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Critiques de Karen Maitland (239)
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La compagnie des menteurs

Difficile de classer ce livre. Mais une chose est sûre, si vous vous en tenez à la 4ième de couv, vous serez forcément déçu. En insistant sur « des meurtres mystérieux », « une énigme à résoudre », j'ai l'impression qu'ils sont passés à côté de ce qui fait tout le charme de ce roman : ce fantastique qui imprègne tout le récit, au point de ne plus savoir ce qui est de l'ordre de la légende, du conte ou du réel. Pas de rythme effréné pour cette lecture, mais au contraire, une histoire qui avance à pas d'homme et à dos de cheval sur les routes de cette Angleterre de 1348, ravagée par la peste, que la compagnie des menteurs cherche à fuir à tout prix.



Camelot, vieil homme défiguré et solitaire, croise sur sa route huit autres voyageurs qui vont, tour à tour, se joindre à lui dans une marche qui a tout d'une fuite en avant. Tous emportent avec eux un secret qu'ils comptent bien garder pour eux, mais les événements vont amener les uns et les autres à se dévoiler, au péril de leur vie.



Je n'en dirais pas plus, car ce qui fait tout l'intérêt de cette lecture, c'est la découverte au fur et à mesure de ces personnages assez atypiques : Narigorm et ses runes, Cygnus et son aile qui ne demande qu'à se déployer, Camelot et sa connaissance de l'âme humaine, font partie de mes préférés. Vous priver de cela risquerait de rendre bien longue votre lecture, car, soyons clair, le rythme est lent et quant à moi, j'aurai bien amputé ce récit de quelques pages, histoire de le dynamiser un peu, même si tout se tient et rien nous ennuie dans ce livre.



Signalons au passage également l'intérêt historique de cette compagnie des menteurs et le talent avec lequel Karen Maitland nous fait voyager dans ce Moyen Âge anglais décimé par cette maladie vue comme un châtiment divin. Découvrir les pardonneurs qui sillonnent les terres à la recherche d'âmes en perdition, les moyens les plus sûrs pour repérer un loup-garoup ou un vampire et les tuer sans risquer qu'ils viennent hanter les vivants ou pire, les chercher… vous feront passer de bien beaux moments.



Et cette fin que j'ai adorée et pour laquelle j'ai longuement hésité à rajouter une étoile. Je ne l'ai pas fait, car en comparaison de mes dernières lectures, la compagnie des menteurs est légèrement en deçà, mais tout ceci n'est qu'affaire de sensibilité car l'essentiel est là : un bon moment de lecture et une belle découverte qui m'incitera fortement à ouvrir un autre livre de Karen Maitland : La malédiction de Norfolk serait bien le prochain…
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La compagnie des menteurs

En suivant des personnages au caractère bien trempés, réunis par le hasard ou par le destin, Karen Maitland nous propulse dans le moyen-âge. Une ambiance vivante, des descriptions riches et un travail de recherche à la Ken Follet, donnent une belle impulsion à cette lecture.



Une explosion d'informations sur les coutumes, mêlées aux contes et aux anecdotes ponctuent une histoire bien ficelée tournant peu à peu vers le fantastique.

Chaque personnage porte sa zone d'ombre, qu'on aura du mal à cerner. Ils fuient tous la peste mais pas que, on sent qu'un lourd passé les pousse à vouloir garder leurs secrets.







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La compagnie des menteurs

Où l’on fait connaissance de sept personnages : Camelot, l’ancêtre qui fait figure de meneur de la petite troupe, Rodrigo, ménestrel de son état et son élève Joffre, adolescents perturbé, Plaisance, sage-femme, Zophiel, personnage au verbe haut, semant polémique et discorde au sein de l’équipe, Osmond et Adela, sa compagne, enceinte, Cygnus, conteur et l’énigmatique Narigorm, voyante qui lit dans les runes. Tout ce petit monde évolue sur fond de peste de 1348 en Angleterre.

Peu à peu, les personnages se rencontrent, le groupe de forme. Pour plus de sécurité, ils décident de faire route ensemble, de fuir vers le Nord pour échapper à l’épidémie, emmenant le lecteur à travers l’Angleterre médiévale, de ville en village où ils sont tour à tour reçus, chassés quand ils ne décident pas eux-même de reprendre la route.

