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Critiques de Laurent-Frédéric Bollée (494)
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Laowai, tome 1 : La guerre de l'opium

François Montagne est une jeune soldat français qui rêve de s'embarquer pour la Chine. Des affaires de famille et le goût de l'aventure, le poussent à s'y rendre. Il va profiter du conflit larvé entre puissances occidentales (France et Angleterre) avec la Chine pour faire ce voyage.



Un beau début pour cette nouveauté 2017 qui j'espère sera tenir les belles promesses de ce tome 1 dans les suivants.

Le début sert à présenter François et son ami Jacques. On les voient s’entraîner et se battre pour être sélectionnés pour faire le voyage. Ils vont, bien évidemment, en être, et sur le bateau ils feront la connaissance du conte de Malnay et de sa très jeune épouse chinoise.

Ce n'est que dans la fin de l'album que notre héros arrivera en Chine dans un contexte de tension très forte entre France, Angleterre et Chine, qui aboutira d'ailleurs à une guerre. Mais le vrai conflit va se dérouler autour du trafic d'opium...

les personnages, le contexte, le décor sont bien mis en place. Après ce n'est que le début. On attend que l'intrigue prenne son envol et nous transporte dans les trafics d'opium et de la guerre avec la Chine

Contexte véridique, au XIXeme siècle au second empire, la France va livrer une guerre en Asie. On connaît mal ce morceau d'histoire. C'est donc toujours intéressant d'en apprendre plus tout en se divertissant.



Les dessins sont fort sympathiques, agréables à regarder, plutôt sérieux dans les détails. Notre personnage central à une bonne tête de héros.
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Terra Australis

En 1787, l’Angleterre vient de perdre l’Amérique suite à la guerre d’indépendance et les geôles londoniennes débordent. Le roi George III et ses conseillers, souhaitant à la fois conquérir de nouvelles terres et faire de la place dans les prisons, décident d’expédier 1500 détenus vers la Terra Australis Incognita découverte par James Cook vingt ans plus tôt pour créer une nouvelle colonie. Soldats, bagnards et même quelques prisonnières embarquent sur onze navires pour une traversée de neuf mois. A 24 000 kilomètres de la perfide Albion, les premiers pas dans une anse soigneusement choisie et baptisée Sydney seront tout sauf une sinécure…



Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Nicloux prennent leur temps pour retracer la saga de ces pionniers envoyés sans états d'âme afin de peupler la future Australie. Ils relatent dans le détail la préparation de l’expédition, le périple en mer et l’installation définitive sur place. Entrelaçant les points de vue de nombreux protagonistes réels ou fictifs (Arthur Philipp, premier gouverneur de la colonie, Caesar l’ancien esclave ayant fui l’Amérique, John, orphelin condamné à la déportation alors qu’il n’avait que 9 ans ou encore Bennelong un aborigène capturé par les arrivants afin de lui enseigner leur langue et l’utiliser comme interprète auprès des populations locales), ils créent un véritable docu-fiction qui, bien que souffrant de quelques longueurs, s’avère dans l’ensemble passionnant.



Cet album est une brique, un pavé, que dis-je, un parpaing ! Pas simple de manipuler un tel objet-livre. Mais une fois trouvée la position de lecture idéale, on se laisse embarquer avec plaisir vers ce fascinant pays-continent qu'est l'Australie. Il y a forcément un coté un peu scolaire dans cette fresque historique foisonnante. Mais ce style didactique n’est pas gênant car l’équilibre entre la petite et la grande histoire est parfaitement trouvé. A mon goût les pages dédiées aux préparatifs et à la traversée occupent une place trop importante par rapport à l’installation sur place, mais cela reste un détail.



Niveau dessin, Philippe Nicloux s’est sans conteste lancé dans le projet le plus ambitieux de sa carrière. Quatre années auront été nécessaires pour réaliser l’ensemble. Son trait souple et nerveux est un régal de maîtrise. La majeure partie de l’album se déroulant dans des espaces sombres et confinés (prison ou bateau), le travail sur la lumière et « les éclairages » a demandé une minutie particulière. L’utilisation de nombreuses nuances de gris permet par ailleurs de jouer sur les différentes atmosphères, des rues mal famées de Londres au bush australien. Aussi incroyable que cela puisse paraître, toutes les planches ont été réalisées par ordinateur avec le logiciel Manga Studio. J’avoue je suis plus que bluffé par le résultat final !



Ambitieux, instructif et graphiquement imparable, Terra Australis est une incontestable réussite. Ce n’est certes pas un coup de cœur mais je dois reconnaître que des leçons d’histoire comme celle-là, j’en veux bien tous les jours.


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Les nouvelles aventures de Bruno Brazil - B..

