AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jung Chang (46)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les cygnes sauvages

J’ai lu ce livre deux fois : en 1996, en allant passer quelques temps à Pekin et 10 ans plus tard. Un des rares livres qui m’a fait pleurer. C’est un excellent document qui raconte la vie d’une famille sur plusieurs générations tout au long du 20eme sie le pour finir dans les années 80. Il n’est pas nécessaire de connaître l’histoire de la Chine pour le lire.
Commenter  J’apprécie          50
Cixi, l'impératrice

J’avais adoré le palanquin des larmes, du coup je m’attendais à un roman racontant la vie de cixi. C’est un fait un livre d’histoire. Ce n’est pas pour moi, je n’arrive pas à accrocher. Pas assez de romance, juste des faits historiques ;-)

Mais je pense que pour les férus d’histoire, ce livre vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          10
Cixi, l'impératrice

Cet ouvrage est tout simplement remarquable et passionnant. L'histoire peu connue de cette concubine qui s'est imposée à la force de son caractère et de ses qualités comme une impératrice qui a accompagné la Chine dans la modernité. Ce personnage qui joue dans un monde d'homme et fait preuve de bien plus de vision, de stratégie que ses contemporains force le respect. A noter que le style d'écriture est irréprochable et sans lourdeur, on lit cette biographie comme un roman. J'ai beaucoup appris sur la Chine à travers cette lecture et je comprends mieux certains postures actuelle de ce grand pays à la lueur de son histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Les cygnes sauvages

Un magnifique texte très documenté sur l'histoire de la Chine du XXème siècle.

Sa très grande richesse tient au fait qu'il est écrit par Jung Chang, témoin directe de la révolution culturelle et fille d'importants membres du parti communiste dès sa création.



Nous y suivons l'histoire de sa grand mère, qui est née dans la Chine féodale avec tout le poids de ses traditions: pieds bandés, mariages arrangés, elle a été concubine d'un seigneur de la guerre, absence total de droit pour les femmes...



Sa mère ensuite, qui va vivre les changements politiques majeurs de la Chine au début du siècle, la fin de l'empire, la guerre et occupation japonaise, le nationalisme de Chiang Kai Sheck, la guerre civile et l'arrivée du communisme.

Elle va rapidement devenir elle même membre du parti et épouser l'un de ses leaders.

Puis la désillusion. la transformation d'un mouvement profondément humaniste (fin des privilèges et des inégalités, redistribution des richesses et des ressources, égalité des sexes, interdiction des violences et tortures...)

vers un régime dictatorial et autoritaire à travers le culte de la personnalité de son leader: Mao.



Jung Chang elle même a eu une enfance plutôt protégée de part le rôle de ses parents dans le parti, notamment pendant la famine responsable de 40 millions de morts faisant suite au "grand bond" de Mao. Mais elle a ensuite été victime (elle et sa famille) de la révolution culturelle qui a renversé tout une partie des dirigeants en place et notamment des intellectuels jugés "bourgeois et privilégiés" et "véhicules du capitalisme".

Elle est devenue paysanne, puis médecin aux pieds nus, puis électricienne, avant de pouvoir s'inscrire à l'université à la fin de la révolution culturelle, et d'avoir l'opportunité de poursuivre ses études à l'étranger, en Angleterre où elle s'installera de façon définitive.



Il s'agit pour moi d'une œuvre majeure pour les passionnés d'histoire! Un travail documentaire remarquable et une plume qui nous immerge complètement dans la famille de l'auteure, sans temps morts malgré le sérieux du sujet abordé!
Commenter  J’apprécie          110
Cixi, l'impératrice

Au milieu du XIX ème siècle , alors que la Chine est dirigée par les Qing (Mandchous), la petite Cixi est introduite à la cité impériale en tant que concubine de l'empereur Xiafeng. Après des mois dans l'anonymat, elle attire le regard de l'empereur auquel elle donne un fils, Tongzhi. le seul qu'il aura avant sa mort précoce. Cixi devient impératrice douairière. Il est temps d'écrire l'histoire.



Biographie remarquable, extrêmement bien documentée . Le personnage de Cixi a laissé des sentiments ambivalents mais ici , l'auteure prend le biais de la réhabilitation.

A travers cette bio, c'est un tournant de l'histoire de la Chine qui nous est compté. L'ouverture du pays aux étrangers , entrainant les guerres de l'opium et le saccage du palais d'été qui meurtrit encore aujourd'hui la société chinoise , l'abandon de façon homéopathique des valeurs confucéennes et parallèlement l'émancipation toute relative elle aussi des femmes , les premières relations diplomatiques , les comptoirs maritimes , dont Hong Kong, le réseau ferré, la haine de l'occident et notamment des chrétiens à travers la révolte des Boxers, les invasions japonaises...

C'est un livre passionnant, qui au delà de l'impératrice , explore les mentalités chinoises et sa société, ses différences avec l'occident, les complots et intrigues internes.

L'image d'une Cixi prête à tout pour accéder au pouvoir est fortement polie ici , par opposition à celle de la seule impératrice officielle de l'histoire de la Chine , Wu Zeitang (autour de l'an 700) qui elle a massacré tout ce qui pouvait l'approcher et nuire à sa destinée.



Un livre assurément référence pour qui s'intéresse à cette femme hors du commun ou tout simplement à l'histoire de la Chine , à un tournant de son histoire.
Commenter  J’apprécie          430
Les cygnes sauvages

Minutie et pertinence caractérisent ce récit, l'impact de la révolution sur le statut de la femme chinoise.



