Citations de Lauren DeStefano (191)
J'attends. Ils nous ont parquées dans le noir depuis si longtemps que nous ne sentons plus nos paupières.
J'ai toujours été fascinée par l'océan, par le fait qu'en crevant sa surface, on tutoie l'éternité, et qu'il fait le tour du monde pour revenir à son point de départ.
Remerciements
[...]
Je tiens également à remercier mes professeurs de sixième et cinquième qui, après avoir lu mes tous premiers écrits, ne les ont pas brûlés, allant même jusqu'à émettre l'idée que j'écrirais un jour un roman.
- Ce que le destin a réuni, rien ni personne ne pourra le séparer.
Le destin, pensé-je, est un voleur.
Il ne dit qu'un mot à son fils, en lui désignant le paysage d'un signe de tête.
-Regarde.
C'est un mot incroyable. Un cadeau. Bowen regarde, et tout ce qu'il voit pour le moment est magnifique.
Même si le mensonge est beau, en définitive, c'est à la vérité que l'on doit faire face.
Vous autres enfants, vous êtes comme des mouches. Des roses. Vous poussez et vous vous multipliez, puis vous mourez. J'ouvre la bouche, mais aucun mot ne sort. Ce qu'elle vient de dire est à la fois horrible et vrai.
«Vrai» est un gros mot, ici.
Ce que le destin a réuni, rien ni personne ne pourra le séparer.
Le destin, pensé-je, est un voleur.
"Veux-tu savoir ce que c'est réellement que l'amour ?" dit un jour mon généticien de père à mon frère, alors que nous les regardions danser. "Je vais te dire de quoi il s'agit. Ça n'a rien d'une science. C'est aussi naturel que le ciel."
_Serait-ce trop te demander que de venir t'asseoir à côté de moi un instant ?
Oui. Oui, ce serait trop me demander. Le fait de me trouver ici, c'est déjà trop me demandé.
Maintenant c’est mon tour. Je sais que des filles disparaissent, mais j’ignore ce qui se passe ensuite. Vais-je être assassinée ? vendue comme prostituée ? Cela s’est déjà vu. Il n’existe qu’une seule autre option : devenir une épouse. J’en ai vu à la télévision, de ces très jeunes épouses, belles mais réticentes, au bras d’un homme riche approchant l’âge fatal de vingt-cinq ans.
« J’ouvre la bouche pour, je ne sais pas, m’excuser de nouveau, peut-être. Mais il prend mon visage dans ses mains et appuie son front contre le mien. Il est si près que je sens la chaleur de son souffle court, et je ne souhaite qu’une chose, être aspirée en lui la prochaine fois qu’il inspirera.
Nos lèvres se frôlent, de façon pratiquement imperceptible. Puis le baiser se fait plus appuyé, et nos lèvres reculent, pour entre de nouveau en contact. Une vague de chaleur inonde mon corps brisé et vient occulter toute douleur. J’enroule mes bras autour de son cou et m’accroche à lui. Je m’accroche, craignant qu’on me l’enlève, car dans cette maison on ne sait jamais quand ce qui nous arrive de bien va nous être retiré. »
– Gabriel n'est pas un remplacement, rétorquais-je d'une voix calme. C'est une personne, et il n'a rien
fait pour mériter ce que vous lui faites subir.
Gabriel. Je me précipite à son chevet.
Mais ma présence n'a aucun effet. Il n'en ressent rien lorsque je fais glisser ma main sur son visage. Il ne
sait même pas que je suis là.
– Que lui avait vous fait ? Demandai-je.
– Il avait mes recherches les plus importantes. Je ne pouvais pas lui laisser libre.
Nous avons grandi, nous portons des vêtements différents, il n'est pas exactement celui que j'ai quitté,
mais il est la seule certitude qu'il me reste, et j'ai très peur que quelque chose d'atroce nous tombe dessus.
Il tremble, son souffle est entrecoupé de gros sanglots coulants dans la nuque. J'essaie de lui dire : « tout va bien. Je suis là maintenant, tout va bien », mais je suis en larmes, moi aussi.
Je ne sais pas pourquoi ni comment il a su que j'avais un frère, mais si je réussis à le retrouver… Si je
réussis à lui expliquer, je sais que je pourrai l'empêcher de détruire un autre laboratoire. Je ne sais pas quand il compte s'y attaquer. Je ne sais pas de combien de temps nous disposons.
Voilà ce qui lui est arrivé après mon départ. Perdons nos parents lui avait ôté tout espoir, mais me perdre lui a ôté toute raison.
Et voilà qu'on se retrouve complètement ailleurs, avec un mode de vie différent, essayant de s'accrocher à cette nouvelle personne que l'on devient.