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Critiques de Katsuhiro Otomo (220)
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Domu : Rêves d'enfants

Encore un manga qui a tout pour plaire...aux grands amateurs du genre. Et comme je ne suis qu'un explorateur très occasionnel en la matière, je suis quelque peu dubitatif.

Certes, le trait est précis, le graphisme est assez remarquable. Mais le défilé de pages entières avec pour seul texte des onomatopées, des bam des pfizz et des arghh..., non, vraiment, j'ai du mal à m'y faire. On me rétorquera qu'on n'est pas là pour lire du Proust, ou, pour rester dans le japonais, du Kawabata. Bien sûr. Mais j'ai au moins appris de mes quelques lectures, et de la culture nippone, que le manga aborde tous les sujets, et qu'il peut aussi véhiculer des émotions plus douces ou intellectuellement enrichissantes. Ce n'est pas le cas ici, dans cette histoire à tonalité fantastico-policière, sur fond assez violent.

Je ne suis pas sûr d'avoir vraiment pigé le scénario, mais disons qu'une équipe de policiers est confrontée à une série de suicides inexpliqués dans un périmètre resserré à un quartier d'immeubles collectifs. En bas, sur un banc de la dalle stationne un petit vieux aux airs de bonze, tout courbé, qui a l'air malin et pourrait bien être pour quelque chose dans ces drames, surtout lorsqu'il se coiffe d'une casquette ailée qui lui tient particulièrement à coeur…Mais une petite fille qui vient souvent, curieusement, le terrorise à chaque fois. Les flics sont témoins directs de phénomènes étranges, notamment des portes qui s'ouvrent dans le vide, les vitres des immeubles qui éclatent les unes derrière les autres, le gaz qui s'ouvre tout seul dans un logement pour provoquer une explosion…



Une enquête conduite dans une belle pagaille, un scénario à la fois imaginatif où le paranormal se déchaîne dans la confusion...ce qui ne m'a pas permis d'adhérer vraiment. A noter la fin semi-ouverte, même s'il s'agit d'un one shot.

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Akira, coffret de 6 volumes

(Ajout : Cette critique a été écrite après lecture il y a quelques années. C'était mon premier manga et ça paraît. J'en ai lu d'autres depuis et je suis un peu plus rompu aux codes du genre.)



Je tiens à préciser avant de commenter plus en profondeur : C'est la première fois que je lis un manga, et je n'ai pas vu le film.



Donc, je sais qu'Akira est un classique, mais je n'ai pas le bagage pour comprendre en quoi cela a pu être une oeuvre révolutionnaire pour le genre.



Malgré cela, j'ai trouvé le manga visuellement magnifique. Je vois sans peine content cela a pu être une oeuvre fondatrice de l'esthétique cyberpunk.



Les personnages sont aussi étonnamment complexe. À la fin, on comprend sans peine les motivations de chaque personnages, assez pour souhaiter que cela se termine bien, même les antagonistes.



Il y a une exception à cela, et c'est malheureusement Kaneda, le protagoniste. C'est presque l'archétype du personnage écrit de la façon la plus générique possible dans l'espoir que le lecteur s'y identifie. La bonne nouvelle, c'est qu'il est absent presque le tiers du manga.



L'histoire est bonne, et elle était sûrement originale en 1985, avant que "dystopie cyberpunk" soit un genre littéraire à part entière.



Le problème est la longueur. 2500 pages, et le manga aurait pu être à moitié plus court. L'intrigue est ralentie par des scènes d'actions interminables qui n'apportent rien à l'histoire. (Sauf qu'elle sont souvent visuellement magnifiques, mais pas toujours.)



J'imagine sans problème comment le film a pour devenir un chef d'oeuvre en ne gardant que l'essentiel. (On m'a dit par exemple que le personnage d'Akira lui-même n'est pas dans le film. Ça m'amuse d'imaginer le personnage éponyme absent, mais je comprends parfaitement le choix : Akira est inutile.)



