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Critiques de Kazuo Koike (108)
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Lady Snowblood - Intégrale

J'avais bien aimé le manga Le club des divorcés de Kazuo Kamimura, aussi ai-je décidé de poursuivre ma découverte avec cette illustrateur, ici avec l'énorme intégrale Lady Snowblood.



Cette histoire, située à la fin de l'ère Meiji, raconte le combat quotidien d'une femme pour assouvir sa vengeance. Conçue et née pour tuer les personnes qui ont détruit sa famille, Yuki grandit pour devenir plus tard Lady Snowblood, une tueuse puissante, forte et qui n'a peur de rien !



Il n'était pas évident de lire ce livre, parce que le manga fait plus de 1400 pages et qu'il était un peu dur à manier, mais cette intégrale magnifique m'avait totalement tapé dans l’œil. Étant donné que j'aime bien les illustrations, assez surprenantes, de Kazuo Kamimura, j'étais ravie de me lancer dans cette lecture...



Le petit bémol, c'est le rapport un peu dérangeant qu'il peut y avoir avec la sexualisation. Les personnages, notamment Yuki, sont souvent dénudé·e·s sans que ça n'est de véritable intérêt à mes yeux. Je ne sais pas dans quel but cela a été fait, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est lubrique, juste trop présent.



Si vous avez un rapport compliqué avec la violence, je vous déconseille ce livre, parce qu'il y en a tout au long des 1400 pages. En effet, ce n'est pas une histoire heureuse que nous conte le scénariste, Kazuo Koike.



J'ai trouvé l'intrigue captivante, et j'ai beaucoup aimé le personnage de Yuki. Son indépendance, notamment à cette époque, en pleine ère Meiji (soit 1868-1912), m'a plu et j'ai aimé découvrir pourquoi et comment elle se vengeait de chaque personne. La violence est surreprésentée et il faut la digérer et comprendre ce qui mène Lady Snowblood à faire cela : pour cela, les nombreux flashbacks permettront de mieux situer le personnage et son histoire, ainsi que celle de sa famille.



En somme, c'est un livre captivant quoique imparfait, avec également le côté historique du Japon de cette époque-là, des combats impressionnants, une haine qui fait froid dans le dos, et le personnage de Lady Snowblood que je ne suis pas prête d'oublier...
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Lady Snowblood - Intégrale

Une histoire faite de cruauté, d'honneur de souffrance et de sang. Un vrai coup de 💓❤ Un classique du genre à lire et à redécouvrir Logique puisque les auteurs sont connus pour le le club des divorcés et crying freeman. Voici l'œuvre qui est à l'origine de #kil bill . A lire une fois dans sa vie
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Lady Snowblood - Intégrale

Classique du Gekiga et inspiration flagrante de Kill Bill, le film de Quentin Tarantino



Pendant l'ère Meiji, Sayo voit son mari et son fils se faire assassiné et se faire violé par trois hommes et une femme. Voulant se venger, elle assassine l'un d'eux mais retrouve arrêter et meurt en donnant naissance à Yuki à qui elle transmet son désir de vengeance. Yuki deviendra une femme fatale la Lady SnowBlood pour assouvir la vengeance de sa mère. Tous les moyens sont bons pour arriver à ces fins.



Kazuo Koike et Kazuo Kamimura, grands noms du manga seinen et gekiga des années 70-80, propose ici, un récit long et intense entre action et thriller soutenue par un dessin épuré et très dynamique.
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Lady Snowblood - Intégrale

Elle est belle, mystérieuse. Son destin : venger la mort de son père et de son frère. Lady Snowblood est l’héroïne d’un manga culte tout juste réédité en France.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Lady Snowblood - Intégrale

J'ai adoré l'histoire de Lady Snowblood. Ce fut un véritable coup de cœur, je vais aborder mon ressenti sur plusieurs point sur ce manga.



Tout d'abord un point sur le trait de crayon du dessinateur Kazuo Kamimura. Il est vrai que le dessin se prête au manga de l'époque puisque il est sorti en 1973 au Japon, nous sommes plus en présence d'un Gekiga, c'est à dire avec un côté dramatique où le trait se démarque des manga plus moderne.



Kamimura nous offre une très belle patte graphique que se soit pour représenter ses personnages. Lady Snowblood est le parfait exemple de la femme belle et fatale. Le dessinateur représente aussi à merveille le Japon de l'Ere Meiji. On est donc imprégné dans cette époque Japonaise où le pays se modernise tout en gardant les traces de l'époque féodal mais l'occident prend de plus en plus de place.