Le régime féodal est illustré par l'arrière grand-mère brimée de Jung Chang, puis sa grand-mère vendue comme concubine à un général, s'évadant et épousant un médecin, une époque où s'exerceront les exactions (le mot est faible) des Japonais puis des guerriers de Tchang Kaï-chek.

La fabuleuse libération par l'armée rouge sera vécue par la mère, épousant un haut responsable, mais d'une intégrité crasse envers sa famille de peur d'être accusé de favoritisme.



Adolescente, Jung Chang raconte ensuite ses souvenirs, l'indestructible déification de Mao, malgré l'emprisonnement en 1955 de sa mère soupçonnée de liens avec Tchang Kaï-chek, malgré la 'Campagne des cent fleurs' de 1956 incitant les chinois à faire des remarques soit disant pour améliorer le régime, mais permettant un an plus tard de démasquer, torturer et emprisonner les 'serpents droitistes', malgré 'Le grand bond en avant' de 1958, obligation absurde de produire de l'acier au détriment des cultures engendrant une famine et trente millions de victimes, malgré la 'Révolution culturelle' de 1965 par un Mao en perte de vitesse, comptant sur les jeunes gardes rouges pour exterminer le 'menaçant' monde culturel, générant l'anarchie, des luttes entre bandes rebelles et la corruption, malgré la clique de madame Mao plus préoccupée de régler ses comptes avec les opposants que du bien-être des Chinois.



Il faudra presqu'attendre la mort du grand timonier en 1976 pour que se ternisse l'adoration d'un dieu si difficile à détruire.

Commenter  J’apprécie          392
Les soeurs Song

Autant le dire d'entrée de jeu, j'ai pris un grand plaisir à lire ce livre, autant que lors de la lecture des Cygnes Sauvages du même auteur.



la vie des ces trois soeurs est extraordinaire et avec elle on croise les personnages qui ont fait la Chine du XXe siècle : Sun Yat Tsen, Chiang Kai Check et Mao.

J'ai découvert la face sombre de Sun Yat Tsen, un personnage égoiste, assez loin de cette image de saint fondateur de la république de Chine qu'on lui colle souvent. Tchang Kai Check n'est pas très humain non plus. Une découverte pour moi.



Je recommande vivement la lecture de ce livre, qui se lit comme un roman, à tous les passionnés de l'histoire du 20e siècle et tout particulièrement de celle de la Chine.
Commenter  J’apprécie          20
Cixi, l'impératrice

Petite trouvaille d'une boîte à livres, Cixi l'impératrice est une fresque passionnante qui m'a plongé au coeur de la Chine d'avant PuYi. Un régal.

Si l'auteure (et le lecteur) s'essouffle dans les 100 dernières pages, l'histoire, dans toute sa longueur, reste époustouflante.

Elle ne prêche pas en faveur des lignées monarchiques ça c'est sûr mais il est fascinant de découvrir comment, en presque 50 ans de règne, une simple concubine est parvenu à moderniser un pays représentant à cette époque le 1/4 de la population de la planète.
Commenter  J’apprécie          40
Les soeurs Song

Etonnante la vie de ces 3 sœurs chinoises nées à la fin des années 1900 ! Les 3 frères qui les ont suivies n’ont pas connu la gloire et la célébrité de ces trois femmes de caractère ! Leur père quitta le pays à 14 ans et s’en alla avec un de ses oncles en Amérique. A son retour, il fit un mariage d’amour et lorsque ses filles furent adolescentes il les envoya faire leurs études aux Etats-Unis et cela va changer leur vie. A travers l’histoire de ces trois femmes, c’est toute l’histoire de la Chine moderne qui est racontée… la Chine qui passe de la monarchie en 1894 au communisme de Mao. Une des sœurs et devenue sous le régime de Mao, la vice-présidente de la Chine. La plus jeune qui avait épousé Chiang Kai-shek est décédée en 2003 à l’âge de 103 ans. HS
Commenter  J’apprécie          40
Les cygnes sauvages

L'histoire de la Chine vue depuis la fin de l'époque féodale, avec les seigneurs de guerre, jusqu'au communisme vue par trois femmes ballotées par les changements de régimes (seigneurs de guerre, Kuomintang, l'occupation Japonaise, le régime communiste) et leurs entourages, ballotées dans une Chine ou l"on garde des traditions malgré un communisme qui veut les abroger, mais ne libère pas les femmes autant qu'il le prétend... Fausse couche mauvais traitement de certaines, marche forcé jugements, malgré l'abandon des pieds bandés, la suppression des concubines et l'accession à l'université, en fait dans la réalité la femme Chinoise a des difficulté à ne pas être soumise dans sa vie privé à son mari, à sa famille, voir au partie... Une fresque étonnante qui nous fait voir les bouleversements récents de la Chine à travers la lutte des pauvres et petits bourgeois pour survivre, tous plus ou moins balloter par la faim par période, toujours sauvés par l'Armée des uns et des autres, avec peu de différence de conditions de vie, restant pauvre, ou oscillant entre bien être correcte et pauvreté... Un regard réaliste sur la Chine qui est idéalisé parfois par ces grands philosophes qui ont tellement pourtant fait la grandeur de la Chine... C'est la misère et l'histoire du petit peuple, surtout des femmes.. Jusqu'à ce que l'une d'elle migre en Angleterre et écrive ce livre...
Commenter  J’apprécie          80
Les soeurs Song

Dans ce livre, Zhang Rong a réussi à retracer avec brio le destin hors norme d'Ailing, Qingling et Meiling, celles que l'on appelle « les trois soeurs Song ». Issues d'une famille aisée et chrétienne, ces trois femmes incroyables voient leur vie étroitement liée avec L Histoire chinoise, et sont vivement impactées par les soubresauts politiques du XXème siècle.