Un polar scientifique écrit en 2019, racontant une histoire se déroulant en 1977 mais avec les références littéraires de 2023; une appropriation de culture, un blanc trop blanc...

Je ne me souviens pas avoir lu ce genre de dialogues dans les années 70 et c'est pourquoi je ne connaîtrais pas la fin de l'histoire contenue dans les tomes suivants.

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Les nouvelles aventures de Bruno Brazil - B..

Bruno Brazil, je connais bien, ayant lu tous les albums de la série, celle de Greg au scénario et William Vance aux dessins.



C’était une série que j’appréciais, même si cela fait longtemps que je ne l’ai plus passée au filtre de la relecture (relecture du Tome 1 en août 2012 et aussi le 14/02/2019, puis relecture du tome 2 en mars 2019).



Comme pour la nouvelle série avec Ric Hochet, je voulais voir si les repreneurs ont continués dans la même veine ou s’ils ont modernisé la série, qui, je le rappelle, se déroule dans les années 70.



Les traits de Bruno Brazil ont changés, je préférais les dessins de Vance. Notre Bruno ne va pas bien (cfr le dernier album de l’ancienne série "Quitte ou double pour Alak 6"), le voici allongé sur le divan d’une psy.



Dans ce fameux tome 9 qu’était "Quitte ou double pour Alak 6", les auteurs nous avaient montré que les personnages du Commando Caïman n’étaient pas à l’abri de la mort ou des blessures graves. À l’époque, ça m’avait coupé les jambes de découvrir que ces personnages pouvaient mourir.



Nous avons beau être en 1977, l’univers dans lequel évolue Bruno Brazil ressemble un peu à celui de James Bond : méchants tout puissants, bien vilains, on évite les gadgets de voitures, pas les stockage de données et l’univers un peu futuriste. Quasi SF dans le fait révélé en dernière case de ce premier album.



Le côté rythmé de l’album est coupé avec les scènes de vie de ménage de Bruno Brazil, la rébellion de son fils adoptif, sa femme qui l’engueule parce qu’il fait passer son job avant le reste… Bon, ça donne un côté plus humain à Bruno, pourtant, on aurait pu s’en passer sans soucis.



Le plus gros inconvénient de cette reprise, c’est qu’elle ne propose pas de résumé succinct des anciens albums, ce qui est dommageable pour ceux ou celles qui découvrent la série avec ce nouveau tome.



Contrairement aux nouvelles enquêtes de Ric Hochet, ce premier tome est une suite direct du tome 9, "Quitte ou double pour Alak 6" et si vous ne l’avez pas lu, vous aurez l’impression de tomber au milieu du film.



Verdict ? Cette suite n’est pas mal : elle respecte les codes de l’ancienne, elle reprend les caractéristiques essentielles des différents personnages, elle a du rythme, du suspense, des mystères, un grand Méchant qui tire les ficelles dans le dos de tout le monde.



Pas de quoi sauter au plafond devant le scénario qui semble conventionnel. Ma foi, vu que je m’attendais à pire, je ne suis pas trop déçue. Pas conquise à 100% non plus.



Les anciens amateurs de la série apprécieront de retrouver les personnages et les nouveaux trouveront du plaisir à découvrir cette reprise et, qui sait, auront peut-être la curiosité d’aller lire les albums du tandem d’origine.



Moi, suis partante pour lire le deuxième tome.


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La bombe (BD)





Plus de 400 pages pour un tournant dans l'histoire du monde; plus de 400 pages sur un sujet où tout a déjà été écrit, décrit, commenté, dévoilé.

Et pourtant plus de 400 pages qui vont tenir le lecteur en haleine. Oui nous connaissons la fin : le 6 août 1945, 2 bombes atomiques lancées sur Hiroshima puis sur Nagasaki; plus de 140000 morts d'un côté et 80000 de l'autre après 3 mois...

Alors pourquoi une telle force dans cet album?

-Tout d'abord le côté inattendu dans le choix du narrateur : la Bombe elle même : "je suis le feu incandescent des enfers. Je suis le choc. Je suis le créateur du néant. Je suis celui. Qui a fait se coucher le soleil sur l'empire du soleil levant."

-Ensuite un récit multidimensionnel car rien n'est omis : le côté scientifique, le côté politique, les côté industriel, le côté espionnage, les oppositions entre les différentes parties et à l'intérieur même de la communauté scientifique.

-La description de toutes les phases de création de la bombe avec notamment le 16 juillet 1945 l'essai dénommé Trinity; Trinity, nom inspiré du poète anglais métaphysique du XVIIème John Donne "bats mon coeur, Dieu de Trinité; frappe, respire, brille et répare; que je puisse m'élever et me lever, et me courber; ta force brise, souffle, brûle et me renouvelle..."

