AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Knut Hamsun (242)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'éveil de la glèbe

Isak se retire dans une région reculée de Norvège avec pour ambition la culture d’une terre en friche. Lorsqu’il rencontre Inger, Isak perçoit sous son physique disgracieux et « son bec de lièvre » un caractère laborieux. Il décide de s’unir à elle et ils construisent ensemble une vie éloignée du monde.



Grâce à leur union, ils vont réussir à bâtir une ferme florissante. Entre concupiscence, jalousie ou infanticide, le couple lutte et l’amour que porte Isak pour Inger se renforce avec le temps.



Au fil des années, la ferme s’étend et doit coexister avec son milieu. D’autres cultivateurs s’installent dans la région et l’influence de la ville se fait de plus en plus prégnante. Le progrès qui éclôt dans la région éloignera-t-il Isak de la nature ?



Cette fresque familiale raconte la lente progression d’un couple de fermiers. Knut Hamsun parvient à faire évoluer ses personnages et à construire un portrait de femme puissant sous les traits d’Inger. Je confirme mon attrait pour la plume de Knut Hamsun qui nous propose un très bel éloge de la nature.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Sur les sentiers où l'herbe repousse

Après la capitulation de l'Allemagne nazi, Knut Hamsun est arrêté en raison de ses sympathies pour Hitler. D'abord placé en maison de retraite, puis en asile psychiatrique, l'écrivain attend sans jamais se renier un procès qu'on ne cesse de repousser. Comment la Norvège, jeune nation indépendante, doit-elle traiter ce vieux Monsieur, prix Nobel de littérature ? Puisqu'une condamnation semble impossible, elle se tire d'affaire en déclarant que ses facultés intellectuelles sont "affaiblies de façon permanente". Un verdict qui sauve la face de la Norvège mais qui est un déshonneur pour Hamsun. Il publie alors ce texte, à mi-chemin entre journal de ses années d'enfermement et retour sur son parcours. Alors certes, le point de vue est biaisé, certes l'homme est de mauvaise foi, mais ce texte est un monument à découvrir absolument. L'étude de Régis Boyer qui suit le texte d'Hamsun fait le point sur les différentes pistes qui ont été explorées pour expliquer l'énigme Hamsun.
Commenter  J’apprécie          10
L'éveil de la glèbe

Lecture très particulière, très atypique, inclassable pour tout dire. Lu

après « la faim » que j’avais beaucoup aimé, ce livre-ci détonne. Il donne tout d’abord une impression d’écriture « naïve », qui se contente de décrire les faits (genre d’auto-description).

Les rapports entre les gens sont également brut, sans fioritures.

Mais on se laisse prendre à ce jeu, à ce rythme, et j’ai finalement beaucoup aimé cette littérature hors-norme.

Il y a beaucoup d’histoires qui se croisent, dont une pr
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

Adaptation du grand roman de Hamsun, une plongée dans l'obsession d'un personnage cerné par l'échec. Réussite autant dans la forme que dans le fond.


Lien : https://www.actuabd.com/Faim..
Commenter  J’apprécie          10
La Faim



« Avons-nous affaire à un fou ? Non, pas précisément comme dans l’Inferno de Stringberg; mais du moins à quelqu’un qui attire l’abîme et qui reste sans cesse sur le point de s’y précipiter à cœur perdu. »

(Préface d’André Gide – La Faim)



Il ne se passe rien, et toute une vie passe, misérable et épuisante dans ce qui semble presque l’unique journée interminable du réel en hiver.