Je qualifierais ce roman de roman historique, au demeurant passionnant si l’on s’arrête à l’exposé que nous fait Karen Maitland de cette terrible année 1348. En revanche, je pense que quoiqu’en pensent les lecteurs, il ne mérite pas la dénomination de thriller : je n’ai ressenti aucune sensation de peur, de tension , même lorsque les personnages se montrent terrifiés pas un loup sensé les suivre, la peur des loups étant courante à cette époque. Il y a des mort, certes et des morts violentes qui aident à bien entretenir le côté superstitieux des personnages, mais de recherche des assassins, très peu, j’ai eu l’impression que les réponses que les personnages recherchaient plus ou moins leur arrivaient du ciel, ou que leurs suppositions prenaient très vite des tournures de vérité admissibles par tous. J’aurais presque eu envie de le qualifier de roman moyenâgeux psychologique en raison des relations complexes entre les personnages, des non-dits, des révélations qui expliquent les comportements, le problème, c’est que psychologie et moyen âge constituent un anachronisme, or certains comportements sont largement commentés, expliqués et excusés par camelot, l’ancêtre, celui qui porte un regard sur les autres et expliquent leur comportement. J’ai trouvé ce personnage très humain, très tolérant, c’est tout à son honneur, mais il fait trop défenseur des droits de l’homme avant l’heure, se démarquant des autres personnages, et le fait qu’il soit le narrateur explique en partie cette vision avec un certain recul sur ses pairs, mais ce n’est pas l’idée que je me faisais de la pensée en 1348, surtout après avoir lu des œuvres telles que les piliers de la terre, la promesse de l’ange, le nom de la rose...

L’histoire s’éternise parfois : le résumé annonçant des meurtres à élucider, mais la compagnie n’est rassemblée qu’à la moitié du roman et j’en suis même arrivée à me demander si j’avais bien lu le résumé, si les événements annoncés allaient se produire.

J’ai malgré tout passé de très bons moments grâce à cet exposé que fait l’auteure, car les situations et le vécu des personnages très différents d’un individu à l’autre vont créer de grandes tensions, qui permettront au lecteur de se faire une idée de la pensée de l’époque, des superstitions, des pratiques religieuses.

Enfin certains passages sont, au choix du lecteur, à considérer soit comme du conte, soit comme une interprétation de la part des gens de l’époque, je n’en dirais pas plus.

Pour finir, j’ai aimé ce roman parce que j’aime la période médiévale et tout ce qui la concerne, et jamais je ne me lasserai de lire ce genre de récit.


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La compagnie des menteurs

Mon premier est un vieux colporteur de reliques au visage mutilé,

Mon deuxième est une paire de musiciens italiens,

Mon troisième est un magicien montreur de curiosités,

Mon quatrième est un peintre accompagné de sa femme enceinte,

Mon cinquième est une jeune guérisseuse,

Mon sixième est une enfant aux cheveux blancs qui lit les runes,

Mon septième est un conteur pourvu d'une aile de cygne à la place d'un bras,

Mon tout fuit la "mort bleue" et les fantômes du passé sur les routes d'Angleterre en l'an 1348.

Un indice : les apparences sont trompeuses et le véritable ennemi n'est pas toujours celui qu'on croit.



Vous aurez bien sûr reconnu : La Compagnie des menteurs (Company of Liars) !

Cet étonnant roman historique s'apparente à un "road movie" médiéval. Genre insolite où - époque oblige - la traditionnelle voiture est remplacée par un chariot tiré par un cheval nommé Xanthos. L'aventure, racontée par le colporteur, est faite de rencontres successives entre des gens disparates que la peur de l'épidémie contraint à se côtoyer ou à voyager ensemble. L'ambiance, sur fond de peste noire et de mort qui rôde, oscille entre L'Œuvre au noir et Dix petits nègres.



Karen Maitland - auteur à suivre - a un talent évident pour planter un décor, décrire les caractères et captiver le lecteur en semant vrais indices et fausses pistes, jusqu'au dénouement qui fait froid dans le dos.