-Le cheminement des scientifiques pour parvenir à la fission avec l'utilisation de l'eau lourde et la "maitrise" de l'énergie atomique, du nucléaire. Citer tous les hommes clés est impossible mais une place est à donner à Léo Szilard qui a d'abord tout fait pour que les US développe la bombe puis qui a remué ciel et terre pour éviter son utilisation.

-Le rôle du Général Leslie Groves dans le projet manhattan, de Paul Tibbets, pilote du bombardier Enola Gay, de Charles B Mcvay III, capitaine de l'USS Indianapolis, les 18 hommes testés secrètement avec du plutonium entre avril 45 et juilllet 47..

-Enfin un dessin en noir et blanc d'une force et justesse incroyables.

Alors aucune hésitation : à lire, relire et conserver.



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Terra Australis

13 Mai 1787, Portsmouth, Angleterre : une flotte d’une dizaine de navires plein à ras-bord de 700 prisonniers, dont quelques femmes, de plus de 300 marins et soldats, d’animaux, et de nourritures, prennent enfin le large après presque deux ans de préparations. Cette flotte part rejoindre Botany Bay en Terre Australe, découverte par le capitaine Cook en 1770.

En ces temps de disette, les prisons sont pleines et la misère partout dans les rues des villes. C'est pourquoi le « bon roi Georges » prend la décision de « purger » Londres à l’aide de la colonisation. Devant l’échec américain, et sous les conseils d’un certain Lord Sydney, aidé de l’officier de marine Arthur Phillip, La Terra Australis Incognita est choisie pour agrandir le territoire anglais.

Le voyage va durer 8 mois. Et au terme de celui-ci, tout reste à commencer…

Excellent roman graphique historique que nous livrent-là Le Bollée au scénario, et Philippe Nicloux au dessin. Dessin d'ailleurs, qui ne va pas sans rappeler le trait fort d'un Will Eisner, doué pour faire ressortir les expressions des visages et la force des paysages, en un dense noir et blanc vivant. L'histoire elle, est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses années de recherches sur cette période assez floue qu'est la découverte et la colonisation de l'Australie.



Et j'ai l'immense honneur de plonger pour la première fois dans un challenge Babelio...

Challenge pavés 2015-16

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La bombe (BD)

18 juillet.

- Papa, tu as entendu parler du nouveau film de Christopher Nolan, Schopenhauer ? Oui, tu sais, c'est celui qui a fait Interstellar.



- Non, pas entendu parler. Mais un film sur Schopenhauer, ça doit être costaud.



19 juillet.

- Je me suis trompé papa. C'est pas Schopenhauer, c'est Oppenheimer. Tu sais, c'est l'histoire de celui qui a fait bombarder Fukushima.



- Ouille, ouille! Ça serait peut-être bien que nous allions voir ce film.



21 juillet

Nous allons voir le film.



22 juillet

J'entame la lecture du roman graphique "La bombe".



Et donc, pourquoi cette anecdote ?

Parce que nos jeunes n'ont jamais appris cette histoire et l'occasion se présentait pour évoquer ce qui s'est passé le 6 août 1945 à Hiroshima et trois jours plus tard à Nagasaki.



Je me suis offert cette brique quelques mois auparavant qui était restée jusqu'à présent posée sur mon étagère.

Tout ça pour dire que j'espère que le battage médiatique pour la sortie du film pourra bénéficier à ce formidable roman graphique.



N'ayant une connaissance que très parcellaire (un tout petit peu plus que mon fils qui a cependant cette grande qualité d'être curieux) sur cette histoire, j'avais beaucoup d'interrogations à la sortie de la projection et j'allais me plonger dans la lecture du pavé scénarisé par Didier Alcante, L F Bollée et les dessins de Denis Rodier.



Et il s'agit d'un véritable "non coup de coeur" pour reprendre l'expression d'un babeliote. Pardon, je n'ai pas retenu son nom. "Non coup de coeur" parce que l'histoire est épouvantable.

Il a fallu cinq ans au trio pour finaliser ce projet et éditer ce pavé à l'occasion de la commémoration du 75ème anniversaire d'Hiroshima.

Et 5 ans me semble bien peu au regard de la somme de travail colossal, magistral effectué (recherches, documentation, vérifications, voyages...).



Alors que le film, comme l'indique le titre, se focalise sur Oppenheimer, "la bombe" couvre un spectre beaucoup plus large et complet.

Le film consacre une large part à l'audition de sécurité d'Oppenheimer en 1954 qui lui vaudra le retrait de son accréditation suite à ses accointances avérées ou supposées avec le parti communiste. N'oublions pas que nous sommes en plein Mac Carthysme. A contrario, le livre n'y consacre que quelques planches.

