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Critiques de Lars Saabye Christensen (35)
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Beatles

L'histoire est très bien, et l'on suit l'adolescence de nos quatre héros (fan des Beatles) mais trop de longueurs..... On se perd malheureusement dans cette "énorme pavé".
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Beatles

Diantre que ce roman est épais ! Et plus qu’épais, il nécessite une beau plongeon dans les années 60.



Voici quatre garçons norvégiens, Kim, Gunnar, Ola et Seb qui sont amis parce qu’ils fréquentent la même école et surtout parce qu’ils partagent la même passion : les Beatles.



Et Lars Saabye Christensen raconte l’adolescence de ces quatre amis, leurs découvertes de la mort et de l’existence, de la lâcheté et du courage, de la haine et de la passion, de la veulerie et de l’honnêteté, leurs amours, leurs amitiés.



Et avec en toile de fond, la vie du groupe le plus célèbre au monde, les Beatles. Cette vie rythme celle de nos héros. Chaque chapitre a pour titre et pour thème une chanson du groupe.



Mais c’est aussi la vie en Norvège, la guerre du Vietnam, le Communisme, les revendications sociales, les événements de 68, la Communauté européenne.



Avec beaucoup de générosité et d’onirisme, Christensen offre à son lecteur un roman puissant, celui d’une jeunesse perdue et retrouvée dans le souvenir.



Le rythme est parfois un peu lent et sans doute, ces événements scandinaves ne vous feront pas vibrer mais c’est le roman d’une génération norvégienne et il y a un vrai souffle épique.


Lien : http://livrespourvous.center..
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Beatles



Publié en 84 en Norvège avec un immense succès Beatles vient d'être traduit (2009).Sur la quatrième de couverture de ce gros roman de 643 pages figure "un Frantzen norvégien".Terreur de ma part,ayant lâchement déserté Les corrections à mi-parcours.Au bout de quelques pages l'un des jeunes protagonistes a épinglé un modeste poster des Animals sur les murs de sa chambre.Nous sommes en 1965.C'est gagné pour Lars Saabye Christensen.Pas seulement parce c'est ma génération,pas seulement parce que j'étais un grand fan des Animals d'Eric Burdon,pas seulement parce que le titre de ce livre reprend le nom d'un groupe qui a changé le siècle.Pas seulement parce que les "enfadolescences" sixties sont toutes un peu miennes,forcémént miennes.Surtout parce que j'ai l'impression que Christensen a su cristalliser le mal de vivre en ces années pleines,en un de ces pays du Nord que leur petite taille contraint à l'imagination.



Kim,Gunnar,Ola et Seb,réunis par leur passion des Beatles,vont vivre sous nos yeux sept ans de 65 à 72 en une vingtaine de chapitres portant chacun le nom d'un titre ou d'un album des Fab Four,y compris des Beatles en solo,ce qui me paraît important.Oh ils ont bien comme tout le monde l'ambition de former un groupe.J'ai vécu ça.Mais surtout il semble que le monde leur appartient,que les libertés sortent de leurs boîtes de Pandore,qu'il y a Dieu merci toujours une quelconque guerre à contester du côté de Säïgon par exemple.Bref la vie est belle.Et puis surtout ces galettes magiques qui ponctuent leurs saisons, Revolver, Rubber soul, Sergent Poivre, double blanc,and so on...Enfin il y a ces drôles de substances,de celles qu'on croit anticonformistes et qui s'avéreront d'un très obscur suivisme.Rumeurs de séparation,mort de Paul,cet ahurissant canular,1968 année trompe l'oeil,morts des trois J. (pas un canular cette fois), baccalauréat, voyages, la Place saint Michel où se retrouvent nos amis.Et les parents,ah,les parents...Et les filles,ah,les filles...



Dans ce que je considère comme un grand livre générationnel,la mienne,la seule,nos quatre mousquetaires finissent par ressembler aux autres,à nous,à tous.Et c 'est très bien ainsi.Le destin de Kim,Gunnar,Ola et Seb ne sera pas particulièrement original.Mais ce sera le leur,complètement."Le magasin de bonbons est ouvert ce soir".Cette terrible phrase peut mener loin,on l'aura compris,jusqu'en enfer,en passant par la case psychiatrie.Foin de Petit Livre Rouge,de slogans antiimpérialistes,de "This is the end,my only friend the end" ,de parties de pêche en fjord,d'alcools et de vins avec bien peu de modération,comme ça vaut le coup de vivre ça,et comme ce livre est bon!