Le deuxième point important du manga est son scénario. C'est certes une épopée sur fond de vengeance mais c'est parfaitement orchestré. Lady Snowblood ne vit que pour venger sa mère. C'est par l'apprentissage d'un grand maitre que Yuki se vengera tout en usant de sa technique et de sa maitrise du sabre mais elle utilisera aussi ses charmes pour accomplir sa quête. Malgré un côté sombre et tourmenté Yuki peut se montrer empathique envers ses alliés mais aussi envers ses ennemis.



La mise en scène des combats offre un rendu spectaculaire de part son esthétique mais il offre aussi un côté poétique et érotique.



Le troisième point est le contexte historique dans lequel se passe l'intrigue. L'histoire se passe pendant l' Ere Meiji. Elle représente un point important dans l'histoire du Japon, celui qui entraine la rupture envers le Japon féodal. C'est à cette époque que le Japon entre dans une période moderne avec l'industrialisation et l'arrivée de l'occident, le Japon va mettre en place une expansion militaire qui aura un impact sur le pays mais son ouverture sur l'occident aura aussi des conséquences.



Nous voyons dans certains moment Yuki en tenu occidental mais elle garde majoritairement son kimono habituel.

Beaucoup de terme sont définis par les auteurs qui permet de se familiariser sur certains aspects de cette époque du Japon



Un manga cultissime qui vous tient en haleine jusqu'au bout Au fil des 1388 pages de cet intégrale.
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Lady Snowblood - Intégrale

1400 pages d'une aventure sanglante : l'accomplissement d'une vengeance familiale par une orpheline. Il y a beaucoup de sang, beaucoup de violences, mais c'est extrêmement bien géré par les auteurs et on ne ressent pas de "trop plein" à ce niveau (j'ai une faible résistance à l'hémoglobine en général). Visiblement, Tarantino se serait inspiré de ce manga pour Kill Bill (que j'ai arrêté de visionner au bout de 20 minutes). J'ai beaucoup aimé le personnage de Lady Snowblood, pauvre gamine à l'enfance perdue pour assouvir la vengeance que sa mère a projeté sur elle. Une femme ardente, aux ressources infinies, et aux nombreuses qualités, qui tente de combattre dans un monde d'hommes, et qui finit par être rattrapée par la danse de la mort. Les planches étaient très belles, la construction des dessins très aboutie également, et les éléments de contexte socio-politiques et économiques réels (fin de l'ère Meiji) très instructifs. Un manga vraiment très riche par l'histoire, les personnages, les aventures proposés !

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Lady Snowblood - Intégrale

Au début de l'ère Meiji (1860) au Japon, Sayo est emprisonnée pour avoir tuée l'un des hommes qui ont tué son mari et son fils, puis l'ont violée. Aveuglée par sa soif de vengeance, elle tente l'impossible pour séduire le personnel de prison, tomber enceinte et donner naissance à Yuki, alias Lady Snowblood, lui confiant la tâche de mener sa vengeance à son terme.

Voilà pour le synopsis de ce manga culte de Kazuo Koike et Kazuo Kamimura.



Après lecture, je comprends mieux pourquoi ce manga est devenu au fil des ans aussi renommé et a servi de source d'inspiration aux meilleurs (pour ne pas citer Quentin Tarantino dont le fameux Kill Bill est inspiré de Lady Snowblood). Les dessins sont d'une beauté à couper le souffle, le scénario - pourtant simple - mêle événements historiques, fiction, combats et scènes érotiques. C'est une œuvre finalement beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. la vengeance ne servant que de fil conducteur à un cheminement quasi-initiatique à la recherche de soi, de son identité, de ses croyances...



Une œuvre incontournable.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Je voulais lire ce manga depuis longtemps. D'abord parce que j'avais beaucoup aimé l'univers graphique du dessinateur Kazuo Kamimura et son magnifique portrait de femme dans @Le club des divorcés, ensuite parce que cette série publiée en 1972-1973 a beaucoup influencé le scénario de Quentin Tarentino dans son film Kill Bill. Yuki, alias lady SnowBlood est une tueuse qui venge implacablement ceux qui ont assassiné son père, son frère et violé sa mère.