Le personnage d'Oppenheimer n'apparaît pour la première fois dans le livre qu'à la planche 166 (sur 450).



La grande originalité, c'est le choix du narrateur, à savoir l'uranium. Et l'ensemble est vu à hauteur d'homme.



Les scénaristes ont fait le choix de s'attarder plus sur Léo Szilàrd, scientifique d'origine hongroise ayant quitté l'Allemagne nazie en 1933 pour les États-Unis. Alors qu'il a contribué au projet Manhattan à ses débuts avec Enrico Fermi entre autres, il luttera sans succès pour un usage civil et à tout le moins raisonné du nucléaire.



Le livre propose un bel équilibre entre les notions de physique (pas toujours faciles à comprendre) et les aspects géopolitiques, les désaccords qui se créeront entre militaires et politiques d'une part et scientifiques d'autre part.



Je ne confondrai plus les termes "fission" et "fusion". J'ai appris la différence entre uranium (utilisé pour Hiroshima) et plutonium (pour Nagasaki). J'ai vaguement compris ce que sont les isotopes ainsi que la différence entre protons et neutrons.



Il y aurait encore tant à dire, notamment sur les opérations de sabotage à l'encontre de l'armée allemande et leurs usines de production d'eau lourde en Norvège ; les 18 "cobayes humains" à qui l'on a injecté du plutonium "à l'insu de leur plein gré".



Mais il est tellement préférable que je vous laisse découvrir.



Un petit bémol peut-être ? L'objet est affreusement lourd et donc pas facile à manipuler. Un grammage de papier un rien plus léger aurait peut-être pu contribuer à un peu plus de confort de lecture.

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James Cook, tome 1 : L'appel du Pacifique

La collection de BD Explora de Glénat se poursuit avec un grand nom de l’exploration du globe au XVIII éme siècle : James Cook. Les auteurs proposent après quelques séquences à Hawaï, qui expliquent le contexte de son décès en 1779, un retour chronologique sur l’ascension de navigateur britannique réputé pourtant parti de rien. Il est né loin de la mer, a travaillé chez un mercier, a fini par intégrer la marine de commerce avant de passer à la Royal Navy en 1755. Le scénario met en avant ses capacités de géographe et surtout de cartographe. Sa carte de la Nouvelle Zélande présente dans les annexes est étonnante de précision. Laurent-Frédéric Bollée ne cache pas que c’était un commandant de bord sévère avec ses marins, porté à la violence avec les indigènes rencontrés. Pas franchement un héros sans tâche. Reste un pionnier de la découverte maritime qui achève dans ce premier tome son premier grand voyage.

Les dessins laissent un sentiment mitigé : les visages sont trop lisses, les personnages manquent de présence, mais les scènes maritimes et les navires sont parfaitement restitués.
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La bombe (BD)

Une longue BD historique dense, riche, avec énormément d'informations. Les dessins sont travaillés, très réalistes et propres. Ce ne sera pas au goût de tous cependant, les passionnés d'Histoire devraient trouver leur compte. (Ouvrage découvert pour le prix BD Livraddict 2021)
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La bombe (BD)

L'histoire de la bombe atomique à travers un incroyable roman graphique de plus de 450 pages. Alcante et Laurent-Frédéric Bollée signent le scénario, très documenté. Pas de grande surprise, la plupart des événements ont déjà été racontés dans d’œuvres littéraires ou cinématographiques mais l'ensemble est impressionnant. Les dessins de Denis Rodier, en noir et blanc, dans un style réaliste sont très réussis. Bravo !
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La bombe (BD)

Une BD très intéressante sur la genèse de la bombe atomique, la courses des différentes nations pour la créer en premier, l'implication dans la seconde guerre mondiale, les questionnement des scientifiques.

Prenant, instructifs, glaçant, malgré quelques passages pointus sur la chimie, j'ai adoré cette oeuvre.
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XIII Mystery, tome 6 : Billy Stockton

Cuzor reviennent sur l'histoire de celui qui a croisé le chemin de XIII dans une cellule du sordide pénitencier de Plain Rock.
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Deadline

Ça commence par un meurtre. En 1901. Un meurtre commis de sang froid sur un vieillard. Pas d’autres explications avant un bond dans le temps. Des années en arrière. En pleine guerre de sécession. Petit à petit on va remonter le fil de cette pelote et comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi ce meurtre, pourquoi cette victime. L’histoire est celle du meurtrier, un gamin enrôlé de force dans l’armée sudiste. Un gamin qui va tomber amoureux d’un prisonnier. Noir. Un gamin qui va découvrir l’horreur de la guerre et garder chevillé au corps le souvenir de ce prisonnier et une rancœur, une haine même. Tenace. Impossible à évacuer…



Un western sans cowboys et sans indiens mais un western quand même. Tendu, nerveux, crépusculaire. Beaucoup de flash-backs qui demandent au lecteur une certaine attention pour ne pas se perdre en route mais le récit est tricoté au cordeau et chaque élément trouve sa place naturellement.