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Beatles

Les aventures de quatre garçons dans le vent enfin pas les vrais. Eux ils s'appellent Kim, Seb, Gunnar et Ola, ils sont norvégiens et fans de John, Paul, Ringo et Georges de Liverpool. On les suit de dix à vingt ans en plein apprentissage de la vie... Sympa et très drôle par moment ! A lire en écoutant Bob, Jim et les autres.
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Beatles

Ola, Seb, Gunnar et notre narrateur Kim, sont fans des Beatles. Chaque sortie d'un nouvel album est un évènement qu'ils savourent ensemble. Ils ont quinze ans, sont insouciants. Le monde bouge autour d'eux mais à part quelques beaux discours, quelques tracts distribués, ils sont dans leur monde à eux. Leur seul acte de rebellion semble être de garder leurs cheveux longs. Si ce roman est ancré dans les années 60, les sentiments des quatre ados ne sont pas datés: Kim vit au rythme de ses deux grands amours, du football, de la musique, de l'alcool, de la drogue et des virées entre copains. On sent en lui une violence qu'il ne peut maîtriser dès qu'il consomme alcool ou drogue.



Lars Saabye Christensen nous fait le portrait d'adolescents à la dérive, qui semblent porter le poids d'une cupabilité pas toujours clairement définie, symbolisée par l'histoire du Jars qui devient très croyant après un menu larcin. Ce roman est le portrait d'une génération, celle de la fin des années 60 mais pas vraiment celui d'ados norvégiens car on sent bien qu'à quelques détails près, cette histoire aurait pu se passer ailleurs. Et le fossé entre les générations est immense: les parents font une fixation sur les cheveux longs de leurs enfants mais sont totalement ignorants des dangers de la drogue qu'ils consomment.



Malgré quelques longueurs, ce fut une lecture agréable, rythmée par les albums des Beatles et leur évolution que ne plaît d'ailleurs pas toujours aux garçons. Plus le temps passe, plus l'arrivée des nouveaux albums les déçoit.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Beatles

Grand et générationnel...
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Herman



Voilà. J'ai été Herman.

Un peu à la marge mais pas tant que cela.

Avec des éclairs clairvoyants, une perception souvent fine des réactions que je suscite chez les autres.



Dans cet univers à la taille d'un enfant, et à celle plus précisément de l'enfant Herman, rien n'est manichéiste, mais subtile et nuancé.

Poétique et tendre aussi.







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Herman

Une enfance pleine de questionnements et de réponses amusantes à lire absolument
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Herman

"Herman" roman de Lars Saabye Christensen, romancier et poète norvégien entre autre, récompensé en 1988 par le prix de la Critique.



"Herman" prénom de ce jeune garçon de 11 ans, dans la Norvège des années 60, fils unique, plein d'imagination et de questionnement, "des pensées par milliers sourdant" dans son esprit "même quand la lampe est allumée". Un jeune garçon vivant dans son monde, moqué par ses camarades et ses professeurs. Avant qu'une maladie rare entraînant la chute de ses cheveux ne fasse naître de la pitié chez son entourage. Un jeune garçon au caractère bien trempé, faisant preuve d'une certaine clairvoyance, de repartie et d'humour.



Des traits d'humour qui n'ont pas manquer de me faire sourire de temps à autre malgré cet univers particulier, le monde vu par les yeux d'un enfant. Un style d'écriture parfois déstabilisant, qui fait d'Herman un garçon très attachant et d'Herman, le roman, un livre plaisant à lire sans être pour ma part exceptionnel.
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Herman

Norvège, 1960. Herman, 11 ans, apprend qu'il souffre d'une maladie rare et qu'il va perdre ses cheveux. Pas facile, à cet âge-là, d'accepter de devenir différent des autres, même quand on a, comme Herman, du caractère et de la ressource ! Racontée avec sobriété mais aussi humour et poésie, cette histoire poignante ne laisse pas indifférent.
Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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Herman

J'ai eu du mal à le lire, un personnage détonnant qui ne m'a pas emballé. Un enfant à part qui m'a laissé dubitative sans me toucher.
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Le Demi-frère

