Lauren Wolk

Annabelle et Andy sont tous deux des personnages très imparfaits mais leurs parcours individuels – l'une vers le pardon, l'autre vers la rédemption – nous apprennent qu'on ne connaît pas toujours les gens aussi bien qu'on le croit.
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Annabelle, bientôt 12 ans, vit en Pennsylvanie avec sa famille dans une ferme où tous travaillent dur mais se serrent les coudes. On est en 1943. Au loin, c'est la guerre. Un soir de juin, elle est surprise par l'orage et est foudroyée à quelques mètre de chez elle. En pleine nuit, sous la pluie, des mains inconnues viennent lui prodiguer un massage cardiaque qui la ramène à la vie. Puis la personne disparaît mystérieusement et c'est son père qui la trouve là et la ramène à la maison.

De cette épreuve, elle ressort changée. Tous ses sens sont désormais aiguisés, en particulier elle entend et sent beaucoup plus intensément qu'avant. Et surtout, elle comprend les animaux, notamment les chiens. Au même moment, dans le voisinage, on parle de chiens qui disparaissent...



Ce roman vient après "La combe aux loups / l'année où j'ai appris à mentir", paru en France en 2018. L'histoire se passe environ 6 mois plus tard. Ne pas l'avoir lu n'empêche pas de savourer ce roman qui traite notamment de pardon et de rédemption. L'écriture de Lauren Wolk (la montagne qui m'a sauvée) est magnifique, digne des grands romanciers américains.



Un fantastique roman, qui m'a emportée et bouleversée, un immense coup de cœur.

Ce roman jeunesse empli d’humanité est un beau moment. Il nous plonge dans l’Amérique paysanne de l’après-guerre.

Une jeune fille modèle voit son univers bousculé par une méchante gamine qui est cruelle et qui va trouver sa victime.

Seulement un incident grave va faire basculer ces enfantillages en drame. Un vagabond qui avait trouvé refuge dans la campagne environnante va éveiller des soupçons et finalement toute cette communauté sera touchée et bousculée. La traduction est bien faite. Je regrette quelques passages en longueur sur des réflexions en décalage avec le personnage principal. Par contre j’ai adoré la fin du roman moins romancée qu’attendu.

Initialement publié en grand format sous le titre La combe aux Loups, L’année où j’ai appris à mentir est un récit d’apprentissage qui plonge le lecteur dans l’Amérique profonde et rurale de 1943. On y suit Annabelle, onze ans (presque douze), jeune fille mature et posée qui découvre le pouvoir des actes et des mots. Victime du harcèlement de Betty, fraîchement arrivée de la ville, elle est confrontée au choix de parler ou se taire, subir ou dénoncer. Lorsqu’une fillette est gravement blessée, Annabelle sait ce qu’elle doit faire…

Lauren Wolk livre un récit profond tracé d’une plume légèrement surannée qui nous plonge directement dans l’époque. Si j’avais crains que le harcèlement ne soit au cœur de l’histoire, je me suis rapidement aperçue qu’il n’était que le point de départ de quelque chose de bien plus fort et bien plus profond. Il s’agit en fait bien plus d’un récit d’apprentissage qui confronte le mensonge à la vérité et fait appel à la force morale et le sens de justice en s’appuyant sur l’adage « l’habit ne fait pas le moine« .

Annabelle est une héroïne comme je les aime en littérature jeunesse. Mature et responsable, elle se développe littéralement sous nos yeux en confrontant la vérité qu’elle connait à la violence du jugement des adultes, juges impartiaux d’une situation d’avantage basé sur des croyances et des préjugés que sur des faits avérés. Sa sincérité lui permet de regarder l’enchainement des évènements avec objectivité.

Son amitié sincère pour le vagabond Toby et la relation particulière qu’elle entretient avec sa mère sont des atouts essentiels dans sa construction. Au cours de cette enquête qui ne manque pas de rebondissements, Annabelle apprend à peser le pour et le contre avant de prendre des décisions dont les conséquences peuvent s’avérer bien lourdes. Le final inévitable laisse un sentiment doux-amer mais fait sens avec l’histoire dans son entier.

L’année où j’ai appris à mentir est un roman d’apprentissage fort qui aborde avec beaucoup de justesse le harcèlement, les traumatismes de guerre et le poids des conséquences. Le cadre rural permet aussi de découvrir le fonctionnement d’une vie en communauté dans l’Amérique des années quarante en valorisant la famille et l’entraide entre voisins.
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Jolie roman jeunesse qui confronte deux jeunes filles : Anabelle et Betty . Anabelle ne comprend pas pourquoi Betty cherche à lui faire du mal à elle , à ses frères et à Toby se qui demeure un grand mystère tous le long du roman .

