Kevin Brooks

J’ai trouvé l’histoire assez inégale. Le narrateur et personnage principal m’a paru à la fois fade et trop « inhabituel ». Son sang-froid est un peu effrayant et ce, malgré les circonstances atténuantes liées au comportement violent de son père. On ne peut pas s’empêcher de se demander s’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez lui. On ne peut pas s’identifier à lui, ce qui met une distance considérable entre le lecteur et le personnage principal. De même, on ne se sent pas assez impliqué dans l’histoire. L’intrigue parfois un peu traînante connaît un regain d’énergie grâce au dénouement. Ce dernier modifie quelque peu notre perception de l’intrigue grâce à un retournement de situation inattendu mais surtout astucieux.

Martyn Pig, seize ans, vit seul avec son père alcoolique dans un petit appartement modeste. Sa mère les a quittés il y a des années et il est sans nouvelles d'elle depuis. Pas d'autre famille, hormis sa tante Jeanne qu'il ne peut pas voir en peinture. Autant dire que Martyn n'a pas une vie très gaie. Surtout que son père a tendance à disparaître plusieurs jours d'affilée, histoire d'aller se saouler tranquillement et quand il est là, sa compagnie n'est guère agréable. Deux éléments améliorent toutefois la vie de Martyn : les romans policiers et Alex, sa voisine de deux ans son aînée et dont il est amoureux.

Jusqu'au soir où, ayant tenu tête à son père, celui-ci se précipite sur son fils pour le frapper. Martyn l'esquive et le pousse dans le dos. Son père, emporté par son élan, va se heurter la tête contre la cheminée... Et le voilà mort...

Martyn va donc se retrouver à devoir gérer la situation, d'autant plus compliquée que le lendemain il apprend par un courrier que son père venait d'hériter d'une somme rondelette. Pour se sortir de ce mauvais pas, il appelle Alex à l'aide...

Martyn est un personnage intéressant (intelligent, sensible, lecteur) confronté à une situation complexe et sombre. Le récit est bien mené, les descriptions de la ville et de l'état psychologique de Martyn sont réussies. Mais attention, l'histoire est assez sombre (à ne pas mettre entre des mains trop jeunes), d'autant que le jeune garçon va de déconvenues en déconfiture.

Roman angoissant, haletant, qui joue aussi bien sur nos peurs que sur nos nerfs, Captifs est un livre qui sort des sentiers battus, un huis clos étouffant et oppressant qui peut être violent voire choquant.



Linus, un gamin aujourd'hui SDF mais issu d'une famille riche est kidnappé alors qu'il voulait rendre service. Il se retrouve seul, enfermé dans une sorte de bunker. Dans celui-ci, 6 chambres, 6 lits, une cuisine où trône une simple table avec autour 6 chaises et pour vaisselle 6 tasses, 6 fourchettes en plastique... et dans le couloir un ascenseur qui semble être le seul moyen de relier le monde extérieur ! Assez rapidement les 6 chambres vont se remplir. Linus nous raconte son histoire et celle de ses compagnons d'infortune par le biais d'un journal intime qu'il écrit jour après jour.



Pas de temps mort dans ce thriller, entre voyeurisme, dégoût, curiosité et malaise, les pages se tournent toutes seules. Toutes nos peurs, nos phobies resurgissent le long de cette histoire : enfermement, privation, manipulation, désespoir... Une petite baisse de régime dans la seconde moitié, un peu d’essoufflement rapidement compensé par un final en apothéose.



Pour conclure, Captif est un livre à la fois dérangeant et passionnant qui joue sur notre dualité de lecteur voyeur-empathique. Un livre "couillu" qui ne laissera personne indifférent.
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Excellent, j'ai beaucoup aimé.

Martyn, 14 ans vit avec son père, un ivrogne qui ne s'occupe pas de son fils, au contraire, c'est plus son fils qui se charge de faire ce que le père devrait faire ( ménage et rangement de la maison, courses...). Fan de séries policières, un soir que Martyn en regarde une à la TV, son père s'emporte s'emporte après lui et va pour le coller un cou de poing. Martyn s'écarte, et son père, déjà imbibé d'alcool et titubant, se loupe, trébuche et bam ! dans la cheminée.