Le demi-frère est un roman bien singulier. Il n'a pas vocation à apporter toutes les réponses qu'il soulève. C'est une ligne de fuite qui disparaît à l'horizon. Fred est l'ainé, il est le fruit de l'agression subit par sa mère, l'auteur de ses jours a disparu. C'est un être ténébreux, taiseux au point de ne plus parler pendant des mois. Il est en quête d'identité, il veut soulever le voile, s'échappe à de multiples reprises, pour disparaître à son tour. Barnum est son demi-frère, qui à hérité de son père sa petite taille, il a du mal à contrôler ses sphincters, il est assez dissemblable de l’aîné. Son père à connu une vie riche en événements, il s'évapore aussi, enfin il me semble, ceci n'est plus très clair le livre à peine fermé. Et puis il y a l'arrière grand mère, la grand mère, et la mère, quatre générations sous le même toit. Cela défie toute esquisse, c'est déjà une aquarelle aux motifs délavés; le livre avec ses plus de neuf cent pages, est un fjord que les brumes norvégiennes oblitèrent. Tous les personnages connaissent des éclipses, soit il meurent, soit ils disparaissent physiquement, soit ils se retranchent en eux-mêmes. Le roman déstabilise le lecteur, quand il ne le désarçonne pas complètement, il a cette qualité de laisser libre cours à chacun d’interpréter, de flotter entre onirisme et clair-obscur.
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Le Demi-frère

Dans la même veine que le Fabuleux destin d'Edgar Mint de l'américain Brady Udall, voici un autre roman qui lui ressemble : Le demi-frère du norvégien Lars Saabye Christensen.


Deux gros pavés qui se font écho : des histoires d'enfance ou d'adolescence, de belles plumes amples et généreuses, des personnages et des décors hauts en couleurs.


Et, plus surprenant, les héros des deux bouquins sont tous deux accompagnés d'une ... machine à écrire.


Avec cette fois le norvégien, voici l'histoire de l'adolescence de Barnum et de Fred son demi-frère pas tout à fait désiré.


Des histoires qui commencent à la fin de la seconde guerre sur fond de dénonciation et de spoliation de juifs alors que les enfants de père allemand sont enlevés à leur mère norvégienne pour être confiés à d'autres familles.


Avec l'époque moderne, Barnum et Fred grandissent peu à peu.


Enfin non, Barnum ne grandit pas, justement, et va rester obsédé et tourmenté par sa petite taille.


On suit peu à peu l'adolescence de Barnum, gâté ni par la vie ni par la nature, entouré de trois femmes : sa mère, Véra, sa grand-mère Boletta un peu portée sur la bière et pendant un temps, son arrière-grand-mère, La Vieille, ancienne actrice du muet. Trois beaux portaits de femmes, trois fortes et originales personnalités.


Le roman, touffu, foisonnant, oscille entre les différentes époques, mélangeant passé et présent, au gré des humeurs et des échos du temps, comme pour nous aider à mieux cerner ses personnages.
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Le Demi-frère

Saga familiale Norvégienne dont l'action principale se passe dans les années 50 après la guerre - Histoire d'une famille narrée par un des enfant Barnum que l'on voit grandir jusqu'à l'âge adulte. Deux vies deux visions totalement différentes entre les deux frères portant un regard critique sur la famille et la société. Récit poignant, tragique, touchant et aussi comique par le regard critique et vrai de l'adolescent - souvent désabusé mais optimiste aussi. A lire pour la beauté de l'écriture l'analyse psychologique des personnages et des états d'âme
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Le Demi-frère

On se laisse emporter par cette famille norvegienne à l'ambiance particulière
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Le Demi-frère

Une lecture fantastique, désopilante, captivante, qui allie le tragique et le comique, le grotesque et le sérieux, le suspense et l'évidence, le rêve et le cauchemar, le réalisme et l'impossible.

Une énormité : plus de 900 pages (version livre de poche). Ce n'est pas dans mes habitudes de signaler le nombre de pages, je m'en moque un peu, mais là, on a à faire avec un monument.

Une qualité stylistique indubitable. Que du plaisir, de la saveur, de l'arôme, pimentée, aigre-douce, suave, parfumée, musquée, parfois... un vrai régal.

(je ne connaissais pas du tout l'auteur, il apparaît que c'est une pointure).

