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Citations de Karim Akouche (41)


Soufflez, vents, soufflez
Et faites vibrer mon cœur
Ronflez, flots, ronflez
Et aidez-moi à surmonter mes peurs
Perdu dans la mer
Comme un déchet flottant
Les vagues sont austères
Elles submergent mon chant
Je suis un clandestin
Je n'ai pas de carte
Mon pays a fait de moi un chien
Je ne respecterai aucune charte
Je suis un orphelin
À la recherche de repères
J'irai gagner mon pain
Au-delà de toutes les mers...
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Page 51
Deux mois ont suffi aux jeunes pour métamorphoser Ath Wadhou. Ils ne se sont pas contentés de dispenser des cours d'alphabétisation, de couture, de musique et d'arts plastiques, leurs actions ont dépassé les objectifs fixés initialement. Sous la houlette du chanteur et de l'étudiant, des campagnes de sensibilisation pour la protection de l'environnement et du patrimoine ancestral ont été menées au village et dans toute la région.
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Si seulement j'étais un oiseau
Je déploierais à l'infini mes ailes
Je cesserais de ressasser mes maux
Et je chanterais des ritournelles
Je volerais par monts et vaux
Je foncerais comme un rebelle
Je quitterais ce monde faux
En quête de vie éternelle...
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Ils préfèrent la religion et le sport... Oui, mes frères, la religion et le sport... parce que ce sont les meilleurs somnifères pour endormir le peuple. L'islam et le football sont de redoutables morphines dont usent nos dirigeants pour prolonger notre léthargie.
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Karim Akouche
Personne ne fera taire le poète

Il y a des écrivains qui libèrent et ceux qui emprisonnent. Quand j'étouffe, gagné par le chagrin ou le doute, il me suffit de lire quelques feuillets de Don Quichotte, Ainsi parlait Zarathoustra, Cent ans de solitude ou Voyage au bout de la nuit et me voilà soulagé, revivifié, comme ce tournesol oublié par le jour qui reçoit soudainement au crépuscule sa dose de lumière. En revanche, le fait d'ouvrir le livre d'un auteur, dont je sais d'emblée qu'il a un style étriqué, me procurera une sensation de déprime.
(...)
Écrire, c'est peindre les yeux fermés. Écrire, c'est tremper son pinceau dans l'encre, dans du café, dans des larmes, dans la boue, dans du foutre, dans du sang. C'est selon l'alchimie du moment. C'est selon le rythme du pouls. Si l'on trouve l'homme beau, qu'on le fasse comme le David de Michel-Ange. Si on le découvre violent, qu'on s'inspire de Caligula et d'Ubu Roi.

L'homme est un caméléon. Il peut être lourd, léger, misérable, lucide, sadique, doux, enfant, fou. Les adjectifs s'opposent et se neutralisent en lui pour enfin démontrer qu'il est d'une insignifiance et d'une légèreté qui frisent la bouffonnerie. L'écriture consiste précisément à capter ces humeurs changeantes, à les fixer sur des toiles complexes, à les faire passer dans des labyrinthes glauques.

L'art naît de l'incessante danse de l'être humain sur ses ruines. Celui-ci rêve d'incarner Dieu, mais finit toujours par habiter le Diable. Étrange dilemme d'un animal qui échappe à la logique. Étrange marche d'un mortel qui se prend pour l'éternité. Étrange machine qui complique les idées et les choses.
(...)
Écrire, c'est répandre la lumière sur les yeux aveugles du monde.

Article complet : http://quebec.huffingtonpost.ca/karim-akouche/personne-ne-fera-taire-le-poete_b_6693910.html
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« Ma mère priait Dieu avec ses gestes. C’est avec ses mots qu’elle célébrait l’esprit des ancêtres. Sa Mecque, c’était sa terre. Ses prophètes, c’étaient ses enfants. Je me rappelle ce qu’elle a répondu à mon frère lorsqu’il lui a fait remarquer qu’elle priait dans la direction opposée à La Mecque :
— Je prépare le couscous, je surveille la marmite.