Après on peut trouver que la barque de Louis Paugham, le personnage principal, est un peu chargée. Orphelin très jeune suite à l’assassinat de ses parents, il voit mourir son père adoptif sous ses yeux à l’adolescence. Homo refoulé qui a le coup de foudre pour un noir alors qu’il vient d’être enrôlé dans l’armée sudiste, il va enchaîner les désillusions et les tragédies… tout ça fait peut-être un peu beaucoup. Mais son terrible destin permet de mettre en lumière cette période complexe de l’après-guerre de sécession aux États-Unis. Sa vie d’errance et de solitude est confrontée au racisme prégnant malgré la victoire nordiste, à un idéalisme qui restait souvent de façade et une homosexualité inacceptable pour la société de l’époque.



Graphiquement c’est beau, très beau. Christian Rossi s’était déjà frotté au western en reprenant la série Jim Cutlass scénarisée par Jean Giraud et surtout avec l’inclassable W.E.S.T qui, elle aussi, se déroule aux USA dans les années 1900. Ici, il alterne entre l’acrylique et l’aquarelle et son travail sur la lumière et les couleurs est magnifique. Sans compter que son découpage très cinématographique sied parfaitement à un récit de ce genre.



Si je devais souligner un bémol c’est que le héros subit trop les événements et n’est pas assez charismatique. Pas qu’il soit transparent mais il lui manque un petit quelque chose pour endosser l’image d’écorché vif à laquelle il était en droit d’aspirer. Disons qu’il avait tout pour être inoubliable et malheureusement ce n’est pas tout à fait le cas.



J’ai quand même passé un bon moment avec ce one shot qui sort un peu des sentiers battus. Et je félicite au passage l’éditeur pour ne pas avoir cédé à la tentation d’en faire un diptyque plus intéressant commercialement mais beaucoup moins cohérent d’un point de vue narratif. Ça devient tellement rare de penser au lecteur avant de penser à la rentabilité…


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La bombe (BD)

Répondant à une question récente au sujet des livres qui ont changé ma vision/philosophie de la vie, je citais entre autres Günther Anders et son L'obsolescence de l'homme. Dans ce livre et bien d'autres - Hiroshima est partout, le temps de la fin, … -, Günther Anders s'attaque à la question de la bombe atomique et du nucléaire. Anders indiquait ainsi dans Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ? : entretien avec Mathias Greffrath que le 6 août 1945 était l'une des quatre césures/coupures qui avaient marqué sa vie, son œuvre et son activité politique.



D'Hiroshima, il écrira même dans Visite dans l'Hadès :



« Quand un homme peut anéantir deux cent mille (et, aujourd'hui) des millions de ses semblables, en comparaison, les quelques milliers de SS qui n'ont réussi et ce, seulement, peu à peu, à en assassiner que des millions sont (qu'on me pardonne ce mot) inoffensifs. Car le danger atomique menace l'existence de l'humanité dans son ensemble – ce qu'on ne pouvait pas dire des camps d'extermination. Alors que les armes atomiques sont littéralement ‘apocalyptiques', les camps ne l'ont été et ne le seront encore que dans un sens métaphorique. Comparé aux méthodes avec lesquelles on peut aujourd'hui massacrer massivement, ce qui a eu lieu dans les camps d'extermination pendant les trois années qui ont précédé Hiroshima a été (j'ose à peine l'écrire) inoffensif. »



Aussi, en lisant La Bombe, je pensais naturellement à Günther Anders - et au détour d'une page, Anders apparut : « Hiroshima a été reconstruite. Tous n'ont pas été d'accord. « La reconstruction a été la destruction de la destruction », a par exemple écrit le philosophe Günther Anders » (Épilogue, p. 440). C'est d'ailleurs le seul « philosophe » (lui-même refusait le qualificatif) qui fait ici son apparition, ce qui est plutôt appréciable.



Dans ce volumineux roman graphique, on retrouve les principaux acteurs ayant conduit Kenneth Bainbridge, un des membres du Projet Manhattan, à déclarer « Now we are all son of bitches ». Les scientifiques (Szilard, Fermi, Oppenheimer, Einstein, Heisenberg, ...) évoluent à côté des politiques (Roosevelt, Truman, Staline, Churchill, ...) et des militaires. Les principaux évènements de la période sont relatés : la fuite d'une partie des scientifiques européens vers les Etats-Unis, leur accueil par les autorités américaines et leur intégration dans la société américaine, les kamikazes japonais, le projet allemand de bombe atomique, l'achat de l'uranium, l'espionnage par Staline du Projet Manhattan, le retrait de Rosenblat,…



De plus, il y a cette idée géniale de personnifier l'uranium qui prend régulièrement la parole pour commenter les évènements et se féliciter de l'avancée des scientifiques vers cette issue funeste que constitue la bombe atomique.  