L'histoire : résumer plus de 900 pages en quelques lignes, il ne s'agirait pas de lasser mon babéliaute préféré, mes baléliautes préférés, mission possible.

Se référer au titre : demi-frères. En fait peut-être, peut-être pas. Mais ils ont la même mère. Et quelques années de différence et quelques centimètres de différence. Car Barnum, le plus jeune, souffre de sa petite taille.

Ces deux-là, Fred et Barnum, sont élevés et vivent donc au milieu de trois femmes, trois générations, l'arrière grand-mère surnommée La Vieille, Boletta, la grand-mère et Véra, leur mère. Pas d'homme, pas de mari, pas de père. Cependant, Boletta est née d'un amour éphémère d'un marin égaré au Groenland et ainsi fantasmé et voué à une adoration digne d'un dieu. Le père de Vera, on n'en parle jamais. Et enfin Véra est violée par un inconnu aux 9 doigts, qui ressemble étrangement à celui qu'elle épousera quelques années plus tard et lui fera un second fils, Barnum.

Trois femmes, trois générations, qui nous font traverser l'histoire de la Norvège depuis 1945 jusqu'à pratiquement aujourd'hui (2000, plutôt). Une histoire pas si tranquille que cela.

Les personnages sont pratiquement tous à multiples facettes, complexes. Tous un peu honnêtes, un peu roublards, un peu compatissants, un peu cyniques. Aucun n'échappe à la plume acerbe, désabusée, cynique, de l'auteur.

Fort heureusement, l'auteur réserve à son lecteur, d'abord des énigmes, qui seront résolues ou pas, peut-être, peut-être pas, (pour reprendre une expression récurrente dans le roman), ce sera au lecteur de se faire sa propre idée. Et puis l'auteur a un sens de l'humour et de la dérision, maniés avec une empathie sans limite. Alors ces personnages restent humains, tristement humains (comme le concierge Bang ou l'agent d'assurance Arnesen), magnifiquement fragiles (Vivian, sa mère, le père de Peder, Fred bien sûr)...

Et ce livre parle de l'image, de ce que l'on voit et de ce que l'on croit voir. De ce qui est visible et laid, et de ce qui est caché. De celui que se cache, pour ne pas voir ou ne pas être vu. La maman de Peder joue à cache-cache avec son fauteuil roulant qu'on entend quand on ne la voit pas, la maman de Vivian se cache derrière sa voilette et pourtant elle veut voir. Mais est-ce qu'on peut voir quand on ne veut pas être vu ? Enfin, Barnum écrit des scénarios mais devra composer des adaptations. Tout ne serait donc qu'adaptation. Adaptation à quoi ?

Il n'y a pas de réponse. L'auteur ne donne aucune réponse. Qui est le père de Fred ? Est-ce Arnold ? peut-être, ou peut-être pas. On ne voit pas ce qu'on voit, mais on voit ce qu'on croit voir.

Une lecture très particulière. En tout cas, prenante et impressionnante.
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Le Demi-frère

La première impression quand on voit le livre....euh c'est un gros pavé....il faut avoir du temps devant soi pour se lancer....

La quatrième de couverture est motivante pour tous ceux qui veulent découvrir ou creuser leur connaissance de la Norvège....l'histoire des cinquante dernières années vécue au milieu d'une famille d'Oslo.....plutôt prometteur comme challenge !

Le style doit être agréable, vu les récompenses reçues....

Alors il n'y à plus qu'à se lancer en profitant de vacances ensoleillées!

C'est un roman fleuve disent ils! Pas très original comme commentaire, mais je trouve le terme très adapté, c'est un roman digne des plus longs fleuves du monde qui raconte son histoire et celles de tous ces affluents sans oublier ses confluents! Vous comprendrez donc que l'on s'y perd un peu!

Le problème c'est que j'ai eu tendance à rester sur les rives du fleuve, le courant est nul, je n'ai jamais été emportée par cette prose, et pourtant j'avais apprécié Beatles!

Mais là, nous sommes dans l'exploration des turpitudes de jeunes adolescents, sans jamais éprouver une quelconque sympathie pour les personnages sauf peut-être l'absent Fred!

Il a bien eu raison d'aller explorer d'autres mondes et d'autres continents. Le style est fouillis, je me suis noyée dans une mare aux canards, et je me suis ennuyée ferme....