Un être déroutant, poète habité, farfelu, faillible, ultrasensible, contradictoire, inattendu, impulsif, amer...

une errance erratique absurdement très construite d’un homme plus souvent furieux que rêveur, démesuré et excessif, taraudé par la faim sans même qu’elle ne soit obsession, étrangement absent des solutions utiles à donner à sa situation parce que la situation importait et non l’importance de la fuir, de doux délires et la méchanceté qui affleurent, d’une générosité aussi brève qu’inconsidérée, le mensonge futile et inutile, sans arrêt entre désespoir décalé et euphories surprenantes, obstiné, souvent au bord des larmes, passant du coq à l’âne en suivant le chemin hiératique de ses pensées, saugrenu, blessé, d’une fierté si souvent mal placée (mais ou faut-il ‘bien’ placer sa fierté), il lui faut rire de lui-même et des autres, de ses propres réflexions, et puis marcher sa pauvreté faute de pouvoir la poser,

… un paradoxe ambulant, alors, n’est-il pas tout ce que nous sommes, mais tout à la fois et en même temps, concentrant dans ce bref moment d’une existence toutes nos errances et questionnements contradictoires à peine déguisés autrement… un humain face à son semblable qu’il ne pourra jamais comprendre, dont il ne pourra jamais être compris.

Soliloque d’une misère dénoncée, il y a là tout le désarroi du monde, tous les tourments intérieurs qui se concentrent toujours sur ces futilités primordiales qui prennent le dessus sur l’existence et la survie elle-même.

Un regard sur le sordide, le suivant qui s’échappe.

Le triste ordinaire passe.

Et le flot ininterrompu de pensées affluait en tous sens en permanence en lui, verbant cette folie intérieure des mots qui animent les esprits sans cesse en ébullition, comme pour la soudaine ‘l’allégorie de l’incendie’ à écrire par exemple, bien avant celui du ‘Pavillon d’Or’ d’un autre Mishima.

Bien sûr, en fil conducteur cette obsession d’écriture… intarissable dans le dénuement et la précarité, mais soudainement aussi son absence étrange et déroutante, le tarissement de sa source, la disparition de l’inspiration fiévreuse, de ce flot qui brûlait n’importe où, le vide qui s’installe… avant d’être habité par l’écriture lorsqu’elle le reprenait. Hanté par elle. Ecrire telle la circulation du sang de ses veines affluant à nouveau pour respirer. Payé ou non.

La faim n’expliquait pas tout, le bonheur ne venait même pas avec la nourriture.

Vomir sa vie ?

En revanche, une femme, et le monde était à l’envers tout à coup, les couleurs du décor autres, la légèreté inquiète, l’espoir aussi. La flamme omniprésente, inéluctable, et le voilà troublé, vénérant, bousculant ses impulsions, brûlant les étapes, pour y renoncer brusquement et sacrifier ses instincts premiers comme devant un autel, s’obligeant toute retraite, et oublier... Un rêve à bannir. Avant qu’il ne revienne en obsession.

A rejeter définitivement.

Elle et sa générosité dont il n’avait que faire.



« Est-ce un signe de folie, de remarquer et de saisir toutes choses aussi exactement que tu le fais ?

[…]

Je n’avais vraiment rien de dérangé, j’étais parfaitement saint d’esprit. »
Commenter  J’apprécie          10
Benoni

Ecrivain norvégien, Knut Hamsun est bien connu pour ses descriptions merveilleuses de la nature norvégienne : forêts, faune et flore les nuits sans fin en été et la pesanteur des journées d'hiver. Ici il aborde et traite de l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle et le monde, la ville, le capitalisme. L'amour joue également un rôle majeur qui a quelque chose de poignant quand on aime et l'impossibilité d'être aimé de retour.
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

Le héros de ce roman est un moine urbain qui arpente les rues à la recherche d'une inspiration pour ses articles qu'il vend à la petite semaine à un journal local. Il lutte contre la faim comme le supporter de l'OM qui lutterait pour ne pas être vulgaire au cours d'un match. Il n'y a aucune intrigue dans ce récit mais l'humanité revisitée incarnée par le héros permet de maintenir une attention palpable.
Commenter  J’apprécie          10
Pan

Ce livre, considéré comme un chef d’œuvre, n'a pas été pour moi un choc littéraire, même si j'en ai aimé la lecture. Certes, il y a une certaine poésie, une ambiance très étrange, quelque chose qui pèse dans cette nature habitée par Glahn, le chasseur. On ne sait pas vraiment d'où émane la folie des personnages qui sont pourtant très ordinaires, retranchés dans leur petite vie.

