Citations de Koike Ryunosuke (20)
Le dépouillement est une sensation fabuleuse, que je vous invite à savourer ne serait-ce qu'une fois.
S'accepter soi-même, tel qu'on est, est extrêmement difficile. C'est déstabilisant. Alors, nous cherchons un soutien dans nos possessions.
Et les biens matériels ne sont pas nos seules possessions. Les diplômes en sont aussi. Tout comme notre travail et notre statut social. Ou notre cercle de relations . On a un partenaire, un conjoint, une famille, de l'argent, c'est ainsi que nous étoffons nos possessions, dans l'espoir de nous rassurer.
C'est pourquoi les gens les plus fragiles psychologiquement ressentent le besoin de posséder beaucoup.
La première étape dans l'usage heureux de l'argent est de faire la différence entre les envies qui nous sont dictées par le désir et ce dont nous avons réellement besoin, afin de consacrer notre argent au nécessaire.
Rappelez-vous une autre facette du trop-plein de biens matériels :les parasites du désir prolifèrent et encombrent notre espace mémoire, entravant une pensée claire.
Concevoir un désir est en soi une souffrance.
"Transcendez vos perceptions et même le feu vous paraîtra frais". Cette phrase est la sublime repartie du moine Kaisen Jôki, alors qu'il était brûlé vif par l'armée d'Oda Nobunaga.
L'agriculture est un travail qui facilite la concentration. Les tâches simples favorisent la concentration et,par conséquent, permettent
d'être profondément heureux.
Possédez étant pourtant censé nous apporter le bonheur. J'ai envie de ceci, avoir cela me rendrait heureux; c'est dans cet état d'esprit que nous avons accumulé nos biens. Mais il suffit de perdre un vêtement que nous ne portions même plus pour nous sentir malheureux. Bref, alors que nous nous imaginions que posséder était une source de bonheur, c'est une source de malheur. Voilà qui est parfaitement absurde. Page 32.
l'éloge du peu n'est pas une invitation à se dépouiller de tout, au pied de la lettre.
C'est un appel à un changement de paradigme, à se
détourner de la consommation stimulée par le désir
pour préférer acheter des articles de qualité, en fonc
tion de ses besoins, et investir dans l'industrie qui
les produit. Et par ce biais, à se libérer de ses désirs.
C'est, même si on a de l'argent à foison, réduire
ce qu'on possède, s'affranchir de la consommation
dictée par les stimulations et satisfaire généreu
sement au nécessaire pour vivre affranchi de la
domination de l'argent.
C'est passer d'une existence où l'argent est roi
à une existence où l'argent est serviteur.
Quand on pense à l’amour, c’est tout de suite une image belle, douce et rassurante qui nous vient à l’idée, n’est-ce pas ? Sauf que dans les faits, quand on est amoureux, bien au-delà des idées exquises du « couple de tourtereaux », des « mots doux », de cette « brûlante palpitation », de la « douceur de la vie à deux », on est également envahi de sentiments troubles et destructeurs. Tous ceux qui l’ont vécu le savent. Pour le meilleur et pour le pire, l’amour évolue de concert avec de fortes attentes envers l’être aimé. De ce fait, lorsqu’on aimerait qu’il se comporte différemment et que cette aspiration n’est pas tout à fait comblée, le désir a tôt fait de se transformer en frustration.
La souffrance qui succède à l'appropriation est particulièrement forte lorsque l'objet acquis l'a été sans nécessité, simplement faute d'avoir su résister à une envie. Quand on sent qu'on a eu la main forcée, par exemple par la publicité, c'est sans doute encore plus démoralisant.
Attendre de quelqu’un ce qu’il est incapable de donner ne peut qu’engendrer des conflits.
Vous vous demandez d’où viennent toutes ces idées parasites chez eux ? C’est parce qu’ils manquent de confiance en eux, tout simplement. En fait, leur orgueil est proportionnel à leur manque de confiance en soi. Exactement proportionnel.
De nos jours, l’ego est fragile et se blesse pour un rien, alors pour se blinder, on se fabrique un « moi idéal », un leurre propre à masquer cette faiblesse.
Et cet instinct va bien au-delà de la sphère amoureuse ; dans toutes les circonstances de la vie, on se construit une image de soi bien plus parfaite qu’elle ne l’est en réalité.
Le sentiment amoureux peut parfois faire exploser l’ego et nous faire ressentir bien plus d’émotions négatives qu’à l’ordinaire.
Se débarrasser de l'objet est un bon moyen de soulager cette souffrance, mais comme notre esprit ne comprend pas que sa possession augmente notre stress, il tente d'y remédier par des techniques éprouvées. À savoir, en désirant une autre chose. Puisqu'en désirant une autre chose, il souffrira de nouveau, et une fois son désir assouvi, il connaîtra de nouveau l'illusion du plaisir !
Inversément, les gens qui parlent vrai ont tendance à être isolés. Parce qu'une conviction profonde n'a pas besoin de l'approbation d'autrui.
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Si vous ne renoncez pas à ce désir d’être aimée et que vous continuez à nourrir ce fol espoir de le voir un jour s’abandonner à la tendresse, le temps va continuer à s’écouler et vous risquez de voir les années passer sans jamais y parvenir… Est-ce une vie dont on peut rêver?
C'est pourquoi les gens les plus fragiles psychologiquement ressentent le besoin de posséder beaucoup.
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Au début, nous aspirons à la plupart des choses par nécessité. C'est la Demande. Mais peu à peu la nécessité faiblit, nous sommes en quête d’ un décalage plus grand entre la souffrance et le plaisir,accoutumés au stimulus de la douleur. C'est le Désir.
Lorsque le désir dérape à son tour, que la souffrance nous domine totalement, nous sommes en proie à la pulsion incontrôlable qu'est la Démesure.
Pendant que nous nous exposons naïvement à la télévision et à un déluge d’informations sur Internet, notre esprit éprouve du plaisir ou du déplaisir et mémorise chaque fois des pensées inutiles, subissant à notre insu une sorte de ”lavage de cerveau ”.