La Bombe est un excellent roman graphique qui relate l'histoire vraie* de la bombe atomique - pour une version alternative et déjantée de cette histoire, cf. The Manhattan Projects, tome 1 : Pseudo-science et The Manhattan projects, tome 2 : Leur règne. Certes l'histoire est connue - au moins dans ses grandes lignes - mais pour autant les auteurs ont accompli un véritable tour de force.



* Un seul personnage a été créé pour des raisons propres à la narration du roman graphique.
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Terra Doloris

Après « Terra Australis », imposant roman graphique retraçant la colonisation de l’Australie par les Anglais, Le Bollée et Philippe Nicloux nous reviennent avec un deuxième volume venu compléter leur premier récit : « Terra Doloris ». On y retrouve nos bagnards condamnés à l’exil sur cette île du bout du monde où se met peu à peu en place une véritable colonie. Si l’Angleterre a tout à gagner de l’opération, elle est toutefois bien la seule, l’implantation britannique dans la région ne réjouissant ni les prisonniers, forcés à vivre loin de chez eux dans des conditions difficiles, ni surtout les autochtones, victimes eux aussi de l’impérialisme anglais. Comme son prédécesseur, l’ouvrage se divise en plusieurs parties bien distinctes : un prologue visant à rappeler le contexte de l’arrivée des premiers colons ; un premier livre intitulé « La liberté du martyr » ; un interlude consacré aux relations entre les Aborigènes et les Anglais ; un second livre intitulé « Le martyr de la liberté », et enfin un épilogue qui permet de découvrir ce que sont devenus les personnages de ces différents récits. De longueur et d’intérêt variables, ces chapitres traitent tous, de manière plus ou moins développée, des conditions d’installation des premiers colons anglais. Les deux plus conséquents s’attardent ainsi sur le sort de deux prisonniers dont le parcours est historiquement avéré et qui vont tous deux tout tenter pour fuir cette prison à ciel ouvert. Le plus grand mérite de l’ouvrage tient incontestablement à la qualité de sa documentation et de sa reconstitution du XVIIIe. Un siècle dur, violent, et qui se montre particulièrement cruel à l’égard de tous ceux n’ayant pas eu la chance de naître homme, blanc et riche. Si les protagonistes mis en avant ici font sans aucun doute partie de la catégorie des victimes, les auteurs s’attachent aussi à mettre en scène leurs bourreaux, membres du gouvernement ou capitaines de navire, tous deux garants de l’ordre établi et impitoyables envers ceux y contrevenant. En filigrane, le roman graphique dépeint aussi quelques uns des grands événements qui agitèrent l’Europe de l’époque : la Révolution française, bien sûr, mais aussi la révolte des marins du Bounty, le siège de Cadix par des vaisseaux anglais… Outre l’intérêt historique, se sont également les graphismes que l’on retient, tous en noir et blanc. Les visages des personnages sont aussi réussis et détaillés que les paysages anglais ou australiens, et les scènes en mer sont remarquablement dépeintes, qu’il s’agisse des tempêtes ou des affrontements entre deux navires.



En dépit de la qualité historique et graphique de l’œuvre, je ne peux cependant m’empêcher d’être un peu déçue par ce second tome, et ce pour plusieurs raisons. Les choses commençaient pourtant plutôt bien avec l’histoire de Mary Bryant, une jeune anglaise déportée pour vol et désormais établie dans une bicoque australienne pitoyable en compagnie d’un autre prisonnier et de leurs deux enfants. Lorsque son compagnon lui propose de tenter une évasion en compagnie d’un petit groupe d’hommes avides de liberté, Mary n’hésite pas longtemps, et se retrouve entraînée dans un voyage encore plus périlleux que celui qui l’avait amené en Australie la première fois. Le récit est bien construit et le personnage attachant : difficile de ne pas être ému par le parcours de cette femme courageuse a qui la vie n’aura rien épargné et qui laisse peu de place à l’espoir. Le deuxième livre est en revanche beaucoup moins réussi, et ce en raison de la personnalité de son protagoniste (un homme, cette fois) : le libre penseur Thomas Muir. Arrêté pour avoir véhiculé des idées séditieuses (il s’oppose au système monarchique et se fait le défenseur du peuple), le jeune homme est lui aussi déporté en Australie d’où il cherche également très vite à s’échapper afin de regagner son pays natal : l’Écosse. Son parcours sera évidemment semé d’embûches et l’entraînera du Canada à la France, en passant par l’Amérique du Sud ou encore l’Espagne. Son histoire est intéressante, aucun doute là dessus, mais le personnage est malheureusement assez antipathique. Thomas Muir passe en effet son temps à se plaindre et à s’apitoyer sur son sort, alors même que sa position en Australie est loin d’être catastrophique (l’homme est certes exilé mais il dispose d’une grande et belle maison et conserve sa liberté de mouvement sur l’île : quel autre prisonnier pouvait en dire autant ?). Ses jérémiades passent d’autant plus mal que tous ceux qu’il rencontre ne cessent de se mettre en quatre pour lui venir en aide et que, comparés à la tragédie vécue par l’héroïne dans le livre précédent, ses soucis paraissent franchement dérisoirs. Au nombre des regrets, on peut également mentionner le peu de place accordé aux Aborigènes, pourtant les principales victimes de l’implantation anglaise dans la région, et dont il n’est fait mention qu’à l’occasion d’un monologue de quelques pages consacré au sort tragique de l’un d’entre eux. Il est d’ailleurs dommage que l’Australie en générale soit reléguée au second plan, ne constituant plus qu’un décor ou une simple escale pour les personnages, et non plus le sujet central.