Elle est belle et froide, intelligente et sexy. Elle joue du sabre comme un samourai en le dissimulant dans une ombrelle. L'action se déroule dans le Japon de l'ère Meiji (1868-1912) période durant laquelle le Japon s'industrialise et s'occidentalise à marche forcée.

J'ai aimé sans adorer. le dessin est soigné, fin, clair et le découpage cinématographique très seventies donne du rythme. On apprend pas mal de choses sur l'ère Meiji, surtout sur la pègre, les trafics en tout genre. le scénario est confus au départ puis assez répétitif. Yuki se dénude un peu trop facilement à mon goût. Il faut dire que la série est parue initialement dans l'édition japonaise de Playboy. le personnage est troublant, moderne, féministe avec des préférences homosexuelles et sado masochistes. Pour le moment, Yuki alias Lady SnowBlood apparaît seulement comme l'instrument de la vengeance de sa mère. J'attendrais le second tome pour éprouver sa complexité psychologique.

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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

C'est en 1972 que naît cette héroïne dont la saga vengeresse est découpée en courts chapitres alternant ses missions de tueuse à gages, sa quête meurtrière et le passé dramatique de sa famille. Yuki est une femme dont la beauté envoûtante contraste avec la violence de ses actes. Elle met justement à profit son charme ravageur pour mieux atteindre ses objectifs (le manga est riche en scènes érotiques) et ses cibles sont chaque fois surprises de voir surgir la guerrière derrière la séductrice. Il faut dire que Yuki s'est entraînée avec rage et détermination depuis son plus jeune âge. Et si les combats sont particulièrement sanglants, ils sont également chorégraphiés comme des danses et il s'en dégage des vignettes très artistiques.
Lien : https://www.takalirsa.fr/lad..
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

L'action se déroule au début de l'ère Meiji, vers 1870, durant laquelle le Japon tente de s'occidentaliser en copiant le modèle des USA. Sayo, la maman de Yuki, future Lady Snowblood, voit son mari et son fils assassiné sous ses yeux et ensuite, elle se fait violer par trois hommes aidés d'une femme, assassins de sa famille. Elle tue l'un de ses violeurs et se retrouve condamnée à la prison à perpétuité. Enfermée pour le reste de ses jours, elle ne peut accomplir sa vengeance. Elle entretient alors des relations avec les gardiens dans le seul but de tomber enceinte. Elle accouche en prison, aidée par ses codétenues. L'accouchement est difficile, c'est un siège. Sans aide médicale, elle doit choisir entre sa vie et celle de son bébé. Elle fait promettre à ses codétenues d'élever le bébé en leur avouant que le but de cet enfant est d'accomplir sa vengeance par procuration. Yuki est sortie de l'orphelinat après la libération d'une amie de sa mère et est élevée à la dure, entre autre dans un dojo ou elle apprend le maniement du sabre. Devenue adulte, elle n'a qu'un but, respecter les dernières volontés de sa défunte mère. Pour gagner sa vie afin d'atteindre son idéal, elle devient une sorte de tueuse à gâche. Elle oeuvre plutôt en justicière qu'en simple assassin. Elle utilise souvent des armes plus subtiles que son sabre pour rendre justice, telle la séduction, la politique et même la lâcheté de ses concitoyens…



Voilà un manga cultisme. Ça fait longtemps que j'ai envie de le lire mais j'attendais patiemment la version numérique. Elle est enfin parue mais actuellement, seul le premier tome est numérisé. Kazuo Koike est un scénariste très populaire au Japon tant pour les mangas que pour le cinéma. Quant au mangaka Kazuo Kamimura, bien que décédé trop jeune, il nous a laissé une oeuvre incontournable et c'est un auteur qui m'a fait, au travers de ses livres emprunts de grande sensibilité, découvrir et aimer le monde du manga. Bien que ses héroïnes se ressemblent, j'aime beaucoup ses planches. Le scénario est riche, fouillé, avec beaucoup de référence historique nous en apprenant sur cette période de l'histoire du Japon qui tente enfin, fin 19e siècle, de sortir de sa féodalité. Le personnage principal, Lady Snowblood, est pleine de charme et surtout déterminée. C'est avant tout l'histoire d'une vie. Il y a beaucoup d'émotion que se dégage de ce scénario. Les dessins sont d'une grande délicatesse, même dans les scènes les plus violentes. Il se dit que ce manga aurait inspiré Quentin Tarantino pour créer Kill Bill. J'aime aussi beaucoup le contraste entre le machisme latent du Japon de l'époque et la force tranquille, la détermination, tout en restant féminine du personnage principal. C'est un manga qui vous marque. La fin de ce premier tome, abrupte, appelle à lire la suite mais je patienterai qu'elle soit publiée en numérique. Nous sommes en présence d'un véritable roman graphique. Presque 600 pages, toutes plus fascinantes que les autres. Lady Snowblood ne trahit pas sa réputation, c'est un véritable chef-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir. Ce livre vous fera certainement aimer le genre manga, trop souvent considéré comme une sous-classe du 9e art.