On retrouve aussi l'atmosphère nordique des romans de Stig Dagerman, cette bizarrerie qui s'inscrit chez le commun des mortels.

Mais le narrateur est horripilant! Un anti-héros, un homme détestable, égoïste, pas du tout attachant, un chasseur plein de froideur, qui ne s'anime jamais par amour de l'autre, mais en fonction de l'intérêt qu'on lui porte, par orgueil. Il s'éprend d'Edvarda, dont le comportement est lui aussi très étonnant. On ne sait jamais si ses caprices viennent du manque de sociabilité de Glahn, si elle s'adapte à cet amoureux renfermé sur lui-même ou si elle est aussi égocentrique que lui.

Les femmes sont jeunes et belles ; elles sont des nymphes qui tombent parfois dans les filets de Pan : les étreint-il vraiment ou les rêve-t-il?






Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

terrible
Commenter  J’apprécie          10
Un vagabond joue en sourdine

Le narrateur travaille dans une propriété où le maître et sa femme sont en crise. Au menu tromperies, pleurs, accusations, tour à tour espoir et froideur.

C'est assez indigeste à mon sens et ma fois pas très bien écrit.Les passages les plus intéressants sont ceux sur le lien avec la nature à mon sens.

Pour le reste c'est assez insupportable et très répétitif. Ca n'en finit pas de finir, je n'ai d'ailleurs pas réussi à en venir à bout.
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

Ce n'est pas un roman ( autobiographie ? ) facile à lire, ce long monologue !

Le cerveau de cet homme, dans lequel je suis, par la force des mots, me semble dérangé.

Il n'a pas un comportement rationnel, il est caractériel, se met en colère sans raison, regrette, bref, il est difficile à suivre.

Est-il comme ça de naissance, ou est-ce la Faim qui l'a rendu comme ça ?

En tout cas, quand je dirai : « J'ai faim », je saurai dorénavant que cela n'a rien à voir avec la vraie faim, celle où le corps, manquant de tout, lâche tous les organes, même l'estomac.

Commenter  J’apprécie          15
La Faim

Ce récit a eu une influence considérable sur des écrivains comme Gide, Céline, John Fante. Il s'agit d'un récit autobiographique situé dans les années 1890 et qui décrit les errements d'un jeune homme dans la ville de Cristina (Oslo) où il souffre de la faim. Il tente de survivre, trouve de temps en temps à placer quelques articles. Il souffre de la faim et de ses conséquences physiques et psychiques (hallucinations). Il passe de l'euphorie à l'abattement total, de la dépression, des pleurs au rire et à l'enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          10
Un vagabond joue en sourdine

Ce livre fait partie d'une trilogie et malheureusement je n'ai pas lu le premier volume. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je ne suis pas vraiment entrée dedans, malgré une écriture agréable (quoique un peu vieillotte) et un personnage central original et intéressant.

Ce personnage, Knut Petersen (ce qui est paraît-il le vrai nom de l'auteur), est un homme de cinquante qui se définit comme vieux et sans trop d'espoir. Sa vie se partage entre la forêt qu'il aime et comprend par- dessus tout, la propriété de son « maître » où il travaille sérieusement, prend des initiatives intelligentes et finit par se faire apprécier. Pourtant, le centre de son intérêt c'est l'épouse du maître, Madame Falkenberg, sorte d'Emma Bovary qui s'ennuie dans son ménage et court après l'amour d'un ingénieur transi pour elle. Contrairement à Emma, elle ne fait pas l'objet de d'assauts de séducteurs de province mais partage apparemment un vrai sentiment avec son amant. Il faut dire que son mari la trompe allègrement avec une jeune Élisabeth et tout cela serait d'une ban,alité affligeante si ce n'était observé, commenté, avec prises de parti par les domestiques et employés. On doit quand même s'ennuyer ferme au fond des forêts norvégiennes ou dans les petites villes de province pour s'emballer ainsi juste à observer les mœurs amoureuses des patrons...