J'attendrai un peu, peut être même très longtemps avant de lire Herman!
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Le Demi-frère

Plus de 10 années se sont écoulées et ce livre resurgit soudainement d'un vieux carton.

Que reste-t-il une fois le plaisir de lire achevé et la dernière page tournée ?

Pour Le Demi-frère, j'opte pour une demi-opinion et donc la demi-note tant j'ai le souvenir d'avoir adoré certains passages et souffert des langueurs d'autres. Roman du tout et du rien, du tragique comme du comique, je l'avais refermé avec regret tout en me souvenant encore des moments où j'attendais impatiemment qu'il se passât quelque chose. Long mais court à la fois ce roman est à mi-chemin entre l'envie et la frustration... Comme un excellent champagne, j'ai encore l'impression dans la bouche même si j'ai perdu les bulles...
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Le Demi-frère

Ce n’est pas seulement l’histoire du narrateur Barnum Nielsen, mais c’est aussi celle de sa famille au lendemain de la seconde guerre mondiale.

L’histoire de cette famille est avant tout une histoire de femmes, celle de son arrière grand-mère La Vieille, ancienne actrice du muet, celle de sa grand-mère Boletta, et celle de sa mère Véra. Cette lignée féminine est interrompue par la naissance de Fred puis par celle de Barnum. Dans cette saga familiale, les deux garçons évoluent dans un monde où les hommes sont absents, hormis le père de Barnum, qui arrive et repart au gré de ses envies.



Barnum nous livre l’histoire de sa famille, son histoire. L’histoire de Fred, son demi-frère, un dur « un homme de la nuit ». Il nous confie ses pensées de façon croustillante, ses rêves « en moins», un monde où il est grand, lui qui est tourmenté par sa très petite taille.

Il a une imagination débordante, qui fourmille dans tous les sens, son monde à lui, un monde qu’il retranscrira en écrivant des scénarii.

Il y a également une belle histoire d’amitié et d’amour avec Peder et Vivian.



Les différents morceaux de vie sont très détaillés, précis, tous comme les personnages forts et attachants, ils sont très fouillés. C’est également leurs histoires, ils sont tous au centre de ce roman, on a l’impression de les connaître depuis toujours.

Ce roman est magnifique, il est rempli d’une multitude de détails qui eux aussi on une histoire: le malaga, la lettre de l’arrière grand-père, l’horloge, la valise …



On a aucune notion du temps écoulé ; le passé, le présent et le futur se mêle sans que l’on soit perdu, au contraire ces différents sauts nous permettent de mieux comprendre les situations et les personnages.



Ce roman est un pur bonheur, avec beaucoup d’émotions et de poésie malgré les passages difficiles. J’aurais souhaité pouvoir continuer de lire cette histoire, ces histoires qui sont racontés avec beaucoup de justesse.

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Le Demi-frère

On entre dans ce roman comme ou dans une salle de cinéma : quand on sort, on éblouit par la lumière dont on a oublié l'existence, tant l'histoire nous a "attrapé". Le héros, Barnum, est quelqu'un qui va naitre un peu par hasard, après un frère Fred, avec lequel il entretiendra un lien ambivalent d'amour et de haine, de protection ou de tyrannie. Malmené par la vie, parce que petit, tout petit, se sentant seul et différent, souffre-douleur de ses camarades, il sera celui qui va raconter l'histoire de cette drôle de famille, dominée par les femmes, où les hommes ne sont passés que pour faire des enfants. Nanti de deux amis indéfectibles et de son demi-frère qui disparaîtra durant 28 ans, Barnum, devenu adulte, écrira des scénarii, et gagnera avec l'un d'eux le premier prix d'un concours privé; dans la lettre l'informant de son succès, le commentaire pourrait aussi bien s'appliquer au roman dans son entier :

" Le jury salue un scénario d'une grande originalité narrative, servi par un talent de conteur jubilatoire et un style très personnel donnant néanmoins libre cours à l'expansion des fantasmes singuliers de l'écrivain, qui peuvent également être interprétés comme

la métaphore d'une société dévoyée, vorace et oppressive."

Laars Saabye Christensen a été traduit dans 25 pays avec «Le demi-frère», et a reçu en 2002 le Prix littéraire du Conseil Nordique. Son style est unique et très pudique, aux antipodes du lyrisme .
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