Dès leur plus jeune âge (neuf ans pour Meiling, la cadette), elles ont eu accès à des études aux Etats-Unis, parcours qui était en vogue à l'époque, mais fait très rare pour des filles ! Puis elles vont se marier avec trois personnalités très importantes : Ailing avec Kong Xiangxi, homme d'affaires qui deviendra ministre sous la République, Qingling avec Sun Yat-sen, le « père de la patrie » et Meiling avec Tchiang Kai-shek. Toutes trois très différentes, leurs visions de la politique et leurs aspirations vont devenir radicalement opposées pour certaines, notamment celles de Qingling, la soeur Rouge (tournée donc vers le communisme), les deux autres ayant une grande influence quant à elles au sein du Kuomintang (le parti nationaliste). La famille se déchire et s'entraide au gré de l'Histoire avec un grand H. A travers leurs « aventures », nous découvrons des passages détaillés de l'Histoire de la Chine, notamment du parcours de Sun Yat-sen et de la révolution, puis de la mise en place de la République, avant d'aborder la guerre sino-japonaise et la fuite du Kuomintang à Taiwan.



Certains résument les trois soeurs à cette phrase : "一个爱国,一个爱权,一个爱钱。" = « Une soeur aime le pays, une autre le pouvoir, et une autre l'argent », mais Zhang Rong nous montre dans ce livre que leur situation était un peu plus complexe que cela.



J'admire les talents de conteuse de Zhang Rong qui nous narre ici la vie des trois soeurs et les faits historiques comme si elle nous racontait une histoire. Nous nous laissons porter par ses mots, par la fluidité de ses phrases et par les anecdotes qu'elle distille au fil des pages. L'auteure s'est énormément documentée pour écrire ce livre avec précision et nous fournit à la fin une bibliographie très étoffée. Son style est très vivant, alternant entre passages narratifs, extraits de lettres ou de télégrammes, ainsi que des extraits de journaux intimes.



Ce livre, qui peut se lire comme un roman, est donc un réel plaisir de lecture. Il nous permet d'en apprendre plus sur trois femmes extraordinaires, trois femmes de pouvoir, portées par leurs aspirations et par leurs croyances, trois femmes ayant travaillé au devenir de la Chine, trois femmes emblématiques qui n'ont pas cessé de faire parler d'elles, mais des femmes également humaines et faillibles.



Commenter  J’apprécie          110
Les cygnes sauvages

Un ouvrage superbe qui nous depeint la Chine de MAo au travers de la vie d'une famille chinoise de cette epoque: Un temoignage superbe et tres prenant sur ce pays eternel qui est l'objet de multiples études.Je vous recommande cet ouvrage chaudement car il n'y a aucunes longueurs et un rythme tres present; bref une reussite.
Commenter  J’apprécie          71
Mao : L'histoire inconnue, tome 1

Cet ouvrage passionnant, clair, détaillé, sans langue de bois, sur le Monstre Mao Zedong est écrit à deux mains : Jung Chang qui fut peu de temps, à l’âge de quatorze ans, Garde Rouge sous le régime Totalitaire de Mao, et Jon Halliday, historien Britannique.



La Parti Communiste Chinois (P.C.C.) fut fondé en 1920, dans le cadre de l’Internationale Communiste (Komintern) fondée par Lénine en 1919. Mao adhéra au P.C.C. dès 1921.

Le Parti Communiste d’Union Soviétique (P.C.U.S.) finança le développement du Parti Communiste Chinois, lui fournissant des armes, du soutien logistique ainsi qu’une foultitude de « spécialistes » Soviétiques du Communisme, afin d’aider Mao à mettre en place son régime Totalitaire Communiste. Mao recevait alors ses ordres directement de Staline.



A la tête de son Armée Rouge Chinoise (à l’instar de son homologue Soviétique Trotski), dès 1927 et jusqu’en 1949 (son arrivée au Pouvoir), Mao organisa des pillages de villages entiers, des vols, des tortures sous formes d’ignobles actes de barbarie, des massacres de masse de milliers d’innocents (enfants, femmes, vieillards, hommes) considérés comme « ennemis » imaginaires, nommés : « paysans riches », « Koulaks », « ennemis de classe », « contre-révolutionnaires », « droitistes », etc..

De 1927 à 1949, l’Armée Rouge eut donc pour principale mission de renverser le Gouvernement Nationaliste de Tchang Kaï-chek et ce, jusqu’à la prise du Pouvoir par Mao en 1949.

En résumé, il menait la sanguinaire Terreur Rouge Bolchevique, similaire à celles de : Lénine, Trotski et Staline, exterminant son PROPRE PEUPLE par MILLIERS voire DIZAINES de MILLIERS d’innocents.

Il organisait de gigantesques famines toujours dans le but d’anéantir ses « ennemis » supposés en grands nombres.