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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Emprisonnée à perpétuité pour le meurtre de l’assassin de son mari et de son fils, Osayo n’a plus qu’une seule idée en tête : se venger de ceux qui la violèrent et décimèrent sa famille. Sans espoir de sortir un jour de prison, elle mettra tout en œuvre pour tomber enceinte et donner naissance à l’instrument de sa vengeance. Née dans une cellule, Yuki deviendra au fil des ans la redoutable Lady Snowblood : tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel. Payée mille yens par contrat (somme colossale à l’époque), cette justicière n’a pourtant qu’un seul véritable objectif : châtier les trois autres personnes qui ruinèrent la vie de sa défunte mère !



Publié pour la première fois en 1972, ce manga de Kazuo Koike (auteur de Lone wolf & Cub et de Crying freeman) aura mis de nombreuses années à trouver le chemin des librairies francophones. C’est la maison d’édition Kana qui a eu la bonne idée de traduire les deux copieux tomes de cet ouvrage qui inspira Quentin Tarantino pour son film Kill Bill.



De courts chapitres qui ne respectent aucunement la chronologie invitent à suivre le destin tragique de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d’héritage. A l’aide de petits scénarii assez simples d’apparence et parfois un peu répétitifs, le lecteur, balancé entre la quête de Yuki et ses missions royalement rémunérées, découvrira graduellement les nombreux talents (souvent mortels) de Lady Snowblood. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, finit par passionner.



Alliant violence et sexe, parfois avec une certaine perversion, ce manga, paru dans l’édition japonaise de Playboy, évite pourtant l’écueil de la vulgarité. Se déroulant au Japon pendant l’ère Meiji, le récit contient de nombreuses références à cette période clé, ainsi que des allusions intéressantes à la culture et société nippone de l’époque. La mise en scène d’une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d’action et moments de calme avec grande efficacité. Le graphisme de Kazuo Kamimura, datant d’il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et délivre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l’ouvrage.



Kana a pris soin de ranger cet excellent premier volet de plus de 500 pages, destiné à un public averti, dans sa nouvelle collection Sensei.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

j'ai adoré! j'ai dévoré les trois tomes d'un seul coup! l'histoire est une histoire de vengeance comme je les aime et en plus l’héroïne est une femme forte et indépendante. Et les dessins sont magnifiques! ils ne sont pas comme les autres dessins de manga, qui ont des personnages occidentalisés; et j’apprécie de retrouver des personnages que l'on retrouve dans les peintures traditionnelles du japon. De plus, j'ai apprécié les nombreuses références historiques du Japon à l’ère Meiji. C'est un véritable cours d'histoire, sans en faire trop.
Lien : http://un-livre-une-histoire..
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Une jeune femme est missionnée dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara auprès d'un chef yakuza. Elle réussit à prendre part à un de leur jeu de dés et prend la place du croupier. Mais rapidement démasquée pour tricherie, la belle Yuki dévoile alors ses intentions meurtrières : tuer le parrain. Au terme d'un combat au sabre qu'elle conduit entièrement nue, Yuki apparaît alors comme Lady Snowblood, une meurtrière froide et déterminée, qui n'hésite pas à utiliser ses charmes pour mener à bien ses contrats et sa vengeance.



C'est en 1972 que naît cette héroïne de l'imagination de deux grands auteurs japonais : Kazuo Koike et Kazuo Kamimura. Le premier est le scénariste de grandes séries devenues aujourd'hui mythiques comme Crying Freeman et Lone Wolf and Cub, tandis que le deuxième est un dessinateur très prolifique qui s'inscrit à contre-courant de la tendance de son époque et donnera ses lettres de noblesse au genre du Gegika (manga réaliste).