Mort.

Martyn ne réagit pas comme on pourrait s'y attendre, et avec l'aide d'une amie, il tente de dissimuler le corps de son père.

L'histoire se déroule sur une semaine environ.



On se laisse embarquer dans cette histoire malgré nous. Au fur et à mesure de la lecture, on se demande pourquoi Martyn a décidé d'écrire cette histoire, son histoire et dans quelle situation il se trouve : est-il en prison ? Dans ce cas, comment s'est - il fait prendre ? Pourquoi l police n'aurait pas cru à son histoire, puisqu'il ne l'a pas tué ? etc ... Au final, sans spoiler la fin, il se fait doubler... mais par qui ?

'histoire : Un jeune garçon reçoit un Iphone sur la tête, lancé du haut d'une tour... Après plusieurs jours de coma, il se réveille, des morceaux de l'appareil toujours plantés dans le cerveau.... et des supers pouvoirs en prime. Reste à comprendre pour lui qui est responsable de cet accident, qui a eu lieu au moment même où son amie se faisait agresser, dans un appartement du haut de cette même tour. Il mènera donc l'enquête, à sa façon, aidé par ses pouvoirs fantastiques, et découvrira bien plus que ce qu'il ne souhaitait savoir...



Les personnages : Lu il y a déjà un petit moment, je ne me souviens pas en détail de chaque personnage. Mais autour de Tom, jeune orphelin, se trouve principalement sa grand mère, qui l'a élevé depuis presque toujours. Ecrivain de roman à l'eau de rose, elle est forte et dynamique, mais pas prête à perdre son petit fils. On trouve également son amie d'enfance, marquée, meurtrie par l'agression dont elle a été victime, le frère de celle-ci, pas très "clair" dans toute cette histoire, et bien sur tous les bad boys de la cité, responsables à divers niveaux des soucis de Tom.



Le style : Vite lu, plutôt agréable. De la littérature jeunesse plutôt sympathique. Je me suis amusée de la numération des chapitres en code binaire (IOIIO....).



Et la couverture alors ? Plus science-fiction encore que le roman lui-même ! Mais plutôt jolie .



En conclusion ? Un agréable roman mélant SF et policier, mené bon train, rapide à lire et agréable, littérature jeunesse pas nianniante du tout. Un bon moment !



Pourquoi ce livre ? Parce que je l'ai croisé sur des blogs et à la médiathèque un peu au même moment.... Ceci explique cela ;o)) (pourquoi la médiathèque a-t-elle une grande table d'exposition "roman jeunesse" tout près de l'entrée comme ça ? ;o))) Viles tentations ! )
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Je comptais lire ce livre depuis un petit moment mais depuis que j'ai vu la chronique d'Elenah, je ne pouvais plus attendre ! Je m'attendais à une histoire originale & je ne suis pas déçue !



Tom est un jeune garçon vivant dans une cité peu fréquentable où les gangs se font souvent la guerre.. Un jour, en rentrant de l'école, il reçoit en pleine tête un iPhone, jeté du 30ème étage de son immeuble, qui le plonge dans un coma de quelques jours. En se réveillant, Tom se sent différent, changé. En effet, il s'aperçoit petit à petit qu'il peut avoir accès à une vaste étendue de connaissances à l'intérieur de son cerveau.. Il explique cela par des débris de l'Iphone qui serait resté sous son crâne.

Lorsqu'il apprend que son amie de toujours, Lucy, s'est fait agressée par un gang le fameux jour de l'accident, il n'a qu'une envie en tête : se venger. Peut-être que ses nouveaux « iPouvoirs » lui seront bien utiles finalement.. Mais jusqu'où aller pour que vengeance soit faite ?