Aussi contrasté que cette étrange troupe, entre cruauté et compassion, foi et superstition, réalité et légende, le Moyen Âge offre décidément un fabuleux terrain de jeux aux amateurs de fantastique.
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La compagnie des menteurs

La Compagnie des menteurs, « meilleur thriller historique », nous dit le New York Times. Ouh là! Pas sûre que ce soit un thriller, ni même un roman historique. Certes, dans une ambiance de fin du monde (La peste a débarqué en Angleterre), des personnages peu enclins au conformisme meurent les uns après les autres en refusant à l’épidémie le droit de les envoyer ad patres. Comme le titre l’indique, chacun d’eux cache plus ou moins bien un lourd secret, dont certains plutôt alambiqués, le tout sous l’oeil -si j’ose dire- d’un borgne sentencieux et d’une gamine clairement sortie du « Village des damnés », le film qui a terrorisé ma jeunesse. Le tueur en série est assez facile à deviner, d’autant plus que son nom est l’anagramme de « sorcier.ère » en anglais. Du coup, même si le livre est plaisant, il ne dégage pas un suspens insoutenable.

Mais c’est l’aspect historique qui, à mon avis, pose problème. Alors oui, l’auteur s’est documentée, les faits sont certifiés, comme cet incroyable mariage des infirmes pour conjurer le mauvais sort. Mais pour ce qui est des personnages, ils m’ont paru des plus anachroniques. L’homo honteux, l’handicapé humilié, les amants incestueux semblent vivre dans un monde laïque dénué de toute transcendance et n’existent que pour porter le message essentiel du roman: Respectons nos différences! Il faut arrêter d’être méchant avec toutes les minorités: les LGBTQIA, les femmes et ceux qui possèdent une aile de cygne en guise de bras! Du coup, les personnages sont assignés à leur spécificité et, malgré leur long périple, n’évoluent pas d’un iota. Quant au twist final, à mon avis dispensable, il est là, j’en suis sûre, pour nous prouver que la peine de mort non plus ce n’est pas bien.

Bref, trop de bons sentiments ne font, au mieux, qu’une littérature passable et fausser compagnie à ces menteurs-là ne nuira pas à votre été.
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La compagnie des menteurs

--- intrigue médiévale captivante



Angleterre, 1348. Camelot, vieil homme défiguré par une vilaine cicatrice, fait du commerce de reliques (fausses, évidemment). Toujours sur les routes, il se dirige cette fois vers le nord-est. L'annonce d'une épidémie de peste noire à Boston, puis à Londres pousse d'autres personnes à fuir dans la même direction. C'est ainsi que Camelot se verra bientôt flanqué malgré lui de huit compagnons, plus ou moins agréables. Bravant pluie, froid, faim et mésaventures, la petite troupe avance tant bien que mal. Chacun des personnages détient un secret, certains ont raconté leur légende, d'autres ne montrent leur vrai visage que peu à peu au gré des difficultés rencontrées, des querelles et affrontements au sein du groupe...



Un délicieux roman-thriller parfaitement documenté qui nous plonge dans une ambiance médiévale populaire : marchés, ménestrels, magiciens, conteurs, créatures difformes et maudites, religion, superstitions, famine, dénuement et saleté... L'auteur a une plume envoûtante et son récit est parsemé de réflexions sages et brillantes sur le mensonge, la vérité, la foi - au sens large. Les personnages sont plus vrais que nature ; mention spéciale à Camelot, le narrateur très attachant, au sage Rodrigo, et à la terrifiante petite Narigorm.



On pense bien sûr aux Piliers de la Terre (Ken Follett), à La Scribe (Antonio Garrido), au Cercle de la Croix (Ian Pears) et à La créature (John Fowles), même si les époques ne sont pas les mêmes... et puis à un grand classique dont je tairai le nom pour ne pas gâcher l'effet de surprise...



Il n'y a plus qu'à se pencher sérieusement sur le dernier de cette auteur paru en France : 'Les Ages sombres' (situé également au XIVe siècle).

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La compagnie des menteurs

Ce roman n'était pas dans mes grandes envies du moment, mais une personne me l'a prêté en me disant que j'allais être conquise. A la lecture du résumé, j'en doutais un peu. Pourtant, et heureusement, j'ai eu beaucoup de mal à le refermer.

Rien à voir avec l'approche proposée en quatrième de couverture, non plus avec le genre dans lequel le livre est classé.

