Citations de Laurence Fontaine (35)
Franz demeura silencieux. Il posa sur Sarah un regard sombre. Un peu comme un puits profond, du genre de ceux qu'on peut voir, enfant, assis sur une margelle. C'est ce qu'elle pensa : ce regard ressemblait à un puits dans lequel on aurait jeté un tas de secrets avec la certitude qu'ils y seraient absorbés.
On pouvait aisément succomber à la tentation de se croire au paradis. Mais j’avais appris très tôt dans la vie qu’au cœur du paradis, il y a l’enfer. Ou tout au moins, une forme de détresse qui y conduit.
Vous n’êtes pas obligée de me croire mais dans nos vies, je pense que rien n’est dû au hasard. Ça s’appelle la Providence. Et c’est le nom de cette ville.
Le passé est une terre étrangère. Il ne faut pas nous y laisser enfermer. Nous sommes notre pire ennemi si on ne fait que regarder en arrière.
Je crois fermement que les mondes que nous traversons, même avant notre naissance, laissent une empreinte sur nous. Il ne saurait y avoir en permanence des cascades de coïncidences dans nos vies. Un jour, il faut leur donner du sens. Et faire face à cette route devant nous, en nous, celle qui nous ramène irrévocablement à nos origines.
Il faut se souvenir de chaque mot, lui dit-elle, parce qu'une fois le livre refermé, c'est à peu près tout ce qui nous reste en mémoire. Et dans la vie, c'est exactement pareil. Les mots sont notre seule richesse.
C’est l’un des tableaux les plus chers du monde. Van Gogh est mort peu après l’avoir peint. Il se sentait déjà persécuté : l’iris blanc, comme celui qui se trouve sur le site de Newton, est poursuivi par une horde d’iris bleus menaçants. Bon, l’univers télévisuel, c’est un peu cela, non ? Lutte et paranoïa. Je sais que le jeu sera difficile.
À chaque lieu où Eden avait tourné, Google associait des articles relatifs à des disparitions de femmes. Ces dernières ne se volatilisaient pas pendant les tournages, mais longtemps après – et, surtout, longtemps après le départ de Scott. En approfondissant un peu, j’ai constaté que certaines d’entre elles avaient été découvertes mortes, et d’autres jamais retrouvées.
J’ai d’abord cru à des coïncidences, mais les faits se produisaient toujours à des dates précises, qui faisaient sens dans la vie de l’acteur : son anniversaire, la signature d’un contrat, la sortie de l’un de ses films… Je me suis plongée dans l’intimité des victimes et me suis rendu compte qu’elles présentaient des parcours de vie et un physique similaires. C’était tellement troublant que j’en ai acquis la conviction qu’il fallait rouvrir ces cold cases.
J’aimerais ne rien oublier, dit-elle, ni la lumière, ni la couleur du ciel, ni le bruit des vagues et les cris des oiseaux. C’est ici que je veux vivre. La ville où tout peut arriver, même les rêves les plus fous. C’est bien ce que tu m’as dit, n’est-ce pas ? Que tu connaissais les gens qu’il fallait à L.A. ?
Souvent, plus le mensonge est gros, mieux il passe, mais je ne suis pas fière de celui-ci. Je n’avais pas vraiment le choix, cela dit : la production exige le silence absolu auprès des proches et des amis afin que l’émission garde son potentiel de surprise lors de la diffusion.
Il aurait sans doute préféré à la vie, à l’amour, mais les choses ont évolué autrement. Nous sommes sortis ensemble l’an dernier, avant de comprendre qu’il allait être difficile de concilier vie de couple et ambitions professionnelles. Nos rythmes sont différents et nos objectifs très opposés. Étienne veut une existence tranquille en province ; j’ai toujours espéré que mon travail me ferait voyager. Malgré nos divergences, nous sommes restés de grands amis et des colocataires soucieux l’un de l’autre. Nous nous sommes toujours encouragés mutuellement, sans entraver la liberté et les choix de l’autre.
Ce que je déteste le plus dans les vols long-courriers, ce sont les arrivées. Pour une raison que je ne me suis jamais expliquée, dès l’instant où j’aperçois le plein soleil par le hublot, même s’il est minuit à ma montre, la moindre trace de sommeil disparaît. Et me voilà comme ivre, incapable de fermer l’œil pour les prochaines vingt-quatre heures.
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Ce monde fait de connexions électriques, ce monde qui n’existe pas, agit tel un accélérateur de particules entre les gens. Ceux qui doivent se percuter entrent en collision les uns avec les autres. Il suffit pour cela d’attendre que l’impact se produise. Et il se produit toujours. J’ignorais seulement à quoi ou à qui ressemblerait cette personne. Imagine combien j’ai été troublé lorsque j’ai vu ton visage pour la première fois sur mon écran, si semblable à elle. J’ai pensé que c’était le destin, la fatalité, ou simplement elle. J’étais bouleversé. J’ai pris peur, et la peur est contagieuse.
— Pas seulement la peur.