L’humilité c’est ne pas se faire plus grand qu’on est. C’est aussi ne pas se faire plus petit qu’on est.
A propos de la méditation; Dürckheim cité par Jacques Castermane:
Vous savez, cet exercice sera toujours un peu difficile pour ce qu’on appelle l’ego. Mais il faut savoir que le démantèlement du Moi est la condition fondamentale de la réalisation du vrai soi-même. Il ne s’agit pas d’anéantir le Moi mais de transformer un ego uniquement centré sur lui-même afin de nous ouvrir à ce « plus que l’ego » que nous sommes déjà.
Le travail que l'homme peut faire sur lui-même, je l'appelle le chemin initiatique. Il commence avec une expérience. Cette expérience nous fait connaître notre Être essentiel. Une telle expérience efface une fois pour toutes le doute qu'il s'agirait du résultat d'une recherche métaphysique, d'une pieuse spéculation ou d'une projection psychologique. L'Être essentiel est une réalité dont on peut vraiment faire l'expérience.
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il y a des instants et des heures qui nous trouvent plongés tout à coup dans un état particulier dans lequel l'Être nous touche, même si nous l'ignorons.nous nous sentons soudain dans une ambiance étrange.Nous sommes entièrement "présents", totalement "là" et malgré tout nullement orientés vers quoique ce soit de précis.
nous nous sentons comme sans aspérités, lisses et harmonieux à l'intérieur de nous même, et tout à la fois "ouverts". Grâce à cette ouverture, une plénitude profonde émerge.Nous avons l'impression de planer et pourtant nous nous mouvons de façon équilibrée et assurée sur la terre.nous sommes à la fois absents rt pleinement présents, débordants de vie.nous nous reposons en nous même et nous découvrons une affinité toute intérieure avec tout ce qui nous entoure...Nous sommes traversé par quelque chose de précieux et de très fragile.
La beauté d’une attitude a deux sources : l’attitude innée ou l’attitude parfaitement maîtrisée. Dans les deux cas l’attitude n’est pas, ou n’est plus, un « fait » par l’homme. C’est une action qui émane de sa vraie nature, de sa propre essence, et exprime la vérité profonde de celui qui la réalise
L'homme a une double origine, l'une céleste, l'autre terrestre; l'une, naturelle, l'autre, surnaturelle. L'homme accompli est la fusion de l'une et de l'autre dans sa conscience.
Il y a des instants où nous nous sentons soulevés hors de la réalité familière. Ce que nous éprouvons alors semble ne pas être de ce monde. Il s’agit de moments singuliers, empreints d’un merveilleux qui nous touche soudain. Tout ce que nous vivons est imprégné d’une qualité particulière. Une sorte d’enchantement nous rend à la fois étranger et tout à fait nous même, totalement protégé par quelque chose de familier.
Le bambou, chez les Japonais, est la figure de ce qui plie mais ne rompt pas : après chaque pliure, il se redresse de lui-même.
Les textes brefs ici publiés ont tous la même signification. Ils voudraient aider l'homme qui souffre à se redresser, quelque soit sa souffrance
Dans une civilisation qui valorise avant tout l’efficacité et un comportement adapté, qui donne à la raison le pas sur le cœur, qui apprécie le savoir plus que la sagesse et l’habileté plus que la maturité, il est rare d’être reconnu selon son Être essentiel.
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Dans l'exercice, nous cherchons à devenir perméables à notre essence. Cet exercice comporte deux phases : celle du relâchement, du lâcher-prise, du renoncement à tout ce qui entrave cette perméabilité, et celle de l'accès à une attitude de disponibilité, grâce à laquelle notre essence peut pénétrer notre être intérieur.
Dans la respiration, cela signifie tout d'abord la réalisation de l'expiration selon les trois phases du relâchement, du laisser-aller vers le bas, du devenir un, puis laisser advenir l'inspiration, qui est un don de l'expiration juste - de l'ouverture tout simplement.
Le fait de s'ouvrir désigne l'attitude de disponibilité dans laquelle l'essence peut venir à nous.