Citations de Laurent Galandon (260)
- S'ils me licencient, je sais pas ce que je vais devenir. A mon âge, je ne retrouverai pas de travail.
- T'auras le chômage, quand même.
- Oh là là! Faudrait peut-être que tu t'émancipes, ma grande!
- ... Hum, pour le moment, je préfère rien dire.
- Tu lui mens, alors?
- Si tu veux...
- Ah! Qui dit un mensonge en dit cent!
Une délégation est même montée à Paris pour faire entendre sa voix. Il y avait plus de policiers que d'ouvriers! Faut croire qu'on fait peur.
L'autre jour, un vieux Lip, qui avait 18 ans en 1941, nous racontait que la résistance a commencé par l'information: il fallait expliquer aux Français les mensonges et la propagande du gouvernement de Vichy comme de l'occupant nazi. Nous aussi, nous sommes entrés en résistance. Même si l'ennemi n'est, bien sûr, pas le même.
- Oui, c'est bien beau tout ça... mais c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer...
- Oui... Mais on peut aussi penser à David contre Goliath! Et là, c'est le petit qui gagne!
L'usine est devenue une véritable galerie d'art. Les Lip ont une imagination débordante et du talent. C'est beau et vivant.
A la fin de l'année, je dois prendre du galon! J'ai pas envie de tout foutre en l'air parce que ma femme fricote avec des communistes!
- Les O.S. de Renault sont toujours en grève. Que des immigrés, en plus...
- C'est quoi, des immigrés?
- Des Arabes ou des Africains venus travailler en France et qui voudraient être payés comme des Français.
- Et toi, qu'est-ce que tu en penses?
- Moi? Euh, je... Je ne sais pas... Je ne suis même pas syndiquée.
- Et alors? T'as pas besoin d'être syndiquée pour avoir un avis.
- Il est tout mignon, lui! Je le croquerais bien! Qu'est-ce que t'en dis?
- J'en dis que je suis mariée, Anne!
- Et alors? C'est pas parce que t'es au régime que tu ne dois pas regarder le menu!
Aujourd'hui, j'ai appris que j'allais peut-être perdre mon emploi. C'est étonnant. Je ne pensais pas que cela m'inquiéterait autant. Adolescente, j'avais d'autres rêves que celui de travailler à l'usine. Mais la vie n'est pas un conte de fées.
- On est obligés de parler de ça?
- Oh, le rabat-joie! C'est pas parce que tu ne voulais pas que ta petite femme aille bosser qu'on ne peut rien savoir!
"Si on te pose la question , tu dis que tu est prêt à te convertir à l'islam...
Quoi je suis Chrétien ! Chrétien et Arménien comme maman l'a dit !! Jamais je ne me convertirai !
Dans ton cœur tu seras toujours un Chrétien... Mais peut être que tu devras être musulman dans ta vie...
Je prends celui-ci !
Bon investissement !
Je ne peux pas abandonner mon petit frère ! Laissez-le venir avec moi !
Je te fais un prix.
Ton guiavour est trop petit et trop frêle !
Non s'il vous plaît, je veux rester avec ma... Mon frère !
Je suis travailleur !! Je ferai tout ce que vous voulez !
1915. Dans un cahier, des notes de musique. Celles d'une symphonie inachevée pour violon, celles qui, perdues, semblaient annoncer la disparition du petit enfant arménien Dikran. Celles qui, retrouvées, témoignent enfin de la survie de Dikran et sa soeur ;mais aussi du génocide de plus d'un million d'Arméniens par le peuple turque. De la poésie pour rappeler l'atrocité. Pour que notre vigilance et notre mémoire ne s'éteignent pas...
C'est comme si j'avais un amant qui cherchait à m'ouvrir les yeux. Mon amant : c'est LIP.
Quand on ferme une entreprise, c'est la société dans son ensemble qu'on affaiblit. Il ne s'agit pas seulement de taxes communales, on l'affaiblit humainement. Dans son tissu social, dans sa cohésion sociale. Or, cela est remise fondamentalement en cause, sans que les vrais responsables en aient une vraie conscience.
Les traîtres finissent toujours par crever!
- Tu t'en vas pas hein?! Tu t'en vas pas...
- Ecoute Henri, tu te souviens l'hirondelle qu'on a vue l'autre jour?
- L'oiseau migrateur?
- Oui c'est ça! Je fais comme elle, je m'en vais mais je reviendrai!
- Alors c'est promis?
- Oui comme l'hirondelle je reviendrai quand il fera meilleur.
- Attention de pas te perdre!
- Vous êtes sûr que c'était la meilleure solution?
- Non Marinette... Mais je n'en ai pas trouvé d'autres.
Vous devez vous mettre en grève, rejoindre le mouvement étudiant!
-Il faut en finir avec la dictature bourgeoise
-Le prolétariat et les étudiants doivent se réunir dans la lutte!
-Mmh...Peut-être...
-Il n'y a pas de peut-être Gabriel! Vas-tu accepter toute ta vie d'être exploité par un patronat sans scrupules?!