Une histoire originale mélangeant thriller, science-fiction & réalité.. D'un côté, Tom est très enviable par ses nouveaux pouvoirs. Qui ne voudrait pas pouvoir tout faire avec son propre cerveau ce que l'on peut faire avec un iPhone ? D'un autre.. sa vie est très dur à vivre & à supporter. Tous les jours, il risque de se faire embarquer dans une histoire de gangs, ce qui lui arrive d'ailleurs, presque malgré lui. Mais Tom est quelqu'un de très intelligent, il tentera toujours de trouver un plan pour venger la fille qu'il aime tant.. L'originalité vient du fait que Tom se sert uniquement de ses nouveaux pouvoirs (& de son intelligence évidemment) pour faire sa propre justice. C'est très intéressant de suivre tous ces changements chez lui & aussi ce que ça implique au fil du temps au fond de son coeur..

J'ai trouvé certaines scènes assez dures pour un roman jeunesse.. Déjà, la vie de Tom est d'une constante violence, pas un jour ne passe sans qu'il y ait de graves "accidents" dans la Cité où il vit & ça empire petit à petit.. Pour ce qui est arrivé à Lucy, on n'a pas énormément de détails, surtout au début (même si on se doute de tout) mais les faits sont là & sont racontés de sorte à ce qu'on comprenne bien que les membres du gang en questions n'y sont pas allés de main morte..



Tom a l'air d'être un ado blasé par tout ce qui l'entoure, par la triste réalité qu'il voit chaque jour.. Elevé par sa grand-mère depuis tout petit, seules Lucy & elle comptent à ses yeux. Quand il n'est pas iBoy, il est quelqu'un d'assez froussard, qui ne se mouille pas facilement & surtout qui ne se mêle de rien. Mais lorsqu'il prend la peau de cet iBoy, rien ne lui fait peur & seule sa vengeance compte. C'est quelqu'un d'entier & de dévouer finalement même s'il a deux façons différentes de l'être..

Lucy est touchante par ce qu'elle a vécu.. Forcément, on la prend en pitié, on est dévasté pour elle.. & comme elle, on se dit, heureusement que Tom est là.. Il apporte tout à l'histoire !



Tout n'est pas tout noir non plus, je tiens à le signaler. Ca prend une grande place dans l'histoire mais on y trouve aussi beaucoup de tendresse, d'humour & surtout, énormément d'amour. L'action est présente tout au long & le suspense également, qui mettent parfois les nerfs à rudes épreuves. De plus, l'écriture de l'auteur est très fluide & très agréable à lire, ce roman se lit d'une traite !
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A partir du moment où j'ai commencé ce livre, je n'ai pas réussi à le reposer...

D'ailleurs, je l'avais repéré en magasin, mais je me suis dit en lisant la quatrième de couverture que ça devait être une histoire absurde.

Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences...



J'ai trouvé l'histoire captivante, originale... En effet, dans ce livre, l'auteur nous fait rencontrer Tom Harvey, 16 ans,

qui se retrouve avec des morceaux d'Iphone dans le crâne. Il peut désormais aller sur internet, intercepter les appels téléphoniques, textos,

enregistrer des vidéos, photos... Enfin, tout ce qu'on peut faire avec un Iphone en temps normal.

Il peut aussi grâce à son Ipeau, envoyer des décharges électriques.

On se retrouve dans un roman à la fois fantastique et contemporain qui m'a fait pensé un peu à Spiderman, mais on est ici en face d'un super-héros, je dirais "High-tech".

Dans ce livre, il n'y a pas qu'une histoire de supers pouvoirs, il y a aussi une histoire de vengeance qui fait que les pages du livre se tournent

jusqu'à ce qu'on sache ce qu'il va se passer.



L'écriture est fluide et assez simple, je l'ai trouvé facile à lire, en même temps c'est un roman jeunesse, il faut que ce soit accessible.

Aussi, à chaque début de chapitre, on peux y voir une citation, une formule mathématique

(qui je dois l'avouer, m'a un peu dérouté car moi je n'ai rien compris, mais je sais que d'autres comprendront),

etc... Et en lisant le livre, on peux remarquer, que les chapitres ne se nomment pas 1, 2, 3, etc...



