiri et Paoli sont maladives. Ils sont tellement possédés par ce mal, ce besoin de « faire payer » l'autre, qu'ils en sont devenus des menteurs, des manipulateurs.

L'islam fondamentaliste est vu, par les terroristes, comme le moyen de discorde pour mettre les rues à feu et à sang, pour provoquer, à plus ou moins longues échéances, une guerre civile. Cette radicalisation est également le motif utilisé par le Ministre de L'Intérieur pour asseoir son pouvoir sécuritaire et par là même, s'ouvrir les portes de Matignon. Cette islamisation des jeunes prend sa source, selon l'écrivain, dans l'effondrement de l'économie, du chômage, de la pauvreté, du désoeuvrement des banlieues, du désintérêt étatique et non dans le virus de l'immigration.

Le tohu-bohu, la pagaille, le désordre se trouve, quant à lui, dans la corruption des élites, des décideurs publics, dans la mainmise de puissances pétromonarchiques sur des entreprises nationales, des financements électoraux, des capitaux privés.

L'auteur nous offre un roman mi polar mi sociopolitique. Il dépeint toute notre société avec ses défauts, ses difficultés économiques, religieuses, sociétales, son attentisme, sa diversité, sa diplomatie, ses coups bas politiques… Il dresse un portrait factuel, sans concessions de la France. Une juste représentation synonyme, pour moi, de frissons.

Style maîtrisé avec des descriptions assez détaillées, des dialogues efficaces. Les chapitres courts se lisent aisément malgré quelques longueurs et des passages complexes mais non rébarbatifs, non rédhibitoires à la compréhension.

Plume haletante, claire, prenante, acerbe et bienveillante en même temps.

Les protagonistes sont profonds, tout en épaisseur. La psychologie de chacun ressort parfaitement. Nous nous immisçons dans leurs « têtes ». Au fil des pages, nous avons la sensation de les avoir toujours côtoyés. Nous vivons, nous subissons, nous nous inquiétons avec eux.

Daniel Paoli est un être expérimenté, dur dans la vie comme dans le métier. Il est sans concession. Cette particularité lui sert auprès de son équipe mais le désavantage face à ses détracteurs. C'est un monsieur en souffrance depuis sa tendre enfance qui ne sera apaisé que par l'accomplissement de sa mission. Sous une carapace, se cache un être fragile qui vit avec une part d'ombre.

Franck, sous ses aspects de « gros dur », m'a touchée par sa sensiblerie, l'amour immodéré qu'il porte à son ex-femme. J'ai apprécié son sens du devoir, son abnégation au travail et son envie d'aider son prochain.

Assan est un individu complexe. Sans son passé familial pesant, il n'éprouverait certainement aucun ressentiment contre sa terre d'adoption, terre où son cheminement est exemplaire. Oui, mais voilà…

Frustré par des années de non-dit, anéanti par un vieil amour retrouvé, puis perdu à nouveau, il ne trouvera la sérénité que dans la mort et la propagation de l'horreur. C'est un être ambivalent : à la fois haineux et tendre, confiant et ombrageux, prévenant et indifférent. Je ne sais pas trop quoi penser de lui. Je l'ai détesté tout en le plaignant.

Momo et soul, enfants de la cité, m'ont émue. Leur histoire est marquée par une amitié qui les unit plus étroitement que jamais. J'ai été sensible au fait que le premier nommé abandonne (momentanément ?) le rêve de sa vie pour aller remettre son pote sur le droit chemin. Preuve d'une bonne intelligence et d'un immense attachement.

Soul, malgré un parcours brillant, ne croit pas en l'avenir. D'après lui, tout est écrit d'avance. Né au mauvais endroit sans atout majeur en main, il ne peut réussir. Ce jeune homme, fragile émotionnellement, influençable à souhait, aurait mérité mieux.

Ces deux copains ont essayé de sortir de leur vie de misère pourtant…

Alexandre Marion, le haut-fonctionnaire, apparaît comme ambitieux, avide. Il est suffisant, mesquin. Néanmoins, il est, à mon humble avis, l'archétype de la majorité des gens exerçant dans la haute administration.

