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Citations de Laurent Gidon (43)


Ah, ils se croient forts ! Et à combien ils se mettent contre moi, hein ? Quatre, dont un général, deux colonels et un gratte-papier. Pfff… Qu’une bouchée, il va en faire, le première classe Léon ! Je les attends. Je les prends un par un ou tous les quatre en bloc. Ça va saigner !
« Alors, première classe Colonna Léon, qu’avez-vous à nous dire sur cette opération ?
― … C’est pas moi, m’sieur, mon général, j’ai rien fait !
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Mais non , les gentils monstres conservent leur air perplexe. Sans un regarde de connivence cette fois-ci, ils reprennent leur conversation, mais en s'exprimant maintenant par de longs hululements empruntés à une guitare hawaïenne des plus délicates. Évidemment, le traducteur est à nouveau paumé, rouge de honte. [Storm Riders]
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La Lune avait fui derrière les sommets d'Embrune, laissant la place nette aux premières lueurs de l'aube qui rosissaient l'orient brumeux.
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Les ambitions s'abîment sur l'écueil des petits procéduriers.
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La haute société est agitée de troubles et de rancœurs. C'est le prix d'une existence oiseuse. Car on ne gagne rien à vouloir s'approprier ce qui se cache trop haut.
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Bon faut que je relise l'appel à textes de l'autre bisounours des montagnes, si possible sans m'être mis trois pétards dans le citron avant. [semaine utopique, Thomas Day]
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Bien sûr, ça implique de se déguiser en schtroumpf, de sauter à cloche-pied, et de soigner les hémorroïdes d'une sorte de grosse vache obscène et rose qui se vautre dans la vase. [Petits arrangements intragalactiques, Sylvie Lainé]
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Décontenancé par cette arithmétique qui faisait peser double charge sur ses épaules, Djeeb tenta d'argumenter le fait que même le plus grand séducteur ne séduit que la femme qui désire être séduite. Il précisa bien son manque d'expérience en la matière, mais appuya fermement sa conviction que la femme choisit toujours, en dernier ressort. Et qu'elle porte donc plus que sa part de responsabilité dans le malheur qui accable l'homme délaissé.
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Voyez-vous, récita-t-il comme on déroule un argumentaire vendeur, je me considère un peu comme un artiste dont chacun des instants serait l'oeuvre. Je danse ma vie, je la jongle et je la chante aussi, et je veille à ce que chaque mouvement, chaque parole, avec son élégance propre, contribue à l'harmonie de l'ensemble. Oui, un artiste danseur de vie, vraiment, voilà ce qui me définit le mieux.
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— Tu perds encore, c’est vrai. Mais qu’est-ce que tu as gagné aussi ?
— Rien.
— Tu te trompes : tu as gagné une idée juste de ta valeur. Et ça, voilou que c’est précieux ! Tu sais maintenant ce que tu peux et ce que tu ne peux pas. Et tu sais aussi ce que vaut une vie. Pas seulement la mienne, hein ? Toutes les vies. Seules, elles ne valent rien. Mais liées les unes aux autres, c’est notre bien le plus précieux. Et je vais t’en dire une bien bonne. Faire, inventer, découvrir, ouvrir… tout cela n’a pas de sens en soi. Il faut le partager. Tu n’es toi-même que parce que tu es avec les autres. Bon, ça suffira pour la leçon. Allez viens, on va se balader un peu. »
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Face à lui en effet, des gradins en arc de cercle accueillent tout un aréopage à tentacules et globulœil, habillé et coiffé selon des modes très diverses. Pour Arturo, toujours attentif aux élégances, l’ensemble professe un goût assez pitoyable même si certains s’en sortent mieux que d’autres. Cherchant à compléter le panorama, il tourne la tête pour apercevoir, derrière lui, un immense écran qui diffuse des images de la Terre. Aucun doute possible, puisqu’on y reconnait notre belle planète bleue vue depuis l’espace d’abord, puis en surface, avant d’entamer une visite expresse de quelques activités humaines ou animales, peut-être considérée par ses hôtes comme représentatives de… quelque chose.
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« Je peux pas. On ne peut pas ôter complètement à une femme le droit de procréer. Tom et moi nous voulons ce bébé, il fait déjà partie de nous. Nous l’aurons. »
Comme illuminée par une révélation, la planneuse familiale arracha un sourire presque engageant à son visage osseux.
« Ahhh ! Là, c'est autre chose. Il serait bien sûr inhumain d'éliminer, de bloquer arbitrairement les fonctions biologiques de la femme. Ce serait nier la nature, alors que notre action se rapproche au contraire au plus près du fonctionnement naturel, surtout en termes de sélection, pour le systématiser jusqu’à la perfection. Il s'agit, et je pensais que vous l'auriez compris, de privilégier la survie des plus aptes en leur garantissant l'environnement le mieux adapté à l’expression de leur potentiel. Et c'est sur cette unique question de l'environnement que votre dossier achoppe.
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La veille, le Congrès avait rejeté l’adhésion des États-Unis à la toute nouvelle Société des Nations, mais nos visiteurs n’en avaient cure. Ils avaient posé très naturellement leur vaisseau sur la pelouse de la Maison Blanche et avaient demandé audience au Président Wilson. Bien sûr, ils s’arrangeaient pour masquer leur présence à tous ceux qu’elle ne concernait pas. Comment ? Je ne l’ai jamais compris, en termes techniques. Mais je venais de voir suffisamment de mes contemporains s’entre-tuer sur fond de fantasmes pour savoir que l’esprit humain était toujours prêt à se laisser influencer, en masse.