En conclusion, je dirais que l'auteur a réussi un livre surprenant qui nous tient jusqu'au bout, et qu'il faut absolument découvrir !!

Et de plus, la couverture du roman est vraiment belle.
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Ils ne se connaissent pas et se retrouvent enfermés dans un lieu hermétique. Leur seul lien avec "lui', leur ravisseur est un ascenseur.



Pourquoi ont-ils été enlevé ? Des rançons ont-elles été demandées ? Pourquoi eux ?



Des liens se tissent, des inimitiés, face à la situation chacun réagit différemment. Les liens et les sentiments évoluent au fil du temps. Le temps... une notion très importante.



Si vous gardez une grande foi en l'humanité cet ouvrage risque de vous déplaire, peut-être de vous déstabiliser.



Par contre, si vous êtes nihiliste cet ouvrage vous confortera dans votre idée.



Un livre étrange qui m'a souvent dérangé. Je cherche encore le sens de cette histoire, du voyeurisme malsain ? Une mise en garde ?

J'aime les histoires de séquestration et en voici une nouvelle, un huis clos dans une espèce de bunker. 

La forme est originale puisque nous lisons le journal écrit par Linus 16 ans. Il n'est pas tout seul dans ce bunker et nous découvrons peu à peu comment la vie s'y organise. 



Linus nous décrit les bons côtés des personnages mais aussi les moins bons, jusqu'où certains sont près à aller pour survivre et s'échapper.



Certains passages font froid dans le dos et je l'ai lu très rapidement car je voulais savoir qui allait s'en sortir et comment...



C'est horrible mais c'est bien fait !
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La quatrième de couverture est suffisamment explicite et le titre en V.O : The bunker Diary donne également un aperçu de l'ambiance du roman.

Véritable page tuner, le roman nous livre le journal de bord de Linus, le premier détenus de ce bunker. Pour faire bref, Linus s'est fait enlever le premier



La suite par le lien en dessous
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Lorsque Linus se réveille, il ne comprend pas ce qui lui arrive, et lorsque les autres captifs font leur apparition, ils n'en savent pas plus, tout ce qu'ils savent c'est que la personne responsable de tout ça est un homme. Six captifs d'âges différents, de milieux différents mais aucun n'arrive à expliquer son enlèvement, pire encore ils ne savent pas où est-ce qu'ils sont détenus si ce n'est peut-être dans un bunker. Un bunker, coupé de toute communication, équipé de caméra pour suivre leurs moindres faits et gestes, un ascenseur, six chambres et pour seul compagnie la plupart du temps le néant total...



Imaginez, vous vous réveillez dans un endroit inconnu, sans issu de secours, sans personne autour de vous, flippant hein? Et puis au fur et à mesure arrivent des gens dans de sales états, kidnappés aussi par ce mystérieux psychopathe, les journées passent et ne se ressemblent pas. Plus les jours passent et plus vous perdez la notion du temps. Les journées sont rythmées par l'inconnu, certaines journée il ne se passe rien,et d'autres jours les captifs doivent faire face à de nombreux châtiments tous plus sadiques les uns que les autres : privation de nourriture, nourriture droguée, sonnerie émettant un son aigu à vous faire exploser les tympans et bien d'autres encore. Et finalement vint le jour où vous recevez un message, disant que tuer un autre captif, vous rendra votre liberté. Bienvenue dans ce huis clos machiavélique dans lequel les limites n'existent plus !



Un thriller rempli de tension qui se lit tout seul, c'est fluide, on ne voit pas les pages défilées à cause de la pression qui nous accompagne. Les captifs ont tous une personnalité différente, certains sont plus solidaires que d'autres, mon préféré est Linus,du haut de ses 16 ans il fait preuve d'une maturité et d'une solidarité impressionnantes avec les autres détenus. Certains sont vraiment antipathiques, remarquez à leur place je le deviendrai pour moins que ça :))



En conclusion, sanglant, glaçant, angoissant, tétanisant, un huis clos oppressant qui fait disjoncter, gouverné par un mystérieux psychopathe omniprésent ayant la main mise sur les captifs à volonté ! Bravo à Kévin Brooks pour son imagination sadique hors pair, vous voulez ressentir des sensations fortes, Captifs est fait pour vous, à lui tout seul il vous retournera les tripes !
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100% thriller au déroulement archi classique et avec une fin en queue de poisson. Tout pour me plaire !!!