En me voyant m’initier à la prière, accroupi, mon front touchant le sol, elle a gloussé de ma naïveté :
— Va jouer avec tes copains ! Dieu n’a inventé la prière que pour les croulants. C’est pour qu’ils obtiennent leur ticket vers le paradis.
Si tous les Algériens avaient entendu le conseil de ma mère, ils auraient épargné à leur pays une décennie de sang et de folie.
Je ne suis d’aucune religion. Je suis de la religion de ma mère. »
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Karim Akouche
- C’est quoi rêver ?
- C’est aimer le futur plus que le présent.
- Faut-il détester le passé ?
- Jamais. Le passé n’est pas simple. Il faut savoir le conjuguer.
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« Le mot Allah est devenu la devise algérienne. Il est partout : dans toutes les bouches, dans toutes les têtes, sur tous les murs, dans tous les disques, tous les téléphones, tous les livres, les assemblées, les écoles, les gares, les bordels. On le met à toutes les sauces. On le déverse dans tous les tagines. On le mélange à toutes les épices. On le dit pour être aimable, pour séduire, mais aussi pour corrompre. Untel est violent, il hurle : « Allah est grand. » Un autre est charitable, il chuchote : « Allah est miséricordieux. » Dieu n’espionne pas les Algériens du ciel. Il est parmi eux. Il vit en eux. Il pense à leur place. Il est dans la cuisine. Il est caché dans les institutions et les lois. Il est le guide. Il régit la vie. Il s’occupe des affaires de la cité. Les citoyens sont ses sujets. Il surveille leurs mœurs. Il contrôle la virginité des filles. Il fait la chasse aux mécréants. Il ordonne la fermeture des bars. Allah fait la politique. Allah est chef de guerre. Allah est roi. Allah est chez lui en Algérie. »
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Karim Akouche
Prépare ta valise. Achète un billet. Change de pays. Cesse d’être schizophrène. Tu ne le regretteras pas. Ici, tu n’es pas en paix avec ton âme. Tu te racles tout le temps la gorge. L’Occident n’est pas fait pour toi. Ses valeurs t’agressent. Tu ne supportes pas la mixité. Ici, les filles sont libres. Elles ne cachent pas leurs cheveux. Elles portent des jupes. Elles se maquillent dans le métro. Elles courent dans les parcs. Elles boivent du whisky. Ici, on ne coupe pas la main au voleur. On ne lapide pas les femmes adultères. La polygamie est interdite. C’est la justice qui le dit. C’est la démocratie qui le fait. Ce sont les citoyens qui votent les lois. L’État est un navire que pilote le peuple. Ce n’est pas Allah qui en tient le gouvernail.
Tu pries beaucoup. Tu tapes trop ta tête contre le tapis. C’est quoi cette tache noire que tu as sur le front ? Tu pousses la piété jusqu’au fanatisme. Des poils ont mangé ton menton. Tu fréquentes souvent la mosquée. Tu lis des livres dangereux. Tu regardes des vidéos suspectes. Il y a trop de violence dans ton regard. Il y a trop d’aigreur dans tes mots. Ton cœur est un caillou. Tu ne sens plus les choses. On t’a lessivé le cerveau. Ton visage est froid. Tes mâchoires sont acérées. Tes bras sont prêts à frapper. Calme-toi. La violence ne résout pas les problèmes.
Je sais d’où tu viens. Tu habites trop dans le passé. Sors et affronte le présent. Accroche-toi à l’avenir. On ne vit qu’une fois. Pourquoi offrir sa jeunesse à la perdition? Pourquoi cracher sur le visage de la beauté?
Je sais qui tu es. Tu es l’homme du ressentiment. La vérité est amère. Elle fait souvent gerber les imbéciles. Mais aujourd’hui j’ai envie de te la dire. Quitte à faire saigner tes yeux.