J'ai admiré l'honnêteté et le charisme d'Hélène Faure qui préfère abandonner une carrière politique, pourtant prometteuse, plutôt que de se fourvoyer dans la corruption. Cette femme intransigeante, qui cache un lourd secret, a des principes que rien ne semble altérer.

En bref, nous sommes en présence d'un opus sombre, inquiétant, palpitant, indubitablement travaillé qui met en exergue les maux de notre beau pays ainsi que les responsables de cet état de fait. Tout le monde en prend pour son grade, si j'ose dire, que ce soit les politiques, les forces de sécurité, les dealers ou autres délinquants, les arrivistes, sans oublier les victimes de cette déliquescence.

A acquérir ? Sans l'ombre d'un doute, oui. Il vous accrochera et vous fascinera rapidement au point de ne plus pouvoir le lâcher. Ce livre redoutable par son efficacité est à lire nécessairement.

Je m’attellerai, dans un futur proche, à la lecture de ses deux autres publications que sont « le Français » et « Ni le feu ni la foudre » car ce romancier est incontestablement bourré de talent. Comme le dit si bien, @lireencore93420 d'Instagram, cet écrit est une « tuerie » dans tous les sens du terme.

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Dawa

5eme livre de la mediatheque finis - Finis a temps - J'ai proposer a Cathy13 ma chére complice, de le lire ensemble, car ce genre de livre, c'est son dada.



Les premiéres pages sont criante d'émotion, c'est un petit garcon en Algérie, qui vois ses parents se faire assassiner par AL MANSOUR, a partir ce moment, il vivras que pour le tuer, seras t-il assez fort pour aller au bout de cette croisade ?



Ce petit garcon s'appelle PAOLI et rentre dans la sécurité interieure, quand on as vecu un tel drame, on as soif de justice de proteger pour que personne vive ce qu'il as vécu, c'est pour cela qui va diriger la DGSI.



En face de lui, Alexandre MARION, directeur du Ministére de l'interieur, prof a la fac, mais Marion et Paoli ne s'accorde pas ne s'entendent pas, Marion représente la politique, des gens qui se montrent, qui parlent beaucoup, qui sont la pour convaincre, quand la DGSI lls sont dans l'ombre, ils nous protégent, et enquête toujours en sous marin



Mais malheureusement une menace arrive sur le pays, et seront obliger de s'entendre pour la sécurité de tous.



Et puis ya Momo et Sybille fou amoureux fou d'amour et qui as tout vécu, mais s'en sort, il devient boxeur, et veut s'en sortir pour sa belle, il est aussi tres fidele surtout en amitie, son ami de toujours dérive, et il va etre la, et est capable de tout perdre pour lui.



Ce livre est un enorme coup de coeur, j'adore comment l'auteur ecrit fait de longues phrases, mais rentre tres profondement dans chaque personnalite de chaque personnage, ça parle de politique, de toutes les magouilles qui peut avoir, c'est un livre sur aussi la guerre d'Algerie, et ses consequences, mais toute l'histoire se passe dans ma region tout prés de chez moi, a aulnay a Villepinte, ces lieux citées je les connais, et ce Momo, un prenom qui signifie beaucoup pour moi, et j'adore ce personnage, ce jeune homme qui se bat pour reussir pour sa belle, et malgre tout est la pour son ami et va aller tres loin, c'est simple dans ce livre, j'ai tout aimer, le tournant terrorisme et un supens fou dans ce récit on es accrocher tout les 20 pages, il y a un bouleversement, il m'as retournée comme une crêpe, mais l'auteur as aussi mis en avant des valeurs, l'amitié et l'amour, mais aussi la perfidie des politiciens.
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Dawa

« Dawa » premier roman de presque 600 pages de Julien SUAUDEAU n’est pas au sens propre du terme un thriller mais plutôt un polar sociopolitique !