Le héros et narrateur, Tom, vit dans une cité, une banlieue, où règne la délinquance, les trafics de drogue et les règlements de compte sordides. Il est élevé seul par sa grand-mère depuis la mort de sa mère alors qu'il n'était qu'un bébé.

Un soir, en rentrant chez lui, à l'approche de la tour où il comptait rendre visite à son amie d'enfance Lucy avec laquelle il avait rendez-vous, Tom reçoit sur le crâne, à grande vitesse, un téléphone portable jeté d'une fenêtre du trentième étage de la tour d'immeuble. Il va rester 17 jours dans le coma après que les chirurgiens aient tenté de retirer tous les petits morceaux de téléphone incrustés dans son cerveau...

Celui qu'on va désormais appeler « iBoy » apprend alors que son amie Lucy s'est fait agresser (on comprend vite que ce terme recouvre un viol collectif) ce soir-là par une bande venue menacer son frère...

Tom découvre aussi rapidement que depuis son réveil, son esprit est assailli par toutes sortes d'informations d'ordinaire véhiculées par les nouvelles technologies, comme s'il avait accès à un puissant ordinateur dans sa tête. Sans parler des pouvoirs qui en découlent.

J'ai trouvé l'idée intéressante (que ferait-on si on avait un cerveau-ordinateur puissant) mais le fait que ça se déroule dans un contexte très réaliste que personne ne parvient réellement à « pacifier » au bout du compte m'a un peu gênée.

Si c'est une histoire de super-héros, on peut espérer que le but soit d'améliorer la société et dans les romans pour ados il y a généralement de l'espoir « au bout », une porte de sortie, alors qu'ici - même si ça se termine « bien » et qu'il y a une histoire d'amour – le message qu'on retient est que les choses ne peuvent pas vraiment changer dans ces quartiers et que même si « les méchants » sont éliminés, ça n'élimine pas la corruption ni la misère...
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Accrocs aux vices et au voyeurisme, soyez les bienvenus.

Mais si vous faites partie, comme moi, de ceux qui trouvent qu'il est malsain de se repaître du malheur et de la souffrance des autres, alors vous êtes aussi les bienvenus. Car ce Captifs est une critique violente et impitoyable de notre société qui ne crée plus, n'invente plus, qui se contente de ce qu'elle sait faire de pire et se complet dans l'oisiveté et l'inaction.

Une société égoïste qui se dit qu'il y aura bien quelqu'un pour arrêter le massacre. Mais non, car à force de repousser l'échéance il est trop tard et on se rend compte que ce qui ne nous touche pas nous rend plus insensible, affecte notre degré d'empathie et ainsi notre cerveau devient plus imperméable à la souffrance d'autrui.

A force de voir la misère et le malheur nous minimisons leur impact sur les vies qui nous entourent. Un retour à l'instinct primaire qui ne fait que croitre et qui inquiète.

Bonne lecture

Boulversant. L'histoire, mais surtout les personnages, sont poignant. Je l'ai dévoré tout en prolongeant le plaisir deux jours de suite. La fin est véritablement boulversante, il n'y a pas d'autres mots. Lisez-le, c'est un chef d'oeuvre des thrillers en huis-clos.

Six personnes, d'âge, de sexe, de condition sociale différents se retrouvent les proies d'un être qui les enferme dans un bunker souterrain qui, serait un ancien abri anti atomique. Seul un ascenseur permet l'accès. Celui-ci devient d'ailleurs ce qui va rythmer la vie des captifs. Il descend le matin à 9h, chargé ou non de provisions. La lumière, éteinte en fin de soirée, ne se rallume qu'à huit heures le matin, laissant les occupants dans le noir toute la nuit.

La tension du lecteur va gravir les marches de l'angoisse au fil des pages. La question : vont-ils et comment vont-ils s'en sortir ?