La compagnie des menteurs est en fait un road-movie médiéval à l'ambiance très noire. Nous sommes en Angleterre en 1348. La peste fait rage dans le pays et installe une atmosphère de peur et de désespoir. Elle avance sans pitié et décime les populaces. Dans ce contexte apocalyptique, un groupe de 9 personnes tente de fuir la contagion et sillonne le pays pour rejoindre le Nord, apparemment épargné par le fléau. Ils ne se connaissent pas mais ont un but commun : survivre. Dans leur assemblée, une petite fille étrange et inquiétante ayant le don de lire les runes, un jeune couple en fuite, un musicien italien et son disciple, un vieux camelot, un illusionniste caractériel, une guérisseuse et un conteur manchot. Sur leur chemin la mort rôde. Pas la peste, mais une menace bien plus vicieuse et mauvaise. Comment vont-ils faire pour la combattre ?

En entrant dans ce roman, il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'action. Tout se joue sur l'atmosphère qui entoure nos compagnons d'infortune. Chaque personnage cache un secret, une culpabilité, un malaise. Et c'est avec bonheur que le lecteur se prend au jeu de tenter de découvrir qui sont réellement ces hommes et ces femmes. Le titre prend donc tout son sens : "La compagnie des menteurs".

Sur la route pour la survie, on apprend peu à peu à connaitre les compagnons et l'on est absorbé par leur périple. On découvre aussi les rites et les coutumes en usage au moyen-âge, rituels païens, superstitions...

Bref, sceptique d'abord, conquise ensuite. J'ai simplement adoré ce roman d'atmosphère et j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire. C'est un véritable coup de coeur pour moi.


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La compagnie des menteurs

Je n'attribue que 3 étoiles. Je suis allé jusqu'au bout de l'intrigue car je voulais en connaitre l'épilogue. Mais je me suis forcé et à bien des reprises, j'ai failli abandonné. Sorte de road-book médiéval en Angleterre pendant la peste de 1348. Beaucoup de personnages intéressants, de par leur rôle et leur qualité. Mais mon Dieu, que c'est lent, poussif et peu encourageant. Alors c'est vrai qu'au XIVe siècle, on devait se déplacer très très lentement mais là, j'avoue que l'auteure s'est surpassée. D'autant que l'on a droit aux mêmes épreuves, aux mêmes doutes, aux mêmes histoires internes... Mais il faut bien avouer, qu'il y a une envie de savoir ce qui va se passer, jusqu'où iront tous ces personnages improbables. Et puis l'environnement est très bien décrit, très bien documenté. On y croit. C'est peut-être l'élément premier qui m'a incité à continuer et finalement à attribuer 3 étoiles.
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La malédiction du Norfolk

Aimant beaucoup les romans médiévaux, j'attendais sans doute trop de La malédiction de Norfolk. Si les prémices laissaient deviner de prometteuses intrigues(intervention papale, sorcellerie, etc), le soufflé est très vite retombé, comme mon enthousiasme.

Malgré les péripéties dans lesquelles Mme Maitland entraîne son héroïne, la sauce ne prend pas et tourne à un catalogue peu attrayant.



De plus, la touche fantastique n'ajoute rien au récit. Quant à la personnalité de l'héroïne, elle en manque singulièrement.

Bref, un roman tout à fait dispensable sur une période pourtant si riche. Je lis beaucoup de bien sur les autres livres de l'auteure. Pour autant, je ne me sens pas prête à réitérer l'expérience
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La malédiction du Norfolk

Troisième ouvrage de Karen Maitland .

Cette fois, nous sommes en 1208 .

Suite à une brouille entre Jean d'Aquitaine d'Angleterre ( Jean Sans Terre ) et le pape Innocent III ,l'Angleterre voit fermer ses églises et ses cimetières, disparaître ses prêtres et donc ses sacrements salvateurs ;c'est un pays à la dérive privé de sa structure religieuse. A l'époque , la religion est la véritable colonne vertébrale d'une société sous le joug des puissants ,maintenue dans l'obscurantisme et, de ce fait, facile à manipuler par la crainte et la terreur.

C'est donc un peuple livré à lui-même, terrorisé, assuré de finir en enfer, un chaos !

Mais, c'est sans compter sur l'existence de quelques personnages atypiques, truculents, qui eux, ne vont pas rester sans réaction ! Et ,faute de guides spirituels, on en appelle à la sorcellerie : ainsi fait-on connaissance avec la " Mandragore" ...



Un roman où grande et petite histoire , fiction , chronique de moeurs et suspense s'entrelacent avec maestria pour former un récit palpitant livré par la très belle plume de Karen Maitland.

Vivement le prochain !
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La compagnie des menteurs

Une belle petite surprise ce livre. Je ne m'attendais pas à grand chose et pourtant j'ai accroché très rapidement et c'est ensuite devenu impossible de lâcher ce roman.