On retrouve dans cette suite de « Terra Australis » la plupart des éléments qui avait déjà fait le succès du précédent volume, à commencer par une documentation et une reconstitution impeccables, ainsi que des graphismes particulièrement soignés. On peut malgré tout regretter ici quelques petites maladresses au niveau des choix scénaristiques opérés et desquels résultent hélas une mise à distance de ce pays pourtant supposé être au cœur du récit : l’Australie.
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J'ai tué, tome 4 : Marat

Ce tome de la série ‘j’ai tué’ , consacré au meurtre de Marat par celle que l’histoire à retenue sous le nom de Charlotte Corday n’est peut-être pas celui que j’ai préféré de la série (mon coup de cœur allant plutôt à celui consacré à Philippe de Macédoine) mais est celui qui présente le plus de qualités au niveau de la trame narrative.

Les premières planches sont consacrées à la mort de Charlotte Corday, elle arrive ensuite dans une sorte de Limbes où elle est confrontée à sa victime. Ce face à face est la base même de la dynamique du tome, ils reviennent par flash-back sur leurs passés respectifs et sur les circonstances qui ont poussé la jeune femme au geste fatal.

La richesse des informations parvenues jusqu’à nous permet la réalisation d’une BD bien documentée, c’est bien vu, c’est intéressant et c’est bien mené.

Cöté dessin, je ne suis qu’à moitié séduite. Charlotte Corday est assez réussite alors que je n’ai absolument pas apprécié le graphisme de Marat. Bon, effectivement, il n’était pas très beau et avait de gros soucis de santé mais là, il dénotait complètement et je l’ai même trouvé assez incongru.

Dans l’ensemble, c’est une excellente BD que je recommande volontiers.

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XIII Mystery, tome 6 : Billy Stockton

Billy Stockton, dans la série XIII, est un personnage plus que secondaire. Il fait une apparition dans l'album "Toutes les larmes de l'enfer". Billy était le compagnon de cellule de XIII.



Un choix étonnant de créer un album sur sa vie, son histoire....



Il était prévisible que son enfance fût perturbée, nous le savions déjà.



L'avion de ses parents s'écrasent et le petit Billy se trouvait dedans et par un miracle, s'en est sortie quasi indemne. Pauvre gosse de riche qui se retrouve dans une famille parente, fermier dans l'Oklahoma et qui est élevé à la dure. Et son histoire se dévoile à chaque page, curieuse et pathétique.

Il faut aussi annoncer que Billy croise, par hasard, quelques auteurs du Complot Shéridan : le juge Allenby, Calvin Wax et le colonel Mac Call (XIII - Spads). Histoire de combler le peu d'intérêt de sa vie.



Si l'histoire n'était pas raccroché à XIII, il pourrait passer inaperçue. Mais Bollée a assez bien intégré l'ensemble Billy Stockton - Toutes les larmes de l'enfer. Le trait de Steve Cuzor est moderne et reste dans la lignée de Vance.
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Patrick Dewaere : À part ça la vie est belle

Pour être franc, je ne suis pas vraiment cinéphile. Je n'ai jamais vu "Série noire", "Adieu poulet", ni "Les valseuses". Pour autant, le nom de Patrick Deawaere me parle, évidemment. Un gars avec une bonne gueule, parti trop tôt.