Je trouve la fin du roman très surprenante . Ce qui m'a le plus surpris s'est en tournant une page , d'apprendre la mort de Betty . C'est impressionnant car on ne s'y attend pas du tout et cela rend se roman encore plus émouvant .

Un petit bémol se pendant car il y'a quelques longueurs ...

Super livre ,



je ne m’attendais pas du tout à apprécié ce genre de roman mais dès le départ je me suis plongé dans cette lecture avec l’envie en tournant chaque page de connaitre le dénouement final de l’histoire.

Ce que j’ai apprécié par dessus tout c’est les leçons de vie et les claques que l’on prend parfois au visage en tant qu’adulte , certaines citations du personnage principale qui fait déjà tellement plus grande que 11 ans ( bientôt 12!) sont vraiment très jolies et je crois que certaines me sont utiles même aujourd’hui et que c’est pour cela que j’ai adoré avoir le point de vue cette enfant optimiste, courageuse et tellement forte.

Lorsqu’on est enfant, les choix que l’on fait sont parfois plus éclairés que ceux des adultes , et je me dit que finalement dans ce livre les rôles s’inversent à plusieurs reprises pas forcement dans le mauvais sens.



aussi , même si les derniers chapitres m’ont surpris je ne crois pas qu’une autre fin ( plus heureuse sans doute) m’aurait convenue.

: " -Et ne dis rien à personne ou je lancerai un caillou sur le petit.

James. C'était à James qu'elle pensait. Le petit.

J'ai attendu qu'elle ait disparu puis je me suis remise à respirer, imaginant ce que cela ferait si elle me frappait avec cette branche morte..."



C'est idiot, pourrait-on se dire.

La dénoncer, cette nouvelle élève, cette Betty, et l'affaire serait faite, elle ne commencerait ni ne recommencerait avec une punition qui lui penderait au nez.

Mais hélas la peur a cette puissance, elle fait frémir et douter, faire perdre la logique et le nord en rebroussant chemin.

Et d'ailleurs, il est dur de marchander avec la sécurité d'un tiers cher, on ne prendrait pas le risque, ne serait-ce que pour une pierre lancée, et sûr que Betty la brute le sait. Elle appuie là ou ça fait mal.



Nous nous douterons bien que ce qui conduisit la studieuse Annabelle à mentir, vraiment mentir, c'est sans doute le danger qui planera en permanence.

Nous connaissons ce genre de personnage qui ne sait plus comment s'y prendre pour qu'on l'apprécie, qui gifle plutôt que de tendre une joue pour qu'on y dépose une bise.

On frappe, au cas où.

Les grands lecteurs le savent, les livres le disent, ces personnages ont souvent déja leur lot de punition, ceci expliquant cela, cette drôle de transmission, de communication.



Nous serons dans les années 40.

Sont-ce la guerre ou la famille qui auront pétri la jeune Betty à la dure?

Le roman devra y répondre pour satisfaire les lecteurs ados.

Peut-on devenir amie avec une Betty quand on est une Annabelle sans histoires?

C'est Annabelle, 11 ans, qui racontera.



Le roman tournera autour de ses réflexions distantes sur le monde qui l'entoure, son monde d'avant, et un havre de paix qui se transformera en petit enfer, le monde d'après. Sa rencontre avec Betty va faire émerger des chapitres de souvenirs, des anecdotes à soupeser, qui lui permettront d'envisager la peur que lui inspire Betty. Il y aura ce qui est avérée et les fantasmes que les apparences produiront. Le problème est que Betty est concrètement méchante, ce n'est pas une impression.



Le roman est tendre, le plus souvent, abaissé au niveau de compréhension d'Annabelle, en nous cédant son regard de pré-ado qui cernera certaines choses mais ne comprendra pas tout.

Elle finira par chercher ce qui se cache au fond de cette Betty, 14 ans, puisqu'elle n'arrêtera pas de tenter de la trouver, elle.

L'auteure Lauren Wolk installera progressivement une tension sur un décor restreint, de la maison à l'école, de l'école à la maison.

Un caillou fauchera une élève puis un autre jour, un des frères d'Annabelle manquera de perdre la tête avec un fil de fer tendu sur la route.