Par cette Terreur, Mao forgea son indétrônable « Culte de la Personnalité », comme le fit Staline.



Dans le même temps, Mao commençait également les Purges exterminatrices dans l’Armée Rouge et au sein même du Parti Communiste Chinois, à la façon des Purges Staliniennes (notamment de celle de la Grande Terreur en U.R.S.S. de 1937 – 1938).



Dès 1928, Mao créa parallèlement le « K.G.B. Chinois » l' »indispensable » Police Politique (dans un système Totalitaire) chargée de :

– la surveillance de toute la population et de forcer les gens à la délation ;

– Supprimer les libertés individuelles, en commençant évidemment par le droit d’expression ;

– Arrêter arbitrairement, traquer, rafler, interroger, torturer, puis d’exécuter sommairement les soi-disant « ennemis de classe ».



Pour avoir une idée précise de ce que représente concrètement la notion de Terreur et donc d’actes de Terrorisme à grande échelle, au sein du système Totalitaire Communiste, et plus particulièrement, ici, en Chine. En voici un exemple significatif, page 618 :



« Au début de 1948, les rouges contrôlaient près de cent soixante millions de personnes. Les paysans en constituaient l’écrasante majorité et tous subirent la terreur d’une manière ou d’une autre. Le Parti ayant décrété que 10 % de la population appartenaient à des familles de « propriétaires » ou de « paysans riches », autant dire que dans ces deux seules catégories (et Kang en créa d’autres grâce au critère très élastique qu’il avait inventé), environ seize millions de personnes au moins endurèrent, à des degrés divers, des sévices et des humiliations. Des centaines de milliers d’entre elles, et peut-être même un million, furent tuées ou se suicidèrent. »



Le 1er octobre 1949, Mao fit un discours sur la tragiquement célèbre place Tian’anmen, proclamant officiellement la création de la « République populaire de Chine » (R.P.C.) désormais dirigée par Mao Tsé-toung, et ceci pendant 27 longues années de Terreur ; dans cet immense pays, dont à cette époque, la population Chinoise comprenait environ 600 millions d’habitants.



Ayant prit le Pouvoir, il décupla le processus de Terreur sur la population Chinoise. L’objectif avoué de Mao, était de « convertir » toujours par la force et la violence de masse, tout le pays, à l’Idéologie Communiste obligatoire, ce que les auteurs expliquent, page 632 :



« En octobre 1950, Mao lança à travers tout le pays une « campagne pour éliminer les contre-révolutionnaires » et il consacra beaucoup d’énergie à cette première grande offensive depuis son arrivée au pouvoir, ordonnant même au chef de la police de lui « envoyer directement ses rapports ». Les cibles visées étaient les survivants de l’ancien régime. Rangés sous la rubrique très générale des « ennemis de classe », ils étaient répartis en diverses catégories, telles que « bandits », terme qui désignait quiconque participait de près ou de loin à une forme de résistance armée ; dans cette seule catégorie figuraient déjà plusieurs millions de personnes. »



Alors que la Chine vivait en temps de paix, afin de SOUMETTRE totalement le Peuple Chinois par la PEUR, à la Pensée Unique Communiste, Mao terrorisait sa population en organisant des exécutions publiques de masse, comme décrit page 633 :



« Cette vaste campagne allait de pair avec la mise en oeuvre de la réforme agraire dans les zones récemment occupées, où vivaient peu ou prou les deux tiers de la population. Quelque trois millions de personnes périrent exécutées, ou lynchées, ou par suicide. Mao souhaitait que ces tueries fissent le maximum d’effet, ce qui voulait dire qu’elles devaient avoir lieu en public. « Dans beaucoup d’endroits (…) on n’ose pas tuer les contre-révolutionnaires en grands nombres, ni au grand jour. Il faut que ça change », déclarait-il le 30 mars 1951. Rien qu’à Pékin, quelque trente mille procès de masse, suivis d’exécutions, furent organisés, auxquels assistèrent près de trois millions quatre cent mille personnes. »



Après la Seconde Guerre Mondiale, la Corée fut séparée en deux, avec au Nord, l’U.R.S.S., qui en confia la dictature à caractère « classiquement » Totalitaire à Kim Il-sung.

Kim Il-sung voulant dès 1949 s’accaparer la Corée du Sud (qui fut laissée par les Américains à la République, présidée par Syngman Rhee) demanda de l’aide à Staline et à Mao. Le 19 octobre 1950, Staline et Mao décidèrent d’apporter leurs soutiens militaires pour passer le 38ème parallèle (ligne de démarcation entre les deux Corées) et donc de faire la guerre à la Corée du Sud.

Après une guerre de trois années entre le Nord et le Sud qui engendra la mort de plusieurs millions de civils et militaires, et suite au décès de Staline, le Parti Communiste d’Union Soviétique demanda à Mao de stopper l’invasion de la Corée du Sud, et l’armistice fut signée le 27 juillet 1953.



Le fils même de Mao mourut dans cette terrible guerre de Corée, et lorsque l’on constate le peu d’intérêt qu’il porta à la mort de son propre fils, on peut imaginer le mépris total qu’il pouvait éprouver pour son peuple.

Voici donc ce que dit Mao, lorsqu’il apprit la triste nouvelle de la disparition de son fils, page 842 :



« Comment veut-on qu’il n’y ait pas de morts dans une guerre ? ».