Ouvre grand tes tympans. J’ai des choses à te raconter. Tu n’as rien inventé. Tu n’as rien édifié. Tu n’as rien apporté à la civilisation du monde. On t’a tout donné : lumière, papier, pantalon, avion, auto, ordinateur… C’est pour ça que tu es vexé. La rancœur te ronge les tripes.
Gonfle tes poumons. Respire. La civilisation est une œuvre collective. Il n’y a pas de surhomme ni de sous-homme. Tous égaux devant les mystères de la vie. Tous misérables devant les catastrophes. On ne peut pas habiter la haine longtemps. Elle enfante des cadavres et du sang.
Questionne les morts. Fouille dans les ruines. Décortique les manuscrits. Tu es en retard de plusieurs révolutions. Tu ne cesses d’évoquer l’âge d’or de l’islam. Tu parles du chiffre zéro que tes ancêtres auraient inventé. Tu parles des philosophes grecs qu’ils auraient traduits. Tu parles de l’astronomie et des maths qu’ils auraient révolutionnées. Tant de mythes fondés sur l’approximation. Arrête de berner le monde. Les mille et une nuits est une œuvre persane. L’histoire ne se lit pas avec les bons sentiments. Rends à Mani ce qui appartient à Mani et à Mohammed ce qui découle de Mohammed. Cesse de te glorifier. Cesse de te victimiser. Cesse de réclamer la repentance. Ceux qui ont tué tes grands-parents sont morts depuis bien longtemps. Leurs petits-enfants n’ont rien à voir avec le colonialisme. C’est injuste de leur demander des excuses pour des crimes qu’ils n’ont pas commis.
Tes ancêtres ont aussi conquis des peuples. Ils ont colonisé les Berbères, les Kurdes, les Ouzbeks, les Coptes, les Phéniciens, les Perses… Ils ont décapité des hommes et violé des femmes. C’est avec le sabre et le coran qu’ils ont exterminé des cultures. En Afrique, ils étaient esclavagistes bien avant l’île de Gorée.
Pourquoi fais-tu cette tête ? Je ne fais que dérouler le fil tragique du récit. Tout est authentique. Tu n’as qu’à confronter les sources. La terre est ronde comme une toupie, même s’il y a un hadith où il est écrit qu’elle est plate. Tu aurais dû lire l’histoire de Galilée. Tu as beaucoup à apprendre de sa science. Tu préfères el-Qaradawi. Tu aimes Abul Ala Maududi. Tu écoutes Tarik Ramadan. Change un peu de routine. Il y a des œuvres plus puissantes que les religions.
Essaie Dostoïevski. Ouvre Crime et châtiment. Joue Shakespeare. Ose Nietzche. Quand bien même avait-il annoncé la mort de Dieu, on a le droit de convier Allah au tribunal de la raison. Il jouera dans un vaudeville. Il fera du théâtre avec nous. On lui donnera un rôle à la hauteur de son message. Ses enfants sont fous. Ils commettent des carnages en son nom. On veut l’interroger. Il ne peut pas se dérober. Il doit apaiser ses textes.
Tu trouves que j’exagère ? Mais je suis libre de penser comme tu es libre de prier. J’ai le droit de blasphémer comme tu as le droit de t’agenouiller. Chacun sa Mecque et chacun ses repères. Chacun son dieu et à chaque fidèle ses versets. Les prophètes se fustigent et la vérité n’est pas unique. Qui a raison et qui a tort ? Qui est sot et qui est lucide ? Le soleil est assez haut pour nous éclairer. La démocratie est assez vaste pour contenir nos folies.
On n’est pas en Arabie saoudite ni au Yémen. Ici, la religion d’État, c’est la liberté. On peut dire ce qu’on pense et on peut rire du sacré comme du sacrilège. On doit laisser sa divinité sur le seuil de sa demeure. La croyance, c’est la foi et la foi est une flamme qu’on doit éteindre en public.