Difficile d’en raconter l’intrigue en quelques lignes :



A la veille de l’indépendance algérienne, un enfant voit ses parents mourir sous ses yeux. Devenu adulte, il n’aura de cesse de se venger. Un demi-siècle plus tard, un groupe terroriste annonce que cinq bombes vont exploser dans Paris. Quel lien existe-t-il entre ces deux affaires ? Au milieu de ces deux évènements, la cité des 3000 d’Aulnay-sous-Bois avec sa population en totale déperdition, les services du renseignement intérieur et du contre espionnage et pour finir les instances musulmanes françaises en cheville avec les politiciens de tout bord, compromis à la limite de la corruption afin de servir leur besoin de réussite personnelle ! Je m’arrêterai là pour l’intrigue.



« Dawa » est un roman dense dans lequel Julien SUAUDEAU nous dépeint des personnages écorchés vifs, terriblement seuls, quelque soit le milieu social auquel ils appartiennent, menant chacun de leur côté sa guerre personnelle, sa vengeance, sa rébellion. Il nous décrit au vitriol tout ce qui représente pour lui la France d’aujourd’hui : la menace terroriste islamiste, des cités en ébullition et un pouvoir politique totalement dépassé , bref une République en totale faillite.



Ce roman reste avant tout une fiction mêlant il est vrai différents thèmes tristement réalistes de nos jours : le terrorisme, le désespoir social, la solitude….



Malgré de nombreuses longueurs, j’ai pour ma part beaucoup apprécié cette lecture. Certes c’est un roman très noir, d’un pessimisme extrême sans la moindre lueur d’espoir. Mais je veux y voir également un immense cri de colère de la part de son auteur, qui tape là où ça fait mal sans aucune concession, contre ces instances politiques qui depuis tant d’années ont baissé les bras ! Et pour moi c’est cela aussi la lecture !



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Le Français

Ici, pas de nom pour un héros anonyme, français non musulman, perdu dans une ville sans lendemain et sans avenir : Évreux. Il a la vingtaine, vit chez sa mère avec Nono, son affreux beau-père violent et qui le bat dès que l'envie l'en prend. Il survit grâce à son job de livreur et rêve à une relation amoureuse avec Stéphanie, la fille de ses rêves. Un soir il accepte de monter en voiture avec Stéphanie et deux de ses amis, jusqu'à arriver sur une ancienne base militaire où un drame aura lieu. Ce drame marque un tournant dans la vie du héros.

Greg, un de ses collègues est une personne sur qui il peut compter, il y a également Ali, un vieil arabe qui le soigne un soir alors que Nono vient de lui arracher une oreille... et là tout s'enclenche. Ali lui parle de religion, lui dit qu'il connaît quelqu'un qui peut l'aider, un trafiquant bosniaque à qui le héros et Greg vont revendre du matériel informatique tombé du camion. Le bosniaque lui propose un travail dans un cybercafé de Bamako, la capitale malienne, il accepte et s'envole vers un horizon qu'il pense meilleur que celui d’Évreux... L'engrenage continue jusqu'à devenir le "boucher aux yeux bleus". Le héros donne l'impression de vivre tout cela malgré lui, et effectivement se naïveté l'emmènera beaucoup trop loin...



Le récit est court, prenant et incisif. Tout se déroule très vite, comme pour montrer à quel point un jeune peut vite se laisser emporter et manipuler, d'autant plus s'il vit dans une ville ou un quartier où aucun avenir n'est possible, où la réussite ne frappe jamais à la porte.

Ce livre est d'actualité, pour comprendre au moins un des chemins qui peut mener vers le djihad : celui d'une jeunesse en péril en quête de repère, d'avenir et prête à croire à tout ce qu'on lui promet pour réussir sa vie. Le héros ne se retrouve pas dans l'islam, et pourtant seule cette voie semble lui apporter une certaine réussite, un certain succès, donc il s'y engouffre sans même s'en rendre compte, comme si tout cela était un processus naturel.



L'écriture est belle, mais parfois il aurait été appréciable d'avoir plus de détails et un récit peut-être plus complet, plus développé et étoffé. Je pense toutefois que ce fut une volonté de Julien Suaudeau, d'adopter une écriture et un style plus percutant que ceux de son premier roman "Dawa". Un bon moment de lecture et de questionnement.

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