Citations de Laetitia Argoud (118)
Ainsi, seule, une tasse de café à la main, Erika prenait le temps d'apprécier à sa juste valeur son inhabituel compagnon : le silence.
Lire, c’est comme rencontrer des gens venus des quatre coins du monde, visiter des paysages, des lieux où on ne mettra sans doute jamais les pieds. Voyager, se divertir, prendre plaisir à découvrir le monde d’une autre façon. Être là physiquement, alors que mon esprit vagabonde ailleurs… Quelque part, lorsque j’ouvre un livre, c’est comme si le temps s’arrêtait subitement et se mettait sur pause…
De la romance, en passant par du polar, et même du feel good. Lire m'apaise et me soulage, à tout point de vue. Je ne pense plus à rien d'autre qu'à l'histoire, aux personnages. Et le monde qui m'entoure s'évanouit tout à coup, comme par magie. Rien de tel pour me remonter le moral.
Subitement, le grincement d’une porte se fait entendre, et sans pouvoir incliner la tête, je réalise qu’on entre dans la pièce. Des pas progressent et font le tour des lieux, doucement, presque méthodiquement. Un balai… Je discerne les ondulations causées par un manche de serpillière.
Une odeur de détergent me remonte alors jusqu’aux narines, et ce souvenir parfumé désarme un casier de ma mémoire. Je me souviens enfin.
Je suis dans une chambre, une chambre d’hôpital…
L’eau qui ruisselle le long de la fenêtre me ramène à la réalité, à cette réalité. Je sens une boule se former dans ma gorge, et je tousse pour l’en extraire, mais sa présence persiste, tout comme les souvenirs d’Adam qui demeurent gravés dans ma mémoire.
Qu'importe le temps qui s'écoule à présent, je ne ressens ni la peur ni la douleur.
Le silence et l'obscurité sont devenus mes alliés, et leur présence se veut rassurante.
« Et si… » Il faut vraiment que j’arrête avec cette expression qui m’invite à croire que tout est encore possible, que tout peut encore changer. Le passé est acté et rien ne pourra le modifier. À moi maintenant d’en atténuer les conséquences.
Tendre la main à un inconnu ne signifie pas « devoir vendre sa maison et lui donner une part des bénéfices ». Non. Prendre le temps d’écouter, de conseiller, ça n’a pas de prix, mais ça peut parfois sauver des vies…
Se sentir soutenu et aimé, voilà ce dont Jules avait besoin depuis la mort de ses parents et de sa sœur. Bien sûr, sa grand-mère avait joué un rôle primordial dans sa convalescence, mais malgré ça, la noirceur habitait toujours en lui.
Qu’y a-t-il de plus pervers que d’usurper l’identité de l’individu que l’on vient tout juste d’abattre froidement ? Telle est la question que je vous pose aujourd’hui, chers lecteurs.
Originaire de Castries et paysagiste de métier, Mike Collins avait épousé Suzie Brichaud dès la fin de leurs études. Et tous deux avaient filé le parfait amour, jusqu’à ce jour du 29 septembre 2019…
Ce jour-là, contre toute attente, sa femme lui avait annoncé qu’elle le quittait et qu’elle comptait refaire sa vie avec un autre homme
Après tout, il maîtrisait son métier comme personne et savait très bien ce qu’il avait à faire. Et quand le danger le guettait, il était tout à fait à même de pouvoir le déceler. Cependant, face à sa femme, Logan avait rarement le dernier mot. Il avait beau posséder tous les attraits d’un garde du corps, il n’en était pas moins réduit à devoir céder devant la détermination de son épouse.
Mylann, mon soleil, Mylann, ma raison de vivre, mon Mylann...
Sans la lâcher du regard, Ève replongea aussi vite que possible dans ses songes, dans le cauchemar qui l’avait guidée jusqu’à lui et l’avait tirée brusquement de sa nuit… Puis, sûre d’elle, elle déballa ses souvenirs du tac au tac.
La grand-mère était plutôt du genre à n’accepter que ce qu’elle voyait, et à refuser de croire aux fantômes et autres sorcelleries. De ce fait, elle avait du mal à se projeter et à avancer dans le sens de la jeune femme.
Léa était une enfant douce et discrète. Personne ne lui voulait du mal, personne n’aurait pu… dit-elle, en réprimant un sanglot.
Sa lassitude et son opposition face à ces spéculations se lisaient sur son visage. Blessée et meurtrie, Yaël venait d’être percutée de plein fouet par le choc de cette confidence. Et le contrecoup s’annonçait terrible…
Écoutez, je voulais juste trouver dans ces pages un souvenir joyeux, rien qu’un seul. Mon intention n’était pas de violer son intimité, au contraire… Je voulais juste les transmettre à Jules afin de les lui faire revivre… Tout est parti d’un bon sentiment, je vous assure !
Moi, tout ce que je souhaite, c’est aider Jules à remonter la pente, à échapper à son passé et à vivre le moment présent… Je veux juste l’aider à retrouver la parole… plaida Ève tant bien que mal.
La folie ou la raison… Répondre à l’appel fantomatique de Léa, ou rester impassible et l’ignorer… Tel était son dilemme.
Pour l’heure, la seule chose qui lui paraissait évidente sur les conséquences de son geste futur était son rapprochement, sa délivrance auprès de Yaël.
Elle se demanda alors si finalement elle pouvait agir, tenter l’impossible pour stopper cette machine infernale, mais les gémissements de Léa résonnaient encore inlassablement dans son esprit, et elle comprit enfin que ça n’était pas terminé, pas encore.
Ses joies, ses peines, ses douleurs… Tout n’était qu’acharnement dans son esprit. Et seule son enveloppe corporelle semblait encore lui appartenir. Mais jusqu’à quand ?