C'est d'ailleurs par la fin que débute ce roman graphique, le suicide de l'acteur en juillet 1982, à 35 ans à peine. Puis, on remonte le temps, à coups d'épisodes passés, des scènes personnelles ou professionnelles, sans chronologie particulière. Cet album brosse le portrait d'un homme attachant, mais tourmenté. Un écorché vif, éternel insatisfait (des rôles proposés notamment, principalement des losers), vivant mal l'absence de reconnaissance de la profession (échecs à répétition aux Césars). Probablement que l'enfance difficile a pesé dans cette trajectoire...



J'ai beaucoup aimé cette évocation de la vie de Dewaere, aujourd'hui encore considéré comme une vraie référence dans le milieu cinématographique. Le portrait est beau, les portraits parsemant l'album sont touchants. Croiser Gainsbourg ou Coluche au hasard des pages, revivre des années 70 où soufflait un certain souffle de liberté, ... à part ça, la vie est belle, comme le rappelle le titre !

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La bombe (BD)

Voici la plus effroyable des histoires de l'humanité à savoir la création de la bombe atomique. Les hommes l'ont faient à partir de théorie scientifique initié au départ par Albert Einstein.



Cela a commencé par une intention tout à fait louable par rapport à une Allemagne nazie désireuse de se doter de l'arme ultime pour venir à bout des forces alliées. Il fallait à tout prix empêcher cela.



Cependant, les militaires américains ont rapidement pris le pas sur les scientifiques. La capitulation allemande n'a rien changé à la donne. Il fallait démontrer la toute puissance de l'Amérique dans ce nouveau partage du monde à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.



Et comme dit, plusieurs nations ont emboîté le pas à commencer par l'URSS de Staline dans une course prévisible à l'armement. Près de 9 pays possèdent actuellement la capacité de détruire l'humanité. Qu'en sera t'il si l'Iran ou la Corée du Nord pouvaient également pousser sur le bouton ? Ou pire encore, des terroristes fanatiques ?



J'avoue aisément que j'ai appris des choses que j'ignorais totalement. En cela, cet ouvrage m'a été fort précieux dans ma compréhension des enjeux. J'ignorais tout ces détails en acceptant la raison officielle à savoir que cet arme a hâté la fin de la guerre en sauvant des milliers de vies surtout après la bataille d'Okinawa qui a été un vrai bain de sang. C'est sans doute vrai mais les conséquences ont été encore plus désastreuses pour l'humanité surtout pour le long terme. J'avoue ne pas du tout avoir apprécié certains protagonistes comme le président Truman par exemple qui a été poussé par son entourage tout entier. L'ordre du président américain de lancer la bombe atomique contre deux villes contenant des milliers de civils constitue une abomination. Il y avait d'autres solutions qui ont été justement proposées par les scientifiques mais comme dit, ce sont les militaires qui ont pris le pas. Quelque fois, un président doit prendre du recul pour prendre une décision difficile.



En ce qui concerne l'auteur que j'ai activement suivi depuis « Pandora Box », j'avoue qu'il demeure toujours aussi bon même là où l'on ne l'attend pas. Dans ce roman graphique, il relie différents faits qui peuvent paraître anodin mais qui vont reconstituer le puzzle : les mines d’uranium du Katanga, l'attaque de la base de Norvège, Le Japon avec ses kamikazes et Hiroshima, l'Allemagne nazie, l'URSS et surtout le Nouveau-Mexique avec sa base secrète.



C'est riche et très bien documenté. C'est complet avec un pavé de 500 pages. Je n'avais jamais rien lu de tel sur le sujet parfaitement maîtrisé. Le scénario est fluide. Il est vrai que ce gros ouvrage peut faire peur au premier abord tant c'est impressionnant cette quantité de page mais cela se lit facilement. Un seul mot me vient à l'esprit pour qualifier cette œuvre : colossal !



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La bombe (BD)

Ce roman graphique relatant l'histoire de la bombe atomique est absolument exceptionnel ! Et pas seulement par ses dimensions (plus de 400 pages, un véritable pavé )...



Voici un récit passionnant, dense, mêlant science, histoire contemporaine, politique. Toute l'histoire de cette arme terrifiante est racontée, que ce soit les aspects plus ou moins connus (le projet Manhattan, Los Alamos,...) ou ceux plus confidentiels (l'utilisation, sans leur consentement bien entendu, de pauvres hères pour tester les effets du plutonium sur le corps humains ; le sort de l'USS Indianapolis lors de l'été 1945; ...). le rythme est haletant, les recherches constituant une véritable course contre la montre entre grandes nations engagées dans un conflit mondial. Toutes les graves questions morales liées à l'élaboration et à l'utilisation de cette arme de destruction massive sont évidemment abordées. Et l'émotion vous étreint dans les pages finales consacrées à Hiroshima...



Le projet de relater une telle histoire était particulièrement ambitieux, mais il est couronné de succès. La lecture de "La bombe" s'avère indispensable.

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