Sont-ils devenus des animaux de laboratoire où les hommes ont remplacé les souris. Est-ce ce plaisir morbide d'un homme qui se souviens qu'enfant, il enfermait des insectes dans une boîte trouée pour soi-disant respirer.

Voilà donc, ni un policier, ni un thriller mais un vrai roman d'angoisse.

Mais finalement, quand on y pense, n'y-a-t-il pas là, en à peine plus morbide, une petite ressemblance avec une télé réalité où on pourrait imager des personnes confinées dans un espace d'habitation pendant une période plus ou moins longue, que l'on pourrait appeler, par exemple lof quelque chose ? (masquer]



Le côté morbide, donc, est qu'ils vont être peu à peu privés de nourriture, qu'ils enregistrer des morts et que le fou qui les a enfermés ici les laissera crever.

Les sujets d'enferment dans les thrillers sont en pleine expansion dernièrement, j'ai d'ailleurs lu Am Stram Gram de M. J. Arlidge récemment ou encore Criminal Loft d'Armelle Carbonel (que je vous recommande vivement). Je dois dire que j'aime particulièrement ce contexte car il permet de traiter un sujet que j'affectionne tout particulièrement : la psychologie !



Quoi de mieux pour révéler les personnalités, exacerber les sens que des conditions de captivité ! L'auteur l'a bien compris et se plaît à en jouer, comme un chat avec une souris. D'ailleurs outre le fait que le petit rongeur se trouve sur la couverture du livre, il est également mis à l'honneur dans l'histoire car l'on se demande si nos héros ne sont pas pris pour des rats de laboratoire.



Linus, 16 ans se réveille dans une sorte de bunker. Il se souvient seulement qu'après avoir aidé un non-voyant il a été kidnappé. Mais bien vite d'autres vont le rejoindre, chacun est différent, que ce soit par l'âge mais aussi par leur façon de vivre. Tellement opposés que l'on se demande comment ils sont choisis ? Et quel est le but de tout ça ?



Le livre est totalement déjanté, tordu à souhait et je dois vous avouer que j'adore ça. Pour moi, même quand il ne se passe pas grand chose, l'action est là, en tout cas ça chauffe grave dans le cerveau. Je me dois de vous dire que je vais toujours établir des scénarii farfelus, presque à chaque fois plus que ce qu'il en est en réalité.



J'ai vraiment aimé cette lecture, le point de vue d'un des personnages à travers les notes qu'il couche sur papier nous permet une immersion quasi totale et nous prend à partie tel un confident. La fin est encore plus déroutante que le reste, je ne saurai dire si j'aime ou non, elle me laisse un peu dubitative... d'ailleurs je pense que pour moins de frustration, elle mériterait plus de retour sur investissement. Bien que d'un côté j'aime assez le fait qu'elle soit aussi ouverte...



Je vous conseille l'avis d'Yvan du blog EmOtionS qui m'avait bien donné envie de le lire, c'est chose faite et je remercie Super 8 Editions pour ce thriller totalement tordu ;) (que je recommande à Anne-Ju parce qu'elle aussi aime ce qui est tordu).
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Quand le lecteur devient témoin



Ces roman est en fait un journal. Une sorte de journal intime écrit par Linus (16 ans) pendant sa captivité. Il est le premier à être enfermé sous terre dans un bunker hermétique. Très vite rejoint par une gamine de 9 ans (Jenny) suivie par quatre autres personnes. Il y a Fred, le toxico, Anja, la vingtaine plutôt antipathique, Bird, l’alcoolique et Russel, le scientifique. Six personnes qui ne se connaissent pas, d’un milieu social différent, séquestrées, forcées de cohabiter. Survivre à la démence de leur ravisseur. Un homme dont on n’apprendra rien de ses motivations, de ses choix pour les victimes. Seulement nous savons qu’il est diabolique. À la moindre tentative d’évasion les prisonniers sont punis. Privation de nourriture, changement de température, utilisation de différents gaz et autres sévices. Leur seul repère, l’ascenseur. Il monte et descend tous les jours aux mêmes heures. Apportant nourriture, espoir et déceptions.