Après le début de sa série Lone Wolf and Cub où l'on suit un homme et son jeune fils dans une quête de vengeance sanglante, Koike propose à nouveau avec Lady Snowblood, une autre histoire de vengeance dont le héros est cette fois-ci une femme, reprenant ainsi les personnages fétiches de Kamimura.

A 20 ans, Yuki est déjà une tueuse professionnelle qui vend ses compétences de tueuse à gages mais aussi une femme qui porte le poids de la vengeance maternelle. Sayo, enfermée pour meurtre sans espoir de sortie pour le meurtre de l'un des 4 assassins de sa famille (mari et fils) envisage la maternité comme l'instrument de sa revanche. Née en prison des amours illicites de sa mère avec les gardiens, Yuki sera "l'enfant de la vengeance" et sa destinée toute tracée se fera dans le sang des bourreaux de sa mère. Reprenant le fardeau de sa mère, la jeune Yuki va dès lors apprendre dès son plus jeune âge à devenir une tueuse parfaite.

Déployée sur plus de 1000 pages, cette saga vengeresse est découpé en courts chapitres qui alternent à la fois, ses missions de tueuse à gages, sa quête meurtrière et le passé dramatique de sa famille.

Kamimura use d'un dessin réaliste et fort dynamique qui sublime particulièrement la beauté de l’héroïne et les scènes de combats au sabre dont nous pouvons apprécier la chorégraphie à travers les arrêts sur images en plein mouvement, révélant ainsi toute la grâce et la beauté de cette danse de la mort.



Au-delà de la pure tradition des récits de vengeance, Lady Snowblood se veut également un témoignage particulièrement intéressant d'un point de vue historique. L'histoire de Yuki prend place à l'ère Meiji (1852-1912) et il s'agit d'une période phare pour le Japon qui est en pleine transition. Alors que le pays vient de vivre plusieurs siècles dans un relatif isolement, il commence à ouvrir ses portes à l'Occident sous la poussée de l'empereur Meiji, ardent défenseur des idées européennes. Le système de classe est détruit. Les samouraïs sont remplacés par une armée militaire munie de modernes armes à feu. L'état entre peu à peu dans un modèle de société capitaliste. Tout cela ne se fait pas sans heurts et la population manifestera son mécontentement en organisant des émeutes. Nous retrouverons bon nombre de détails historiques dans cette histoire : les émeutes des paysans qui donnent son origine au massacre de la famille de Yuki, l'occidentalisation, la montée des mouvements d'extrême-gauche, l'épidémie de peste de 1900, la guerre russo-japonaise, l'arrivée de la photographie, ...). Koike donne une trame fort bien documentée à son histoire et livre un excellent témoignage à rebours d'une époque clé.



Pourtant, ce que le lecteur retiendra certainement le plus, c'est cette figure féminine incarnée par la sublime Yuki, dite Lady Snowblood. Belle femme au fort pouvoir hypnotique, Yuki semble à la fois pure et glacée comme la neige, tout en portant en elle une forte charge violente et sensuelle (le titre d'origine Shurayuki Hime est d'ailleurs un jeu de mot sur les termes "blanche", "neige" et "enfer"). Une sensualité froide et vénéneuse qui prend les hommes dans ses filets. La féminité représenté par cette dernière est ici totalement inédite. Dans une société fortement paternaliste et codifiée où la femme n'a pas de place de premier ordre, Yuki défie ici toutes les conventions. Femme née sans amour pour se venger des hommes, elle représente la prise du pouvoir par une figure féminine. Sa mère use habilement de ses charmes pour mener à bien sa vengeance, par delà sa mort. Sa fille Yuki fera de même pour mieux mystifier et subjuguer ses ennemis. Femme sexuellement libérée, elle n'hésite pas non plus à se laisser aller à des amours saphiques pour mieux arriver à ses fins et les quelques scènes de lesbianisme sont là pour en témoigner. Ainsi donc, les hommes n'ont ici pas le beau rôle et les femmes semblent les régenter selon leur bon vouloir. Le sexe masculin est tourné en ridicule : phallus en bois transpercé d'aiguilles, personnage au sexe surdimensionné incapable d'avoir d'avoir des relations sexuelles avec une femme, tentatives de viol sur Yuki qui n'aboutissent pas.