Bref, Akira n'est pas mauvais, mais je ne le recommande pas comme œuvre pour s'initier aux mangas. Personellement, ça m'a déçu.
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Akira, tome 1 : L'autoroute

J’ai lu ce livre pour le challenge multi-défi : quitte à emprunter un manga ou un roman graphique d’un auteur japonais, autant essayer de choisir un des plus appréciés. J’ai bien accroché à la première planche, très simple, très belle et qui cadre bien le propos : de la science-fiction, catégorie post-apocalyptique. En 2030, 38 ans après l’Apocalypse, une bande de jeunes adolescents fait la course en moto ; Tetsuo veut épater ses copains et fonce en tête. Il a un accident en cherchant à éviter un drôle de bonhomme au corps d’enfant avec une tête de vieillard. A partir de ce moment interviennent une jeune fille, Kay ainsi que Ryu, qui essaient d'attraper le bonhomme. L'armée intervient et chasse la bande d’ados. Tetsuo est pris en charge (hôpital?). L’histoire promet d’être riche et complexe, avec ce tome on n’a que les balbutiements, le tout début, par contre on fait connaissance avec beaucoup de personnages, et c’est parfois peu évident de s’y retrouver. Passé les premières pages je n’ai pas aimé les graphismes, ou plutôt leurs couleurs (quand les seules couleurs sont le vert sapin, le lie-de-vin et le bleu marine, on n’y voit rien). Apparemment l’original est sans couleurs et j’aurais sans doute préféré. Le graphisme lui-même est bon, en particulier, ceux des enfants-vieillards. Ce que je n’ai pas du tout apprécié c’est les passages abrupts et incessants d’une scène à une autre alors que la scène précédente n’est pas encore bien compréhensible. Le lecteur, en tout cas moi, est dans le brouillard, parfois j’avais du mal à savoir si on était dans un autre lieu ou pas. C’était un peu trop confus et hermétique à mon goût. Au final cela ne gêne pas la compréhension mais c’est peu agréable. J’ai bien aimé l’univers créé et l’impression que les personnages sont assez complexes. C’est un premier tome, et même plutôt un premier chapitre. Je comprends que cette série puisse être addictive ; si j’avais eu la suite sous la main peut-être aurais-je continué, mais je vais m’arrêter là. C’est dommage car l’intrigue a l’air excellente, mais ce n’est pas pour moi.
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Hipira

• « 𝐇𝐢𝐩𝐢𝐫𝐚 » 𝐝𝐞 𝐊𝐚𝐭𝐬𝐮𝐡𝐢𝐫𝐨 𝐎𝐭𝐨𝐦𝐨, 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢é 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧.



• Petite bande dessinée grignotée sur le vif. Je suis tombé dessus par hasard, et comme c'était très court et facile à lire, je me suis laissé tenter.. Surpris.



[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]



• Une bande dessinée sans prétention, destinée aux petits enfants, qui a pour particularité son style gothique qui peut rappeler des ambiances à la Tim Burton (dans le cinéma et l'écriture de conte) et Renaud Dillies (dans le milieu de la bande dessinée).



• L'histoire d'un jeune vampire, qui rencontre son nouvel ami dans le premier chapitre, et qui dans les suivants vivra de petites aventures composées de bêtises à faire, de combat contre une créature géante, d'une météorite étrange.. Des histoires simples pour les enfants, avec un côté étrange par moment.



• Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, mais je dois avouer que je l'ai lu sans véritable engouement. Sympa pour les enfants, même si de mon point de vue ça manque un peu de panache par endroits, les chapitres se terminant pour la plupart très abruptement. C'est assez mignon, assez drôle, mais toujours dans un dosage trop affiné.



[𝐋𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧]



• Pas mécontent d'avoir pu le lire, il est dommage que le concept n'ait pas été plus loin.. Une lecture qui s'apprécie, mais qui s'oublie.