Pour dire la vérité, même si les émois du rude bûcheron Knut pour sa jeune et jolie patronne m'amusent sans me toucher vraiment, je me suis surtout plu à la description des froids paysages de Norvège, au travail du flottage du bois sur la rivière, aux dangers et au plaisir aussi d'affronter les « bouchons » de troncs dans les méandres du cours d'eau. Bref, l'évocation de cette nature encore sauvage (au moins à l'époque, mi – 19ème siècle, aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en reste) est plaisante. Les réflexions quasi philosophiques du personnage principal aussi malgré leur petit côté rétro voire misogyne pardonnable encore à l'époque...

Il est à noter que bizarrement personne ne rit ni même ne sourit dans ce roman... . Ah, si! Je viens de relire Zazy: Madame rit après l'adultère! Bon, je ne suis pas sûre que cela la rende sympathique!

Je ne sais pas pourquoi, cela me fait penser aux films du finlandais Kaürismaki..

Je ne suis pas sûre quand même d'avoir envie de lire la suite...
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

Un excellent livre, à mon avis injustement oublié.

Un journaliste ne parvient pas à gagner sa vie avec ses articles. Il est même obligé de laisser sa chambre et vivre dans la rue. Il a toujours faim. Peu d'interaction profonde avec les personnages qu'il rencontre. Le roman vaut surtout pour ce personnage principal qui semble en constante lutte avec son inconscient, avec lui-même. L'opposition vient du personnage lui-même qui sabote ses propres efforts. Le "stream of consciousness" sonne vrai, c'est la plus grande réussite du roman. Un des meilleurs livres que j'ai lu.
Commenter  J’apprécie          12
La Faim

J'aurais adoré que ce livre poursuive jusqu'au bout l'impression que j'ai eue dans sa première partie, i.e. une introspection et un regard narquois sur les autres, des comportements décalés et autocritiques, bref ça m'amusait beaucoup. Hélas, je me suis essouflé sans doute au fil des pages et ait eu l'impression de répétition qui n'a pas fait comique de répétition... Du coup j'ai désadhéré. Et progressivement j'ai trouvé ça moins fin et plus vain aussi. Et pire encore le personnage m'a progressivement ennuyé voire m'est devenu antipathique.

A l'image de son auteur, peut-être qui a si mal vieilli...

Commenter  J’apprécie          10
La Faim

Histoire d'inspiration autobiographique d'un homme d'une trentaine d'année, dans la misère de plus en plus noire, qui vit à Oslo à la fin du 19ème siècle, de petits boulots, écrivain journaliste et qui essaye de faire publier quelques chroniques qui lui apportent un peu d'argent donc un peu d'oxygène. Plus on avance dans le récit, plus la faim le fait souffrir, le rend imprévisible, suceptible et de plus en plus fou tout en gardant une lucidité qui lui permet d'observer, sa déchéance, sa descente dans le gouffre par lequel il est attiré de façon irréversible. Plus il plonge, plus il est persuadé qu'il va écrire l'essai qui changera sa vie et le fera reconnaitre. Poignant, dérangeant, à la limite de la description clinique d'un cas de psychiatrie et tellement actuel. Un trés grand classique de la littérature norvégienne, un personnage à la Dostoievski ou à la Stefan Zweig.
Commenter  J’apprécie          10
La Faim

je me suis enfin décidé a lire "LA FAIM" ..et je dois dire que j ai beaucoup aimé,le style de l 'écriture est très originale,mélange d'une simplicité et d une fluidité que j"aime beaucoup;;......a regarder de près,l 'histoire est très originale et on ne peut plus banale en meme temps ,.....c' est donc pour toutes ces raisons qu'on est scotché du début a la fin sans perdre une miette......
Commenter  J’apprécie          10
Rosa