Nous, lecteurs, nous sommes pris comme témoin. Linus utilise le « je » et s’adresse à nous directement. Nous devenons des voyeurs. Nous voulons savoir ce qui va se passer, s’ils vont s’en sortir et quel sera le prochain châtiment infligé par le Type d’en haut. Ça ne vous rappelle rien ? Personnellement j’ai tout de suite pensé aux premières émissions de télé-réalité. Tout le monde critiquait mais tout le monde regardait, comme ça juste pour voir.

Grâce à une alternance entre chapitres très courts et chapitres plus longs, une écriture dynamique et un style incisif ce roman se lit d’une traite ! Entre voyeurisme et angoisse, Kévin Brooks nous offre un page-turner ultra efficace avec son lot d’émotions fortes.


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Un iPhone c'est génial, regardez tout ce que l'on peut faire avec: surfer, voir des vidéos, envoyer des sms, filmer, faire des photos, ... Mais, lorsque vous avez ça implanté dans le cerveau, cela change tout. Cela change votre vision des choses, vous ne pouvez plus penser ni réfléchir par vous-même car vous êtes "connecté", vous êtes "en ligne"! Et peu à peu cela va modifier votre personnalité, votre caractère. C'est ce qui est arrivé à Tom, ce jeune adolescent qui vit dans une cité pleine de violence, de drogue, de baston. Il reçoit un iPhone lancé à 130km/heure dans le crâne, quelques fragments ne savent pas être enlevés sans risque majeur. Il va se retrouver "en réseau" perpétuel, tout comme son corps. Il n'aura plus qu'une envie, je pense plutôt un besoin, c'est de se venger car cet acte n'est pas anodin, il est en lien direct avec la violente agression qu'a subi Lucy, la fille qu'il aime en secret. Mais iBOY va prendre possession de lui, en faire un "monstre à tuer" au-delà de ce que Tom aurait voulu. J'ai beaucoup beaucoup apprécié ce livre, je trouve juste la fin un peu "courte", j'aurai aimé savoir ce qu'il advenait de Tom après les événements et la révélation finale. Je vous le conseille vivement!
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Encore une fois, la collection Macadam réserve de bonnes surprises ! Un été à tuer est un roman prenant, fascinant. Et encore une fois, on n'en sort pas indemne. Si Pete se pose bien des questions, le lecteurs s'en pose deux fois plus.

Le récit est passionnant. On s'identifie aisément à Pete qui est le personnage principal de l'histoire, le narrateur, mais surtout le seul personnage qui semble à peu près normal, ou du moins qui ressemble le plus à une personne lambda. Ses "vieux copains" ont tous quelque chose d'extraordinaire ou bien de bizarre : Eric a fait son coming out en public à une fête du lycée, sa soeur jumelle Nicole semble ne pas avoir oublié Pete, son ex-petit ami, Pauly est rongé par la drogue et les mauvaises fréquentations, quand à Raymond, même si c'est le meilleur ami de Pete et que ce dernier le défend à tout prix, il a quand même un côté très étrange. Et puis il y a Wes, la racaille, et Stella la star de la télé... Tout ce petit monde se retrouve à la vieille cabane le jour de la fête forraine. Mais les amitiés du passé ne sont plus comme autrefois, et l'on se demande parfois pourquoi on a été ami avec ces personnes. Entre l'alcool et les lumières de la fête, Pete ne sait plus trop où il en est et passe une soirée vraiment spéciale. Mais le lendemain, lorsque Raymond et Stella sont tous les deux portés disparus, la gueule de bois est plus dure que jamais.

Comme alors une longue enquête, menée parallèlement par la police (dont le père de Pete), et par Pete lui-même qui veut comprendre ce qui s'est passé pour son meilleur ami alors que la police s'intéresse plutôt à la jeune star. A force de fureter là où il ne devrait pas, Pete va décuvrir de lourds secrets... qu'ils aurait mieux fait d'ignorer!



Un roman passionnant que je conseille vivement !


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