𝘊𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘣𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘥𝘦𝘴𝘴𝘪𝘯é𝘦 𝘥𝘰𝘪𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘥'𝘶𝘯 𝘢𝘶𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘢𝘴𝘴𝘦𝘻 𝘱𝘦𝘶 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘶.. 𝘈𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥𝘦𝘻 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘤𝘩𝘦𝘤𝘬 𝘴𝘢 𝘧𝘪𝘤𝘩𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘦𝘶𝘳.. 𝘈𝘩. 𝘊'𝘦𝘴𝘵 𝘭'𝘢𝘶𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘥'𝘈𝘬𝘪𝘳𝘢.. *𝘵𝘰𝘶𝘴𝘴𝘦* 𝘉𝘰𝘯 𝘣𝘢𝘩 𝘩𝘦𝘶, 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘥'𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘴𝘶𝘳𝘱𝘳𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘱.



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Akira, tome 1 : L'autoroute

Critique pour toute la série (les 13 tomes formant un tout je trouve cela plus logique et le tome 14 étant plus un art book si je ne me trompe pas...)



Néo-Tokyo, l’an 2030. Dans un japon post-apocalyptique, le pays est partagé entre un gouvernement corrompu, des mouvements révolutionnaires et des bandes de jeunes voyous. Dans ce monde chaotique, certains espèrent un changement pour l’humanité... Cet espoir s’associe à un nom mystérieux, celui d’Akira.



Véritable chef-d’œuvre de la bande dessinée et de l'animation japonaise, "Akira" est l'un des premiers succès des mangas en Europe à sortir du stéréotype incarné par "Dragon ball".



On y découvre un monde sombre où se mélangent, chaos et totalitarisme, folles expérimentations scientifiques et pouvoirs surnaturels.



Les puristes n'apprécieront peut-être la première édition française "colorisée", mais il existe désormais une édition en noir et blanc. Pour ma part j'aime bien les deux !



Un Incontournable !

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Akira, tome 3 - Edition noir et blanc

Après deux tomes de teasing, nous savons enfin qui est Akira ! Mais comment ce petit garçon muet peut-il faire peur à ce point, quelle menace peut-il représenter ? C'est ce que nous allons découvrir.



Ce troisième tome est clairement un tome charnière dans la série, car après lui, rien ne seras plus pareil. C'est le plus court des six (280 pages, tout de même !) mais il est bien rempli. On démarre avec pas mal de dialogues, histoire de respirer un peu et de faire le point sur les forces en présence. Ce répit est nécessaire car une fois que l'action aura repris, elle ne s'arrêtera plus. On assiste à une véritable course-poursuite. Tout le monde veut mettre la main sur Akira : le Colonel et l'armée, Nézu et la résistance, Lady Miyako et ses enfants prodiges... Et au milieu, Kaneda, Kei, Chiyoko et Ryu tentent tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. Le suspens est intenable.



Je ne reviens pas sur les magnifiques dessins, sauf pour dire que Katsuhiro Otomo nous fait plaisir avec des doubles pages d'anthologie. Il y a eu un avant, il y auras un après, mais l'après, c'est dans le tome 4 que cela se passe !
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Akira, tome 1 - Edition noir et blanc

Lorsqu'en 1991, Akira sort dans les salles de cinéma françaises, il fait l'effet d'une bombe. L'animation japonaise et les mangas passent du statut de micro-niche à celui de phénomène de société. En quelques années, la France deviendra l'un des principaux marchés du manga à l'exportation.

Glénat, qui publiait alors le manga Akira en Kiosque, stoppe sa publication (et tant pis pour ceux qui avait acheté les 31 premiers numéros...) pour relancer la série en grand format. Des albums de 180 pages, couverture cartonné, papier glacé et planches colorisées et au sens de lecture occidental. du grand luxe, et le prix s'en ressent, mais le succès est au rendez-vous. La série compte 14 tomes (en vérité 13 + un art-book).

Dix ans plus tard, Glénat rééditera Akira en album brochés noir et blanc, respectant la tomaison originale (6 volumes, au nombre de pages variable), mais toujours dans le sens de lecture occidental. Ce n'est qu'en 2016 que sera publié une ultime édition dans le sens de lecture japonais. le tome 5 paraîtra en Novembre 2018 et le dernier devrait sortir début 2019.