Et voilà de quelle manière fut fondée ce qui est encore à ce jour le plus « pur » et dur Etat Totalitaire Communiste de la planète : La Corée du Nord avec à la tête de cette famille despotique : Kim Jong-il (le fils) et le petit-fils, de Kim Il-sung mort en 1994, chargés de perpétuer la tyrannie de type Stalinien dans le pays.

En ce début de 21ème siècle, la population Nord-Coréenne vit et meurt dans un état de famine permanente, des menaces de rafles et d’arrestations arbitraires, de délations, d’interrogatoires et de tortures, d’enfermement en camps de concentration (toujours en pleines activités) et d’exécutions sommaires souvent publiques, etc.. (Confer le témoignage de Kang Chol-Hwan Les Aquariums de Pyongyang).



En 1956, il y eut la Révolution Hongroise du peuple contre le Régime Totalitaire Communiste. Cette tentative de Révolution fut « écrasée » (comme celles : de Prague en 1968, de la Place Tian’anmen en 1989, etc..) dans le sang, par les chars Soviétiques.

Ce contexte de répression totale montre l’état d’esprit de Mao et de ce que cela lui inspira comme réflexion, page 915 :



« Le fond du problème dans certains de ces pays d’Europe de l’Est, poursuivait-il, c’est qu’ils n’ont pas éliminé tous leurs contre-révolutionnaires (…). Alors, maintenant ils doivent manger le fruit amer qu’ils ont laissé pousser ». » En Europe de l’Est, on n’a pas tué sur une assez grande échelle. » Et de conclure : « Nous devons tuer et nous affirmons que tuer est une bonne chose. »



En mai 1958, Mao décréta une nouvelle escalade dans l’horreur, celle du : « Grand Bond en avant ».

L’objectif de ce « Grand Bond » était de collectiviser par la force (à la manière des collectivisations forcées de Lénine et de Staline) les récoltes agricoles, afin d’exporter ces récoltes pour en retour, financer son « programme d’industrialisation accéléré ». Le but final étant ni plus ni moins que la domination du monde !

L’inévitable terrifiant résultat (les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets que sous Lénine et Staline) fut d’engendrer une INCOMMENSURABLE FAMINE. Situation dramatique résumée par les auteurs, page 938 :



« En pressurant ainsi la population, Mao put exporter 4,74 millions de tonnes de céréales en 1959, qui rapportèrent neuf cent trente-cinq millions de dollars. Les exportations d’autres produits alimentaires, notamment la viande de porc, montèrent elles aussi en flèche. »



A la même page, plus loin, toujours en 1958, les auteurs citent Mao :



« Le 8 septembre, après avoir prétendu qu’il y avait de la nourriture à revendre, Mao déclara au Conseil d’Etat : « Nous devons trouver des débouchés pour nos céréales dans la production industrielle, par exemple en fabriquant de l’éthanol. » Ce combustible fut utilisé dans les essais de missiles, dont chacun consommait l’équivalent de dix mille tonnes de grain, c’est-à-dire assez pour priver presque entièrement de subsistance un à deux millions de Chinois pendant toute une année. »



Pour augmenter toujours plus la production, sans dépenser d’argent, et pendant que la population mourait de faim, Mao réquisitionna, EN PLUS, le peuple Chinois, pour effectuer des travaux forcés TITANESQUES (méthodes d’esclavagisme déjà très largement utilisées sous Staline en U.R.S.S.), comme décrit par les auteurs, page 939 :



« D’où de grandes « campagnes » pour la construction de systèmes d’irrigation – barrages, retenues d’eau, canaux. A partir de 1958, et pendant quatre ans, près de cent millions de paysans furent réquisitionnés, et ils déplacèrent des quantités de terre et de maçonnerie qui équivalaient au creusement de neuf cent cinquante canaux comme celui de Suez. Ils n’avaient à leur disposition que des maillets, des pioches et des bêches, parfois même des portes et des lits avec lesquels ils fabriquaient des charrettes improvisées. Souvent, ils devaient de surcroît se pourvoir eux-mêmes de nourriture, mais aussi d’outils et de matériaux pour se construire des abris. »



Cela provoqua encore une surmortalité de plusieurs CENTAINES de MILLIERS de personnes !

Ce monstre froid et déterminé qu’était Mao, prenait des décisions sans tenir compte des avis de ses économistes et de ses scientifiques. Ces derniers étaient de toute façon, terrorisés eux aussi, par ce despote qu’était Mao. En quelques années, il a précipité tout le pays et toute sa population dans le chaos le plus total.

Ce sont environ 38 000 000 d’innocents qui moururent en seulement quatre années, dans ce Génocide du « Grand Bond en avant » par la famine généralisée.

Ce fut la PIRE FAMINE, non seulement du 20ème siècle, mais également de toute l’histoire de l’Humanité !

Mais pour Mao cette macabre réalité de masse était bien en deçà de ses espérances comme il l’explique lui-même, page 960 :



« Nous sommes prêts à sacrifier 300 millions de Chinois à la victoire de la révolution mondiale », avait-il déclaré à Moscou en 1957 – soit la moitié de la population d’alors. Il le confirma devant le congrès du Parti, le 17 mai 1958 : « Ne faites donc pas tant d’histoires à propos d’une guerre mondiale. Au pire, elle fera des morts (…). La moitié de la population disparaîtrait – c’est déjà arrivé plus d’une fois dans l’histoire chinoise (…) le mieux, c’est qu’une moitié de la population reste en vie, sinon au moins un tiers… »



Puis, une nouvelle immense famine eut encore lieu en 1960, faisant, elle, encore 10 MILLIONS de morts en cette seule année.