Le roman se lira bien et on s'attachera à ces personnages aux caractères simples et généreux ( pour la plupart), notamment la relation consensuelle et intrigante entre Toby le vagabond qui a fait une des guerres et les parents d'Annabelle. Nous aurons, comme Annabelle, l'impression que ses parents s'acquitteront d'une forme de dette morale en prenant soin de lui à leur façon.

Toby deviendra un.ange gardien des bois ( vous comprendez).

Cela fera réfléchir le personnage qui n'aura connu aucune guerre de près.

On a aimé.

Annabelle va vivre l'année de ses 12 ans des choses que les enfants ne devrait pas vivre. Elle va connaître la méchanceté gratuite en la personne de Betty, gamine mauvaise. Elle va connaître la peur de l'autre en la personne de Toby, marginal mutique qu'il est trop facile d'accabler. Elle va connaître la violence, beaucoup de violence en cette année 1943. Et elle va être confronté à la mort, des morts qu'une enfant ne devrait pas connaître.

C'est un roman prenant, lourd, qui ne se laisse pas appréhender si facilement. Mais une fois entrainé, on ne lâche plus sa lecture. Je l'ai commencé et fini la même journée, je ne voulais pas le lâcher avant de tout savoir. Un petit bémol cependant sur quelques erreurs, de traduction ou de frappe, je ne saurais dire.

[...] passé la première page mon enthousiasme est un peu retombé. Non pas que l’histoire soit inintéressante, ou que ce soit mal écrit. Loin de là. Mais, je ne sais pas, j’ai eu un peu de mal à m’attacher aux personnages. J’ai trouvé le récit un peu trop manichéen, ça sent un peu trop la bonne morale chrétienne à mon goût. J’ai toujours du mal avec ce genre de morales, quand elles sont trop ostentatoires.[...]

Malgré tout il y a des longueurs et la première moitié du roman ne m’a vraiment pas convaincue, [...]. Je ne regrette pas pour autant d’avoir persévéré parce que j’ai beaucoup aimé le dernier tiers du livre que j’ai lu avec plaisir.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et L'école des loisirs pour l'envoi de ce très beau roman jeunesse...



Annabelle est une petite fille qui vit heureuse, dans sa ferme américaine, entourée de ses frères, de ses parents et grands-parents. L'année 1943, celle de ses 12 ans, va être celle qui la verra grandir... Mensonges, mais aussi décisions personnelles, amitiés respectueuses et racket vont faire de cette enfant mature une jeune fille posée et réfléchie. Prise dans la tourmente de la guerre, elle va devoir faire des choix, les assumer et les révéler au grand jour...



Attirée tout autant par la couverture que par la quatrième de couverture, c'est avec plaisir que j'ai lu ce roman jeunesse de Lauren Wolk. Dotée d'une très belle écriture, l'auteur nous offre ici un roman profond qui aborde des sujets douloureux. Les blessures de guerre, le mensonge, le harcèlement, les apparences trompeuses et l'entrée dans le monde des adultes font de ce roman une lecture enrichissante...



A mettre entre les mains de nos ados...

Un écriture un peu surannée, le quotidien d'une jeune américaine dans la campagne dans les années 40, un récit qui se met en place doucement, on pourrait passer à côté de ce superbe roman de Laurent Wolk. Mais un je ne sais quoi nous fait poursuivre la lecture et on ne plus lâcher ce roman jusqu'au dénouement final.

Annabelle est le personnage principal, aînée d'une fratrie de 3 enfants, elle est responsable de ses deux frères chaque jour qu'ils traversent la combe aux loups pour aller à l'école. Très proche de la nature, elle ne craint pas ces lieux jusqu'au jour où une jeune fille, Betty, envoyée chez ses grands parents, intègre elle aussi l'école. Dès lors, elle va attendre Annabelle pour la harceler et lui extorquer de l'argent. La jeune fille vit les tourments du harcèlement en silence pour ne pas aggraver les choses et protéger ses frères mais c'est évidemment le contraire qui se produit. Elle trouve cependant du soutien en la personne d'un marginal qui vit dans une vielle cabane et marche dans les collines toute la journée : Toby. Lui seul sait à quel point la méchanceté de Betty est sans limite alors il protège Annabelle sans qu'elle le sache même si l'extrême sensibilité de la jeune fille lui fait ressentir beaucoup de choses. Le jour où sa meilleure amie Ruth est gravement blessée à un oeil par un jet de pierre, les événements se succèdent de plus en plus graves. Toby fait un coupable idéal, encore plus quand la jeune Betty dispararaît. Alors que les adultes s'accomodent d'explications simplistes, Annabelle s'evertuent à aider cet homme mystérieux aux mains couvertes de cicatrices.