Personnellement, j'ai découvert Akira à 13 ans, en 1992, en prépublication dans les pages du magazine Kaméha. Habitué à Astérix, Picsou et Pif Gadget, je peux dire que le choc culturel a été énorme ! J'ai découvert que la bande dessinée pouvait être autre chose que des histoires humoristiques et enfantines.

La version que j'ai choisi de critiquer est la seconde, en noir et blanc et sens de lecture occidental.



En 1982, une bombe atomique a rasé Tokyo, entrainant le début d'une troisième guerre mondiale. Trente huit ans plus tard, Néo-Tokyo est rebâtie sur les cendres de l'ancienne capitale. Kaneda et sa bande vont croiser la route d'un étrange enfant avec un numéro 26 tatoué sur la paume. Celui-ci causera un accident qui mènera Tetsuo à l'hôpital. En voulant retrouver l'enfant, Kaneda se retrouvera pris bien malgré lui dans un conflit opposant le gouvernement et un groupe de résistants. Ces derniers cherchent à découvrir ce que cache le projet top secret nommé Akira.



Dès les premières pages, on comprend que la réputation du manga n'est pas usurpée. le trait est clair et détaillé, le découpage est efficace, les scènes d'action, nombreuses, sont toujours lisibles. Les scènes s'enchainent de manière logique et l'histoire ne souffre d'aucun temps mort. On comprend aisément le rôle et la motivation des nombreux personnages. L'histoire est un parfait mélange de science-fiction, d'action et d'espionnage. Les 360 pages se lisent d'une traite.



Le premier tome met en place l'opposition entre Kaneda et Tetsuo. Ce dernier, qui a développé d'étranges dons depuis son accident, est grisé par son pouvoir. du projet Akira, on ne saura pas grand chose, mais les gamins aux paumes numérotés semble y être lié, et le Colonel Shikishima, le seul membre du gouvernement qui semble connaitre la vraie nature d'Akira, en a visiblement peur.

La moto est particulièrement mise à l'honneur dans cet album, avec des dizaines de pages d'affrontements motorisés spectaculaires.



L'histoire est bien lancée, et on a qu'une envie : enchainer sur le tome 2 !
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Akira, tome 1 - Edition noir et blanc

On en présente plus Akira, manga culte et salué par la critique. Il faut dire que le manga ne manque pas d'arguments pour décrire cet univers de dystopie. Dans ce neo Tokyo très développé visuellement, car il vrai, il possède tous les ingrédients du monde post apocalypse, ajouté à cela guerre des gang et corruption avec le thème de la science-fiction en ligne de fond. L'auteur nous offre pour ce premier tome de l'action et des émotions où il n' y a aucun temps mort le tout parfaitement bien ficelé. Les personnages ont tous quelque chose de particuliers et ont chacun un rôle un jouer. Un manga très explosif. devenu culte
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Domu : Rêves d'enfants

Suicides' accidents, morts suspectes... Depuis trois ans, les cadavres s'accumulent dans cette cité HLM et la police n'a absolument aucune piste... Dômu, rêves d'enfants débute comme une enquête policière mais le coupable est révélé au lecteur très rapidement. La partie va se jouer à un autre niveau, inaccessible au commun des mortels, celui des pouvoirs paranormaux.



Cela va m'être difficile de parler de cette bande-dessinée sans tomber dans les superlatifs. Dômu et Akira, du même auteur, sont pour moi les deux mangas les plus efficaces visuellement jamais dessinés. J'admire le sens du cadrage et le découpage d'Otomo, que ce soit dans les scènes d'action ou celles d'exposition, plus banales.



Katsuhiro Otomo fait également preuve d'un grand sens du timing dans l'écriture du scénario. Il installe méthodiquement ses personnages, met en scène des situations du quotidien et introduit le surnaturel par petites touches successives. L'intrigue monte progressivement en intensité jusqu'à de superbes scènes d'actions qui nous en mettent plein la vue. On ressent vraiment la puissance des forces en présence.

Malgré cette débauche pyrotechnique, les personnages restent humains et agissent de manière crédible jusqu'au bout.