Dans ton pays d’origine, les chrétiens et les juifs rasent les cloisons. Les athées y sont chassés. Les apostats y sont massacrés. Lorsque les soldats d’Allah ont tué les journalistes, tes frères ont explosé de joie. Ils ont brûlé des étendards et des bâtiments. Ils ont appelé au djihad. Ils ont promis à l’Occident des représailles. L’un d’eux a même prénommé son nouveau-né Kouachi.
Je ne comprends pas tes frères. Il y a trop de contradictions dans leur tête. Il y a trop de balles dans leurs mitraillettes. Ils regardent La Mecque, mais ils rêvent de Hollywood. Ils conduisent des Chrysler. Ils chaussent des Nike. Ils ont des IPhone. Ils bouffent des hamburgers. Ils aiment les marques américaines. Ils combattent « l’empire », mais ils ont un faible pour ses produits.
Et puis, arrête de m’appeler « frère ». On n’a ni la même mère, ni les mêmes repères. Tu t’es trop éloigné de moi. Tu as pris un chemin tordu. J’en ai assez de tes fourberies. J’ai trop enduré tes sottises. Nos liens se sont brisés. Je ne te fais plus confiance. Tu respires le chaos. Tu es un enfant de la vengeance. Tu es en mission. Tu travailles pour le royaume d’Allah. La vie d’ici-bas ne t’intéresse pas. Tu es quelqu’un d’autre. Tu es un monstre. Je ne te saisis pas. Tu m’échappes. Aujourd’hui tu es intégriste, demain tu seras terroriste. Tu iras grossir les rangs de l’État Islamique.
Un jour, tu tueras des innocents. Un autre, tu seras un martyr. Puis tu seras en enfer. Les vierges ne viendront pas à ton chevet. Tu seras bouffé par les vers. Tu seras dévoré par les flammes. Tu seras noyé dans la rivière de vin qu’on t’a promise. Tu seras torturé par les démons de ta bêtise. Tu seras cendre. Tu seras poussière. Tu seras fiente. Tu seras salive. Tu seras honte. Tu seras chien. Tu seras rien. Tu seras misère.

Janvier 2016, lettre ouverte à un soldat d'Allah.
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- C’est quoi rêver ?
- C’est aimer le futur plus que le présent.
- Faut-il détester le passé ?
- Jamais. Le passé n’est pas simple. Il faut savoir le conjuguer.
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- Les autorités algériennes haïssent les esprits libres, la raison critique, l'art et la beauté. Elles veulent maintenir le peuple dans une torpeur religieuse, c'est pourquoi elles s'attaquent aux écrivains, aux blogueurs, aux intellectuels.
Qu'ai-je fait de grave qui porterait atteinte à la patrie ? Rien. J'ai seulement écrit un livre. Je ne porte pas d'arme, j'utilise la plume. Mon amour pour le pays est plus grand que le brutalité de ses dirigeants.
Page 87
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Ecrire, c'est interroger son cœur qui bat. Ecrire, c'est se murmurer des mélodies fragiles. Ecrire, c'est dessiner les fantômes qui hantent l'enfant que l'on n'a jamais cessé d'être. Ecrire, c'est planter un scalpel dans sa chair pour en sentir la douleur. Ecrire, c'est coudre ses blessures avec la pointe de son stylo. Ecrire, c'est saisir les failles de l'histoire qui triche. Ecrire, c'est noyer le mensonge dans le fleuve absurde de la vie. Ecrire, c'est insuffler de la chaleur dans le cœur glacé des hommes. Ecrire, c'est répandre la lumière sur les yeux aveugles du monde.
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J'ai égaré mon enfance dans ta maison désormais vide. Là où je me retourne, un souvenir me secoue. Là où je regarde, un fantôme se découpe dans une écharpe de poussière.
C'est ici, dans ton lit, dans ta masure, dans ton village, dans ton pays, que j'affronterai tes larmes et tes soupirs.
Ô mère qui dort, figée à jamais dans le jardin des morts !
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Doutez de tout
Surtout de ce que je vais vous dire...
Le monde est aveugle
Rares sont ceux qui voient...