Très beau roman, écrit dans une très belle langue et dont le sens du récit est un vrai régal de lecteur. On se doute de ce qui va se passer, mais la sensibilité d'Annabelle, ses relations avec ce vétéran de la 1re guerre mondiale, sa complicité avec sa mère sont magnifiquement racontés par Laurent Wolk.

C’est avec justesse que Lauren Wolk nous décrit ce village rural en plein milieu des États-Unis et nous entraîne dans les années 40. On a l’impression de marcher aux côtés d’Annabelle à travers la combe aux loups, de sentir l’odeur de la forêt, l’odeur du foin dans la grange. La combe aux loups est une lecture tout particulièrement immersive et c’est, sans aucun doute, sa plus grande qualité. L’ambiance du roman fait également écho à Des souris et des hommes de Steinbeck, ce qui est loin de me déplaire.



Tout au long du roman, on va suivre Annabelle qui découvre des mystères et horreurs de la vie qu’elle n’est pas encore apte à comprendre. On la voit évoluer rapidement au gré des événements terribles qui s’enchaînent autour d’elle. La combe aux loups est ainsi un roman d’apprentissage assez lourd et difficile. Dès lors, j’avoue ne pas comprendre pour quelle raison L’école des loisirs le dit destiné à des jeunes entre 11 et 13 ans. Je pense plutôt que ce roman est à réserver à public plus âgé qui pourra l’apprécier à sa juste valeur. Car oui, c’est un bon roman, mais pas spécialement un roman pour adolescents.



D’ailleurs, alors que je referme La combe aux loups, je suis perplexe et n’arrive même pas à déterminer si j’ai apprécié cette lecture ou non. Certes, il s’agit d’un roman d’apprentissage touchant et intrigant et au fur et à mesure des pages, on s’attache à Annabelle. Néanmoins, je dois avouer que je me suis un peu ennuyée. L’histoire est très lente à se mettre en place et ce n’est que dans les dernières pages que j’ai eu un sursaut d’intérêt. Ca oui, la fin ainsi que les découvertes d’Annabelle sur la vie m’ont touchée. J’ai toutefois dû attendre les toutes dernières pages pour me sentir retournée par le roman et ça, ce n’est pas normal. Peut-être suis-je tout simplement passée à côté de l’histoire. D’ailleurs, au vu de toutes les critiques qui encensent ce livre, je pense que c’est ce qui m’est arrivé.
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Fort bien écrit, un récit qu'il ne faut pas abandonner avant la fin, pour en saisir toute la saveur. La vie à la campagne, les traumatismes de la guerre, l'apprentissage de la vie sont des thèmes abordés dans ce roman. Une belle surprise.

Décidément, la littérature jeunesse étasunienne est pleine de pépites, dont ce roman !

Une héroïne battante et attachante Annabelle, qui du haut de ses 12 ans, lutte pour que la vérité triomphe.

Le suspense est à son comble, le décor et lieux sont intrigants comme les mystères qui s'y déroulent. Les personnages secondaires ne sont pas négligés par l'auteur.

Coup de coeur pour ce roman. Coup de coeur pour cette histoire. Coup de coeur pour le personnage d' Annabelle et pour celui de Toby ❤️



On va suivre Annabelle dans sa petite vie de campagnarde,aux États-Unis.

Annabelle et sa gentillesse, Annabelle et son courage va être entraînée malgré elle dans un torrent de violence et de malheurs. Le livre est dur à lire. Dur à avaler. Dur à accepter.



Bien qu'elle n'est que 12 ans, je l'ai trouvé mature. Et je n'ai pas du tout ressenti de côté enfantin. Ce livre n'est pas un roman pour enfants uniquement. Les messages qu'on y retrouve sont de tout âge.



J'ai tellement aimé suivre la vie de cette fille. Je me suis tant attachée à sa petite famille. J'avais un peu l'impression d'être de retour dans "Orgueil et préjugés" avec les repas cuisinés en famille, le monde qu'on reçoit, les cans-cans mais dans un contexte complètement différent. Pas de romances dans ce roman et pourtant l'amour est présent tout au long du livre.



Les personnages sont complexes et profonds. Certains passages sont lents mais ils mettent en place l'intrigue. Et clairement jusqu'à la fin, j'ai douté. J'ai eu les larmes aux yeux et j'étais profondément triste de quitter ces personnages.



Je ne peux que vous recommander ce roman à la fois tendre et bouleversant.