Bref, j'avais prévenu que je serais dithyrambique et cela n'a pas loupé. Si vous recherchez une bonne bd fantastique, foncez. C'est un must have.
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Domu : Rêves d'enfants

Même en étant habituée au savoir faire et à la poésie des mangakas, là, je reste époustouflée. Superbes contre-plongées, maestria de la mise en page, et un scénario qui donne, délicieusement, le frisson, qu'ajouter de plus ?

Katsuhiro Otomo, un très grand artiste.
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Domu : Rêves d'enfants

L’intrigue promettait le meilleur. Crimes, paranormal, frayeur et sociopathologie constituent le terreau fertile de ce Dômu, souvent considéré comme une étape nécessaire de la réalisation d’Akira, le chef d’œuvre de Katsuhiro Otomo. Le vieillard psychokinésique Cho San va-t-il réussir à désarçonner totalement la brigade qui enquête sur la série de meurtres paranormaux commis dans sa cité japonaise ?





Bien que certaines images soient puissantes et que le mystère suinte puissamment par endroits, je n’ai pas réussi à me passionner pour cette enquête en deux temps -d’abord complexe et embrouillée, se perdant dans des conversations et des fausses pistes stériles, ensuite purement dynamique et muette, ce qui aurait peut-être mieux convenu à une séquence d’action cinématographique qu’à un manga papier.





L’exploitation mystérieuse de l’idée s’efface derrière les exigences apparemment plus séductrices de l’action. Dômu ne se distingue alors plus vraiment de la majorité des autres mangas.

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Akira, tome 4 - Edition noir et blanc

Avec cet album débute la seconde partie du manga.

Néo-Tokyo ravagée, l'histoire prend une tonalité post-apocalyptique. Les cartes sont complètement rebattue, et de nouvelles forces émergent. À l'est, Lady Miyako ouvre son temple aux réfugiés, à l'ouest, le "Nouvel Empire de Tokyo" se forme autour d'Akira... Même si le véritable leader est Tetsuo. Au milieu de tout cela, Kei et Chiyoko ont recueilli Kiyoko et Masaru, les enfants mutants, Ryu fait la connaissance d'un espion étranger, quant au Colonel, il semble avoir ses propres projets.



S'il contient son lot d'action, cet album est beaucoup plus calme que les précédents. Le personnage central est Tetsuo, en pleine quête d'identité. Il cherche des réponses, et cela tombe bien car nous aussi. Jusqu'ici, il faut dire que beaucoup de questions restaient en suspens. Nous allons enfin en apprendre un peu plus sur le projet Akira, l'origine des pouvoirs psychiques, la signification des mystérieux tatouages...



Enfin, la dernière case de l'album a de quoi réjouir tous les lecteurs... Et donner une furieuse envie de lire le tome 5 !
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Akira, tome 6 - Edition noir et blanc

Saga mythique qui, si elle brille par la finesse de ses dessins et la précision des espaces et détails architecturaux construits ou détruits du Neo-Tokyo, du rendu des motos statiques ou en mouvement, des machineries inventées sur terre ou dans l'espace ou même encore copiées dans l'arsenal de la marine de guerre américaine, le dynamisme constant des personnages très bien cernés autant au niveau du graphisme que par leur caractère, la décomposition des évènements et des batailles - quelquefois d'une grande complexité avec des quantités de participants dignes des poèmes homériques - dans un découpage des actions en vignettes évitant tout verbiage inutile, cette titanesque fresque cyberpunk n'en demeure pas moins un peu répétitive dans ses trois derniers volumes (environs 1350 pages dans la version noire et blanc originale traduite en anglais par Kodansha Comics et reprise par Glenat en France à la fin des années 1990s), pour finir dans une confusion un peu décevante...

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Akira, tome 1 : L'autoroute

En 1992, Tokyo est détruite par une explosion inexpliquée qui déclenche la 3ème Guerre mondiale. 42 ans plus tard, en 2030, Tetsuo, un jeune motard désoeuvré, est capturé par l'armée qui lui fait subir des tests visant à développer de façon spectaculaire ses facultés psychiques. Il finit par s'évader, mais il a changé : il affronte alors ses anciens amis, dont Kaneda, le meneur. Rapidement, les facultés de Tetsuo se développent et lui donnent un pouvoir inquiétant...un pouvoir comparable à celui d'Akira, jeune enfant enfermé dans un blockhaus ultra protégé en raison du danger qu'il représente pour le monde entier...