J'ai vraiment pris du plaisir à suivre cette compagnie composée de 9 personnages avec des personnalités bien marquées et surtout des secrets qui seront dévoilés au fur et à mesure de la progression du récit.



L'histoire prend son temps pour démarrer et on a un peu de mal à la rattacher au résumé se trouvant en quatrième de couverture. Tout va s'accélérer à partir de la moitié du roman, cela va même peut-être un peu trop s'accélérer dans le dernier tiers du roman.



Au-delà des personnages au centre de l'histoire, j'ai également bien apprécié l'ambiance générale se dégageant du roman ainsi que les descriptions de l'Angleterre médiévale dans une période très sombre. C'est très noir mais on est vraiment plongé dedans.



On rejoint le fantastique par moment sans pour autant que cela ne devienne trop encombrant. En tout cas, ça ne m'a vraiment pas gêné.



Un road movie qui m'a vraiment surpris dans le bon sens et qui me donne envie de découvrir les autres romans de l'auteur.
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La compagnie des menteurs

Encore un roman dont on se demande qui a écrit le 4e de couverture et les bandeaux rouges.... Certainement pas qqun qui a lu le roman !!!

Ce n'est pas un "thriller", entouré "de meurtres mystérieux" etc etc.... Quel décalage entre le 4e de couverture et le roman.



Si vous cherchez un thriller historique avec meurtres gores, passez votre chemin. En fait dans ce roman, il ne passe pas grand chose et pourtant je n'ai pas pu le lâcher. J'ai adoré l'atmosphère présente (de peur certes mais à cause de la peste qui vient d'arriver en Angleterre), la description de la vie au Moyen-Age, ses us et coutumes... En fait d'action on suit une petite troupe qui fuit les cotes Sud de l'Angleterre pour échapper à la "pestilence" ou "mort bleue". Des morts il y en a certes, mais presque de façon anecdotique, on sent que ce n'est pas l'essentiel pour l'auteure.

Un roman bien écrit à lire essentiellement pour l'atmosphère qui l'imprègne .



Personnellement j'ai passé un bon moment de lecture, je me suis régalée. Heureusement que je l'ai pris sans lire le 4e de couverture !!!
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La malédiction du Norfolk

Quoi de mieux pour oublier quelques instants les drames contemporains que de se plonger dans le Moyen-Age, non pas que l'époque soit plus sereine car entre les épidémies, les guerres , les croisades,les brigands , le servage etc... on avait peu de chance de mourir vieux et dans son lit .



En fait, les préoccupations sont tellement éloignés des nôtres , de prime abord , qu'on se croit transporter dans un autre monde .



1208 dans le Suffolk comme dans le reste de l'Angleterre , suite à un conflit entre le Pape et le Roi Jean , les églises sont fermées et il n'y a plus de prêtres donc plus de sacrements donc plus d'absolution des péchés ...



Elena, jeune femme serve , est engagée au château comme chambrière de la comtesse Anne dont le fils Gerard vient de mourir alors qu'il portait le lourd poids d'exactions en Terre Sainte .

Sa mort sans avoir pu se confesser est à l'origine de l'intrigue et va être la cause des tourments d'Elena . On baigne en plein dans l'ambiguïté d'une religion très présente, brimée par l'absence de ses messagers et l'empreinte encore très profonde des croyances païennes chez ces gens simples et influençables .



Les rebondissements sont nombreux et pour peu que l'on ne creuse pas trop la psychologie des personnages , on se laisse happer par le climat de tension même si on s'attache peu à eux, trop naïfs, trop manipulateurs ou trop pervers, ce qui nuit à une lecture parfaite mais ne boudons pas notre plaisir .
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La compagnie des menteurs

Quel dépaysement que la lecture de ce roman ! Attention, l'ambiance proposée n'a pas forcément rendu le voyage paradisiaque, mais il fut pour le moins inattendu.