On notera d'ailleurs que cette série est parue dans "Weekly Playboy" dont le nom ne laisse aucun doute sur les scènes explicites que le lecteur pourra trouver dans cette histoire. Pourtant, sans crudité ni vulgarité, Kamimura réussit à envelopper cette histoire d'une aura érotique sans jamais montrer explicitement un seul sexe mais en suggérant tout acte à connotation érotique ou en floutant habilement les parties du corps concernées.



Lady Snowblood, femme à la fois sublime et cruelle, libre et emprisonnée par sa destinée se veut le mélange de tradition et de modernité d'un Japon en pleine transition. Combattant grâce à ses dons de tueuse à l'aide du sabre caché dans son ombrelle et du solide entrainement qu'elle a subi depuis son plus jeune âge, elle incarne la vengeance féminine dans toute sa splendeur. Une quête dure et difficile qui ne laisse pas de place aux sentiments et à la pitié mais rend d'autant plus attachante cette femme à la volonté si forte, capable de s'oublier et de sacrifier pour venger sa mère.

Véritable chef d'oeuvre, Lady Snowblood est un manga qui dépasse les époques et qui n'a pas pris une ride tant par son dessin soigné entre finesse et audace, que par son scénario qui se joue habilement des codes pour afficher une femme conquérante et fière qui, dans sa quête de justice, condamne les hommes au passé.



Enfin, il est à noter également que l'histoire de Lady Snowblood se présente en 3 tomes. Sachez que si les deux premiers forment un tout indispensable, le troisième volume de cette saga peut s'oublier sans problème ! Un tome qui semble être une suite plus discutable en rajoutant des scènes inutiles et brodant autour d'une Yuki qui cherche la rédemption en abandonnant la voie du sabre et se consacrant à la pratique de la gymnastique occidentale (!), après sa vengeance achevée.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Voici un manga sur lequel je suis tombée totalement par hasard dans mes recherches à la bibliothèque. À la lecture des premières planches, j'ai vite trouvé le lien avec le film de Tarantino et n'est donc pas été surprise de découvrir que le réalisateur s'en était largement inspiré. On retrouve le même personnage féminin à sang froid, pétri de vengeance, construit dans ce but et qui ne tient que pour ça.



Le scénario est construit par petites histoires correspondant à chaque chapitre. Le volume étant assez gros, il faut un certain temps avant de voir réellement se dessiner le destin de la petite Yuki et sa transformation en Lady Snowblood. Entre deux missions qui montrent l'étendue de son savoir-faire, le voile se lève sur l'éducation qu'elle a reçu et qui lui a permis de construire sa légende. Entraînée, fine, intelligente, elle n'hésite pas à se servir de sa beauté pour atteindre ses objectifs, ce qui donne des dessins tendant parfois vers l'érotisme, chose assez étrange pour les années 70.



Le dessin n'est pas du tout daté, les personnages très expressifs et une grosse part est laissé à cette expression par le peu de dialogues.

J'ai cru à un moment me lasser de quelques longueurs mais, en tournant les dernières pages, j'ai eu vraiment envie de récupérer les deux tomes suivants pour prolonger l'ambiance dans lequel ce manga m'a plongée, celle de l'ère Meiji, à la fin du XIXe siècle, où se mêle tradition, nationalisme et attirance pour le capitalisme et l'ouverture vers l'occident.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

EXTRAIT "Quand je faisais référence aux écrits de Tatsumi, concernant Lady Snowblood, c'est à propos du terme Gegika, que l'auteur créa et mit en avant toute sa carrière durant. Il y avait deux sens à ce terme. "Images en action, dramatiques" est celui retenu par Tatsumi, par le second "image violente", convient parfaitement à cette œuvre de Koike et Kamimura. Les deux sens se mêlent parfaitement, même si le second prédomine. Kazuo Kamimura possède un talent évident pour mettre en scène la violence, pour la chorégraphier jusqu'à la rendre sublime. Pas étonnant que Tarentino se soit inspiré de ce manga dans Kill Bill. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Ah, Lady Snowblood, déesse vengeresse aussi belle que redoutable ! Une vengeance d'autant plus lourde qu'elle n'est pas la sienne, pèse lourdement sur ses épaules et surtout sur sa vie, tout tracée. Elle n'existe que pour accomplir la tâche pour laquelle elle a été mise au monde, élevée, formée. Implacable, elle suit un code de conduite qui n'écarte pas quelques doutes, voire une aspiration à une autre vie. C'est dans ces moments que ce Manga s'avère le plus passionnant. Les dessins de Kamimura, somptueux, conviennent parfaitement à ce personnage qu'on aimerait suivre encore un peu plus longtemps le parcours.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Yuki porte en elle un fardeau énorme. Fille de Sayo, condamnée à la prison pour avoir tué un de ses violeurs, Yuki a été conçue et enfantée pour venger sa mère. Elle parcourt le Japon afin de retrouver deux hommes et une femme et de les tuer. Elle se fait appeler Lady Snowblood. Le rouge et le blanc. Le sang et la neige.



