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Citations de Léonor de Recondo (1069)


Il n'a utilisé le tour qu'une seul fois, pour faire un bol très simple, très sobre. Il n'en avait jamais fait de similaire avant. Le bol sèche et va certainement se fendre.
Aïta m'a dit que ce n'était pas un bol pour boire, mais un récipient à rêves, où ce ne sont pas les lèvres qui se posent mais les yeux qui se perdent.
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Le silence de mes nuits
Transporte mon coeur engourdi
Vers l'aube incertaine
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Hanna a surgi comme un ange au début du mois d'octobre et, d'un battement d'ailes, elle a balayé tous mes discours politiques, toutes mes pensées rationalistes. Je ne pensais qu'à elle, je ne rêvais que d'elle...
...D'un coup de dent, elle a dévoré mon coeur, puis l'a gardé et je suis reparti de Gurs sans qu'elle me l'ait rendu. Tu vois, je suis revenu avec tout le reste, mais plus rien ne bat en moi...
...Comme je te le disais dans ma lettre, à Gurs tout est décuplé. Nous vivions à huis clos, l'exaspération des uns se mêlant à l'espérance des autres, la désillusion s'abreuvant à la fontaine de nos idéologies.
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la nostagie est un sentiment bien étrange qui s'attache au plus futile...
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le ciel commence là où la terre s'arrête. p67
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-Ma petite, cette bonne t'a attirée dans le péché. Dieu te pardonnera, mais il faut que tu te reprennes !
-Pourquoi n'aurais-je pas droit au bonheur ?
-C'est le diable qui t'aveugle, Victoire !
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Aïta ne peut avoir un avis sur les choses qu’après les avoir touchées. Et tout ce qui a trait aux idées ne l’intéresse pas. Il laisse volontiers aux oncles la manipulation des concepts. Ce qu’il aime, c’est contempler la nature s’épanouir, s’agenouiller chaque jour le long des allées et voir un bourgeon, une pousse vert tendre ponter sa fragilité vers le ciel. Ce qu’il aime, c’est sentir le bol naître dans ses mains, l’aider à trouver sa forme, ne lui imposer aucune volonté, le soutenir en l’entourant de ses paumes, le presser à s’extirper de la terre.
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Nous nous sommes exilés au chaud de notre terre intérieure, ce royaume inconnu des autres dans lequel nous ne pouvons pénétrer qu’à deux.
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La nature, le soleil, l'enfance poursuivent leur chemin sans se soucier de nos souffrances.
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Andrea, retourne d’où tu viens ! Ne me laisse pas croire trop longtemps que tu es là. Eloigne ton corps du mien. Eloigne tes doigts des miens. Et qu’avec toi s’en aillent les souvenirs de ta peau que je n’ai jamais touchée, que je n’ai fait que parcourir du regard sur le marbre. Andrea, tu es la beauté que je ne saurai jamais atteindre avec mon ciseau. Tu es la preuve ultime de la supériorité de la nature sur mon art. Te voir me rappelle mon inutilité.
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A force de côtoyer leurs rires et la montagne, la fièvre de la pierre était entrée en lui et ne l’avait plus quitté. Elle était entrée comme un torrent. Ce qui l’intéressait, c’était de toucher les outils, les voler pour les utiliser à sa guise, mentir le plus dignement possible en disant que non, ce n’était pas lui. Prendre des bouts de pierre tombés ou délaissés par les tailleurs, jouer avec, les cogner les uns contre les autres, écouter la musique qui en résultait, l’imprimer dans son cœur afin de ne jamais l’oublier et, surtout, se dire qu’en apprenant à maîtriser la pierre, il apprendrait à maîtriser le monde, plus exactement à le sculpter au gré de son imagination, et Dieu sait qu’il en avait.
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Michelangelo dévale le chemin tant il est exalté. L'idée de ces sculptures lui plaît. Il ne doute pas un instant qu'elle soit excellente. Son esprit créateur a su miraculeusement extraire de son imagination plusieurs personnages. Il faudra trouver les blocs justes et les déshabiller afin qu'apparaissent, dans leur nudité première, les esclaves de la pietra viva.
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Michelangelo n'avait, jusque-là, jamais serré aussi longtemps un enfant contre lui. Il est bouleversé par la fragilité de ce petit corps qui cherche à se blottir, qui ne demande qu'à s'abandonner, qui n'oppose aucune résistance à la force qui le protège. Michelangelo n'a jamais protégé personne auparavant. Il n'a vécu que pour lui-même, parfois ébloui par la beauté des autres, sidéré de désir en imaginant leurs corps nus.
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Et, quand Michelangelo commence à pleurer, il lui semble que les mots, désespérément cherchés depuis son enfance, coulent le long de ses joues, formant un verbe brûlant qui lui strie la peau.
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L'inadéquation fondamentale entre l'image qu'il a de son âme et son apparence le pousse à vouloir modeler le corps des autres, à s'approprier leur beauté. Cavallino est tout l'inverse. [...] Il est ce qu'il désire être, tout simplement. Et Michangelo, en le regardant caresser la crinière de sa belle jument blanche, se demande si le plus fou des deux n'est pas celui qui reste de l'autre côté de la barrière du rêve, celui qui poursuit la beauté sans jamais l'atteindre.
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Andrea, tu es la beauté ultime que je ne saurai jamais atteindre avec mon ciseau. Tu es la preuve ultime de la nature sur mon art.
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Ecrire pour ne pas oublier que Barcelone vient de tomber, que la guerre est finie pour nous et que l'Espagne s'éloigne.
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Aïta a la force du présent. Il déracine d'un coup de pioche les mauvaises herbes et le passé. Rien de tout cela n'existe. Les instants se nouent les uns aux autres jusqu'à ce que le fil s'épuise.
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