Deuxième volet d’un diptyque qui commence avec Benoni, que je ne me rappelle pas avoir lu. Un microcosme, des intrigues, une histoire d’amour, une trame classique? La narration à la première personne, par l’intermédiaire de l’étudiant, rend le roman très vivant. Une réflexion toujours d’actualité sur le pouvoir de l’argent: Mack et sa baignoire géante pour accueillir les filles, Benoni qui achète littéralement Rosa, déjà mariée, pour en faire sa propre femme, un système de « dons » à la boutique, pas si gratuits que ça, le riche et mystérieux anglais qui vit sur une île voisine. Et la peur ancestrale qui hante la baronne, l’apparition du personnage du « lapon », mystérieux, mythique, même s’il y a des éléments concrets (une idole de pierre).
Lien : http://vdujardin.com/blog/kn..
Commenter  J’apprécie          10
Victoria

J'ai lu il y a 1 an et demi un autre livre de cet auteur : La faim. Un livre qui m'avait laissé un sentiment étrange, mais que j'ai aimé malgré tout. C'est d'ailleurs peu de temps après l'avoir lu que j'ai acheté Victoria. Un livre radicalement différent, par le thème déjà, et la tonalité du récit.

Ici, c'est donc l'histoire de Johannes, fils de meunier, et de Victoria, fille du châtelain, qui ne peuvent pas vivre leur amour au grand jour. Une histoire d'amour impossible plutôt classique, qui se révèle intéressante grâce à l'art de Knut Hamsun de faire s'exprimer ses personnages et de nous dévoiler leur façon de penser.

Si La faim est un livre plutôt sombre, Victoria est totalement à l'opposé de ce dernier. Il semblerait d'ailleurs que ce soit son propre mariage qui lui aurait inspiré cette histoire d'amour. J'ai donc retrouvé dans ce livre la richesse du langage, la force des images qu'il utilise pour exprimer ce que ressentent ses personnages. Leur amour, ils ne peuvent le vivre au grand jour et leur histoire se trouve bloquée par leurs appartenances sociales, par des conventions. Ceci fait, par moment, basculer Johannes dans un état de révolte, tandis que Victoria, elle semble plus naïve, plus insouciante.

Il se dégage de cette histoire d'amour une certaine pureté, une candeur, qui se trouve entaché par les contrariétés, par les aléas, qui font que les conventions les séparent. Ainsi l'une se trouve promise à un autre etc. Bref, une histoire d'amour contrariée qui finit tristement, mais qui reste un bon moment de lecture.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
Commenter  J’apprécie          10
Sous l'étoile d'automne

Ce livre commence par une sensation de déjà-vu.

Le narrateur, Knut Pedersen (vrai nom de Hamsun), dont le passé n'est évoqué que par quelques allusions obscures, se retrouve dans les forêts, laissant derrière lui l'agitation de la ville pour retrouver la paix de l'esprit. Seulement voilà, tout comme dans la paramnésie, plusieurs plans se superposent constamment sous l'iceberg des apparences, ce qui crée une connivence entre le lecteur et ce narrateur ingénieux, fruit d'un mouvement de balancier permanent entre le besoin de la nature solitaire et celui de la société (principalement féminine). Moins marginal que les héros de la première période hamsunienne, il en est l'incarnation plus humaine, plus propice à l'empathie, plus mûre aussi.

Livre mineur peut-être, mais dans le sens musical alors, variation sur le désenchantement, la fuite du temps, sans aucun effet pathétique mais au contraire un allant permanent, tout en légèreté et en retenue, avec une fin en fondu qui laisse augurer le meilleur pour la suite de cette première trilogie du vagabond. Rafraîchissant.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Knut Hamsun (1692)Voir plus

Quiz Voir plus

Les mouvements et courants littéraires français

Courant poétique formé par un groupe de sept poètes dont le nom est emprunté à une constellation de sept étoiles (1549-1560).

La Grande Ourse
La Pleiade
la Couronne boréale
Le Zodiaque

10 questions
748 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mouvements , franceCréer un quiz sur cet auteur

{* *}