Récit de vengeance, écrit au début des années 70, et dont on pourrait croire qu'il a inspiré Kill Bill, Lady Snowblood brille par l'atmosphère indescriptible mise en place par les auteurs, et par la précision des traits. Le mélange d'humour, de code d'honneur, d'érotisme lesbien, de violence aveugle et de vengeance implacable fonctionne bien. Dit comme cela, ce ne semble pas évident, mais il y a un déroulement lent impossible à arrêter dans la façon dont Lady Snowblood donne sa parole et exécute ses contrats.



Dans la forme, les auteurs donnent à lire des récits assez linéaires, entrecoupés de flashbacks qui retracent le parcours de Sayo. Le noir et blanc donne à merveille.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Voici une mini-série brillante, peuplée de combats de sabre et teintée d’érotisme. Son héroïne concilie beauté et dureté. Elle met à jour sa vengeance avec virtuosité et sensualité. C'est ce à quoi elle s'emploie sans remords ni pitié. Que d'exigences dans ce graphisme raffiné, aussi désuet qu’envoûtant. Il donne envie d'écouter soi-même le douloureux passé de cette femme à la délicatesse écorchée. Préférant s'employer, au fil des pages, à venger sa mère. Elle mène la danse tout au long de cette histoire où le lecteur est face à une succession de morts. L'auteur exprime les rancoeurs et les obsessions d'une femme aussi effrayante que vertigineuse. C'est une fiction noire, abominable. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le film Kill Bill.
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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Quel instrument de mort que cette Lady Snowblood, une jeune femme d'une grande beauté qui cache une meurtrière efficace et rigoureuse, aux talents multiples, qui semble ne devoir reculer devant aucun stratagème pour mener à bien ses missions, qu'elle oeuvre pour un tiers ou pour elle-même.

Car le but premier de cet assassin est bien de glaner des informations qui l'améneront à retrouver ceux qui ont meurtri sa famille et ainsi à pouvoir assouvir sa vengeance sans merci.

Un manga plein de violence donc mais aussi de sexe, pour "public averti" comme le spécifie la couverture, qui alterne moments de recueillement, de méditations et scènes de combats sanglants (malgré l'absence de couleur).

Et un personnage qui a en partie inspiré Quentin Tarentino pour élaborer La Mariée dans Kill Bill.

Une histoire découpée en épisodes qui reviennent parfois sur le passé de Lady Snowblood et qui s'inscrit pleinement, comme l'explique très bien Jean-Pierre Dionnet dans sa préface, au coeur de l'histoire japonaise.

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Lady Snowblood, tome 1 : Vengeance sanglante

Grandiose !



Une vraie, une magistrale histoire de vengeance comme je n'en avais pas vu/lu depuis celle d'Edond Dantès (alias Le Comte de Monte-Cristo).



Au départ, simplement motivée par l'idée de retrouver les graphismes simples et saisissants de Kazuo Kamimura - et curieuse de découvrir l'histoire à l'origine du film de Tarantino - j'ai été très agréable surprise et totalement emportée.

Pour faire court : c'est l'histoire de Yuki Kashima, une jeune femme de 20ans, conçue par sa mère en prison et entraînée par un ancien maître d'armes d'un shôgun (c'est pas rien!) dans un seul et unique but : celui de venger sa famille.

Une destinée par facile à porter ... mais qu'elle applique avec brillo !

Passée la 1ère impression "lubrique", ses adversaires se rendent vite compte que ce n'est pas une gentille et docile petite poupée...



Bien sûr, le cadre historique (celui de la fin de l'ère Meiji) étant passionnant , cela donne beaucoup de relief à l'histoire, en plus du scénario génial et des graphismes superbes.



En réalité que manque-t-il à cette histoire ? Rien du tout ! C'est bien pour cela que j'ai hâte de lire la suite.
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