Belle histoire même si elle est triste. La langue suit le rythme des réflexions de l’héroïne. L’auteur décrit aussi bien la vie dans une ferme, l’autarcie d’un village américain de 1943 que les errements des sentiments, la méchanceté gratuite de certains, la doute des autres. Les paysages font partie de récit, le servent, le guident tout autant que les personnages qui les parcourent (Toby qui marche bcp, Henry et James qui courent, Annabelle qui réfléchit et finit par parler aux éléments dans les dernières pages, Betty qui s’y cache pour mieux préparer ses forfaits.) Enquête policière qui tient en haleine, on vibre au rythme des éléments découverts par les uns et les autres.

Nous sommes en 1943. En Europe, la Seconde Guerre mondiale fait des ravages. De l’autre côté de l’Atlantique, les Américains d’origines allemandes sont vite montrés du doigts, candidats désignés de la haine populaire.



La Combe aux Loups, c’est l’endroit que traverse Annabelle pour aller à l’école avec ses deux petits frères. C’est aussi l’endroit où l’attend Betty, une fille cruelle plus âgée qui l’a prise comme souffre-douleur. Une gamine aux airs angéliques mais au cœur noir et aux yeux diaboliques. La combe aux Loups est également fréquentée par Toby, un homme traumatisé par la Première Guerre mondiale, solitaire et taiseux ; errant dans les collines alentours en photographiant la nature, il ne se sépare jamais de son long manteau et de son chapeau qui laisse son visage dans l’ombre.



Annabelle s’attache à cet homme hanté par la guerre et ses démons, dont tout le monde se méfie ; une amitié naît. Pour les autres, Toby est un être marginal ; trop marginal à leurs yeux pour être honnête…



Annabelle n’a que onze ans presque douze, elle n’est pas préparée au drame qui va survenir. Et pourtant, elle fait preuve d’une maturité étonnante pour son âge, et d’une grande lucidité quant au monde qui l’entoure et face aux adultes et à leur comportement. Elle réfléchit sur ces choses qu’elle ne comprendra sans doute jamais, sur la place infime que tout être occupe sur terre.



Je n’étais pas préparée à l’atmosphère sombre dans laquelle nous plonge ce roman jeunesse. L’oeuvre de Lauren Wolk se révèle en effet bien plus complexe que je ne m’y attendais. La Combe aux Loups se dévore le cœur battant et se termine avec les yeux un peu humides…
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États-Unis. 1943. Annabelle a 13 ans et va se heurter à l'injustice et la violence causées par les atrocités de la guerre. Elle fera la rencontre de Betty, une jeune fille inspirée par les mauvais coups et de nature brutale. Et Toby qui lui est un vétéran de la 1ère guerre mondiale et vit une vie marginale. Son style de vie alimentera les commérages.

Une histoire proche de la nature, attendrissante, malgré des actes qui nous révoltent, qui nous donne envie de dénoncer les mauvaisetés. Un texte terrible, mais d'une telle beauté ...

De l'histoire d'Annabelle, super jeune fille de douze ans pleine de bon sens et d'une maturité étonnante, l'auteur nous livre une page plutôt sombre. ça se passe en 1943, la guerre fait rage en Europe et Annabelle rencontre la cruauté gratuite, l'injustice et le mensonge en la personne de Betty, fraîchement arrivée dans son village. C'est un roman à lire même si on est adulte et à partager avec de jeunes lecteurs, pour discuter ensemble du harcèlement, entre autres!

L'avis de F. 11 ans

Ce roman m’a beaucoup touchée parce qu’Annabelle a quasiment le même âge que moi et qu’elle vit des choses difficiles. Elle est notamment victime de Betty, une nouvelle fille qui est arrivée dans le village, qui la terrorise, la frappe et la menace sur le chemin de l’école, dans la Combe aux loups. Betty lui demande de lui donner des affaires et de ne rien dire à ses parents. C’est du racket. Annabelle est obligée de mentir. C’est une situation très actuelle que l’on rencontre au collège et ce livre montre qu’il est important de parler de ce qui nous arrive.

Le roman se passe en 1943 et la période est difficile parce que c’est la guerre en Europe. Dans le village, il y a Toby, un ancien soldat de la guerre. Il fait peur parce qu’il n’est pas comme tout le monde. Annabelle apprend à dépasser ses peurs et le rencontre. Ils deviennent amis. J’ai appris l’expression « l’habit ne fait pas le moine » et trouve important de ne pas se fier aux apparences.

Ce livre est vraiment magnifique et j’ai adoré cette lecture.




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