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Si tu veux dominer un peuple, fais-lui oublier ses racines, déguise-le en pantin, fais-le tourner, amuse-le, parle-lui ensuite de mort et de châtiment. Si tu veux l’assimiler, dis-lui que sa langue est un idiome, sa culture du folklore, sa patrie l’univers. Si tu veux le faire disparaître, et si tu ne peux pas l’exterminer physiquement, colonise sa mémoire et emplis son Histoire de héros imaginaires...
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Ma mère aimait l’eau. Ma sœur à son bras, elle s’en allait très tôt à la fontaine. Elle remplissait une amphore. Elle en lavait les parois avec les feuilles capiteuses du lentisque. Quand j’ai eu six ans, elle m’a habillé d’un tablier, m’a sanglé un cartable aux épaules et m’a conduit à l’école. Au sortir de la maison, elle m’a aspergé d’eau bénite en balbutiant une formule incantatoire. Elle m’a dit : Aman d laman, llakul d tukksa n wurfan. (L’eau, c’est la foi ; l’école efface la misère.)
Elle n’était pas religieuse, ma mère. Elle se disait musulmane, en réalité elle se comportait comme une païenne. Elle avait l’habitude d’embrasser le tronc de l’olivier saint du village. On prétendait que s’y cachait un patron aux pouvoirs magiques. Au pied du vieil arbre, elle allumait des bougies. Elle déposait des pots votifs, des beignets et des pièces de monnaie que nous chapardions la nuit.
Ma mère priait Dieu avec ses gestes. C’est avec ses mots qu’elle célébrait l’esprit des ancêtres. Sa Mecque, c’était sa terre. Ses prophètes, c’étaient ses enfants.
Je me rappelle ce qu’elle a répondu à mon frère lorsqu’il lui a fait remarquer qu’elle priait dans la direction opposée à La Mecque :
— Je prépare le couscous, je surveille la marmite.
En me voyant m’initier à la prière, accroupi, mon front touchant le sol, elle a gloussé de ma naïveté.
— Va jouer avec tes copains ! Dieu n’a inventé la prière que pour les croulants. C’est pour qu’ils obtiennent leur ticket vers le paradis.
J’ai plié le tapis et rangé le Coran. Si tous les Algériens avaient entendu le conseil de ma mère, ils auraient épargné à leur pays une décennie de sang et de folie.
Je ne suis d’aucune religion. Je suis de la religion de ma mère.
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- Réaliser son rêve se fait en douceur. C'est comme dans la forêt: quand un arbre tombe, il se fait entendre de loin. Mais quand tous les arbres poussent, ils ne font point de bruit.
P. 23
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- Pour liquider un peuple, on commence par lui enlever la mémoire. On détruit ses livres, sa culture, son histoire. Puis quelqu'un d'autre lui écrit des livres, lui donne une autre culture, lui inventé une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu'il est, et ce qu'il était. Et le monde autour de lui l'oublie encore plus vite.
Milan Hübl, historien et écrivain tchèque

Jamais vous n'aurez la langue de ma mère !
Le Matin d'Algérie, 09/01/2016
Huffington Post Québec, 11//1/2016
Page 105
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Aujourd'hui, j'ai envie de crier. Mes mots sont comme des braises. Ils me brûlent la bouche. Je ne peux pas continuer à les ressasser. Il faut que je les crache.
Ce matin, après plusieurs années, j'ai enfin osé regarder mes papiers. J'ai scruté mon passeport et ma carte d'identité. Ils sont verts. On les a imprimés à la couleur de l'islam. Les informations y sont en arabe.
Je les ai retournés. Je les ai froissés. Je les ai épluchés. Il n'y a pas la langue de ma mère.
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"Dans ce monde, on a tout inventé : le suppositoire, le satellite, le sous-
marin, le drone, le bikini, le kamikaze. On a tout créé. Sauf le vaccin qui éradiquera la bêtise. La peste, ce n’est plus le rat qui la propage, mais l’homme. Pour tuer le virus en lui, il faut lui piquer la fesse. Ou le cerveau. C’est lui qui crache les sottises."
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