Ce manga de sience-fiction est très troublant. Non seulement parce qu'il propose une certaine violence visuelle de par ses dessins, mais aussi et surtout par l'ambiance très malsaine qui se dégage de ses pages. En effet, l'auteur décrit un avenir angoissant, où la soif du pouvoir et de la puissance est toujours aussi grande, et où les sectes et les gangs règnent en maîtres sur une société éclatée. Ce qui rend également le lecteur mal à l'aise, c'est le portrait ambivalent de Tetsuo, à la fois cupide et avide de pouvoir, mais aussi terriblement humain et vulnérable quand il voit son corps se transformer. La sensation d'impuissance causée par la lecture de ce manga laisse un goût métallique et amer dans la bouche lorsque qu'on referme le dernier volume de la série. J'ai vraiment trouvé ce manga réussi, et je comprends qu'il soit considéré comme un titre culte, mais sais que je n'aurai sûrement pas envie de le relire un jour...
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Akira, tome 3 - Edition noir et blanc

Mon dieu, mon dieu, mon dieu. J'étais sur le point de dire qu'on avait eu un tome assez calme mais Otomo m'a fait mentir à quelques pages de la fin avec un dernier chapitre juste haletant et bluffant !



Dans ce tome 3 qui marque déjà la moitié de l'histoire, le mangaka mélange encore plus intrigue politique, scientifique et humaine. On découvre des gouvernants juste pourris, qui cherchent à tout prix à tout cacher au public, un peu comme lors de Tchernobyl (je suis en train de regarder la série d'HBO sur le sujet et ça fait terriblement écho avec ce que j'ai lu ici). En prime, on a droit à un joli coup d'état qu'Otomo met parfaitement en scène, tout comme les scènes de guérilla urbaine qui lui succèdent. On est en plein titre apocalyptique où tout part à vau l'eau et on tremble pour les personnages.



Au milieu de cette panique, nos héros doivent faire face à tout ce qui leur tombe dessus et ce n'est pas simple. L'auteur a beau essayer de détendre l'atmosphère avec le personnage gaffeur et mal embouché de Kaneda, la tension est belle et bien présente, et monte encore d'un cran. Tout le monde court après Akira qui s'est réveillé. C'est passionnant de suivre les différents groupes lui mettre la main dessus, le perdre, le retrouver, s'affronter, s'enfuir, etc Ça rend la lecture très dynamique et je suis une fois de plus bluffée par la maestria de la mise en scène d'Otomo, qui jongle avec une facilité folle entre les différents personnages pour petit à petit les pousser dans les bras les uns des autres, tendant ainsi son piège d'un oeil d'expert.



Ça laisse la place à un final qui en remuera plus d'un. Certes, on attendait ce moment mais peut-être pas déjà et ça donne terriblement envie de se jeter sur suite où un nouveau duo d'enfer se profile ainsi que les conséquences du drame qui vient de se jouer. Décidément l'auteur sait nous donner envie d'avancer dans son histoire même s'il reste encore plein de mystères à découvrir.
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Akira, tome 2 - Edition noir et blanc

Depuis la mort de leur ami survenue à la fin du premier tome, Kaneda et Tetsuo sont devenu des ennemis mortels. Mais avec l'arrivée de l'armée, la rencontre a tourné court. Kaneda et Kei (Kai ? Kay ?(1) ) ont été capturés et le Colonel prend Tetsuo sous son aile.



La narration est impeccable. Les scènes d'action sont entrecoupées de scènes d'exposition qui nous en apprenne (un peu) plus sur la nature d'Akira. L'histoire progresse, mais il reste encore beaucoup de zones d'ombre.



Deux nouveaux personnages font leur apparition, discrets dans ce volume, qui prendront de l'importance par la suite : Chiyoko, une résistante et amie de Kei, et, surtout, Lady Miyako, une prêtresse ayant d'un don de vision et portant un tatouage numéroté sur la paume. Il semble que les enfants du laboratoire secret ne soit pas seuls à posséder des pouvoirs...