Karen Maitland, auteure que je découvre, nous invite dans une sorte de road trip médiéval sur les chemins boueux d'une Angleterre en proie à la peste noire. Juin 1348, neuf personnages plutôt hétéroclites se trouvent réunis par le hasard pour gagner le nord du pays afin de fuir la pandémie. Il y a là le vieux Camelot, vendeur de fausses reliques et narrateur du récit, Zophiel le magicien, Cygnus le conteur manchot, Adela enceinte et son mari Osmond, Rodrigo, le musicien et son élève Jofre, Plaisance, la guérisseuse ainsi que Narigorm une fillette albinos qui lit dans les runes. A travers des villages décimés par la maladie, sous un déluge météorologique qui inondent les terres, leur périple va se poursuivre, obligeant, au fil d'événements dramatiques, chaque membre de la troupe à se dévoiler aux autres



Voilà typiquement un roman inclassable, "historique" bien sûr puisque l'auteure a construit son récit sur l'épidémie de peste bien réelle qui a atteint l'Angleterre en 1348, mais il tient aussi du conte fantastique car le paranormal s'entremêle toujours avec les croyances populaires de l'époque, et enfin un peu thriller car sans avoir les poils des bras dressés, je dois admettre que j'avais hâte d'en connaître le dénouement. Un mix de genres réussi pour transporter le lecteur dans une atmosphère étrange entre imaginaire et réalité. L'écriture reste fluide et agréable malgré la multitude de détails, quant aux us et coutumes, fournis par l'auteure. Peut-être, aurait-on pu gagner en intensité en supprimant quelques pages où l'intrigue s'enlise un peu dans les boues de la campagne anglaise ?



Amatrice de récits médiévaux, j'ai globalement bien aimé la proposition de Karen Maitland dont j'ai envie de poursuivre la découverte. Appâtée par un démarrage en fanfare, je regrette juste que la fin n'ait pas été à la hauteur de mes espérances, d'où le 13/20 final.
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La compagnie des menteurs

Voilà un roman comme je les aime , captivant du début jusqu'à la dernière ligne.



Les faits se passent en 1348 en Angleterre, une époque encore bien ancrée dans ses croyances païennes irraisonnées et ses rites religieux faits de pèlerinages , de pénitences et de reliques vraies ou fausses ; c'est ce que vend notre héros, un vieil homme surnommé Camelot ;



La peste a débarqué dans un port anglais et c'est en voulant fuir l'épidémie vers le Nord qu'il va rencontrer les différents membres qui vont former la compagnie censée se soutenir les uns les autres : Zophiel le magicien avec sa roulotte tirée par une irascible jument , les ménestrels italiens Rodrigo et son élève Joffre, Osmond le peintre et sa femme enceinte Adela, Cygnus le conteur à l'aile de cygne, Plaisance, sage femme et guérisseuse et la plus jeune, l'énigmatique Narigorm qui lit l'avenir dans les runes .



Les aventures s'enchainent au fil du chemin et de ses ornières , les amitiés se créent, les ressentiments et les haines se renforcent , on traverse des villages d'où on est chassé par peur de l'autre et de la maladie , la peste cerne la troupe et un loup inquiétant les suit à la trace et hurle toutes les nuits , l'hiver arrive avec la neige et le froid-au moins espère t'on en vain que cela arrêtera l'épidémie -les morts violentes s'enchainent, les secrets se dévoilent peu à peu : on peut dire que l'on ne s'ennuie jamais car la surprise arrive par des chemins détournés ...



Beaucoup de rebondissements pimentés de mystère à la frontière du fantastique : j'ai passé un excellent moment hors de notre temps .
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La compagnie des menteurs

1348 en Angleterre – la pestilence ou mort bleue s’abat sur le pays. Neuf personnes que le hasard pousse à se rencontrer commencent à voyager ensemble. L’union fait la force dit-on … et cherchent à aller au nord du pays afin de fuir les régions portuaires et les villes déjà touchées.

Un roman dont le rythme adopte celui de la marche tranquille de Xanthos, la jument et qui nous promène dans le paysage médiéval, les peurs, croyances et superstitions. Un petit brin de fantastique en plus vient effrayer nos voyageurs, chacun étant un des menteurs de cette compagnie.