En 1959 – 1960, le Parti Communiste Chinois entreprit également des réquisitions forcées au Tibet, provoquant une énième famine.

Parallèlement, Mao lança une vaste campagne appelée « La Grande Destruction » dont le but était d’anéantir la culture Tibétaine, de supprimer la religion, le Bouddhisme, les moines, afin d’obliger le Peuple Tibétain à devenir Communiste, à l’image de la Chine. Pour ce faire, le « Grand Timonier » Mao écrasa par une répression sauvage, la rébellion Tibétaine.

Le bilan : 15 à 20 % de la population Tibétaine fut exterminée et la plupart des monastères furent détruits.



En novembre 1965, la dernière étape d’extermination de masse de la monstrueuse et interminable période Maoïste, fut : la « Révolution Culturelle » ou « Grande Purge » , toujours à la manière des Purges Staliniennes.

En effet, à partir de janvier 1962, lors de la conférence des « Sept Mille », Mao fut pour la première fois contesté par certains cadres du Parti Communiste Chinois. Pour se venger, il décida de les faire massacrer.

Cette « Révolution Culturelle » eut comme premier objectif : la destruction totale de tout ce qui pouvait avoir un rapport, de près ou de loin, avec la Culture, cette dernière étant considérée comme « bourgeoise » et « impérialiste », donc mauvaise.

Pour commencer Mao fit détruire : les livres (par une foultitude d’autodafés), les tableaux, les monuments historiques, etc..

Ensuite, il s’en est pris encore une fois aux êtres humains.

A l’été 1966, fut distribué OBLIGATOIREMENT à tous les Chinois, le principal outil d’Agit-prop (propagande) de Mao, le fUmeux : « Petit Livre Rouge », afin de mieux diffuser l’incontournable « Pensée Unique Maoïste ».

Il donna l’ordre de galvaniser les étudiants et les jeunes Gardes Rouges, afin de torturer et de battre à mort : les professeurs, les cadres Universitaires, etc., chantres de la Culture, et ceci dans toutes les écoles et universités de Chine.

L’étape suivante consista, pour le « K.G.B. Chinois », à : emprisonner, envoyer au Goulag Chinois (Lao-Gaï), torturer, faire passer devant des pelotons d’exécution, les cadres du Parti se montrant récalcitrants.

Au total, de 1967 à la mort du « Grand Timonier » en 1976, plusieurs MILLIONS de cadres du Parti et de civils furent sauvagement massacrés.



Mao fut également celui qui, dramatiquement, a largement contribué à mettre en place son alter ego au Cambodge, en 1975 : le sadique Pol Pot (confer Philip Short Pol Pot : Anatomie d’un cauchemar) et ses sbires de tortionnaires Khmers Rouges.



Comme dans chaque système Totalitaire, Mao « copia » les camps de concentration du Goulag Soviétique pour créer ses propres camps de concentration, nommés : Lao-Gaï.

En voici, le tragique bilan humain, pages 634 et 635 :



« Au total, sous le régime de Mao, le nombre de personnes exécutées ou qui moururent dans les prisons et les camps de travail pourrait avoisiner les vingt-sept millions. »



Les auteurs résument parfaitement dès le début de l’ouvrage, l’insoutenable Génocide global de Mao contre son propre peuple, page 21 :



« Mao Tsé-toung, qui, pendant vingt-sept ans, détint un pouvoir absolu sur un quart de la population du globe, fut responsable de la mort d’au moins soixante-dix millions de personnes en temps de paix, plus que tout autre dirigeant au XXe siècle. »



Lorsque l’on constate que non seulement en 2010 : la France Républicaine et Démocratique a toléré la mise en place de la statue de Lénine en plein centre ville de Montpellier, alors qu’il fut le fondateur du système Totalitaire Communiste réel mondial (notamment à travers la création de l’Internationale Communiste ou Komintern en 1919).

Qu’en plus, Lénine est responsable du massacre de plusieurs MILLIONS de Russes innocents entre : le coup d’Etat militaire Bolchevique du 7 novembre 1917 et sa mort en janvier 1924.

Et que de surcroît, cette année en 2011, il est encore prévu d’y ajouter la statue de Mao-Zedong.

Cela est faire un affront immonde : à la plus élémentaire Morale Humaniste et surtout envers la MEMOIRE de ces 70 000 000 de victimes Chinoises !



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème, de :

– Jean Pasqualini Prisonnier de Mao; Sept ans dans un camp de travail en Chine ;

– Harry Wu Laogai. Le goulag chinois ;

– Thierry Wolton Le grand bluff chinois : Comment Pékin nous vend sa « révolution » capitaliste.




Lien : https://totalitarismes.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Les cygnes sauvages

Sans doute l'un des livres qui m'a le plus marqué.

Je l'ai lu en anglais alors que j'habitais Hong Kong. Interdit en Chine, sa diffusion était en effet autorisée dans ce territoire (est-ce toujours le cas aujourd'hui ?).

Ce livre raconte l'histoire de la Chine au 20e siècle, à travers la vie de trois générations de femmes chinoise, de la grand-mère au pied bandé, à la jeune étudiante en Occident, en passant par la mère maoiste.