Le dessin est toujours aussi bon. Les décors sont réalistes et regorgent de détails, mais cela reste toujours clair et lisible. Les cadrages sont dynamiques, les personnages sont expressifs. Du grand Katsuhiro Otomo. On passe encore un niveau dans la débauche pyrotechnique et les pouvoirs psychiques... Et le plus beau reste pourtant à venir !



À bientôt pour le tome 3 !





* : Pour mes critiques, je choisis Kei, qui est l'orthographe la plus souvent utilisée, mais les trois noms apparaissent dans l'album. On sent le traducteur pas trop sûr de lui sur ce coup là... À voir si le problème a été résolu dans la nouvelle édition.
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Domu : Rêves d'enfants

Une cité d'apparence normale et pourtant : une vague de meurtres et suicides endeuille ces immeubles. Les agents policiers qui enquetent se trouvent eux aussi victimes. Un nouveau comminsaire et le jeune inspecteur Takamaya vont prendre la relève.

Je me rappelle vaguement avoir feuilleté les tomes d'Akira, beaucoup plus jeune, mais il me reste rien sinon de vagues souvenirs de planches. C'était comme si je découvre Otomo donc. J'étais un peu expectative, ayant du mal à comprendre au début, les personnages se mélangeant. Mais bientôt, Otomo met discrètement en avant un petit vieux puis une petite fille. Et on avance lentement vers une opposition des forces du bien et du mal.

Rêves d'enfants parce que même un vieillard peut avoir une esprit et des caprices d'enfant. L'opposition de ce vieil homme avec cette petite fille pleine de maturité et pourtant qui retrouve son âme d'enfant en présence de sa mère est remarquablement bien fait. Le grand duel entre eux est bien mené même s'il dureplus qu'il ne faudrait.

Un manga qui mêle polar et fantastique qui m'a beaucoup plu. J'attends beaucoup d'Akira, s'il est meilleur que Domu, rêves d'enfants.

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Akira, tome 1 - Edition noir et blanc

Il était temps après toutes ces années que je me lance dans ce titre culte pour tout fan de manga. Akira est longtemps resté pour moi, un manga que je pensais trop fouillis voire mal dessiné, et je lui préférais sa version animée. Mais comme j'avais tort. Je m'accrochais à mon souvenir de jeune ado de la version colorisée. En ouvrant cette nouvelle édition grand format et surtout noir & blanc que Glénat a sortie ces dernières années, je me suis rendue compte à quel point je me trompais.



Akira est un titre dont on connait presque tous l'histoire grâce au film animé, mais en découvrant le manga je me suis rendue compte de la richesse de l'univers mis en place par Otomo, richesse qui a été largement simplifiée dans le film. C'est donc avec la sensation de découvrir une toute nouvelle oeuvre que j'ai abordé cette lecture.



Celle-ci se fait à 100 à l'heure. Les personnages, qui sont dans un univers post-apocalyptique plus vrai que nature, sont sans cesse en mouvement. Il leur arrive des aventures en permanence et cela rend la lecture très dynamique. On ne souffle jamais avec eux. Quand je dis eux, je parle de la bande de motards de Kaneda que l'auteur nous présente rapidement. Ils sont en conflits avec d'autres bandes, avec la police, avec les institutions en général, image par excellente des ados rebelles. L'ensemble crée un univers décalé et survolté mais extrêmement prenant.



Et alors qu'on pourrait s'attendre à une banale histoire de loubards révoltés et un peu accros à la dope, le mangaka introduit avec audace un élément fantastique qui vient tout faire basculer. On sent alors à quel point il a bien pensé l'ensemble de son univers. Il a bâti un monde où il y a eu une mystérieuse catastrophe autrefois et qui semble avoir du mal à s'en remettre, un monde qui est sans cesse sur la corde raide, comme les personnages que l'on suit. Puis, brusquement quelque chose ou plutôt quelqu'un vient refaire tout basculer et la menace gronde de plus en plus, mais une menace encore bien imprécise. D'où viennent ces manifestations de pouvoir ? Que cache le gouvernement ? Le héros, Kaneda, se retrouve pris au milieu de tout ça sans le vouloir, et c'est à travers son regard et ses aventures qu'on va découvrir une histoire bien plus vaste, impliquant aussi bien ses amis, qu'une mystérieuse organisation et le gouvernement.