Nous étions alors le 20 novembre 1919.
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" Sésame, ouvre-toi !"
Jésumarijoseph ! Voilà que j'entends des voix maintenant ?
"Sésame, ouvre-toi à moi !"
D'abord, moi, c'est Suzanne.
[Suzanne on line]
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Au seuil de sa disparition, l'humanité vécut enfin le siècle spirituel qui lui avait été promis longtemps auparavant. La fin de l'homme semblait avoir été inscrite dans son âme autant que dans ses gènes. [La dernière marche]
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Le rêve du freerider : une face, et une trace, une seule ! Être le premier. S’offrir une pente vierge où personne n’osera suivre. Et le soleil qui transforme en milliards d’étoiles tous les flocons soulevés par mes spatules : énorme ! J’ai l’impression de flotter entre ciel et neige. Ça descend tout seul, sans trop d’effort ni de risque. C’est cool.
En fait, ce serait même très cool si j’étais un vrai freerider et pas cet amateur un peu frimeur qui voudrait tellement épater les spectateurs. Mais les épater avec quoi ? Je skie comme une quiche, j’ai des cuisses en chamallow, une technique apprise sur Internet, et des crispations qui me grippent dès qu’il y a un peu de pente.
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Qu'importe puisqu'ils sont tous morts. Mais au moins auront-ils connu la vraie paix. [Permafrost, Stéphane Beauverger]
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Suivre avait toujours été une vocation fertile pour la plupart des humains. Mais chez ceux qui préféraient être suivis, le terrain s’ensemençait d’une morale imprudente. On est le chef, on se croit fort et tout permis. On s’affranchit de la règle commune qui veut que le prochain mérite un minimum de respect si l’on souhaite éviter de s’en prendre une par surprise. Ainsi délestée de pesanteurs éthiques, l’ascension se trouve facilitée, mais la chute n’est jamais loin.
[La dernière Marche]
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Encore le coup de la mort et de l’après, se dit l’habitué qui referme le livre, persuadé que rien de neuf ne pourra être dit sur le sujet. Et il a raison, bien sûr. Rien, ni les sciences médicales ni les témoignages les plus autorisés, ne pourra nous renseigner de façon probante sur l’inconnaissable. Quelle que soit ta volonté de croire ou ne pas croire, lecteur chéri, ce qui nous attend au bout du tunnel nous échappera toujours, jusqu’au moment ultime où il nous sera donné de savoir… définitivement. Avant cet instant, nous ne sommes pas équipés pour comprendre. Bien trop vivants. Même si les morts pouvaient parler, ils n’auraient rien à nous dire. Passés qu’ils sont dans un monde autre, affranchis des sensations comme des convictions, libérés de nos pulsions et de nos ambitions, ils vivent déjà un autrement indicible que ni les mots ni les rêves ne peuvent nous traduire. Ou alors, rien, ils ne vivent rien, fini !
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Fran lui demanda de lâcher un peu de câble d’avance pour que, lors de son décollage, elle ne soit pas retenue dans la zone de turbulence maximum. Elle empoigna alors l’armature du voilair, le libérant du chevalet pour l’établir au-dessus de sa tête. Djeeb aurait bien aimer partager encore un regard, peut-être même lui demander de renoncer, mais Fran ne voyait plus que sa monture de toile. Les yeux fixés sur ce voyageur des airs, elle en éprouvait une dernière fois l’équilibre et la portance. Puis, dans un grand cri libérateur, elle se lança.
Dès son troisième pas dans la pente, une rafale lui arracha le voilair des mains. Celui-ci prit le vent, se cabra un peu, tendit les longes et s’envola avec sa cavalière. Djeeb laissa filer les bobines, veillant seulement à ce qu’elles se dévident de façon équilibrée pour que le voilair demeure le plus droit possible. En tentant de les freiner, il sentit à quel point le vent avait forci depuis leur essai du matin. Il y réussit toutefois, retenant Fran à une hauteur qui dépassait déjà le sommet du Lorne. Il la voyait danser sous l’armature de toile, le corps retenu à l’horizontal par son harnais. Deux longues encablures les séparaient. Il n’était plus question de se parler pour communiquer. Mais Fran parvint à lui signifier par gestes que tout allait bien. Pourtant, sa position ne devait pas être des plus confortables.
Prise par le vent puissant d’altitude, le voilair tentait d’échapper à cette pression dans ses membrures en oscillant de droite à gauche, ouvrant un côté, puis l’autre, de plus en plus largement. Djeeb tenta de corriger ce mouvement pendulaire croissant en agissant sur les poignées, mais il eut du mal à trouver le rythme et commença par secouer l’équipage encore plus fort. Il constata bientôt qu’il lui était plus facile de suivre le mouvement que de le contrer, et commença à amener Fran le plus loin possible vers l’est dans un grand arc descendant, avant de la renvoyer aussi souplement vers l’ouest. Ainsi guidé, le voilair acceptait de moins se déhancher, quitte à toujours maintenir sur la brèche son pilote à distance. Djeeb accepta cette responsabilité, se prit au jeu, et lança bientôt Fran dans un ballet aérien étourdissant.
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