Ce livre devrait être en tête de gondole de toutes les librairies.

Un chef d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          30
Les cygnes sauvages

Une fresque sur 3 générations passionnante ! Un chef d'oeuvre. Un ouvrage à lire absolument pour quiconque veut comprendre la Chine et son histoire contemporaine.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Les cygnes sauvages

Jung Chang est née de parents communistes convaincus. Elle a grandit sous Mao, tour à tour écolière, lycénne, agricultrice, "médecin aux pieds nus", ouvrière et étudiante. Elle décrit comment le maoïsme dictait chaque aspect de la vie et de la pensée, notamment lors de la révolution culturelle.

J'ai au départ eu un peu de mal à plonger dans ce livre un peu dense (mais je lisais surtout en allaitant la nuit, et mon cerveau était demandeur de lecture plus simple!). J'ai donc abandonné et repris après quelques mois. Ce livre m'a alors passionnée, entre autre car je connais assez mal cette période de l'histoire chinoise, mais surtout car il fourmille d'anecdotes qui permettent de rendre le sujet très concret. Enfin, j'ai trouvé intéressant de voir évoluer le sens critique de l'auteur, ou comment elle commence petit à petit à se défier du parti sans oser se l'avouer.
Commenter  J’apprécie          20
Les soeurs Song



En Chine, au XIXe siècle, a vécu un puissant homme d'affaires, qui se nommait Charlie Soong (1861-1918) et qui a eu 3 filles dont le destin a été incroyablement fabuleux :



1) Song Ailing (1890-1973), l'aînée ou "Big Sister" a épousé Kong Xiangxi (1881-1967), l'homme le plus riche de la Chine et Premier ministre de la république chinoise en 1938-1939 ;

2) Song Qingling (1893-1981), la seconde ou "Red Sister" a été l'épouse du père de la Chine moderne, Sun Yat-sen (1866-1925) et

3) Song Meiling (1898-2003), la benjamine ou "Little Sister" est devenue la femme de Tchang Kaï-chek (1887-1975), président de la "Première République de Chine", puis de Taïwan.



Sur la dernière, j'ai lu et critiqué de Hannah Pakula "The Last Empress" (la dernière impératrice), le 6 août 2017. Un livre fort circonstancié et peut-être trop détaillé de 841 pages, quand bien même si Meiling a réussi à vivre le XXe siècle de bout en bout.

L'ouvrage de Jung Chang est, en comparaison, non seulement moins long (374 pages), est aussi plus scientifique sans être ennuyeux pour autant, avec ses 22 pages de notes, une bibliographie de 14 pages et un index de 16 pages en fin de volume. Chang a en plus ajouté 16 pages de photos, et certaines photos sont remarquables et rares.



Les livres de Jung Chang sont synonymes de sérieux et de qualité, que ce soit son roman autobiographique de 1991 "Les cygnes sauvages", sa biographie historique de l'impératrice Cixi, de 2015, ou l'ouvrage historique qu'elle a écrit ensemble avec son mari, l'historien britannique Jon Halliday, en 2005, "Mao : L'histoire inconnue".



Commençons par le père. Charlie, à 14 ans, a fui la pauvreté, la misère et la saleté de l'île Hainan pour débarquer aux États-Unis. En Caroline du Nord, il a été le premier Chinois à se faire baptiser par le révérend Thomas Ricaud, en 1880. À l'université Vanderbilt au Tennessee, il s'est entraîné pour devenir missionnaire méthodiste dans son pays.

À 24 ans, il rentrait en Chine et s'installa à Shanghai où, comme analphabète en Chinois, il se mettait à l'étudier sérieusement en même temps que quelques dialectes régionaux, pour mieux prêcher la bonne parole.



Charlie était un personnage que tout le monde trouvait sympa, peut-être à cause de sa petite taille (1,50 mètre) et sa gentillesse avec tous. À 27 ans il maria son grand amour Ni Kweit-tseng de 18 ans, dont les ancêtres avaient appartenu à l'élite de la dynastie Ming (1368-1644) et qui sera la mère des 3 fameuses filles et 3 garçons connus sous leurs initiales T.V., T.L. et T.A. En 1892, à 31 ans, pour soutenir son ménage, il démissionnait comme missionnaire et se lança dans les affaires avec un succès considérable.



Politiquement, il avait horreur de la dynastie mandchoue au pouvoir et était favorablement impressionné par la personnalité de Sun Yat-sen qui oeuvrait pour l'instauration d'une république moderne. Financièrement il aidait l'homme qui allait devenir son beau-fils (mais dont la future épouse n'était qu'au moment de leur rencontre qu'un bébé d'un an).

Pour son aide à Sun, Charlie n'a jamais rien demandé en retour (fonction ou titre), mais il a très mal pris que Sun courtise et marie, en 1915, sa 2e fille, Song Qingling, qui avait 27 ans de moins que son époux. Il était, toutefois, impuissant, puisque les 2 s'aimaient.



Un incident dramatique interviendra ultérieurement qui mettra cet amour à rude épreuve, mais Song Qingling ne négligera jamais son rôle au premier plan comme Madame Sun Yat-sen, comme elle insistait à être nommée. Une fausse couche traumatique aura comme effet qu'elle ne pourra plus, à son énorme regret, avoir des enfants.