Quant au côté thriller, ce n’est pas ce qui est le plus mis en avant : certes plusieurs meurtres et morts se produisent mais je ne pense pas que ce soit le plus important. L’aspect psychologique des personnages est bien plus intéressant, notamment le vieux Camelot, mais je n’en dirai pas plus, le retournement final vaut le détour 😊

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Les âges sombres

Décidement j'ai le beguin pour les béguines. Dans ce nouvel opus, très sombre voire un peu glauque, Maitland décrit l'installation de ces femmes courageuses qui tentèrent d'implanter des béguinages en Angleterre. Mais comme chacun sait, n'envahit pas l'Angleterre qui veut, et les diverses tentatives se résumèrent à des échecs. Karen Maitland nous décrit à nouveau un Moyen-Age très noir où le peuple, pris entre pouvoir féodal, pouvoir religieux, superstitions et maladies peine grandement à survivre. Elle nous décrit aussi les croyances en l'owlman, cet homme mi-chouette mi-géant, dont les anglais crurent voir des apparitions jusqu'au XXème siècle. On dit bien que la peur donne des ailes, mais là ce monstre effroyable terrorisait de pauvres gens bien plus encore que la peur de l'enfer. Maitland décrit aussi les malfaisances des maîtres-huants, sorte de mafia locale avant l'heure et dont les méfaits étaient, eux, bien réels. Au milieu de tout cela les béguines, femmes libres et modernes pourrait-on dire, essayaient de faire du bien mais rejettées par des hommes refusant de partager le pouvoir durent rapidement plier bagage.

A partir d'une intrigue intéressante, Karen Maitland décrit encore une fois sa vision d'un Moyen-Age réaliste, peut-être un peu caricatural à certains moments mais qui au moins ne donne pas dans l'idéalisation. Les personnages sont bien campés même s'il n'était peut-être pas indispensable de les faire parler chacun leur tour. J'ai trouvé ce livre vraiment intéressant mais un peu long.
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Les âges sombres

Karen Maitland, découverte grâce à La Compagnie des menteurs, confirme son talent de conteuse avec cette promenade dans les forces obscures du XIVe siècle. La couverture, avec une femme vêtue d'une cape rouge sang au milieu d'une forêt lugubre, annonce la couleur. Malheur au petit chaperon qui s'aventure dans les bois ! Les loups qui y rôdent ont tout des créatures de l'enfer.



C'est ce que va découvrir à ses dépens la jeune Agatha, fille du seigneur du village d'Ulewic, en Angleterre, victime d'une rencontre démoniaque alors qu'elle suit en cachette la procession nocturne fêtant les feux de Beltane. Chassée par son père, elle est recueillie par les béguines. Ces étrangères venues de Belgique ont constitué une communauté librement fondée sur la piété et la charité. L'indépendance et la relative aisance de ces femmes, qui vivent du fruit de leur labeur, attirent l'hostilité des villageois ployant sous le joug et les taxes du cruel seigneur D'Acaster et de l'Eglise. Une hostilité décuplée par les fléaux qui s'abattent sur Ulewic, et attisée par une société secrète émanant des temps païens, les Maîtres-huants ("The Owl Killers": les tueurs de chouettes, titre original du livre)...



Pour entretenir un climat oppressant, Karen Maitland ne lésine pas sur les aspects sordides de l'époque : lèpre, misère, épidémies, sorcellerie, justice arbitraire et torture... Toutefois, le propos est allégé par une bonne dose de surnaturel et de second degré. J'ai eu un peu de mal au démarrage, le temps de repérer tous les narrateurs de ce roman choral, mais je me suis vite laissée entraîner, avide d'aller au bout d'une intrigue qui ménage quelques surprises.



Le principal intérêt historique du livre est de reconstituer le fonctionnement d'un béguinage. Ces communautés étaient assez répandues dans le Nord de l'Europe, mais atypiques en Angleterre. Ce sont d'ailleurs les béguines, avec leur courage, leur générosité et leur franc parler, qui sont les véritables héroïnes du récit, apportant un peu de lumière aux Âges sombres.

Les thématiques féminines abordées par l'auteur (violences subies, désir ou rejet de maternité, place de la femme dans la religion catholique) m'ont rappelé Instruments des ténèbres, de Nancy Huston. Mais c'est curieusement avec les personnages du Domaine des Murmures - écrit par Carole Martinez 2 ans après la parution originale de The Owl Killers - que j'ai trouvé le plus de points communs : une jeune fille rebelle à l'autorité paternelle, une géante peu avare de ses charmes, une recluse faiseuse de miracle... et surtout l'incarnation de légendes régionales, comme une fée des eaux aux pouvoirs maléfiques (voir ma critique du Domaine des Murmures).



Un bon roman d'ambiance pour se faire une frayeur à l'entrée de l'hiver, à ces moments entre chien et loup où la réalité se teinte de fantastique.