Du côté des dessins, j'ai été surprise par la modernité de ceux-ci. C'est un découpage classique et très sobre mais impactant pile quand il faut. Les designs sont marquants et assumés. Le dessin un peu rond d'Otomo me plaît assez. Et surtout, j'aime beaucoup l'utilisation importante qu'il fait des décors et des méchas. J'ai été surprise de le trouver autant d'actualité, même si années 80 oblige, je ne peux m'empêcher de trouver un petit air de Terminator et Blade Runner à cet univers ^^



Le premier tome d'Akira fut dense à la lecture mais c'était nécessaire pour nous présenter la richesse et le potentiel de l'histoire. La nouvelle édition de Glénat est parfaite pour découvrir cette oeuvre culte. Culte, non seulement de par son histoire en France, mais culte aussi de part son contenu. C'est pour moi un titre majeur à découvrir pour tout fan de manga et plus largement de SF.
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Mother Sarah, tome 1 : Retour sur terre

Dans un monde post-apocalyptique où deux clans irréconciliables s'affrontent, Sarah recherche sans relâche ses enfants. Si les premières planches sont assez confuses, le manga s'éclaire une fois sur Terre et se laisse lire avec plaisir.
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Akira, tome 6 - Edition noir et blanc

Kanéda, Keisuke, Joker et sa bande, Kei, soutenue par les pouvoirs de Lady Miyako, Kiyoko et Masaru, le Colonel, les partisans du Nouvel Empire de Tokyo, l'armée américaine... Leurs motivations sont différentes, mais ils ont tous le même objectif : tuer Tetsuo !


L'action est menée tambour battant de la première à la dernière page. Katsuhiro Otomo lâche les chevaux et donne tout ce qu'il a pour nous gratifier de scènes encore plus spectaculaires qu'à l'accoutumée. On peut dire qu'à ce niveau, le dernier tome tient toutes ses promesses.



Malgré l'envergure des scènes d'action, l'auteur ne perd pas de vue le facteur humain. Otomo évite tout manichéisme dans l'écriture de ses personnages. Même ceux dont la motivation est la plus discutable ont des raisons d'agir ainsi. Rien n'est gratuit.

Les relations croisées Kaneda/Tetsuo et Kaneda/Kei seront décisives et ces trois personnages prennent de l'épaisseur. Je n'oublierais pas non plus Lady Miyako et son baroud d'honneur mémorable, ni mon personnage préféré, le Colonel qui apparaissait d'abord comme un grand méchant avant qu'on le découvre mieux. Il finira par gagner le respect de Kei, de Kaneda... et du lecteur. Akira gagne également en profondeur. Akira est un être si puissant qu'il est au-delà de l'humanité, quasiment indifférent à ce qui l'entoure. Il est presque plus un concept – l'échelon supérieur de l'humanité – qu'un personnage. Mais l'auteur nous rappelle que, si puissant qu'il puisse être, Akira reste avant tout un petit garçon.



Akira est un manga dont le statut d'œuvre culte n'a rien de surestimé à mes yeux. C'est un excellent divertissement, avec de l'action, des personnages attachants, et une petite dose de réflexion sur les dangers de la science – comme dans beaucoup d'œuvres japonaise, le traumatisme de la bombe est encore très présent -, l'expérimentation humaine, la société japonaise, l'écologie... Des questions qui prennent parfois des tournures plus philosophiques que scientifiques.



Une œuvre phare que je conseille à tout amateur de bande dessinée, et pas seulement de manga. Si vous êtes intimidé par ses 2200 pages, je vous conseille également Dômu, du même auteur. Vous y trouverez presque tous les ingrédients d'Akira, dans une ambiance policière plutôt que SF.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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