En cette période se situe l'épisode Mikhaïl Borodine, l'envoyé spécial de Staline en Chine avec mission l'avènement du communisme. Borodine, un excellent organisateur, a grandement aidé Sun Yat-sen. Comme remerciement le tsar rouge l'a envoyé, En tant que Juif (il était né Gruzenberg en Biélorussie) en Sibérie, où il est mort, pratiquement oublié, dans un camp de travail horrible près d'Irkoutsk en 1951. Il était le héros du livre "Les Conquérants" d'André Malraux, bien que les 2 ne se sont jamais rencontrés. Song Qingling s'entendait très bien avec Borodine et son épouse. C'est ainsi qu'elle est devenue une admiratrice de Lénine et a gagné le sobriquet de "Red Sister".



Charlie est décédé d'un cancer en 1918, à l'âge de 55 ans. Ses 3 fils ont repris ses affaires et en ont fait un vaste empire industriel et commercial, avec des ramifications en Asie et en Amérique.



Avec la mort du "père de la nation", d'un cancer du foie, le 12 mars 1925, à l'âge de 58 ans, j'arrête mon abrégé.

Une partie importante de l'ouvrage est évidemment consacrée à l'histoire de "Little Sister", Song Meiling et son mari Tchang Kaï-chek, que j'ai résumé à l'occasion du livre précité d'Hannah Pakula.

Et soyez sans crainte, l'auteure n'a pas oublié l'arrivée sur la scène politique de Mao Zedong (1893-1976), le Grand Timonier avec ses grands bonds en avant, son petit livre rouge et son intelligente révolution culturelle !



Le sous-titre de l'ouvrage important de Jung Chang donne : "Trois femmes au coeur de la Chine du XXe siècle" et c'est tout à fait cela, sauf que ces 3 femmes étaient des véritables soeurs.

Il s'agit d'un livre absolument passionnant. C'est à la fois une grande page cruciale de l'histoire d'un pays-clé, doublé d'un roman captivant.

Une traduction française ne saurait tarder.

Commenter  J’apprécie          612
Cixi, l'impératrice

Un essai historique qui se lit comme un formidable roman fleuve : la politique, la diplomatie, les jeux de pouvoirs mêlés à la vie quotidienne de la cour et de la cité interdite. Par rapport aux mémoires du dernier empereur et d'autres textes déjà connus, l'impératrice douairière Tseu-Hi ou Ci-Xi est réhabilité et présentée sous un jour beaucoup plus positif dans cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          30
Les cygnes sauvages

De la même façon qu'un rituel, tous les soirs, je me mettais à lire un chapitre de ce livre. Je me limitais qu'à un seul chapitre pour que ces moments aux grandes atmosphères ne soient pas rapides.

Pourtant, après avoir fini ce livre, j'ai senti que cela s’était passé rapidement et me voilà maintenant nostalgique de ce rituel aux atmosphères du vécu que raconte Jung Chang dans son livre.



Tout est extrêmement bien raconté. Le contexte de la Chine lors de la révolution culturelle est très bien ajusté. Par l'écriture, j'imagine si facilement d'être dans l'histoire, d'être comme un esprit en mode spectateur regardant tout ce qu'il se passe.

Cette famille, ce témoignage au grand vécu ne lasse jamais et captive notre attention du début à la fin.



Ce livre dans son intégralité colle nos yeux dans ses pages. Une fois qu'on le lit, il est bien difficile de s'y défaire. Je me souviens de ce rituel que j'avais. À chaque fin de chapitre, je mourrais d'envie de lire le suivant.



Un témoignage impossible à rater. Lire ce vécu enrichit le notre.
Commenter  J’apprécie          50
Les cygnes sauvages

Un livre d'une densité et d'une force incroyables.

Jung Chang y livre son histoire familiale sur 4 générations et sa version de son pays, la Chine, sur quasiment tout le 20ème siècle.

Elle a effectué un travail de recherche et d'introspection phénoménaux, et raconte les faits avec force de détails, rendant son histoire incroyablement concrète.



Ainsi, elle ne se contente pas d'indiquer que sa grand-mère a eu les pieds bandés, elle explique tout ce que cela implique (os brisés, hurlements, perte de connaissance, séquelles toute la vie...) très précisément, et c'est enrichissant mais surtout insoutenable.

De même pour sa description de la famine qui toucha la Chine lors de la désastreuse politique du "grand bond en avant" à la fin des années cinquante : elle est insupportable, on se sent véritablement mourir de faim avec ces pauvres paysans.

La majeure partie de l'ouvrage dépeint le communisme et les différentes politiques menées par Mao Zedong, que l'auteure a vraiment éprouvées de l'intérieur avec ses parents cadres du parti communiste. Elle a d'ailleurs vécu énormément de vies différentes tant les directives du dirigeant semblent versatiles, et tant la chance peut tourner rapidement dans ce pays.



À cette lecture j'ai pris conscience de tout ce qu'a enduré le peuple chinois. C'est très enrichissant pour comprendre les choses, même dans le contexte actuel. Mais c'est surtout bouleversant.



Commenter  J’apprécie          132




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jung Chang (559)Voir plus

Quiz Voir plus

Couleur: Jaune

Ce peintre a réussi à peindre jaune sur jaune . Les Tournesols est une oeuvre signée:

Paul Gauguin
Pablo Picasso
Vincent Van Gogh

8 questions
62 lecteurs ont répondu
Thèmes : jaune , couleur , culture générale , peinture , cinema , littérature , art , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}