- Oh ! Mère-grand, comme vous avez de grands yeux...
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La compagnie des menteurs

C’est en 1348 que commence cette histoire.

Nous sommes en Angleterre et la peste commence à faire des ravages. Partant des villes portuaires, elle gagne insensiblement l’intérieur des terres, encerclant peu à peu la population dans un territoire de plus en plus restreint. S’ajoutant au mauvais temps sévissant depuis de longs mois et ruinant les récoltes, misère, maladie, mort, puanteur et peur dessinent les reliefs d’un pays exsangue, accablé par le sort.

C’est par ces temps maudits que Camelot, le narrateur de cette histoire, se présente à nous.

C’est un voyageur solitaire qui parcourt les routes du pays en vivant de la vente de reliques, fragments d’os, mèches de cheveux de personnages saints, sensés protéger l’acheteur des misères de l’existence…

Avec l’avancée de la mort bleue, l’errance solitaire de Camelot prend fin. Réunis par un drôle de hasard, neuf compagnons de route vont accompagner le vieil homme.

Composée d’un magicien, d’une guérisseuse, d’un peintre et de sa femme enceinte, d’un duo de musiciens italiens, d’un jeune manchot et d’une enfant étrange aux cheveux blancs, liseuse de runes, la Compagnie avance vers le nord, seule partie du pays encore épargnée par le mal.

Mais échapper à la contagion n’est pas leur seule préoccupation.

Tous semblent également fuir un passé trouble et lorsque l’un des leurs est retrouvé pendu, un autre démembré, et un suivant noyé, la panique ne tarde pas à s’emparer de la Compagnie.

Alors que chaque membre se voit contraint de confier aux autres ses secrets les plus enfouis, la traque continue, décimant peu à peu cette Compagnie de Menteurs.



Ensorcelant, captivant, envoûtant…les adjectifs ne manquent pas pour décrire le saisissement et les sensations que procure la lecture de cet ouvrage de la romancière anglaise Karen Maitland, tant il est vrai qu’il agit comme un véritable enchantement.

Catalogué hâtivement dans le genre « thriller historique », c’est avant tout un roman tout d’ambiance et d’atmosphère que l’auteur a crée, une évocation aussi sombre que superbe d’une Angleterre de bruine, de brume et de brouillard, encerclée par la mort bleue.

Le pari superbement réussi de l’auteur est de nous transporter quasi physiquement au cœur d’un Moyen Age de rites et de légendes, si bien que l’on ne suit plus simplement les aventures de la Compagnie mais les vivons charnellement avec eux, à leurs côtés, partageant au plus près leurs mystères et leurs secrets.

C’est qu’en prenant tour à tour la parole pour raconter son histoire cachée, chaque membre sait se faire plus proche, plus attachant, plus important et plus présent, alors même que la mort rôde et que le lecteur transi, la peur au ventre, va devoir se résoudre à accepter leur inéluctable disparition.

Ces récits dans le récit donnent à l’œuvre de Karen Maitland un côté foisonnant, une aura de mystère à la lisière du fantastique qui immerge le lecteur dans un monde trouble et chimérique comme les fables des anciens temps.

A cela, une intrigue et un suspense riches et surprenants, et au final une oeuvre absolument magnétique, terriblement visuelle.

Magique.
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La compagnie des menteurs

Angleterre, 1348, la peste noire aborde l'île britannique et sème la terreur chez ses habitants, riches, pauvres, nobles ou religieux, peu importe, la "pestilence" n'épargne personne.

Un groupe hétéroclite de neuf personnes cherche à fuir cette maladie en se dirigeant vers le nord de l'île. Mais personne dans ce groupe ne dit vraiment qui il est, et ce Secret Story médiéval constitue la trame essentielle de ce que l'éditeur appelle "le meilleur thriller historique de l'année". Donc autant le dire tout de suite, ce n'est nullement un thriller. C'est plutôt un portrait de l'Angleterre dans cette affreuse époque, où divers thèmes seront abordés, de façon intéressante, à travers des contes, des coutumes et des descriptions, mais pas d'intrigue haletante. Une pointe de fantastique relève le tout, avec une inquiétante petite fille albinos capable de lire les runes, ou ce jeune homme dont un bras est une aile de cygne, mais aussi un rythme un peu lent à mon goût, et une fin qui ne me satisfait pas complètement.

Mais comme ce livre faisait 650 pages, ma PAL a un peu baissé, c'est déjà ça:-)))





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