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3.61/5 (sur 266 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aflou (Algérie) , le 19/11/1941
Biographie :

Romancière et nouvelliste, Leïla Sebbar est née le 19 novembre 1941 à Aflou (Hauts-plateaux dans le département d'Oran), en Algérie d’un père algérien et d’une mère française, instituteurs.
Elle vit en France depuis l’âge de dix-huit ans. Étudiante, puis professeur de Lettres, elle est l’auteure d’essais, de critiques littéraires, de recueils de textes inédits, de nouvelles et de romans.
Leïla Sebbar se définit comme « une écrivaine dans le siècle – siècle qui commencerait au milieu du XXe siècle – c’est-à-dire lié à une histoire particulière, celle de la France et de ses colonies : guerres de colonisation, de décolonisation, de libération et, liés à cette histoire, tous les effets de déplacement, d’exode, d’exil et donc de rencontres singulières entre ceux qui quittent un pays et ceux du pays d’arrivée. [Ses] personnages sont donc en déplacement. Comment vont-ils vivre? Comment appréhender leur propre histoire, leur « roman familial » en relation avec l’histoire générale ? C’est ce rapport très fort, et que l’on ne peut ignorer, entre l’intime et le politique qu’[elle] explore. »
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La Bibliothèque francophone de Paris 8 vous propose une rencontre avec Leïla Sebbar, rencontre littéraire organisée par Ferroudja Allouache et Kamila Bouchemal ainsi que les étudiant.e.s de Master Création critique/Écritures du monde. Retrouvez cette ressource et sa documentation sur Octaviana (la bibliothèque numérique de l'université Paris 8) : https://octaviana.fr/document/VUN0036_19

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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
J'ai eu un chagrin... Un chagrin immense. J'ai compris ce jour-là qu'on peut mourir de chagrin. Mourir d'amour... Mais je ne suis pas morte. Quand le cousin m'a annoncé la nouvelle, je n'ai pas parlé. Je n'ai rien dit. Paralysée. Je n'ai pas bougé jusqu'au lendemain matin. C'est le facteur qui m'a réveillée, brutalement. La porte n'était pas fermée, ni les volets, il m'a vue assise, la tête entre mes bras croisés, sur la table de la salle à manger. Il a cru que j'avais eu une attaque, il est entré et il m'a secouée. Il a pris peur parce que je l'ai regardé sans le reconnaître, les yeux ouverts, je ne le voyais pas. Il ne savait pas ce qui m'arrivait. Il a déposé le journal comme il l'a toujours fait, au coin de la table et il a continué sa tournée.
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En général, le costume traditionnel des femmes juives est composé d'un seroual bouffant éventuellement accompagné de guêtres imposantes en tissu damassé, d'une tunique large souvent assortie de glands frangés, de mules brodées et d'un chapeau conique très spécifique de l'appartenance confessionnelle (...). La tenue peut-être agrémentée d'un gilet brodé (ghlila), d'une chemise à manches vaporeuses et d'une fouta, sorte de grande étoffe recouvrant la femme de la taille au genou. Mais le costume traditionnel des femmes juives tend à s'alléger à mesure de leur "occidentalisation": celles qui gardent encore un certain attachement à leur ancien parure portent alors un seroual moins encombrant, des tuniques à manches bombées plus pratiques et de simples fichus pour recouvrir la tête.
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L'Orient mythique de la féérie sexuelle devient donc, progressivement lieu de "débauche", et de "vice", à l'image de cette "Mauresque du Sud" dont le torse grossièrement dénudé et marqué de tatouages "à la légionnaire", ne laisse aucun doute sur ses activités, non plus que l'inscription manuscrite sous les seins de cette autre "Femme mauresque", sans doute "Mouquère de la rue de l'Echelle", - la rue "chaude" de la ville de Constantine.
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La cigarette, que les Ouled Naïls, mais aussi bon nombre de Mauresques d'Alger arborent aux lèvres ou à la main, constitue, au même titre que les bijoux , un accessoire obligé. Si elle intervient, à l'évidence, comme une sorte de confirmation du statut de modèle, comme un instrument de muette invite à un rapprochement imaginaire, le poncif n'en échappe pas moins, souvent, à la platitude des automatismes et à la vulgarité des connotations grâce à la moue des lèvres entre lesquelles cette cigarette est vissée, à l'enjouement du regard voilé par la fumée, à l'ironie de la main qui manie l'emblème.
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Les premières lettres de Simon à Marguerite racontaient la stupeur du jeune soldat.(...)
il écrivait :"(...) J'ai vu des femmes qui vont chercher l'eau loin de chez elles, elles ne regardent pas les hommes, mais nous on peut les regarder autant qu'on veut.Je les trouve belles, malgré ce que disent mes copains, qui me répètent que je devrais pas faire attention à ces sauvages et qu'on est pas là pour les admirer, mais pour tuer leurs fils, leurs maris, leurs pères, leurs frères et c'est vrai on est là pour ça..."
( p.17)
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Vous savez, le hijeb, ça ne suffit pas pour se cacher, mon mari ne veut pas le jilbeb, il dit qu'une femme peut faire n'importe quoi avec le voile intégral dans la rue, personne ne peut la reconnaître, ça permet...
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Elle arrive à bout de souffle, bouscule une femme envolée de noir dont elle ne voit pas la bouche qui l'insulte, des insanités proférées dans l'anonymat du grand voile noir, une femme si pieuse...
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La photographie et la carte postale, orientalistes puis coloniales, n'ont pas seulement été les supports d'une vision fictionnelle des femmes d'Orient; elles ont aussi été les véhicules idéologiques d'une image stigmatisante de la "féminité orientale", présentant la sexualité comme révélatrice d'un état de civilisation inférieur. Guy de Maupassant n'est pas en reste. A propos de l'Algérienne Allouma, il écrit en 1889: "Je ne l'aimais pas, non, on n'aime point les filles de ce continent primitif; elles ont un coeur trop rudimentaire, une sensibilité trop peu affinée pour éveiller dans nos âmes l'exaltation sentimentale qui est la poésie de l'amour. Rien d'intellectuel, aucune ivresse de la pensée ne se mêle à l'ivresse sensuelle que provoquent en nous ces êtres charmants et nuls."
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Dites à mon fils que je l'aime, je sais, chez nous un père ne dit pas ces mots-là à son fils, il ne lui parle pas comme s'il l'aimait, même s'il l'aime, il n'a pas le droit, en France, j'ai remarqué, on dit partout, pas seulement à la télé, n'importe où, à n'importe qui, tout le temps "Je t'aime, nous, chez nous on l'entend dans les chansons à la radio, les chansons de tous les jours, pas dans la vie, jamais de la vie.
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Les morts saignent encore sur les trottoirs, les tueurs dans les rues, au grand jour, les tueurs distribuent des tracts, les maisons sont ouvertes à tous vents, les vitrines brisées, les magasins abandonnés, la saleté partout, ça ne peut pas durer, ça attend la fin, pour l'instant, le temps se retient, les enfants voient ce qu'ils ne devraient pas voir. (texte de Jean-Jacques Gonzales)
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